Bien le bonjour à vous !

Je le fais presque à chaque note d'autrice, mais c'est important, alors aujourd'hui ne dérogera pas à la règle. Merci pour vos reviews et vos mises en suivi. Je suis vraiment ravie que cette histoire vous plaise à ce point et suscite autant de réactions. Merci beaucoup beaucoup !

Voici donc le chapitre 5 de Cohabitation. Il risque de susciter de nouveau des vives réactions (pas à cause de Harry :p) mais j'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture !


Réponse à la review anonyme :

Guest : Merci beaucoup ! Je suis contente que tu aies aimé ce chapitre, j'espère que ça continuera ainsi :D


Merci à JK Rowling pour son œuvre.

Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.


Chapitre 5, Hermione.

Depuis quelques jours, un sourire ne quittait plus les lèvres d'Hermione.

Qu'importe les petites galères du quotidien, elle prenait tout avec philosophie et rien ne pouvait ternir sa bonne humeur.

Pas même le petit Elio, assis face à elle dans son bureau et qui la regardait avec un air rêveur qui n'était pas sans lui rappeler Luna.

- Elio, j'aimerais que tu m'expliques pour quelle raison Maddison s'est retrouvée en haut du cerisier pendant la récréation de ce matin ?

Le petit garçon haussa les épaules sans rien dire.

- Tu n'en sais rien ? Ça m'étonnerait. Plusieurs de tes camarades ont vu la scène. Je ne te demande pas comment elle s'est retrouvée là, parce que c'est certainement ta magie qui a parlé pour toi, je te demande seulement pour quelle raison. Est-ce qu'elle a été violente avec toi ?

Elio secoua la tête.

- Bien. Est-ce qu'elle t'a insulté ?

À nouveau, Elio secoua la tête.

- Elio, souffla-t-elle. Il va falloir m'aider, s'il-te-plaît, on ne peut pas jouer aux devinettes pendant toute l'après-midi.

- Maddison est méchante, finit-il par avouer.

On avance, pensa Hermione, redoutant malgré tout la suite de la conversation.

- Qu'a-t-elle fait qui te fasse dire cela ?

- Elle a dit des choses pas gentilles sur mon papa.

- Sur ton papa ? releva Hermione.

- Oui. Sur mon papa et sur Matthew.

- Qui est Matthew, Elio ?

- Matthew ? C'est l'amoureux de papa.

Oh. D'accord. Hermione commençait à comprendre, malheureusement.

- Maman et papa ne sont plus amoureux, expliqua Elio, plus confiant. Maman a un nouvel amoureux et papa aussi, c'est Matthew. Et c'est Matthew qui m'a emmené à l'école ce matin, donc quand j'ai expliqué que c'était l'amoureux de papa, Maddison a fait la grimace en disant que c'était pas normal.

Hermione soupira, désespérée de constater qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire à ce niveau-là. Cette Maddison avait six ans et bien que les enfants puissent être très éveillés, elle devait forcément tenir ces propos de ses parents.

- Et toi, qu'est-ce que tu en penses, Elio ?

Il haussa les épaules.

- Je veux juste que papa soit heureux.

Hermione sourit, un petit vent d'espoir soufflant en elle.

- Je vais te confier quelque chose, Elio. Mon meilleur ami, c'est Harry Potter, tu le connais ? demanda-t-elle avant de continuer vu que le jeune garçon avait hoché la tête. Eh bien Harry est amoureux d'un garçon qui s'appelle Dean, et ils vont se marier cet été. C'est génial, non ?

Elio hocha à nouveau la tête.

- Moi aussi je trouve ça génial, parce que je n'ai jamais vu mon meilleur ami aussi heureux que depuis que Dean est dans sa vie. Et Harry s'en fiche complètement de ce que peuvent dire les autres sur son amoureux, parce que lui, il l'aime, il est heureux et c'est tout ce qui compte.

Diverses expressions se succédèrent sur le visage d'Elio alors qu'il était en train d'assimiler ce qu'elle lui disait.

- Ce que je veux te dire par-là, c'est que Maddison ne doit pas avoir raison de votre bonheur à tous les trois et de votre équilibre. Tu as le droit de ne pas être d'accord avec ce qu'elle dit, je ne le suis pas non plus et tu peux me croire, j'irai lui parler, mais ce n'est pas une raison pour l'envoyer en haut du cerisier, d'accord ?

Elio soupira lourdement, visiblement peu convaincu, mais il finit par accepter.

- Quand tu as des problèmes, tu vas en parler à ton instituteur ou tu viens me voir. Je suis aussi là pour vous aider. Mais quoi qu'il en soit, n'oublie pas que ton papa et Matthew ont tout à fait le droit de s'aimer et que Maddison n'a pas à juger votre famille. Ok, Elio ?

- Ok, madame Granger.

- Bien. Allez, tu peux retourner en classe.

Elio sauta de la chaise et amorça sa sortie du bureau d'Hermione.

- Madame Granger ? l'appela-t-il d'une petite voix, sa main sur la poignée.

- Oui ? dit-elle, relevant le nez des parchemins qu'elle venait de prendre.

- Vous avez trop de chance d'être copine avec Harry Potter.

Hermione rit, très amusée par le virage que venait de prendre leur discussion.

- Je lui passerai le bonjour de ta part, si tu veux. Allez, file, ton instituteur t'attend.

- Merci !

Il lui offrit un grand sourire avant de quitter son bureau.


Hermione hésitait quant à sa lecture du soir. Dans une main, Les Quatre Filles du docteur March et dans l'autre, Andromaque, la pièce de théâtre de Jean Racine à qui elle devait son prénom.

Finalement, son hésitation ne dura pas plus d'une minute, puisqu'elle glissa Andromaque dans sa bibliothèque pour garder le roman de Louisa May Alcott qu'elle avait pourtant déjà lu cinq ou six fois, mais dont elle ne se lassait jamais.

Mais alors qu'elle s'emparait de sa tasse de thé, on toqua à la porte. Curieuse, comme elle n'attendait pas de visite, Hermione alla ouvrir.

Drago se tenait là, les mains dans les poches de son trench-coat en laine gris, un sourire charmeur ourlant ses lèvres.

- Bonsoir, le salua-t-elle. J'ai oublié que nous avions rendez-vous ?

- Absolument pas, c'est une visite surprise. Pose-moi ce thé et ce bouquin soporifique, j'ai apporté quelque chose de beaucoup plus intéressant.

- Alors attends, déjà, Les Quatre Filles du docteur March n'est pas du tout soporifique et tu ne dirais pas ça si tu l'avais lu. Et puis peut-être que je voulais être seule ce soir, tu n'en sais rien.

- Effectivement, je n'en sais rien, reconnut-il. Et si tu me dis que tu préfères être seule, alors je me retirerai. Mais, honnêtement, si tu préfères la compagnie de cette cruche de Jo qui n'est pas capable de voir l'amour que Laurie lui porte, à moi, je m'en sentirais vexé.

Hermione pencha la tête sur le côté. Il avait donc lu ce livre.

- Sois un peu plus respectueux de Jo, s'il-te-plaît, dit-elle en se décalant pour le laisser entrer.

Drago entra et se délesta de son manteau qu'il accrocha à une patère.

C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis leur premier baiser à Pré-au-Lard et, étrangement, il n'y avait - justement - rien d'étrange dans la situation. Elle aurait pu stresser en le voyant, se demander comment agir, si elle devait l'embrasser, mais non, les choses coulaient toutes seules, comme si un accord tacite avait été passé entre eux et que leurs attitudes étaient celles à adopter.

Pour une fois, Hermione ne se prenait pas la tête.

- J'ai apporté ceci, dit-il en rendant sa taille normale à quelque chose qu'il avait miniaturisé dans la poche de son trench-coat.

Il s'agissait d'une bouteille de vin rouge dont l'étiquette laissait aisément deviner qu'elle avait vieilli en cave durant de longues années.

- Du vin rouge ?

- Pas n'importe quel vin rouge, madame, un Château Margaux de 1999 dont tu me diras des nouvelles.

- Tu sais, c'est gentil de ta part, mais je ne suis pas sûre d'être à même d'apprécier un grand cru… Je ne pense même pas savoir faire la différence entre ça et une piquette de supermarché.

Drago la regarda du coin de l'œil avec un air blasé.

- Toute une éducation à faire, marmonna-t-il. Où sont tes verres à vin ?

Hermione lui désigna le placard en question et le laissa faire comme chez lui. Pendant ce temps, elle retourna s'installer dans le canapé, non sans avoir jeté un coup d'œil à son reflet dans un miroir en passant. Elle prit seulement le temps de refaire correctement son chignon pour ne pas avoir l'air d'une folle tout droit sortie d'Azkaban et Drago vint s'asseoir à côté d'elle, lui tendant un verre rempli du liquide bordeaux.

- Tu as passé une bonne journée ? lui demanda-t-il.

- Assez éprouvante, mais si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'aimerais tout autant qu'on ne parle pas travail ce soir.

En effet, même passionnée par son métier, il y avait des moments où Hermione aimait déconnecter, chose qu'elle avait appris à faire avec le temps.

- Ok ok, je respecte, mais j'imagine que tu ne veux pas non plus que je te parle de la complexité aromatique du Château Margaux ?

- Je suis curieuse, tu le sais, tu peux très bien m'en parler dans les grandes lignes.

Sans plus de cérémonie, Drago se lança dans un monologue à propos de ce grand cru classé, des vendanges de l'année 1999 jusqu'à la rondeur en bouche, en passant par l'intensité de la robe. Une tirade bien plus que dans les grandes lignes, en somme.

Mais la vérité, c'était qu'Hermione ne l'écoutait que d'une oreille distraite, bien plus fascinée par lui que par son discours en tant que tel. Il s'était autorisé une certaine nonchalance dans sa posture, puisqu'il avait retiré ses chaussures et qu'il était assis légèrement sur le côté, une jambe repliée sous ses fesses. Sa main gauche qui tenait le verre s'agitait au rythme de ses paroles, faisant habilement tournoyer le vin à l'intérieur. Son bras droit reposait sur le dossier du canapé, mais sa main, à hauteur d'Hermione, se posait de temps en temps sur son épaule.

Si elle avait été honnête, elle l'aurait déjà coupé dans sa tirade pour lui dire qu'elle n'en écoutait pas un traître mot, mais il semblait tellement passionné par ce qu'il racontait qu'elle n'avait pas le cœur à l'arrêter.

Dans un scénario idéal, elle lui coupait la parole en abattant ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser. Ils auraient partagé un moment aussi intense que sur ce banc, à Pré-au-Lard. Peut-être plus, car ils étaient, cette fois, à l'intérieur et à l'abri des regards des passants.

Et peut-être que l'intimité de sa maison leur aurait permis d'aller plus loin qu'un baiser.

Pourquoi faisait-il si chaud, tout à coup ? Hermione tira sur le col de son pull, comme si cela allait aider, et but une longue gorgée de vin, ce qui n'aida pas du tout, pour le coup.

- … pas vrai ?

La bulle dont Hermione était prisonnière éclata. Drago la regardait, avec un sourire moqueur au coin des lèvres.

- P.. pardon ? balbutia-t-elle.

- Je disais, tu ne m'écoutes pas du tout, pas vrai ?

- Si ! Si, si, je… tu me disais que l'été 1999 avait été chaud et que… hum, il avait plu, aussi, en… octobre ?

Hermione grimaça, peu sûre de ce qu'elle avançait.

- Non, à la fin du mois de septembre, la corrigea Drago. Donc tu ne m'écoutais pas du tout. Mais je ne t'en veux pas. Enfin, je ne t'en voudrais pas si tu me dis ce qui occupait suffisamment ton esprit pour que tu préfères te perdre dans tes pensées plutôt que de m'écouter.

Hermione avala un peu de travers sa gorgée de vin.

- Je… non. Honnêtement, je ne préfère pas, dit-elle en rougissant.

Elle ne savait pas si c'était la situation ou le vin qu'elle buvait bien trop vite, mais elle avait de plus en plus chaud.

Et Drago qui se rapprochait d'elle n'arrangea pas les choses.

- Dis-moi que je ne suis pas le seul à me repasser en boucle ce qu'il s'est passé l'autre soir, à Pré-au-Lard.

Il avait presque chuchoté, comme s'il voulait conserver encore plus d'intimité dans ce souvenir.

- J'y pensais encore i peine une minute, avoua Hermione sur le même ton avant de se pincer les lèvres.

- C'est vrai ?

Hermione hocha la tête.

- Hum, hum.

- Dis-moi exactement ce à quoi tu pensais, demanda-t-il tout en lui chipant son verre des mains pour poser les deux sur la table basse.

- Je repensais au baiser, dit-elle. Et je me demandais si recommencer ici, dans l'intimité de ma maison, changerait quelque chose.

- Évidemment. Parce que dans l'intimité de ta maison, comme tu dis, on peut se permettre des choses comme ça.

Avec la grâce d'un félin, Drago se pencha sur elle et Hermione s'allongea dans le canapé, le laissant se reposer légèrement sur elle. Il prenait malgré tout appui avec son genou entre ses jambes, pour ne pas l'écraser de tout son poids.

Impatiente de retrouver ses lèvres, Hermione glissa sa main à l'arrière de sa tête et approcha son visage du sien pour l'embrasser. Ce baiser était relativement chaste, contrairement à la main que Drago venait de faufiler sous son pull. Il caressait sa peau avec douceur, mais petit à petit, cette main remontait, prenant son temps, comme pour s'habituer à chaque nouvelle étape. Et peut-être aussi pour vérifier qu'elle était d'accord avec ses gestes.

Sa main remonta de plus en plus jusqu'à venir effleurer son sein nu. Hermione sursauta, plus par surprise que par déplaisir, mais cela suffit pour que Drago lâche ses lèvres et la regarde avec les sourcils un peu froncés.

- Désolée, s'excusa-t-elle avec un sourire timide.

- Ça veut dire que je peux continuer ?

- T'as plutôt intérêt.

Le sourire en coin fit son retour et, en même temps qu'il reprenait possession de ses lèvres, sa main prenait, elle, possession de son sein. Il taquinait son téton du bout des doigts, la faisant soupirer de plaisir. Ce n'était pas grand-chose, mais Hermione avait l'impression d'avoir attendu ça des années.

Sans lâcher ses lèvres, elle s'employa à défaire un à un les boutons de sa chemise, avec une maladresse qui témoignait de son impatience. Si elle n'était pas persuadée que cette chemise coûtait très cher, elle l'aurait déjà déchirée.

Alors qu'elle venait de faire glisser sa chemise sur ses épaules, découvrant avec délectation le torse de Drago, une tortue argentée fit son apparition dans le salon, les coupant dans leur élan.

La voix d'un homme s'éleva du patronus et Drago se redressa immédiatement, secouant les épaules pour remonter sa chemise. Hermione, elle, se redressa pour s'asseoir et écouta, malgré elle, le message délivré provenant d'un médicomage. Elle plaqua sa main contre sa bouche et regarda Drago qui semblait perdu.

- Je… Il faut que j'y aille, dit-il en bondissant sur ses pieds et en essayant de boutonner sa chemise malgré ses mains tremblantes.

Hermione se leva et, tout en essayant de garder son calme, boutonna à sa place le vêtement.

- Je suis désolé, s'excusa-t-il alors qu'il enfilait ses chaussures.

- Ne t'excuse pas, va vite les retrouver. Utilise ma cheminée, tu iras plus vite.

Alors qu'il allait pénétrer dans l'âtre, Drago lui accorda un dernier regard déboussolé qui serra le cœur d'Hermione. Elle avait beau être légèrement frustrée, c'était l'inquiétude qui prenait le dessus sur le reste.


- Et il est parti ? demanda Harry.

- Évidemment ! Je n'allais pas le retenir alors qu'on venait de lui dire que sa mère était en train de faire une crise très importante qui la paralysait.

Le lendemain, une fois remise de ses émotions, Hermione s'était rendue chez Harry et Dean, qui avaient également invité Ron, et le sujet de la veille était évidemment venu sur le tapis.

- Et on sait comment va sa mère ? s'enquit Dean.

- Pansy a pris de ses nouvelles, débuta Ron, elle est à Sainte Mangouste pour quelques jours, mais ça va mieux.

Hermione soupira, soulagée.

- Et donc, maintenant qu'on est assurés que Narcissa va mieux, on peut parler du reste ?

- Du reste ? releva Hermione en regardant Harry.

- Oui, du fait que tu étais à ça de coucher avec Drago, dit-il, joignant le geste à la parole en mimant un petit écart vide entre son pouce et son index.

- Moi j'ai juste envie de dire : c'est pas trop tôt ! s'exclama Ron en croquant dans un cookie.

- Comment ça "c'est pas trop tôt" ?

- Enfin, Hermione, tu ne vas pas me faire croire que tu viens de réaliser qu'il y avait une tension entre vous ? se demanda Harry.

- Non… Ça fait quelque temps qu'on est assez proches, qu'on se taquine, mais c'était… Enfin, c'était un jeu entre nous. Le genre du chat et de la souris, vous voyez ? On est amis.

- Je crois que vous êtes probablement les seuls à ne pas avoir capté qu'il y avait bien plus que de l'amitié entre vous, ajouta Dean avec un sourire amusé.

- Arrêtez vos bêtises, pria Hermione.

- Toi, arrête tes bêtises, renvoya Harry. Il n'y a pas de mal à ça, tu sais.

- Je sais bien, mais… Enfin j'ai moi-même du mal à croire à tout ce qui se passe. Il y a quelques semaines encore il n'y avait que de la taquinerie entre nous et là, j'ai l'impression que tout a basculé du jour au lendemain.

- Ça a basculé parce que l'un de vous a fait le pas en avant pour ça.

Lui, pensa Hermione. Avec cette danse, le soir des fiançailles de Harry et Dean. Ça avait basculé ce soir-là. C'était lors de cette danse qu'elle avait compris qu'elle voulait être près de lui tout le temps.

- Vous croyez que quelque chose est possible ? s'enquit-elle.

- Hermione, tu étais à deux doigts de t'envoyer en l'air avec Malefoy, rappela Ron. Te connaissant, ce n'est pas rien, tu ne couches pas sans un minimum de sentiments. Alors ne me dis pas que, cette fois, tu l'aurais fait sans penser que quelque chose était possible ?

Hermione ouvrit la bouche pour répondre à son ami, mais aucun son ne sortit. Elle la referma alors aussitôt, mouchée.

Il avait raison dans tout ce qu'il disait. Si elle n'avait pas un minimum de sentiments pour la personne, alors elle était fermée comme une huître. Rien ne se passait, aucune envie, aucun plaisir. Il lui était arrivé d'avoir des rapports sexuels avec des hommes sans être en couple, mais pas si elle était totalement indifférente à eux.

Et Drago la rendait tout sauf indifférente.

- Je suis foutue, abdiqua-t-elle, renversant sa tête en arrière sur le dossier du fauteuil.

- Pourquoi foutue ? demanda Harry.

- Mais parce que… Enfin vous avez raison, mais qu'est-ce qu'il en est de son côté à lui ?

- Ah bah ça, on n'est pas dans sa tête, Merlin m'en préserve, ricana Ron.

- Pourquoi ne pas lui parler, tout simplement ? proposa Dean avec calme, contrairement à ses deux meilleurs amis qui ne faisaient que rire.

- Ça paraît si facile à faire quand ça vient de toi, Dean.

- Ça peut l'être. Tu es suffisamment proche de lui pour être prête à le voir à poil, alors ce n'est pas une conversation qui va te faire peur, si ?

Hermione ne put qu'avoir un petit rire. Oui, en effet, vu sous cet angle…

Mais cela n'en était pas moins effrayant. Elle n'avait pas peur de la conversation en tant que telle, mais plutôt de tout ce qui pourrait en découler par la suite. Pour quelqu'un comme elle qui aimait tout contrôler, l'inconnu était terrifiant.


Je sais. Désolée.

Je leur mets des bâtons dans les roues, mais notez qu'à chaque fois, malgré ça, on passe des caps !

En tout cas, Hermione, fidèle à elle-même se prend beaucoup la tête...

J'ai hâte de lire vos retours !

Du love pour vous, à mercredi !