Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous.

Voici le 14ème chapitre de ma fanfiction, Entre deux mondes. Dans ce chapitre, Hermione amène Ginny auprès de Luke pour qu'elle puisse examiner sa blessure, tandis qu'Harry fait une découverte inattendue.

Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à la saga Harry Potter appartient à J.K. Rowling, tandis que tout ce qui provient de l'univers Star Wars appartient à George Lucas.

Bonne lecture.


Chapitre 14 : A chacun son métier :

Sans autre forme de discours, Hermione conduisit aussitôt Ginny Weasley auprès de Luke Skywalker, dans un petit hôtel tout à fait ordinaire où tous les deux avaient trouvé refuge. Après avoir jeté un sortilège de confusion au réceptionniste, les deux amies montèrent discrètement jusqu'au deuxième étage. En silence, elles entrèrent dans la chambre numéro vingt-trois, et y trouvèrent Luke, couché sur le lit, son bras recourbé sous l'effet de la douleur.

Dès qu'il remarqua la présence de Ginny au côté d'Hermione, son regard pénétrant se posa instantanément sur elle, comme s'il était en train de l'évaluer. Il s'abstint cependant de poser la moindre question.

- Pourrais-tu examiner son bras ? demanda Hermione à son amie. La blessure me paraît inquiétante.

Ginny s'approcha, et avec un œil de professionnel, elle observa attentivement la large entaille qui paraissait à travers la tunique de Luke. Puis, usant d'une prudence infinie, elle commença à manipuler son bras, mais malgré toutes ses précautions, la douleur se réveilla aussitôt.

Des techniques magiques avancées auraient, bien sûr, pu lui permettre de poser un diagnostic complet en quelques secondes, sans même avoir à le toucher. Mais pour une jeune novice comme Ginny, le plus sûr était de passer d'abord par un examen classique « façon moldu ».

La jeune apprentie-médicomage effectua son examen avec minutie en essayant de percevoir l'étendue des dégâts sans trop lui faire mal. Puis, elle reposa le bras de Luke tout doucement avant de saisir sa baguette magique. Le Jedi sentit la baguette de la sorcière glisser le long de son bras, de haut en bas, puis de bas en haut. Elle enchaîna ainsi plusieurs formules, et une fois son examen terminé, elle se redressa et leur rendit son verdict.

- Alors ? interrogea Hermione, avide de savoir.

- Comme tu l'as dit toi-même, la blessure est sérieuse, avoua la rousse. Il semble qu'au moins un tendon, et qu'une partie de l'articulation, aient été sectionnés. De plus, la plaie est large et profonde, ce qui rend la cicatrisation encore plus difficile. Il serait préférable qu'il soit pris en charge à l'hôpital.

- Comme je te l'ai déjà dit, c'est impossible ! répéta Hermione d'un ton buté. Personne ne doit savoir qu'il est ici ! Il n'y a que toi qui puisses faire quelque chose.

- Je n'ai pas dit que je ne voulais pas, lui rétorqua Ginny. Je te rappelle que je ne suis pas médicomage ! Et la guérison sera forcément bien plus longue si c'est moi qui m'en occupe.

- Ne t'inquiète pas, intervint alors Luke. Fais simplement ce que tu peux. Personne ne t'en demandera davantage.

Devant l'insistance d'Hermione et de Luke, Ginny n'eut pas d'autre choix que se résigner et faire de son mieux avec ses maigres compétences. Alors qu'elle s'apprêtait à enlever le gant qui recouvrait la main du Jedi, celui-ci ne put s'empêcher de lui indiquer :

- Je te préviens, tu risques d'être surprise.

Ginny retira le gant et découvrit la main artificielle de Luke, mais contrairement à ce qu'avait cru le Jedi, elle ne montra aucun signe de surprise.

- Il en faut plus que ça pour la surprendre, dit Hermione d'un ton léger en échangeant un regard complice avec Ginny.

Pour la première fois depuis longtemps, un léger sourire se dessina sur son visage terne. Ce n'est qu'à ce moment-là que Luke remarqua plus précisément ses joues creuses et son teint marqué. Elle aussi avait dû traverser des moments difficiles, ces derniers temps.

Ginny se mit au travail. Elle commença par appliquer sur la blessure un sérum qui faisait partie des potions médicales les plus courantes, et qui avait pour rôle d'éviter une infection bactérienne. Elle lui fit ensuite avaler une autre potion destinée à soulager sa douleur. Habituée depuis la fin de la guerre aux urgences imprévues, elle avait toujours ces deux flacons sur elle. Pour finir, elle immobilisa le bras de Luke avec une formule magique. Il n'y avait rien à faire de plus pour le moment.

- Cela devrait apaiser la douleur pendant à peu près vingt-quatre heures, expliqua-t-elle à Luke et à Hermione. Je reviendrai demain matin pour appliquer les autres soins. D'ici là, ton bras doit rester immobile pour éviter d'aggraver la blessure.

Luke remercia chaleureusement Ginny pour son aide précieuse, puis Hermione la raccompagna jusqu'à la porte.

- Merci pour tout, Ginny, lui dit-elle une fois à l'extérieur. Je savais que je pouvais compter sur toi.

- Ne me remercie pas trop vite, répliqua la rousse. Pour l'instant, je n'ai rien soigné. J'ai juste atténué la douleur et protégé la plaie. Je ne veux pas savoir ce qui vous pousse à vous cacher, ça ne me regarde pas, mais sois prudente. Même si ça ne parait pas comme ça, nous vivons une période troublée.

- Ne t'inquiète pas, je le serai, la rassura Hermione. Mais toi, surtout ne parle de ça à personne, pas même à Harry !

- En parlant d'Harry, tu devrais peut-être aller le voir un de ces jours, suggéra Ginny en saisissant cette occasion pour aborder le sujet. J'ai cru qu'il allait s'effondrer quand tu as soudainement disparu du jour au lendemain. Heureusement, il s'est repris en main, et puis il a remué ciel et terre pour te retrouver. Encore maintenant, je suis sûre qu'il est toujours à ta recherche. Je crois qu'il s'inquiète vraiment pour toi.

- Je le sais bien, Ginny, répondit Hermione à voix très basse. Il n'a pas à s'inquiéter ; Harry n'est pas responsable de cette situation. Pour l'instant, en tout cas, il vaut mieux qu'il ne sache rien.

Ginny n'eut pas d'autre choix que de promettre à Hermione de ne rien dire à Harry, même si elle ne comprenait toujours pas les raisons qui la poussait à se tenir loin de ses amis. Néanmoins, elle tiendrait sa promesse et ne révèlerait rien, ni à son compagnon, ni à qui que ce soit d'autre.


Un peu plus tard dans la même journée, Harry Potter, justement, vint retrouver Kingsley Shacklebolt dans son bureau. A peine rentré de New-York, le chef des Aurors s'était immédiatement précipité au ministère pour lui rapporter directement les précieuses informations qu'il avait réussi à dénicher. Ce fut avec un grand sourire que Kingsley l'accueillit dès qu'il eut franchi le seuil de la porte, comme si l'ancien Auror n'attendait que ça depuis la veille.

- Ah, Harry ! s'écria-t-il avec ravissement. Comment s'est passée votre enquête ? Je dois avouer que j'attendais votre retour avec impatience.

Harry prit un siège, et essaya de se calmer un peu avant de démarrer son récit. Ce n'était pas facile, car il était lui-même encore sous le choc de ce qu'il avait appris en se rendant à New-York.

- J'ai commencé par jeter un coup d'œil à l'appartement d'Hermione, raconta le survivant.

- C'est un bon début, commenta Kingsley.

- Je n'ai rien trouvé de spécial si ce n'est qu'il était inoccupé depuis plusieurs jours, déclara Harry. Il semble qu'Hermione n'y ait pas remis les pieds depuis l'arrestation de Billy et de Drago.

Il marqua une pause en laissant le temps au ministre de la magie de décrypter toutes les informations qu'il était en train de lui débiter, puis il reprit :

- Comme vous me l'aviez suggéré, je me suis ensuite rendu sur son lieu de travail et j'ai pu interroger plusieurs de ses collègues. Il semble qu'Hermione ne bénéficiait pas d'une très grande cote de popularité. Personne ne lui parlait beaucoup.

- J'imagine que votre enquête ne s'est pas arrêtée là, devina Kingsley.

- Non, répondit le chef des Aurors en s'autorisant un sourire. Tous ses collègues m'ont décrit Hermione comme une fille solitaire, un peu bizarre, qui n'allait jamais vers les autres et dont tout le monde se méfiait. Apparemment, il n'y avait qu'une seule personne, au bureau, qui s'entendait plutôt bien avec elle.

- Avez-vous pu interroger cette personne ? questionna Kingsley.

- J'aurai bien voulu mais il s'avère que cette fille a disparu exactement au même moment qu'Hermione, expliqua Harry. Cela fait deux jours qu'elle ne s'est pas montrée à son travail.

Une hypothèse se forma aussitôt dans l'esprit de l'ancien Auror : cette collègue d'Hermione était peut-être partie à sa recherche en découvrant sa disparition. Mais il croisa alors le regard du survivant et comprit immédiatement qu'il y avait autre chose dont Harry ne lui avait pas encore parlé, quelque chose d'important.

- Avez-vous pu obtenir d'autres informations ? demanda-t-il, de plus en plus intéressé.

- Oui, confirma Harry. Cette fille s'appelle Lizzy, et ça n'a pas été très difficile d'en savoir plus sur elle. Contrairement à Hermione, elle était plutôt du genre à parler très facilement à tout le monde, un peu trop même. Ses collègues m'ont appris qu'elle était originaire de New-York et qu'elle était issue d'une famille aisée de Manhattan.

L'enquête du survivant aurait pu s'arrêter là si Harry n'avait pas eu, comme Kingsley en cet instant, cette espèce d'intuition qui le poussa à creuser encore un peu plus cette piste, aussi maigre soit-elle. Et en effet, après quelques vérifications, il n'avait pas été déçu du résultat.

- En fait, il y a quelque chose de bizarre avec cette Lizzy, déclara-t-il après un bref silence. Ses parents, dont elle a tant parlé à ses collègues, n'existent pas, et sa naissance n'est mentionnée nulle part sur les registres de l'état civil.

- Etrange, en effet, marmonna Kingsley. Depuis la Conférence de 75, même les sorciers y figurent normalement. A moins qu'elle soit née ailleurs.

- Son nom, sa famille, ses origines, sa naissance ; tout est faux chez cette moldue ! insista Harry. Comme par hasard, elle est la seule à s'être intéressée à Hermione et à avoir eu un échange avec elle. Et le fait qu'elle ait disparu en même temps la rend encore plus suspecte à mes yeux. Ça fait beaucoup de points étranges, vous ne trouvez pas ?

La dernière question du survivant n'en était pas vraiment une. Le jeune chef des Aurors n'avait pas eu besoin de l'expérience de Kingsley pour réaliser l'importance de cette piste. Pour lui, il ne faisait aucun doute que tout cela cachait une affaire très sérieuse probablement liée aux mages noirs et à l'horloge.

Depuis son voyage à New-York, les mêmes questions agitaient son esprit : qui était vraiment Lizzy, et pourquoi s'était-elle autant intéressée à Hermione ? Les réponses à ces interrogations étaient peut-être cruciales.


Merci d'avoir lu ce chapitre. Dans le prochain, la situation ne s'arrange pas pour Drago tandis qu'Harry retrouve Ginny sans savoir qu'elle a eu un contact avec Hermione. On retournera également dans le monde de Star Wars où l'Alliance Rebelle continue de lutter contre l'Empire. A bientôt.

Chapitre suivant : On a tous nos secrets.