« Bonjour fils ! Comment te sens tu ? » demanda Heizô en entrant dans le salon, tout le monde s'y trouvaient déjà. Heiji était assis sur un canapé au côté de Kazuha, Il avait l'air fatigué de son trajet hôpital-maison. Il était arrivé en taxi avec son amie d'enfance.
« Bonjour o-oyaji, ça va…Je suis juste un peu fatigué et j'ai un peu mal à la tête. » dit le garçon en regardant son père avec un air un peu fébrile.
« Tu devrais aller te reposer mon grand, tu as l'air un peu pâle. » remarqua Shizuka avec inquiétude.
« Oui o-okan ». Répondit-t-il en essayant de se lever, mais il se ravisa à cause d'une douleur qu'il ressentait au niveau des côtes.
« Heiji, le médecin a dit que tu devais prendre tes cachets dès ton arrivée ! » dit Kazuha inquiète et en mettant sa main sur l'épaule de son ami.
« Oui…je vais les prendre. » Il ouvrit le sac avec lequel il était arrivé de l'hôpital, prit une boite, mit un comprimé dans sa bouche et prit un verre d'eau que sa mère lui tendit.
« On va te montrer où est ta chambre. Ran-chan, Kazuha-chan vous voulez bien l'aider à se lever s'il vous plaît ? » Les deux filles s'exécutèrent et prirent chacune le bras d'Heiji et commencèrent à suivre la mère du jeune homme.
Heiji aidé des deux jeunes filles entra ainsi dans une pièce qui lui semblait inconnu. Les filles l'aidèrent à s'asseoir sur un lit. Il regarda la pièce avec attention.
« Je vois que tu as mis ta casquette fétiche pour rentrer à la maison. » observa la mère de l'adolescent.
« Ah ? Euh oui c'est Kazuha qui m'a dit que je la portais souvent. » répondit-il en sortant de l'analyse qu'il faisait de sa chambre.
« Je vois…bien nous allons te laisser te reposer, j'irais te chercher pour l'heure du dîner. Je t'ai fait tous tes plats préférés et ce soir le père de Kazuha vient manger. Il n'a pas pu te rendre visite quand tu étais hospitalisé, mais il tenait à être là pour ton retour ». déclara la mère d'Heiji à son fils.
« Entendu. » répondit l'osakien alors qu'on pouvait remarquer qu'il était déjà à moitié endormi.
« Quant à Conan-kun et moi-même, nous allons rentrer à Tokyo. Au plaisir de te revoir Hattori-kun et je te souhaite un très bon rétablissement. » dit Ran en souriant.
« Entendu Mouri-san, merci à toi et Conan-kun d'être venu jusqu'ici pour me voir, tu peux lui dire de venir ici pour que je lui dise au revoir. »
« D'accord. Prends soin de toi ! »
Ran sortit de la chambre pour appeler le petit détective, elle lui avait dit de ne pas tarder car Heiji était très fatigué. Conan entra alors que Shizuka et Kazuha quittèrent la chambre de l'osakien à leur tour.
« Au revoir Heiji-niichan, j'espère te revoir très bientôt. ». dit-il avec un grand sourire.
« Au revoir Conan-kun et merci pour l'o-mamori grâce à toi j'ai pu un peu progresser. » fit-il avec un léger sourire et une voix fatiguée.
« Hattori…j'aurais pu faire plus en te disant d'abord que ton impression sur moi était bon signe, mais je ne peux pas. Désolé ». Pensa Conan en culpabilisant de ne pas avoir assez aider son ami.
« Ça va Conan-kun ? Tu es souvent dans tes pensées on dirait. » constata Heiji en faisant référence à la veille où il avait remarqué que le garçon était ailleurs.
« Oui excuse-moi. » répondit-il avec un rire nerveux. « Je te laisse te reposer maintenant. Rétablis-toi vite ! » ajouta-t-il en souriant.
« Merci. » fit l'adolescent en s'allongeant sur le lit.
Conan quitta la chambre et Heiji s'endormi presque instantanément.
Quand Heiji se réveilla, il faisait déjà nuit, il avait dû dormir au moins trois heures. Visiblement il s'était réveillé juste à temps, vu qu'il entendît qu'on frappait à sa porte.
« Heiji ? Tu es réveillé ? Je peux entrer ? » Le jeune homme reconnu la voix de sa mère.
« Oui. »
Shizuka entra dans sa chambre.
« Le dîner est prêt et le père de Kazuha est arrivé. Ça ira pour venir ou bien tu veux de l'aide ? ».
« Ça ça ira » dit-il. Il se leva, mais sa mère constata vite qu'il avait encore quelques difficultés. Elle lui prit le bras pour le soutenir.
« Décidément il y a des choses qui ne changeront jamais, tu es toujours aussi têtu. » remarqua-t-elle amusée, tandis qu'ils sortirent de la chambre.
Quand ils arrivèrent au salon, il pouvait sentir une bonne odeur de nourriture. Il ne savait pas ce que c'était mais il était sûr que ce serait meilleur que l'hôpital.
« Bonsoir Heiji-kun, ravi de te revoir. » salua un homme qui apparaissait devant ses yeux.
« Bonsoir, vous êtes le père de Kazuha. ? C'est ça ? » questionna l'osakien alors que sa mère l'aida à s'asseoir sur le canapé.
« Oui… désolé j'aurais dû me présenter avant. Je suis Ginshiro Toyama. » répondit-il gêné. Cette situation n'était pas naturelle pour lui. Il savait pour l'amnésie d'Heiji, mais ça lui faisait drôle de se présenter devant un garçon qu'il avait vu grandir. Il se disait aussi que la situation devait être encore pire pour les parents de l'adolescent. Il était désolé pour eux.
« Enchanté. Désolé de ne pas me souvenir de vous Toyama-han, tout est encore très flou pour moi. » Il semblait qu'Heiji avait remarqué la gêne du père de Kazuha.
« Ne t'inquiète pas Heiji-kun. »
« Bien fils maintenant, nous allons commencer le festin que ta mère nous a préparé. Installons-nous. » fit Heizô.
Les Hattori et les Toyama s'installèrent pour manger. Heiji semblait apprécier la cuisine de sa mère, il ne laissa rien dans son bol. Malheureusement cela ne stimula pas sa mémoire. Par ailleurs, il ne put s'empêcher de fixer Kazuha d'un coin de l'œil durant le repas. La jeune fille ne sembla pas le remarquer trop occuper à savourer le repas de madame Hattori. Mais Heizô, lui, avait remarqué que l'attention de son fils était centrée essentiellement sur la jeune osakienne. Après le repas, les Toyama rentrèrent chez eux rassasier et Heizô aida son fils à regagner sa chambre.
« Je vais bien maintenant, o-oyaji. » dit Heiji en se dégageant de son père qui le soutenait. « J'ai pris des anti-douleurs, je peux me débrouiller tout seul ! ».
« Fils, amnésique ou pas tu ne changes pas, toujours aussi têtu. » fit-il avec un air amusé.
« O-Okan me l'a dit aussi tout à l'heure…alors c'est ça que j'étais, un détective lycéen têtu. » Il baissa la tête comme pour essayer de se rappeler de son attitude avant son accident. Mais rien ne lui revenu en mémoire.
Heizô regarda Heiji qui était plongé dans ses pensées. Il souhaitait dire à son fils à quel point il était un excellent détective, malgré son comportement de tête brulée, mais il n'avait pas l'habitude de le complimenter. Il n'avait jamais été démonstratif au niveau de sa relation avec le jeune homme.
Père et fils arrivèrent dans la chambre.
« Bien maintenant je vais te laisser dormir, tu as eu une longue journée après tout. ». dit Heizô, en commençant à sortir de la chambre.
« Attends oyaji ! » interpella Heiji qui était assis sur son lit.
« Oui ? Tu as un souci ? » demanda l'homme en se tournant vers l'adolescent.
« Je voulais savoir…Kazuha elle est importante pour moi ? » questionna l'adolescent en baissant les yeux.
« Kazuha-chan…vous êtes amis d'enfance, donc oui assez. » Il ne le montra pas mais au fond de lui il était gêné par rapport à la tournure que la conversation prenait. Il n'avait jamais eu de discussion avec son fils au sujet d'une fille. « Pourquoi tu me poses cette question ? » demanda-t-il d'un ton neutre.
« Ce matin à l'hôpital, elle m'a raconté une histoire qu'on avait vécu ensemble et après ça j'ai eu une pensée qui m'est venue…je crois que c'était comme un souvenir et c'était à son sujet… » Il leva les yeux vers son père.
« Tu t'es souvenu de quelque chose ? Qu'est-ce que c'était ? » Heizô essayait de cacher son impatience derrières ces questions.
« Je me suis souvenu que je m'étais dit 'Je te jure, que je ne te laisserai pas mourir. Même au péril de ma vie.' ».
« Je vois. C'est bien que ta mémoire commence à revenir. » dit l'homme avec son ton habituel. Intérieurement il était vraiment heureux et il réalisa qu'Heiji avait tenu la promesse qu'il s'était fait à lui-même en se faisant renverser à la place de Kazuha. Aussi il comprenait mieux pourquoi son fils regardait la jeune fille durant le repas.
« Oui c'est une bonne chose…Bon je vais me coucher maintenant. Bonne nuit ! » fit Heiji en constatant que son père n'allait rien ajouter de plus que ce qu'il venait de sortir.
« Bonne nuit fils ! » répondit-il en quittant la chambre.
