Salut à vous !

Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un nouveau chapitre de Cohabitation, plein de surprises, de rebondissements, et qui reprend des indices semés dans le chapitre 2.

J'espère qu'il vous plaira ! En tout cas, je vous remercie pour toutes vos reviews, vous êtes adorables. On se retrouve en note de fin de chapitre pour un bla-bla plus important ;)

Bonne lecture !


Merci à JK Rowling pour son œuvre.

Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.


Chapitre 4, Drago.

Drago s'octroyait rarement des jours de repos. Mais lorsque la fatigue se faisait sentir - et que son directeur de recherches le forçait donc à se reposer - il n'avait pas le choix que de prendre quelques jours.

Lorsque cela se produisait, Drago en profitait pour rendre visite à ses parents. Il ne le faisait pas souvent et il s'en voulait toujours, alors il se rattrapait dans ces moments-là. S'il s'était éloigné d'eux après la guerre pour prendre son émancipation, ce n'était plus le cas depuis plusieurs années maintenant. La vie les avait tous rattrapés, les prenant de court, et Drago avait réalisé à quel point ils étaient importants pour lui, quoi qu'ils aient pu faire - surtout son père - et il avait renoué avec eux.

C'est après être passé par le Chemin de Traverse pour récupérer deux commandes qu'il se rendit dans le Wiltshire. Après avoir toqué avec l'imposant heurtoir en forme de serpent, un elfe de maison aux oreilles tombantes lui ouvrit.

- Bonjour, monsieur Drago, le salua-t-il en s'inclinant avant de le laisser entrer.

- Bonjour Arty.

- Le Maître Lucius est dans le salon, monsieur Drago, lui apprit-il.

- D'accord. Et ma mère ?

- La Maîtresse Narcissa est dans sa chambre. Arty doit-il la prévenir de la présence de monsieur Drago ?

- Non, ne t'inquiète pas, laisse-la. Merci Arty.

L'elfe s'inclina à nouveau jusqu'à ce que son nez effleure presque le sol et il disparut en un claquement de doigts.

Drago se débarrassa de sa veste et rejoignit le salon où son père se trouvait, installé dans son fauteuil bergère fétiche. Celui qui avait pris la forme de ses fesses sur l'assise tellement il passait de temps assis dessus.

- Bonjour papa.

- Oh, mon fils, quelle bonne surprise ! lança-t-il en repliant la Gazette du Sorcier qu'il était en train de lire. Tu veux du thé ?

- Ça ira, je te remercie. Quelles sont les nouvelles du jour ? demanda-t-il en se posant dans le canapé.

- Oh, rien d'intéressant, comme d'habitude. À part que les Pies de Montrose ont battu les Faucons de Falmouth 450 à 120 hier soir. J'avais misé sur leur victoire, donc j'ai remporté deux cent gallions.

Drago ferma les yeux, essayant de contenir la colère qu'il sentait monter en lui. Il devait se taire… mais c'était impossible. Il sentait venir la dispute, mais il ne pouvait pas laisser passer ça.

- Encore ces paris sportifs ? Ça ne t'a pas suffi de perdre huit cent gallions il y a quelques semaines ?!

- Que représentent huit cent gallions sur toute la fortune Malefoy, mon fils ?

- Je ne sais pas, avec huit cent gallions on pourrait acheter combien de fioles pour maman, par exemple ?

Sa voix était volontairement sèche. Son père, lui, venait de perdre tout sourire. Sa bouche n'était plus qu'un fin trait inexpressif. C'était comme si un Détraqueur venait d'aspirer son âme.

- Ne mêle pas ta mère à ça, siffla-t-il entre ses dents.

- Je mêle maman si je veux, gronda Drago, il manquerait plus que tu contrôles mes paroles maintenant, on aura tout vu. Maman n'a pas besoin que tu t'endettes avec…

- Allons bon ! Maintenant je m'endette ! s'exclama Lucius, faisant presque voler la Gazette. Ne t'inquiète pas, Drago, notre coffre à Gringotts n'est pas à plaindre.

- Je te demande juste de te concentrer sur ce qui demande de l'attention et de ne pas perdre ton temps et ton argent dans des choses inutiles comme des paris sportifs. Si tu faisais la différence entre tout ce que tu as misé et ce que tu as remporté, crois-moi, tu ne serais pas gagnant.

- Faire ces paris me permet de penser à autre chose pendant un petit instant, je peux encore me permettre ça, non ? Parce que moi, contrairement à d'autres, je suis présent.

- Je peux savoir ce que tu insinues ? demanda Drago, ayant peur de comprendre le reproche peu habilement déguisé.

- Je dis seulement qu'une visite deux fois par mois ce n'est pas ce que je peux appeler du soutien.

- Mais tu crois que je fais quoi, le reste du temps ? Que je me tourne les pouces ?! Que je fais joujou avec des machines ?! J'essaie d'aider comme je peux !

Drago avait bondi sur ses deux pieds, menaçant son père de l'index.

- Ta mère a besoin de toi à son chevet ! Pas de toi qui joues à l'apprenti chimiste !

Drago fit claquer sa langue contre son palais, complètement dépassé par les reproches de son père.

C'était à chaque fois comme ça. À chaque fois qu'il se disputaient, l'issue de la confrontation était la même : des reproches. Pourtant Drago le savait, tout comme il savait que c'était leur colère, leur frustration et leur impuissance qui parlaient pour eux.

Sans dire un mot, il abandonna son père dans le salon et grimpa quatre à quatre les marches du grand escalier en marbre pour rejoindre le premier étage du manoir. Il longea le couloir et, une fois arrivé au bout, devant la dernière porte, il prit plusieurs longues inspirations pour se calmer. Il devait être apaisé et de bonne humeur lorsqu'il franchirait cette porte. Elle n'avait pas besoin de supporter sa colère, elle n'y était pour rien.

Alors il toqua.

- Entrez, l'invita une petite voix.

Drago poussa la porte et croisa aussitôt le regard de sa mère, en position semi-couchée, le haut de son dos et sa tête reposant sur de gros oreillers. Cette vision de sa mère si affaiblie comprima son cœur dans sa poitrine et, alors qu'il lui en voulait encore, Drago remercia son père de lui avoir appris à cacher ses émotions.

- Bonjour maman.

- Bonjour mon garçon, je suis contente de te voir. Viens près de moi.

Drago ne se fit pas prier et vint s'asseoir au bord de lit. Il se pencha pour embrasser tendrement sa mère sur le front et la vision de ce sourire, même petit, sur ses lèvres après ce baiser le réconforta un peu.

- Comment vas-tu aujourd'hui ?

- Ça allait plutôt bien quand je me suis levée, expliqua-t-elle, mais j'ai très vite eu des raideurs dans les jambes, donc je suis venue m'allonger.

- Papa t'a passé l'onguent que t'a recommandé le médicomage ?

- Oui, ne t'inquiète pas, dit-elle en posant sa main sur sa cuisse.

- C'est difficile de ne pas m'inquiéter quand je vois comment il peut agir parfois, soupira Drago.

- Je vous ai entendu tout à l'heure. Tu sais, Drago, n'en veux pas à ton père pour ces paris. Ça lui fait du bien, ça lui permet pendant une heure ou deux de se concentrer sur autre chose et je ne lui en veux pas du tout.

- Ce ne sont pas tant les paris en tant que tels qui me gênent, c'est plutôt l'argent qu'il perd. Maman, tu imagines le nombre de fioles de potions anti-douleurs qu'on aurait pu acheter avec les huit cent gallions qu'il a perdu le mois dernier ?

- Ça n'aurait rien changé à mon état, mon grand.

- Je sais, soupira Drago en prenant la main de sa mère dans la sienne pour la serrer fort.

Drago se souvenait très bien du jour où il avait appris que sa mère était malade.

C'était un mardi matin, à l'époque où il envisageait de changer de cursus scolaire pour se tourner vers la médicomagie. Il avait reçu un patronus le sommant de venir de toute urgence à Sainte Mangouste car sa mère avait fait une très mauvaise chute dans les escaliers du manoir.

Cette chute, causée par une perte de connaissance, avait été le point de départ de tout. On avait décelé à sa mère une maladie neurodégénérative grave, appelée maladie de Bowman Waits, qui se traduisait par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire. Le médicomage leur avait expliqué que, petit à petit, la maladie allait prendre de plus en plus de place, pour finir par s'attaquer aux muscles respiratoires, entraînant ainsi le décès.

Narcissa, dans son malheur, avait eu de la chance car sa maladie avait été décelée à temps et, par conséquent, avait pu être prise en charge correctement. Mais cela n'amoindrissait pas la gravité de la chose, ni l'issue fatale qui la menaçait.

Depuis, ses muscles lui jouaient des tours. Parfois elle allait bien et à d'autres moments, elle était incapable de bouger durant plusieurs jours. Il lui arrivait également d'avoir des problèmes d'élocution, de respiration et de déglutition.

Alors qu'il se questionnait déjà à cette époque-là, Drago avait eu la triste confirmation qu'il devait se lancer dans la médicomagie. Il devait faire tout son possible pour aider sa mère, pour pouvoir trouver un traitement à sa maladie. Car en effet, celle-ci n'était - pour le moment - pas suffisamment prise en charge pour être guérie. Il y avait des potions, notamment, pour calmer les crises et aider sa mère à les supporter, mais cela ne faisait que repousser l'échéance, sans garantir une guérison.

Et Drago refusait de voir sa mère souffrir, voire pire, plus longtemps. C'était pour cette raison-là qu'il se tuait à la tâche au travail, pour essayer de trouver une solution pour la guérir. Car il était tout bonnement impensable pour lui d'imaginer que sa mère pouvait mourir. Peut-être était-il dans le déni, mais il refusait d'admettre qu'une telle chose pouvait survenir prématurément.

Il allait la soigner.

- À quoi penses-tu ? lui demanda-t-elle, le tirant de ses pensées. Si tu me dis que tu pensais à ma maladie…

- Pas du tout, maman, mentit Drago. Je repensais à une soirée où j'étais il y a quelques jours, tu sais, je t'en avais parlé, pour fêter les fiançailles de Potter.

- Oh oui, je me souviens. Comment c'était ?

- C'était… sympa, répondit-il sobrement, alors que le visage de Granger s'imposait devant ses yeux.

- Seulement sympa ?

- Pansy n'était pas là. Daisy est rentrée du Japon pour l'anniversaire de mariage de leurs parents.

- C'est vrai, ton père m'a dit que nous étions conviés, mais je ne me sentais pas d'y aller. J'ai fait envoyer un bouquet de fleurs à Aliénor et Roger pour leur souhaiter un bon anniversaire et également pour m'excuser.

- Je pense qu'ils ne t'en veulent pas. D'ailleurs, ça me fait penser à quelque chose. Je reviens.

Drago s'éclipsa quelques secondes, le temps d'un transplanage aller-retour de la chambre au hall d'entrée, puis du hall d'entrée à la chambre, où il réapparut avec un bouquet de narcisses.

- Je suis passé prendre ça pour toi, il te plaît ?

- Il est magnifique, Drago, merci, souffla-t-elle. Ça égayera la chambre. Tu les mets sur la table de chevet ?

Drago attira à lui un vase qu'il remplit d'un Aguamenti avant de plonger les narcisses à l'intérieur.

- Bella et Andy se moquaient toujours de moi quand je disais que les narcisses étaient mes fleurs préférées, mais je n'y peux rien si je porte le nom de ces magnifiques fleurs.

- Elles ne seront jamais plus belles que toi, la complimenta Drago.

- Flatteur, pouffa-t-elle.

Mère et fils restèrent longtemps ensemble, dans cette chambre, à discuter. Le temps de ces conversations qu'ils avaient souvent, Drago oubliait presque que sa mère était malade. Mais la réalité le rattrapait lorsqu'il lui arrivait, comme ce soir, de grimacer à plusieurs reprises.

- Je vais te laisser te reposer maman, dit-il en se levant du lit. Tu n'hésites pas à m'avertir s'il y a quoi que ce soit, d'accord ?

- Pars tranquille, mon grand. On est vendredi soir, je pense que tu as mieux à faire que de te soucier de ta pauvre mère.

- Il n'y a rien de plus important à mes yeux que ta santé, indiqua-t-il en l'embrassant sur le front. Je repasse te voir demain, d'accord ? Si tu es en forme, on ira nourrir les paons.

- C'est d'accord. Bonne soirée, Drago.

- À toi aussi, maman, repose-toi bien.

Drago ne résista pas à l'envie de l'embrasser une seconde fois avant de partir, le cœur lourd.

C'était comme ça après chaque visite à ses parents et, plus précisément, comme à chaque fois qu'il voyait sa mère malade, Drago était dans tous ses états.

Alors, comme à son habitude dans ces moments-là, Drago transplana du Wiltshire jusqu'à Pré-au-Lard, plus précisément devant un cottage excentré de la zone commerçante, où la lumière qu'il voyait briller derrière les fenêtres le rassura sur la présence de ses occupants.

Il toqua à la porte en bois et fut soulagé que ce soit Pansy qui lui ouvre.

- Oh, toi, tu reviens de chez tes parents. Allez, entre, tu tombes bien !

Drago entra dans la maison et fut assez surpris que Pansy et Weasley ne soient pas seuls. En effet, ils étaient attablés avec Potter, Thomas et, évidemment, Granger.

Il ne savait vraiment pas s'il tombait bien, cela-dit. Il était venu pour boire un verre avec sa meilleure amie, chose qu'ils avaient l'habitude de partager après qu'il ait vu sa mère, pas pour papoter avec des amis. Amis qui n'étaient pas là pour écouter ses déboires, en plus.

- Tu as dîné ? lui demanda Pansy alors qu'elle sortait déjà une assiette et des couverts.

- Je n'ai pas f…

- Pas faim, oui, c'est ça, on connaît la chanson. J'ai fait un parmentier d'agneau qui est délicieux et que tu vas manger, crois-moi.

Drago secoua la tête tandis qu'elle déposait une assiette bien garnie devant lui. En face de lui, Weasley lui offrit un sourire désolé et compatissant. À sa droite, Granger venait de lui asséner un petit coup de coude dans le bras.

- Il est vraiment bon, je confirme.

- Ça ne me donne pas plus faim, tu sais ?

- Il paraît que l'appétit vient en mangeant.

- Foutaises.

Mais après une bouchée de parmentier, Drago devait bien reconnaître que, non seulement il était excellent, mais qu'en plus, il avait très envie de terminer son assiette. Il garda cependant tout pour lui, très peu désireux de donner raison à Pansy et Granger.

La soirée se déroula parfaitement bien et, finalement, même s'il n'était pas venu pour partager un tel moment, Drago était content que sa soirée ait pris cette tournure. Il avait réussi à penser à autre chose qu'à sa mère durant quelques heures et cela lui avait fait le plus grand bien.

Potter et Thomas partirent les premiers et, peu après, Drago émit son envie de rentrer également. Granger le suivit dans sa démarche et après avoir enfilé leurs capes, ils quittèrent le cottage Parkinson Weasley.

- J'ai envie de marcher un petit peu dans le village, lui indiqua Hermione. Tu m'accompagnes ou tu préfères rentrer chez toi ?

- Je t'accompagne, accepta Drago. Il fait encore bon, c'est agréable.

- Super.

Ils quittèrent le côté résidentiel pour celui plus éclairé au centre du village. Bien que les boutiques soient fermées, il était fort agréable de se balader.

- Ce n'était pas le genre de soirée que tu espérais, mais elle était tout de même bonne ?

- Je crois que j'avais seulement besoin d'être entouré, qu'importe que ce soit de Pansy uniquement ou de vous tous.

- La journée a été compliquée ?

- Hum. Je me suis disputé avec mon père, encore une fois, et j'ai passé toute l'après-midi à discuter avec ma mère, ce qui m'a à la fois réconforté et mis au fond du trou.

- Comment va-t-elle ?

Drago haussa les épaules.

- Elle alterne entre des hauts, qui ne sont quand même pas très glorieux, et des bas, même des très bas, parfois, et c'est déstabilisant. J'essaie d'être un bon fils, de la soutenir, d'être présent, mais c'est compliqué, je me sens tellement… impuissant.

- Tu sais que tu n'as rien à te reprocher, pas vrai ? dit-elle en le tirant doucement par le bras pour qu'ils s'installent sur un banc.

De là, ils avaient une belle vue dégagée sur Poudlard. La lune se reflétait sur les fenêtres des plus hautes tours, c'était absolument magnifique.

- Peut-être que si. Peut-être que si j'avais tout de suite opté pour la médicomagie au lieu de perdre mon temps à l'Université magique, j'aurais pu déceler des symptômes chez ma mère, quelque chose qui m'aurait mis la puce à l'oreille et qui nous aurait permis de gagner du temps.

- Drago, avec des "si" on referait le monde. Tu ne peux pas penser à ce qu'aurait été ta vie, pense plutôt à ce qu'elle est maintenant et à ce que tu peux faire.

- D'accord, mais parfois je me sens si impuissant que je me dis que mon père a raison, que je serais plus utile au manoir, à son chevet, qu'à Sainte Mangouste.

- Tu rigoles ou quoi ? Tu passes tes journées à chercher un remède à sa maladie et tu penses que tu es inutile ? Ne dis pas n'importe quoi, Drago, ta mère a besoin de tes travaux pour espérer guérir.

- Peut-être, mais…

- Ça suffit, il n'y a pas de mais, le coupa-t-elle, non sans le faire presque sursauter. Drago, tu es devenu chercheur pour faire changer les choses, pour prouver que tu pouvais t'occuper des autres presque autant que de toi-même, alors ce n'est pas le moment d'oublier ce pour quoi tu as choisi cette voie. Ta mère a besoin de toi, autant à Sainte Mangouste que quand tu lui rends visite comme tu le fais.

Drago lâcha le château des yeux au profit de sa voisine. Elle le regardait avec un mélange de détermination et de persuasion, les sourcils un petit peu froncés, avec quelque chose d'intense qui faisait briller son regard.

Et Drago ne l'avait jamais trouvée aussi belle.

Il glissa délicatement sa main dans son cou, porté par la force de ses mots et de sa détermination, laissant son pouce glisser sur sa joue.

- J'ai très envie de t'embrasser, murmura-t-il.

La bouche d'Hermione s'ouvrit très légèrement, avant qu'elle la referme et qu'elle déglutisse. Puis elle hocha la tête, lui donnant silencieusement son consentement pour faire ce qu'il rêvait de faire depuis des mois.

Peut-être des années.

Il déposa alors ses lèvres sur les siennes, sa main toujours lovée au creux de son cou, tandis que celles d'Hermione venait agripper les pans de sa cape. Drago ne se pensait pas capable d'une telle douceur et pourtant, ce baiser n'avait rien d'urgent. C'était comme s'il voulait faire durer le plaisir de l'instant, au cas où celui-ci ne soit pas réel.

Drago fut le premier à reculer son visage, mais le repos fut de courte durée, car Hermione plongea sur lui pour capturer ses lèvres dans un baiser bien plus fougueux. Ils avaient eu besoin d'un premier contact assez doux, mais ces années de taquineries avaient eu raison d'eux en l'espace de quelques secondes. Ils avaient désormais besoin de quelque chose de plus poussé, en témoignaient leurs langues ainsi entremêlées.

Lorsqu'ils se séparèrent, haletants, Drago remit en place cette mèche rebelle qui lui tombait sur les yeux.

- Tu avais raison, admit-il.

- À propos de quoi ?

- L'autre soir, au Chaudron Baveur, tu m'as dit que tu maîtrisais ta langue, mais que je ne pouvais pas l'approuver car je n'avais pas encore eu l'occasion d'y goûter. Maintenant je peux admettre que tu avais raison.

Hermione éclata de rire et Drago sourit largement, du genre de sourire qu'il n'offrait qu'à peu de personnes.

Il savait pertinemment que quelque chose venait de changer entre eux et que ce baiser venait de faire basculer leur relation dans une dimension encore inconnue. Mais s'il était sûr d'une chose, c'était qu'il était prêt à prendre ce risque et à se lancer.


Et voilà !

Alors, je sais, il y a beaucoup d'informations à digérer.

Déjà, Narcissa.
Je ne suis pas tendre avec elle, je sais, mais vous comprenez maintenant les réelles motivations de Drago à se lancer dans le métier de chercheur. C'est pour aider sa mère atteinte de la maladie de Bowman Waits. Et cette maladie - purement fictive - ne vous est peut-être pas inconnue. En effet, il s'agit de la maladie dont souffre Astoria dans L'Autre, une histoire de mon amie auteure Lyra Verin. Elle m'a très gentiment autorisé à reprendre cette maladie de sa création pour mon histoire, car les symptômes de Narcissa sont les mêmes que ceux d'Astoria. Et puis, c'est amusant de faire des petits clins d'œil d'une histoire à l'autre.

Alors encore une fois, merci à toi ! *cœur*

Et puis ce baiser... Vous vous doutiez bien que je n'allais pas vous faire patienter 25 chapitres pour ça, sachant d'où ils partaient, ahah.

En tout cas, j'espère que vous avez passé un bon moment à lire ce chapitre. J'ai hâte de lire vos retours !

Du love pour vous, à mercredi !