Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous.
Voici le chapitre 20 de ma fanfiction, Entre deux mondes. Dans ce chapitre, Harry Potter s'efforce de protéger Hermione contre son gré, mais celle-ci acceptera-t-elle de se faire aider par son meilleur ami. Heureusement Ginny est là, entre les deux, pour essayer de rétablir la communication.
Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à la saga Harry Potter appartient à J.K. Rowling, tandis que tout ce qui provient de l'univers Star Wars appartient à George Lucas et à Lucasfilm.
Bonne lecture.
Chapitre 20 : Par le plus grand des hasards :
Harry Potter avait encore l'esprit en ébullition en arrivant au ministère, au matin. Toutefois, malgré les lourdes responsabilités qui pesaient sur ses épaules, le survivant ne montrait absolument aucun signe de débordement. Il se sentait même fin prêt à affronter tous les obstacles susceptibles de se hisser sur son chemin.
Dès l'instant où il avait accédé à sa fonction de chef des Aurors, il avait immédiatement pris toutes les dispositions qui lui avaient alors paru nécessaires, afin de lutter efficacement contre les nouveaux dangers qui menaçaient désormais le monde des sorciers. Le sort du monde magique ne se jouerait pas sur un coup de dés.
Harry ouvrit la porte de son bureau et y trouva Wilbur Crawford, son directeur de département, qui l'attendait de pied ferme. Loin de se laisser déstabiliser par cette visite impromptue, le chef des Aurors adopta une attitude parfaitement normale et alla s'asseoir à sa place sans dire un mot.
Ce n'est que lorsqu'il fut installé derrière son bureau qu'il consentit à converser avec son interlocuteur.
- Vous souhaitez me parler, monsieur le directeur ? demanda-t-il avec une courtoisie quelque peu exagérée.
En observant attentivement le directeur, Harry remarqua tout de suite son regard froid et sa mâchoire contractée. Visiblement, il n'avait pas oublié le cuisant échec qu'Hermione lui avait infligé à l'issue de l'audience de Drago Malefoy. Aussi, le survivant devina très facilement quel allait être le sujet de la conversation.
Sachant que, de toute façon, il n'y échapperait pas, il prit soin de laisser Crawford parler le premier.
- Vous devez être très heureux d'avoir pu revoir votre amie après tout ce temps, n'est-ce pas Mr. Potter ? lança le directeur sans même chercher à dissimuler le véritable sens de sa question.
- Je constate malheureusement qu'Hermione ne semble pas disposée, à l'heure actuelle, à renouer avec ses anciens amis, répondit Harry. Et pour être honnête avec vous, je regrette beaucoup de ne pas avoir pu lui parler.
- C'est bien regrettable, en effet, maugréa Wilbur Crawford. Cela aurait peut-être permis de mettre en lumière certaines zones d'ombre autour de miss Granger.
- Je ne crois pas qu'elle ait l'intention de réintégrer notre monde, ni de répondre à vos questions, monsieur le directeur, indiqua Harry.
- Hermione Granger a choisi de se couper entièrement de son monde, de ses proches, et même de sa propre nature de sorcière, énuméra Crawford. Ce n'est pas le genre de décision que l'on prend sans raison valable. Je suis très étonné qu'elle ait suivi une voie aussi radicale.
- Je crois que quelque chose l'a profondément marqué au cours de ses recherches pour le compte du département des mystères, répondit Harry. Hermione a toujours été quelqu'un de très sensible, et les sujets qui sont étudiés là-bas peuvent parfois être très perturbants.
- Certainement, lui accorda Mr. Crawford en plongeant ses yeux ternes dans les siens. Cependant, plus j'avance dans mon enquête, et moins je crois en une coïncidence. Les mages noirs se sont, eux aussi, intéressés au département des mystères, et je suis sûr que vous, Mr. Potter, me cachez quelque chose à ce sujet. Il aurait été vraiment plus sage que miss Granger vienne répondre d'elle-même à toutes ces questions !
- Je vais essayer de la convaincre, réitéra Harry sans baisser les yeux.
Avant même de prononcer ces derniers mots, le survivant savait très bien qu'il ne parviendrait pas à convaincre l'implacable directeur avec une réponse aussi faible. Mais il n'en trouva aucune autre, et de toute façon, il n'avait pas attendu cette conversation pour passer à l'action.
- Nous n'en sommes plus là, Mr. Potter ! répliqua Wilbur Crawford sur un ton soudain beaucoup plus ferme. J'ai déjà envoyé deux agents à la recherche de miss Granger ! Nous avons beaucoup trop attendu !
Il était inutile de discuter davantage. En quittant le bureau du chef des Aurors, Wilbur Crawford fut convaincu d'avoir réussi à prendre le dessus sur son subalterne. Il ne pouvait pas faire plus grande erreur. Bien qu'il ne laissa rien paraître devant son directeur, intérieurement, Harry se félicita d'avoir pris une certaine initiative, à peine quelques heures plus tôt.
Pendant ce temps, en plein centre de Londres, Luke Skywalker et Hermione Granger s'étaient enfin décidés à quitter leur refuge provisoire. Hermione avait expliqué à Luke qu'elle s'était volontairement éloignée de son monde et de ses amis sorciers, sans toutefois s'attarder sur les multiples raisons qui l'avaient poussée à faire ce choix.
En écoutant son histoire, Luke n'avait pu s'empêcher de remarquer quelque chose d'assez singulier. Ils avaient tous les deux agi exactement de la même manière, chacun de son côté, en s'éloignant de leurs amis proches afin de prendre du recul, tout cela dans le but d'y voir plus clair, de réfléchir, et de ne surtout pas faire de bêtise.
C'était assez incroyable la façon dont leurs routes s'étaient croisées, par le plus grand des hasards, pour suivre ensuite le même cheminement, qu'ils soient ensemble au même endroit ou non. En repensant à tout cela, Luke prit tout à coup conscience que le lien qui les unissait n'était pas qu'une simple amitié, ni même une relation sentimentale, comme il l'avait redouté à un moment donné.
C'était un lien qui s'était forgé malgré eux, avant même qu'ils ne se rencontrent, comme s'ils avaient été deux alter-egos appelés à agir de concert pour la sauvegarde de leurs mondes respectifs. Voilà un sujet qui allait encore lui donner matière à réfléchir.
Après avoir insisté pour que Luke troque sa tenue de Jedi contre des vêtements plus « terriens », Hermione l'emmena jusqu'à un chic quartier résidentiel de Londres, un endroit calme et, en apparence, parfaitement normal. Luke comprit très vite, grâce à son intuition aiguisée, où ils se rendaient. C'était là qu'habitait Ginny Weasley.
Et quelques instants plus tard, en effet, Ginny leur ouvrit et les invita à entrer chez elle. Hermione avait estimé judicieux qu'elle examine une dernière fois la blessure de Luke et l'évolution de sa guérison, avant qu'ils ne prennent totalement leurs distances avec le monde magique.
- La guérison est en bonne voie, déclara Ginny après avoir longuement observé la cicatrice. Il faudra encore quelques jours pour que la plaie se résorbe entièrement. Bien sûr, un véritable médicomage aurait arrangé ça en quelques secondes, mais il faut être prudent avec ces choses-là. Tout ce qui touche au corps humain est toujours très délicat à manipuler, et un traitement mal appliqué pourrait faire plus de mal que de bien.
- Ne t'en fais pas, la rassura Hermione pour la énième fois. Ce que tu as fait est amplement suffisant.
Elle se laissa tomber lourdement sur le sofa. Sans qu'elle ne s'en rende compte, cette situation l'avait complètement épuisée. Ginny hésita pendant quelques secondes, puis se lança. Elle avait quelque chose d'important à lui dire.
- Au fait, Harry a un message pour toi, dit-elle de façon très directe, sans tourner autour du pot.
Hermione perdit d'un coup toute envie de se reposer. Elle lança à Ginny un long regard perçant qui trahissait son anxiété.
- Est-ce qu'il sait ? demanda-t-elle.
- Il sait que tu as eu des contacts avec quelqu'un dans le monde des sorciers, répondit Ginny avec le plus grand calme. De là, il a facilement deviné à qui tu avais pu t'adresser, et dans quelles circonstances.
Puis, en voyant l'expression du visage d'Hermione, elle s'empressa d'ajouter :
- Ne t'en fais pas, je ne lui ai rien dit te concernant, tout simplement parce qu'il ne m'a rien demandé. Cependant, il m'a quand même suggéré de te transmettre un message si jamais je venais à te croiser « par le plus grand des hasards ».
Tout en écoutant avec attention ce que lui disait son amie, Hermione avait instinctivement tourné son regard vers la fenêtre, en redoutant de faire à nouveau l'objet d'une surveillance agaçante.
- Je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais je peux t'assurer qu'il n'est pas en train de nous espionner, rugit Ginny d'un ton plus ferme. Il m'a juste laissé un message pour toi !
- Et quel est le message ? interrogea Hermione en ramenant toute son attention sur la plus jeune des Weasley.
- Le directeur du département de la justice magique, Wilbur Crawford, est en train de fouiner autour du département des mystères, récita-t-elle au mot près. Il a de plus en plus de soupçons à ton sujet, et il est fort probable qu'il se lance très bientôt à ta recherche. C'est ce qu'Harry m'a dit ce matin.
L'information ne sembla pas perturber Hermione outre mesure. Son visage exprima même une véritable indifférence.
- Merci pour le message, dit-elle sobrement. Dis à Harry qu'il arrête de s'inquiéter pour moi. Je sais parfaitement ce que je fais.
- Je n'en doute pas une seule seconde, Hermione, mais Harry, lui aussi, sait ce qu'il fait, répliqua Ginny. Je ne sais pas grand-chose de vos histoires, mais de mon point de vue, je ne crois pas que toutes les démarches et tous les efforts qu'il a entrepris ces derniers mois ne se rapportent exclusivement qu'à toi. Je crois que ça va bien au-delà de ça.
- Même si c'est le cas, ça ne change absolument rien, déclara Hermione d'un ton buté. Il vaut mieux qu'il ne s'en mêle pas. Toute action de sa part ne ferait qu'attirer l'attention.
En écoutant la conversation des deux sorcières, Luke fut particulièrement frappé par la détermination et l'assurance nouvelle affichée par Hermione. Décidément, il y avait vraiment quelque chose en elle qui avait changé. Il ressentit à nouveau cette incroyable aura lumineuse qui paraissait entourer cette jeune sorcière étonnante.
Il n'y avait plus aucun doute là-dessus : avec une aura pareille, il était évident qu'Hermione serait amenée à jouer un rôle décisif à un moment ou à un autre. La seule chose que le Jedi ignorait encore, c'est quel était ce rôle décisif et à quel point le serait-il.
Voilà, merci d'avoir lu ce chapitre. C'était un chapitre assez sobre sans rebondissement spectaculaire, mais je tiens à développer plusieurs points du récit avant d'entamer la phase finale de cette fic qui sera beaucoup plus chargée en action. Dans le prochain, on en saura un peu plus sur le malaise de Luke et sur cette fameuse vision qui l'a poussé à prendre lui-aussi ses distances avec ses amis. Il s'agit d'un élément clé de cette histoire. A bientôt.
Prochain chapitre : Cette vision qui m'obsède.
