Hello les p'tits chats !
J'espère que tout le monde se porte bien en ce mercredi matin. Que vous n'avez pas trop froid et que les oiseaux chantent ! En plus, c'est la chandeleur aujourd'hui...
À nouveau, merci pour vos reviews sur le chapitre précédent. Vous êtes au top. Je suis tout simplement ravie que ce début d'histoire vous plaise et j'espère que ça va continuer ainsi jusqu'à la fin.
Je vous laisse avec ce troisième chapitre, du point de vue d'Hermione.
Bonne lecture !
Merci à JK Rowling pour son œuvre.
Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.
Chapitre 3, Hermione.
Afin de fêter leurs fiançailles, Harry et Dean avaient privatisé la grande salle de réception d'un restaurant de Pré-au-Lard. Et, comme convenu, Hermione s'était chargée de la décoration du lieu.
Comme il ne s'agissait pas du mariage, mais seulement d'une petite fête afin de célébrer les fiançailles du couple, elle avait opté pour une décoration sobre et délicate. Les couleurs claires étaient prédominantes, comme le beige, le blanc ou l'ivoire, mais elle avait placé quelques touches de bordeaux çà et là, qui n'étaient pas sans rappeler le côté Gryffondor des deux futurs époux.
Hermione avait gardé la surprise jusqu'au bout. Alors le jour J, quand ils arrivèrent sur place les premiers, elle profita de leurs expressions ébahies, à la fois fière d'elle et heureuse d'avoir su les toucher.
- C'est sublime, Hermione, souffla Dean en l'enlaçant. Merci beaucoup.
- Merci à vous pour votre confiance, je suis contente que ça vous plaise. J'ai essayé de faire quelque chose qui vous corresponde, j'espère que j'ai réussi.
- À mille pourcent, lui confirma Harry, venant l'enlacer à son tour. Ils vont tous être subjugués et tu seras bonne pour une reconversion professionnelle.
- Hum je veux bien en faire un passe-temps, mais pas une activité principale. Mais l'essentiel, c'est que vous aimiez. Ce soir, c'est votre soirée à tous les deux et rien d'autre ne compte à part vous.
Elle les embrassa tour à tour sur la joue puis, petit à petit, les premiers invités commencèrent à arriver.
Famille et amis se mêlèrent, du côté de Harry comme de celui de Dean, et si elle en croyait leurs sourires, Hermione était certaine qu'ils ne pouvaient pas être plus heureux. Et elle, elle avait les larmes aux yeux, émue de les voir ainsi.
- Si tu pleures déjà, je ne donne pas cher de ta peau le jour du mariage.
La voix de Drago s'infiltra dans son oreille, suave et délicate, pour l'envahir toute entière.
- Je ne pleure pas, j'ai simplement les larmes aux yeux, corrigea-t-elle tout en se tournant vers lui.
Comme à son habitude, il était très bien habillé. Hermione ne savait pas comment il faisait pour être toujours si élégant et, surtout, pour que sa tenue soit toujours adaptée à la situation, à l'événement. Ce n'était jamais trop, ou pas assez. Toujours parfait.
- Tu es magnifique dans cette robe. La couleur te va à ravir.
Sachant que les compliments se faisaient rares chez Drago, Hermione en fut plus que flattée.
Et puis, cela aurait été mentir que de dire qu'elle n'espérait pas qu'il la complimente, car lorsqu'elle avait vu cette robe dans cette petite boutique moldue, une des premières pensées qu'elle avait eues avait été pour Drago. Elle s'était demandé si elle allait lui plaire. Non pas qu'elle cherche particulièrement à lui taper dans l'œil, mais… Peut-être que si, finalement. Un peu.
Alors savoir qu'elle avait visé juste avec cette robe en satin rose foncé la remplissait de joie.
- Merci, ça me fait plaisir que tu me dises ça.
- J'imagine que tu es tout aussi magnifique sans cette robe, mais je ne suis pas certain que l'endroit soit approprié.
Hermione rougit et sa réaction n'échappa pas à Drago qui sortit son plus beau sourire en coin, fier de sa répartie.
Alors qu'elle allait rétorquer qu'il allait malheureusement devoir attendre pour la déshabiller, ils furent coupés par Dean.
- Hey ! Désolé de vous interrompre, mais ma mère vient d'arriver, Hermione, je voudrais te la présenter.
- Bien sûr, excuse-moi Drago.
Elle s'excusa d'un sourire avant de suivre Dean qui la guida jusqu'à sa mère, cette dernière étant en train de discuter avec Harry près du buffet.
- Maman, je te présente Hermione, la meilleure amie de Harry qui sera aussi sa témoin. Hermione, voici ma mère, Alvina.
- Enchantée madame Thomas, la salua Hermione avec un large sourire.
- Oh je vous en prie, appelez-moi Alvina. Je suis ravie d'enfin vous rencontrer, Hermione. Dean m'a toujours beaucoup parlé de vous, même lors de vos études à Poudlard. Il n'a jamais tari d'éloges à votre sujet !
- Flatteur, le taquina Hermione en donnant à Dean un petit coup de coude. Je suis moi aussi ravie de vous rencontrer, Alvina. Dean m'a raconté tellement de choses à votre sujet dont j'aimerais discuter avec vous. Vous êtes designeuse automobile, c'est ça ?
Pour peu, Hermione avait des étoiles dans les yeux et elle ne se départissait pas de son grand sourire.
En effet, la mère de Dean travaillait dans l'industrie automobile comme designeuse. Hermione avait toujours trouvé ça fascinant et elle avait une tonne de questions à lui poser.
- Hermione ?
Alors qu'elle était en train de se servir une coupe de champagne, elle se retourna lorsqu'on tapota son épaule.
- Oui, Seamus ?
- Je pensais qu'on pourrait chacun notre tour, en tant que témoins, dire un petit mot aux mariés, qu'est-ce que tu penses ? On n'a rien préparé, je sais, mais ce serait juste quelques mots comme ça, pour l'occasion.
- Oh oui, bien sûr. Tu veux commencer ?
- Allez, j'ouvre le bal.
Seamus bomba le torse, fier, avant de se placer dans un coin de la salle un peu surélevé où il pourrait avoir les regards sur lui. Il amplifia sa voix à l'aide d'un Sonorus et lorsqu'il toussota pour attirer l'attention, tous les regards se dirigèrent vers lui.
- Bonsoir tout le monde, introduisit-il. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, déjà, désolé pour vous, et ensuite, je m'appelle Seamus et je suis le témoin et meilleur ami de Dean. Je voulais juste vous dire quelques mots, ce ne sera pas long, rassurez-vous, je garde le discours plein d'émotion pour le jour J. J'aimerais tout simplement féliciter Dean et Harry, deux hommes formidables que j'aime énormément. Je vous souhaite que du bonheur, les gars, je pense que vous le méritez plus que n'importe qui. Alors à votre amour et longue vie à vous !
Seamus leva son verre de whisky pur feu sous les applaudissements avant de faire un clin d'œil aux futurs mariés et de boire une gorgée de sa boisson à leur santé.
Ce fut au tour d'Hermione de succéder à Seamus et, bien malgré elle, son regard capta celui de Drago avant celui de Harry ou de Dean. Debout au fond de la salle, une main dans la poche de son pantalon, l'autre autour de son verre, il ne la lâchait pas des yeux. Et même quand elle finit par accrocher le regard de son meilleur ami, elle sentait toujours celui de Drago sur elle. Insistant, brûlant.
Elle s'éclaircit la voix et, baguette pointée sur la gorge, se lança.
- Bonsoir. Je m'appelle Hermione, je suis la témoin de Harry et je voulais déjà vous remercier d'être venus pour célébrer l'amour de ces deux hommes. Deux hommes exceptionnels que j'ai la chance de connaître depuis très longtemps maintenant et je suis extrêmement fière d'avoir vu grandir leur amour ces dernières années.
Hermione prit une petite pause histoire de balayer les trémolos dans sa voix, chose que Drago remarqua puisqu'elle le vit ricaner dans son coin. Ok, il avait raison, elle pleurait presque, mais comment ne pas être émue ?
- Comme Seamus, je vous épargne le long discours, du moins pour ce soir, donc je vais simplement terminer en vous souhaitant le meilleur. Je vous aime très fort.
À son tour, elle leva sa coupe de champagne pour trinquer de loin avec eux avant de leur envoyer un baiser.
À peine avait-elle quitté sa place que Harry se précipitait sur elle pour la serrer dans ses bras.
- Je crois que je commence à être un peu pompette alors tu excuses mes excès de bons sentiments, mais moi aussi je t'aime très fort Hermione.
L'intéressée rigola un peu, du moins suffisamment discrètement pour que son meilleur ami ne se sente pas offusqué. Lorsqu'elle croisa son regard encore plus pétillant que le champagne, elle se retint de rire plus fort.
- Tu devrais ralentir sur le champagne, Harry, sourit-elle. Sinon tu ne vas pas te souvenir de toute la soirée et ce serait dommage.
- Hum, tu as sans doute raison, admit-il en secouant un peu la tête. En plus, Andromeda est là avec Teddy, donc j'aimerais tout autant ne pas passer pour le pochtron de service auprès de mon filleul.
- Voilà une sage décision.
- Et toi, tu sais ce que tu devrais prendre comme sage décision ? lui demanda-t-il.
Hermione fronça les sourcils. Elle connaissait Harry, quand il avait bu il avait tendance à être trop honnête et à avouer des choses qu'il n'osait pas dire lorsqu'il était sobre.
- Dis-moi ?
- Profiter de la soirée sans vérifier toutes les trois minutes si personne n'a besoin de rien. Tu es là pour t'amuser autant que nous. Surtout que, si j'en crois les regards que vous vous lancez, il y en a un qui aimerait bien s'amuser avec toi. Je t'aime !
Il l'embrassa brusquement sur la joue avant de partir retrouver Dean, laissant Hermione avec ses sourcils encore plus froncés.
- Je crois qu'il parlait de moi.
Hermione sursauta et se retourna vers Drago, sa main sur son cœur qui s'emballait. Depuis combien de temps était-il là, lui ?
- Je peux savoir pourquoi tu espionnes les conversations des gens ? le réprimanda-t-elle.
- Je n'espionne pas, c'est juste que Potter parle si fort quand il a bu que même Van Gogh a dû l'entendre, pourtant il est mort et il lui manquait une oreille. ¹
Hermione leva les yeux au ciel, se retenant de rire. Elle n'allait pas donner du crédit à sa blague, il ne manquerait plus que ça.
- Soit. Il y a une différence entre entendre et écouter, tu sais, lui fit-elle remarquer. Dans un cas, tu es actif, dans l'autre, tu es passif.
- Et il y a un autre domaine où je peux être actif ou passif, mais ce n'est pas le sujet. Potter n'a pas tort, tu me lances de ces regards…
- Mais attends, on dirait que je suis la seule ! protesta-t-elle. Tu ne m'as pas lâchée des yeux pendant tout mon discours. Il n'a pas duré longtemps, certes, mais ça peut être très déstabilisant.
- Je n'étais pas le seul à te regarder, à mon avis.
- Oui, mais ton regard à toi… je ne sais pas. Il a... quelque chose.
Hermione se mordit la lèvre, tout en se soustrayant, justement, à son regard qui la transperçait.
Drago avait des qualités physiques qu'Hermione ne s'amusait jamais à énoncer devant lui par peur de faire encore plus gonfler son ego, mais ses yeux étaient, selon elle, son principal atout. Leur couleur, déjà, si significative, trahissait la moindre de ses émotions. L'intensité du gris variait selon son humeur et, pour qui le connaissait, on pouvait connaître son état d'esprit seulement en le regardant dans les yeux.
Et Hermione aimait à penser qu'il y avait une nuance de gris qui lui était réservée. Celle qu'elle voyait dès qu'il posait les yeux sur elle.
- Il a quoi, mon regard ? voulut savoir Drago.
- Ne joue pas avec moi, Drago.
- Pourquoi ? Ne me dis pas que ça ne te plaît pas ce qu'il se passe entre nous, je ne te croirais pas.
Un long frisson parcourut le dos d'Hermione alors que Drago prononçait des mots qu'elle n'aurait jamais cru entendre. Cela faisait des années que cette tension entre eux durait, des années qu'elle se plaisait à envenimer ce petit jeu. Mais justement, cela faisait si longtemps qu'elle pensait que cela ne basculerait jamais. Que ni l'un ni l'autre n'aurait le courage de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Et, étonnamment, c'était Drago qui avait eu ce courage-là.
- Je ne comptais pas te le dire, reconnut-elle.
- Bien. Maintenant qu'on est d'accord sur le fait que ce qu'il se passe entre nous est très intéressant, m'accorderais-tu une danse ?
Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'Hermione réalisa que plusieurs invités s'étaient rassemblés au milieu de la salle pour danser sur la douce musique jouée par l'orchestre. C'était un slow, quelque chose qui les obligerait à être proches. Probablement plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été.
Et elle ne put qu'accepter cette main tendue.
Drago l'entraîna au milieu de la foule, une main dans la sienne, l'autre dans le bas de son dos, à une hauteur parfaite : suffisamment haut pour être respectueux, mais assez bas pour la titiller et la faire sourire du coin des lèvres. Hermione, elle, déposa chastement sa main sur son épaule.
- Que penses-tu de la soirée jusqu'à maintenant ? lui demanda Hermione en levant les yeux vers lui.
- À part la décoration qui laisse à désirer, je dois dire que je passe plutôt un bon moment.
Faussement vexée, Hermione le frappa doucement à l'épaule.
- Et pour de vrai ?
- Pour de vrai, je passe une très bonne soirée. Je regrette juste que Pansy ne soit pas là.
- C'est l'anniversaire de mariage de ses parents, c'est ça ?
- Oui, et sa sœur Daisy est là pour l'occasion donc elle ne pouvait pas leur faire faux-bond, sachant qu'elle vient exprès du Japon.
- Mais il me semblait qu'elles ne s'entendaient pas ?
- C'est pas qu'elles ne s'entendent pas, c'est juste qu'elles ont douze ans d'écart, donc elles n'ont jamais été très proches, expliqua Drago. Mais elle reste sa sœur.
- Hum, je comprends.
Pas vraiment, à vrai dire. Étant fille unique elle ne pouvait pas totalement comprendre la situation, mais elle se doutait bien que c'était compliqué.
- Enfin bref, Pansy n'est pas là, mais toi, tu es là.
Drago exerça une légère pression de sa main dans le bas de son dos pour la rapprocher de lui. Assez près pour qu'Hermione n'ait aucun doute sur toutes les notes olfactives de son parfum.
Bergamote et jasmin.
Il sentait divinement bon, à tel point qu'elle aurait très bien pu se laisser bercer par ces douces senteurs autant que par le lent rythme de leurs pas. Son corps collé au sien, elle sentait si distinctement les battements de son cœur résonner contre elle qu'elle essayait de s'y calquer.
Elle était bien là. Tellement bien qu'elle se demandait si c'était normal. Bien sûr qu'il y avait ce fameux quelque chose entre eux, mais depuis quand est-ce que ce quelque chose était devenu suffisamment important pour qu'elle veuille rester dans ses bras jusqu'au petit matin ?
Drago était son ami. Quelqu'un qu'elle aimait taquiner parce qu'il avait beaucoup de répartie, quelqu'un avec qui elle aimait rire, discuter, sortir. Quelqu'un qu'elle appréciait et qu'elle respectait car il avait su changer et se montrer digne de confiance.
Mais depuis quand Drago était-il quelqu'un pour qui son cœur battait si fort ?
- Drago, je…
Elle releva un peu la tête pour le regarder.
- Je vais prendre un peu l'air, excuse-moi.
Elle se dégagea de son étreinte sans oser croiser plus longtemps son regard, puis elle se rendit sur la terrasse du restaurant où l'air frais lui fit le plus grand bien.
Son cœur battait si fort dans sa poitrine que ça lui donnait la nausée. Ses jambes avaient du mal à la porter, alors elle tira une chaise pour s'y asseoir et essayer de reprendre ses esprits.
Dans quel bourbier s'était-elle encore mise ? Elle pensait pourtant que c'était terminé, toutes ces situations inconfortables dans lesquelles elle se fourrait. Qu'avec la trentaine, elle avait passé l'âge de tous ces tourments sentimentaux.
Mais non. Visiblement il n'y avait pas d'âge pour se prendre la tête avec ce genre de choses.
- Hermione ?
Elle ferma les yeux. Tout ce qu'elle redoutait, c'était qu'il la suive.
Elle entendit ses pas résonner contre la pierre au sol et sa chaleur se disperser autour d'elle une fois qu'il fut à sa hauteur. Pourtant, il resta derrière elle.
- Pourquoi est-ce que tu es partie ? J'ai dit quelque chose de mal ?
- Pas du tout. Ce n'est pas contre toi, Drago, rassure-toi. J'avais juste besoin de prendre un peu l'air, il fait très chaud là-dedans.
- À d'autres, Granger. Il ne fait pas si chaud que ça dans la salle.
Hermione soupira. Évidemment qu'il n'avait pas chaud, lui, puisqu'il était tout bonnement la cause de la chaleur qui la consumait.
- Comment fais-tu pour être si… insouciant ? lui demanda-t-elle alors qu'il venait de tirer une chaise à son tour pour se mettre face à elle. J'ai l'impression que tu ne te prends jamais la tête. Enfin, peut-être que tu ne le montres tout simplement pas, mais moi je n'y arrive pas. J'ai toujours des milliers de questions qui me trottent dans la tête et je n'arrive pas à en faire abstraction.
- Je pense que je me suis assez pris la tête par le passé, dit-il. Ça ne se voit pas parce que je suis blond, mais je me suis fait tout un tas de cheveux blancs entre mes quinze et mes dix-huit ans. Suffisamment pour relativiser maintenant et me dire que ça ne sert à rien. Je crois que c'est le vieux Dragonneau qui disait que s'inquiéter, c'est souffrir deux fois.
- Oui, mais… Quand quelque chose te préoccupe, comment fais-tu pour ne pas y penser ?
Drago rapprocha encore sa chaise, de façon à être plus près d'elle. Il glissa un de ses genoux entre les siens et posa ses mains sur les petits accoudoirs de la chaise. Ainsi penché sur elle, Hermione aurait pu se sentir prise au piège, mais pas du tout, au contraire. Elle se sentait protégée.
Et les notes de jasmin revinrent à la charge.
- Je trouve une solution pour que le problème ne me prenne plus la tête.
Hermione se mordit la lèvre inférieure et vit les yeux de Drago converger à cet endroit-là durant une seconde.
- Même si tu n'es pas certain que l'issue soit positive ?
- Que serait la vie sans un peu de risque, Granger ?
- Je pense en avoir pris suffisamment par le passé, des risques.
- D'accord, mais je doute que tes préoccupations actuelles concernent Tu-Sais-Qui ou la note de ton prochain devoir de métamorphose. Je ne peux que te conseiller de prendre des risques et de te lâcher.
Hermione déglutit difficilement, la gorge nouée à la fois par cette proximité et par tout ce qui se bousculait dans sa tête. Tout l'appelait. La proximité de leurs visages, son parfum, son petit sourire en coin dont il avait le secret.
Il n'y avait que quelques centimètres à franchir pour que leurs lèvres se rencontrent. Quelques petits centimètres les séparaient d'un geste qui pouvait tout faire basculer entre eux.
Hermione se rendit compte qu'ils s'étaient approchés l'un de l'autre uniquement quand elle sentit le souffle chaud de Drago s'écraser sur sa bouche.
- Ah mais vous êtes là !
Hermione recula, revenant brusquement - et à contrecœur - à la réalité à cause de Harry. Drago s'était enfoncé dans sa chaise, sa bouche tordue dans une expression frustrée. Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, il aurait foudroyé Harry dans l'instant.
La jeune femme n'était pas en reste, cela dit. Pour quelqu'un qui l'avait presque poussée dans les bras de Drago une heure plus tôt, Harry n'avait pas vraiment bien choisi son timing pour venir les trouver.
- J'ai besoin de toi, Hermione ! cria-t-il avant de faire demi-tour, les laissant là avec leur frustration.
- Je… je vais y aller. Je… Désolée, Drago.
Elle se leva, clairement hésitante dans la marche à suivre avant de le laisser, comme en témoignaient ses gestes maladroits et flous.
Alors qu'il lui faisait un geste négligent de la main, Hermione jura silencieusement et trottina à l'intérieur de la salle.
Harry lui paierait cher.
¹ : Une phrase formidable empruntée au non moins formidable Niles dans "Une nounou d'enfer"
Voilà pour ce troisième chapitre !
Rangez vos baguettes, ce pauvre Harry ne savait pas qu'il perturbait quelque chose...
Mais on est d'accord, il y a clairement quelque chose entre Drago et Hermione, pas vrai ? Et ce quelque chose, j'espère qu'il vous plaît !
Du love pour vous, à mercredi !
