Salut les p'tits loups !

Merci. Je vais commencer cette note d'autrice en vous remerciant pour vos premières reviews déjà nombreuses. Merci d'avoir pris le temps de les poster et merci pour votre enthousiasme. J'espère que cette nouvelle aventure ensemble continuera de vous plaire !

Ce deuxième chapitre, du point de vue de Drago, devrait répondre à vos questions, en soulever de nouvelles, et faire monter la tension ;)

Bonne lecture !


Réponses aux reviews anonymes :

Delph : Hey ! Je suis contente de te retrouver sur cette nouvelle histoire. Évidemment, on les connaît... Drago et Hermione ne seraient pas eux sans une relation haute en couleurs, n'est-ce pas ? J'espère que ce nouveau chapitre te plaira. Merci pour ta review et à bientôt !

Lusynz : Merci beaucoup pour cette première review, j'espère que tu as apprécié ta lecture de ce premier chapitre ? À bientôt !


Merci à JK Rowling pour son œuvre.

Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.


Chapitre 2, Drago.

Pour la troisième fois en vingt minutes, Drago ouvrit le tiroir de sa commode où se trouvaient ses boutons de manchette sans arriver à mettre la main sur ceux qu'il voulait. Et pour la troisième fois, ils n'étaient pas apparus comme par magie, à son grand désespoir. Même un Accio ne les avait pas fait venir à lui !

Il commençait à désespérer.

Les boutons de manchette qu'il cherchait étaient en quartz rose et ils allaient parfaitement avec le costume qu'il avait choisi. Il allait devoir faire un choix maintenant : mettre ce costume avec d'autres boutons de manchette, au risque que l'association des deux soit affreuse, ou changer toute la tenue, ce qui allait probablement le mettre en retard.

Après avoir avisé l'heure sur sa montre, Drago choisit la deuxième option. Il pouvait bien se faire désirer quelques minutes.

Il avait rendez-vous dans une heure pour participer à un gala de charité organisé par l'hôpital Sainte Mangouste afin de récolter des fonds pour financer l'agrandissement de l'aile réservée aux enfants. Travaillant pour l'hôpital sorcier en tant que chercheur depuis cinq ans maintenant, la présence de Drago était évidemment requise.

En effet, à la grande surprise de tous ceux qui le voyaient ne rien faire de sa vie à part profiter de l'argent de sa famille, Drago s'était tourné vers une carrière médicomagique. Mais la décision de son métier précis était venue assez tard.

Après la guerre, Drago avait fait le choix de prendre ses distances avec ses parents et, plus globalement, avec la communauté magique en tant que telle. Cette sombre période lui avait fait réaliser à quel point il n'était pas du tout en train de devenir l'homme qu'il voulait vraiment être. Il avait alors profité de l'été 1998 pour faire une introspection, pour réaliser toutes ses erreurs, comprendre pourquoi il les avait faites et pourquoi il ne voulait surtout pas les reproduire. Il avait aussi dessiné les nouveaux enjeux de sa vie dans sa tête, mettant à plat toutes ses envies, pour essayer de devenir la meilleure version de lui-même.

Et pour parvenir à tout ça, il s'était reclus dans un petit appartement à Soho, dans le Londres moldu. Là, loin de la communauté sorcière qu'il avait l'habitude de côtoyer, loin de ses parents, de ses amis, il avait construit le Drago qu'il avait toujours voulu être. Celui qui obéissait à ses propres règles et qui suivait ses propres convictions sans avoir à se calquer sur celles de son père.

Il avait profité de cette déconnexion pour suivre des cours par correspondance et passer ses ASPIC en candidat libre. ASPIC qu'il avait obtenus haut la main avec des E et O dans toutes les matières qu'il avait passées.

Après cela, alors qu'il ne savait pas trop quoi faire de sa vie, il était malgré tout persuadé d'une chose : il était temps pour lui de revenir parmi ses semblables. Il s'était inscrit à l'Université Magique de Londres, dans un cursus de droit, sans vraiment y croire et à raison. Il avait passé plus de temps dans les soirées étudiantes cette année-là que dans un amphithéâtre.

Puis, il avait pris le temps de réfléchir. Au fond de lui, ce qu'il voulait, c'était prouver sa valeur et démontrer que son silence jusqu'à maintenant avait servi à quelque chose. Il désirait faire comprendre à tout le monde qu'il était capable de se soucier des autres autant que de lui. C'est ainsi que le choix de la carrière médicomagique s'était peu à peu imposée à lui. Il pouvait aider. Et la vie, aussi cruelle pouvait-elle l'être, lui avait sombrement confirmé que c'était sa voie.

Il avait alors entamé de longues études, aussi difficiles d'un point de vue scolaire que d'un point de vue psychologique, mais il avait tenu bon, ayant à cœur de réussir à obtenir ce qu'il voulait. Et après des stages, des formations plus spécifiques, il était devenu chercheur. Il travaillait à Sainte Mangouste depuis cinq ans maintenant et il faisait la fierté de l'hôpital. Son équipe avait régulièrement des résultats probants ce qui leur permettait d'obtenir facilement des subventions et des aides de l'hôpital.

Drago ne rechignait jamais à la tâche. Il n'était pas directeur de recherche, loin de là, mais il ne comptait pas ses heures. Il pouvait passer une nuit entière sur une analyse s'il le fallait, tant qu'il n'avait pas obtenu le résultat escompté, quitte à ne pas dormir ni même se nourrir. Il était sérieux, très impliqué, fort de propositions et d'initiatives, ce qui lui valait d'être respecté par ses pairs et même, parfois, admiré. Ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Mais Drago avait une mission très précise en tête et bien qu'il ait trente ans passés désormais, il ne s'autoriserait à se reposer que lorsqu'il aurait réussi cette mission.

Il abandonna le costume trois pièces gris initialement choisi et, après avoir analysé toute sa penderie, il opta pour le même costume, mais en bleu marine qui irait parfaitement avec les boutons de manchette en or jaune surmontés d'une perle nacrée. Simple, élégant, tout lui, en somme.

Il enfila son ensemble, boutonna ses accessoires, chaussa ses Richelieu noires vernies et admira son reflet dans le miroir. Puisqu'il était satisfait de l'image qu'il renvoyait, du moins au niveau de ses vêtements, il s'octroya quelques minutes pour arranger ses cheveux, notamment cette mèche de devant qui n'en faisait souvent qu'à sa tête et qui se permettait de lui tomber sur les cils sans demander son avis.

Une fois sûr que cette mèche rebelle était fixée, Drago enfila sa cape et transplana directement dans le jardin de Osborne House. Cette immense bâtisse était une ancienne résidence estivale de la famille royale britannique moldue et elle se situait à East Cowes, sur la côte nord de l'île de Wight. Désormais ouverte au public, la résidence était visitée par les Moldus et parfois, comme ce soir, privatisée pour des événements.

Bon nombre d'invités faisaient la queue devant l'entrée principale de la maison et Drago s'approcha de la foule sans réellement s'y mêler. Il n'avait pas très envie d'aller se coller à des gens qu'il ne connaissait pas, de plus, la personne qui l'accompagnait n'allait pas tarder à arriver.

Il était justement en train d'envisager de lui envoyer un patronus pour savoir ce qu'elle faisait quand Pansy se décida enfin à apparaître dans son champ de vision.

- Je n'étais déjà pas à l'heure, mais je constate que tu es pire que moi, dit-il en l'embrassant sur la tempe pour la saluer.

- La faute à Ron, accusa Pansy.

- Aah Weasley, soupira Drago, même quand il n'est pas là, il arrive à me gâcher la vie.

- Oui, eh bien ce n'est pas à toi qu'il a cassé les pieds pendant un quart d'heure à propos d'une malheureuse chaussette qui a été trouée pendant le lavage. Ce n'était même pas ma faute, c'était pendant son tour de lessive !

- Qu'est-ce que je suis content de vivre seul quand j'entends ça, ricana-t-il.

- Seul avec ta main droite, rectifia Pansy en lui tapant amicalement l'épaule et en prenant la direction de l'entrée de la résidence.

- Premièrement, je prends du plaisir de la manière que je veux. Deuxièmement, tu n'as pas de soucis à te faire à ce sujet. Et troisièmement, je suis gaucher, ma vieille.

Drago donna son nom à la personne à l'entrée qui filtrait les arrivées et ils purent pénétrer d'abord dans le hall avant de rejoindre l'immense salle de réception. La décoration était sobre et raffinée, le buffet suffisamment garni en nourriture et boissons pour nourrir tout un pays et du jazz résonnait à faible volume.

Drago repéra rapidement quelques visages connus, ceux qu'il voulait à tout prix éviter, ceux à qui il voulait bien parler et ceux avec qui il serait obligé de le faire.

- Tu sais si Daphné sera là ? lui demanda Pansy en lui tendant une coupe de champagne qu'elle était allée prendre au bar.

- Comment le saurais-je, Pansy ?

- J'en sais rien, vous travaillez à Sainte Mangouste tous les deux, tu aurais pu la croiser et avoir une conversation avec elle à ce propos.

Drago regarda sa meilleure amie légèrement de travers. Il savait très bien pourquoi elle lui posait cette question, pour la simple et bonne raison que ce n'était pas la première fois que le prénom de Daphné venait dans une conversation et que celle-ci dérivait toujours sur le même sujet par la suite.

- Je travaille au deuxième étage, dans des laboratoires à l'accès très restreint et je n'en sors que pour déjeuner. Quant à Daphné, elle travaille au cinquième étage, à la boutique de l'hôpital, donc c'est très rare qu'on se croise. Lorsque ça arrive, on a juste le temps de se saluer.

- Ça va, descends de tes grands sombrals, soupira Pansy en levant les yeux au ciel.

- Tu crois que je ne te vois pas venir ? s'enquit Drago sans vraiment attendre de réponse. Je suis sorti six mois avec Daphné, Pansy, six mois ! Et c'était il y a presque six ans maintenant.

- J'y peux rien si je vous trouvais très mignons ensemble.

Drago mima un haut le cœur ce qui lui valut un coup de coude dans les côtes.

Il n'avait rien contre Daphné, il l'aimait bien, mais il la voyait relativement rarement et Pansy s'imaginait qu'une idylle de six mois suffisait à ce qu'il soit accro à elle au point de vouloir tenter le coup à nouveau six ans après. Son histoire avec Daphné n'avait rien eu de bien sérieux et, même s'il était toujours dans le même état d'esprit, il ne regardait pas en arrière. Il se contentait de vivre sa vie comme elle venait, notamment professionnelle qui lui prenait beaucoup de temps.

- Aah Malefoy, vous voilà ! entendit-il dans son dos.

Drago se tourna pour faire face à Avery Stevenson, son directeur de recherches, accompagné d'un homme avec une moustache chevron si imposante qu'elle cachait sa lèvre supérieure.

- Je parlais justement de vous avec Theresius Higgs, mon homologue à l'hôpital sorcier de Kiev. Il me disait que vous connaissez son fils, Terence.

- En effet, confirma Drago en serrant la main de Theresius. Nous étions dans la même maison à Poudlard et son poste d'attrapeur m'est revenu lorsqu'il a quitté l'école.

- J'ai été effectivement muté en Ukraine à cette période et Terence a dû continuer ses études à Koldovstoretz.

- J'aurais aimé savoir ça plus tôt, ça m'aurait permis de me défendre face à certains de mes anciens camarades qui pensaient que j'avais obtenu ce poste d'attrapeur par simple fayotage.

Theresius eut un éclat de rire que Drago jugea relativement moqueur.

Ils discutèrent un moment de choses futiles avant d'engager la conversation sur le sujet du travail. Drago entendit vaguement Pansy soupirer à sa droite - à juste titre, cela-dit, il comprenait - et elle les abandonna justement au profit du buffet.

Se devant d'entretenir de bonnes relations avec n'importe qui pouvant lui apporter des choses dans le cadre de ses recherches, Drago discuta un long moment avec Theresius Higgs. Ce dernier venait d'acquérir une quantité astronomique de matériel pour son hôpital et Drago voulait en savoir plus, quitte à prendre quelques notes à propos de ce qui pourrait leur être utile à Sainte Mangouste.

Lorsque ce fut le moment pour Theresius et Avery de s'éclipser, Drago rejoignit Pansy au bar. La soirée se déroula alors comme toutes les autres. Ils passèrent d'invités en invités, enchaînant les sourires et les conversations à propos du travail. Entre chaque groupe, Pansy prit soin de lui chuchoter à l'oreille quelques remarques bien senties à propos des personnes avec lesquelles ils venaient de parler et Drago se retenait souvent de rire.

En effet, Louisa Marchetti, du service juridique de Sainte Mangouste, avait un morceau de papier toilette coincé sous sa chaussure et Paul Jobson, de la comptabilité, avait un œil plus gros que l'autre, mais il ne pouvait pas rire ouvertement de ce genre de situation.

Ce type de soirée, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. Il venait car il y était obligé, que c'était une bonne chose pour son travail, et la compagnie de sa meilleure amie était ce qui le sauvait et lui permettait de ne pas devenir fou à force de serrer des mains et d'offrir des sourires un peu hypocrites.

Ils quittèrent la soirée vers minuit et demi et, une fois certain que Pansy était bien rentrée chez elle, Drago put rejoindre son appartement.

Il occupait, depuis trois ans, un grand appartement à Mayfair. Situé au dernier étage, il avait une magnifique vue dégagée sur tout le quartier et c'était suffisamment calme pour qu'il n'ait jamais eu besoin d'utiliser un sortilège d'insonorisation.

Il gagna rapidement son lit après s'être douché et changé. Ce n'était pas tout de se coucher tard, mais il avait une journée de travail à assurer le lendemain.


Ce soir, Drago quitta Sainte Mangouste vers vingt-trois heures.

C'est assez fatigué qu'il délaissa l'hôpital au profit du Chaudron Baveur, bien décidé à se détendre avec un bon whisky pur feu avant de devoir rentrer chez lui. En s'octroyant ainsi une pause, il avait l'impression de casser sa routine "métro boulot dodo" dans laquelle il s'était volontairement coincé.

- Bonsoir Tom, salua-t-il le barman en s'installant au comptoir. Un whisky pur feu s'il-te-plaît.

- Je n'ai plus que de l'Ogden's Old Firewhisky, ça ira ?

Drago grimaça. L'Ogden's était vraiment… basique. Mais il avait besoin de ce verre alors il n'était pas d'humeur à ronchonner.

- Ça ira, accepta-t-il à contre-cœur.

Tom lui servit son whisky dans un verre adéquat et Drago le remercia tout en laissant quelques mornilles sur le comptoir.

Quand la clochette de l'entrée du pub tinta, Drago tourna machinalement la tête pour voir qui entrait et il fut plutôt surpris de voir apparaître Granger, emmitouflée dans un duffle-coat dont la capuche était rabattue sur sa tête. Elle ôta justement cette dernière, libérant sa crinière brune et faisant sourire Drago.

Lorsque leurs regards se croisèrent, Granger sourit à son tour et ne perdit pas de temps avant de trottiner jusqu'à lui.

- Bonsoir Drago, je ne pensais pas te voir ici à une heure si tardive. Je peux ?

Elle pointa du doigt le tabouret de bar juste à côté du sien et Drago hocha la tête.

- Je viens souvent après le travail, histoire de me détendre un peu, précisa-t-il en faisant tourner le liquide dans son verre.

- Tu sors à peine du travail ? s'étonna-t-elle. Mais il est… Merlin, presque minuit !

- Que veux-tu ! Quand on aime, on ne compte pas.

- Il paraît, oui, mais je reste rarement si tard à l'école, personnellement, même si j'adore mon travail.

Drago haussa les épaules sans surenchérir sur le sujet.

- Et toi, du coup, que fais-tu dehors si tard ? lui demanda-t-il.

- J'étais chez Harry et Dean, pour peaufiner quelques détails par rapport à leur soirée de demain. Tu viens toujours d'ailleurs ?

Dans le ton qu'elle employa pour lui poser cette question, Drago sentit quelque chose qui lui plut instantanément. Comme si elle voulait s'assurer de sa présence par crainte qu'il ait changé d'avis. Comme si elle tenait vraiment à ce qu'il soit là.

Et en ce qui la concernait, elle plus que tous les autres, Drago ne voulait pas la décevoir.

- Bien entendu. À t'entendre, tu aurais l'air si déçue que je ne sois pas là que je ne peux pas me permettre de te faire cet affront.

- Ah tu penses ? lui demanda-t-elle avant de remercier Tom qui venait de lui servir un sirop de cerise soda.

- Non seulement je le pense, mais j'en suis assez convaincu.

- En même temps, Drago Malefoy qui n'est pas sûr de lui ne serait pas Drago Malefoy ! plaisanta-t-elle.

- Je vois que tu ne cherches pas à nier, je t'avoue que ça m'arrange. J'aime beaucoup me sentir désiré.

- Désiré ? releva-t-elle en riant. Drago, s'il-te-plaît, essaie de ne pas trop prendre tes rêves pour la réalité, tu risquerais d'être profondément attristé.

Elle but une gorgée de son sirop en le regardant droit dans les yeux et avec un léger sourire en coin accroché à ses lèvres.

Drago ne put s'empêcher d'être charmé, comme c'était le cas à chaque fois qu'elle le taquinait comme cela. C'était tout simplement incontrôlable. C'était comme si cette femme avait un pouvoir particulier sur lui. Une sorte d'aura envoûtante qui le rendait fou.

Mais il savait très bien qu'elle n'était pas en reste lorsqu'il agissait de la même manière. Il l'avait bien remarqué, avec le temps, qu'un petit jeu s'était installé entre eux, petit à petit, au fur et à mesure qu'ils apprenaient à se connaître.

C'était constant et Drago ne s'en lassait pas. Il ne se lasserait jamais de jouer.

Justement, alors qu'elle buvait une nouvelle gorgée de son sirop, il dégagea lentement, presque une à une, les mèches qui tombaient devant son oreille. Une fois ou deux, il fit même exprès de frôler la peau fine de son cou avec ses doigts, se délectant de la chair de poule qu'il voyait se dessiner sur son épiderme.

Avec la même lenteur que celle avec laquelle il avait décalé ses boucles, il se pencha à son oreille.

- Si tu savais de quoi je rêve, Hermione.

Pour peu, Drago aurait juré l'avoir entendu étouffer un gémissement entre ses lèvres.

Mais s'il avait un incroyable self-control, Granger n'était pas en reste. À son grand désespoir, à part ce semblant de gémissement, elle ne laissa rien paraître, le nez toujours plongé dans sa boisson. En revanche, dans sa tête, cela devait être un sacré capharnaüm.

Elle posa son verre sur le comptoir et Drago la vit déglutir, sans savoir si c'était pour se remettre de ses émotions ou simplement pour avaler le liquide.

- Figure-toi que j'aimerais bien savoir de quoi tu rêves, Drago, dit-elle, insistant sur l'emploi de son prénom comme il avait pu le faire juste avant.

- Quel dommage que tu ne sois pas legilimens, déplora-t-il avec un soupir relativement exagéré. Parce que là, je suis en train de penser à tout ce qui peuple mes songes et crois-moi, c'est quelque chose.

- Donne-moi au moins quelque chose à me mettre sous la dent.

Drago haussa un sourcil tandis qu'un sourire à la fois mutin et coquin prenait place sur ses lèvres.

- Métaphoriquement ou littéralement ?

Granger éclata de rire, ce qui ne fit qu'accentuer le sourire de Drago.

- Tu es impossible, souffla-t-elle. C'est difficile d'avoir une conversation sérieuse avec toi, tu ne peux pas t'empêcher de trouver un sens grivois à tout !

- Mais c'est de ta faute, tu as qu'à mieux choisir tes mots. Pour quelqu'un qui a enseigné l'anglais à des enfants pendant des années, je trouve que tu n'es pas irréprochable sur la maîtrise de ta langue.

Ce fut au tour de Granger de hausser un sourcil, penchant légèrement sa tête sur le côté.

- Je maîtrise ma langue, rassure-toi, c'est juste que pour le moment, tu n'as jamais eu l'occasion de t'y confronter.

Elle sauta élégamment de son tabouret et termina d'une traite son sirop de cerise soda.

Pris à son propre piège, Drago ne pouvait que s'admettre vaincu, ce qui lui arrivait rarement.

- Pour le moment ? répéta-t-il alors qu'elle remettait sa veste.

- Qui sait ! lança-t-elle en haussant les épaules avec nonchalance. Bonne fin de soirée, Drago.

Granger quitta le pub sans se retourner, laissant Drago seul avec son sourire et ses pensées qui se bousculaient dans sa tête.

Décidément, cette femme…


Et de deux !

Comme vous pouvez le constater, il y a quelque chose d'effectivement déjà bien tissé entre eux et qu'ils se plaisent à faire durer. L'un comme l'autre n'est pas en reste...

J'espère que ce petit tour d'horizon de la vie de Drago vous a plu. Il a encore des choses à dévoiler, avez-vous repéré des indices ?

Il me tarde de lire vos retours sur ce chapitre.

Du love pour vous, à mercredi prochain !