Hey !
Nouveau mercredi, nouveau chapitre de Cohabitation. Merci encore pour tous vos retours, toutes les semaines, vous êtes en or.
Je profite de cette note d'autrice pour vous dire que si vous avez loupé l'information, j'ai récemment publié deux OS très citronnés. Un Charmione qui s'appelle "Un goût de trop peu" et un Panville, "La serre numéro 4", que vous pouvez évidemment retrouver sur mon profil.
Je vous laisse avec ce septième chapitre...
Bonne lecture !
Réponse à la review anonyme :
Guest : Merci à toi pour ta review :D
Merci à JK Rowling pour son œuvre.
Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.
Chapitre 7, Hermione.
Lorsqu'il pleuvait à torrent comme aujourd'hui, Hermione se maudissait d'avoir choisi d'habiter dans le Londres moldu. Son quartier était fait de telle manière qu'il n'y avait aucun endroit pour qu'elle transplane à l'abri des regards et suffisamment proche de sa maison. Alors, elle se matérialisait toujours plus loin pour finir le trajet à pied, ce qui n'était pas embêtant, sauf lorsqu'il pleuvait.
Abritée sous son parapluie, elle trottinait prudemment sur les pavés pour ne pas glisser et poussa un soupir de soulagement une fois qu'elle fut à l'intérieur de sa maison. Elle n'eut qu'à prendre sa baguette à l'intérieur de sa veste pour se sécher et se réchauffer d'un sort, et la pluie ne fut plus qu'un lointain souvenir.
Rêveuse, elle se voyait déjà en train de se prélasser longuement sous l'eau chaude avant de dîner, mais le claquement de bec d'un hibou grand-duc contre sa fenêtre vint contrecarrer ses plans. Étonnée de la présence de l'animal de Drago ici, elle décrocha la lettre qui était à sa patte et le laissa aller grignoter quelques friandises qu'elle laissait toujours dans un coin.
Alors qu'elle caressait le doux plumage du volatile, elle lut le courrier :
"Hermione,
Si tu n'as rien de prévu ce soir, viendrais-tu dîner chez moi ? J'ai besoin de te parler de quelque chose et j'aimerais tout autant le faire autour d'un bon repas et d'un bon vin.
Ma cheminée t'est toujours ouverte. Au cas où tu ne puisses pas, ou ne veuilles pas, venir, Chronos est à ta disposition pour me porter ta réponse.
Drago."
À la fois curieuse de ce qu'il avait à lui dire et touchée qu'il l'invite à dîner pour cela, Hermione griffonna un "j'arrive" au dos du parchemin qu'elle noua de nouveau à la patte de Chronos avant de lui dire qu'il pouvait repartir chez son maître.
Une fois le hibou parti, elle prit une douche rapide histoire de se rafraîchir après sa journée de travail, puis elle utilisa la cheminée pour déboucher dans le salon du grand appartement de Drago à Mayfair.
- C'est moi, Drago, s'annonça-t-elle en remettant de l'ordre dans ses cheveux.
- Je suis dans la cuisine, tu peux venir.
Elle s'exécuta et le rejoignit. Il était, en effet, affairé dans sa grande cuisine ouverte sur la salle à manger et séparée de celle-ci par un îlot central.
Hermione se mordilla la lèvre inférieure face au spectacle qu'il lui offrait involontairement. Il était concentré à sa tâche, les manches de sa chemise remontées juste au-dessus de ses coudes, son torse couvert d'un tablier bordeaux et quelques mèches blondes tombant sur son front. Pour peu, elle aurait envoyé valser poivrons, tomates et planche à découper pour prendre leur place sur le plan de travail…
Lorsqu'il leva les yeux vers elle et qu'il sourit, la prenant totalement en flagrant délit, elle essaya de masquer ses joues rouges et vint s'asseoir sur un tabouret, de l'autre côté de l'îlot.
- Qu'est-ce que tu nous prépares de bon ? demanda-t-elle en zieutant sur les ingrédients.
- Un wok de légumes à la sauce soja avec du poulet et des nouilles. Est-ce que le menu de ce soir vous convient, madame ?
Son air volontairement séducteur ne passa pas inaperçu.
- C'est parfait. C'est très gentil de cuisiner pour moi, cela dit.
- J'aime bien ça. Je pense que je tiens ça de ma mère, expliqua-t-il sans lâcher ses poivrons des yeux. Elle cuisinait de temps en temps, au Manoir, mais elle a arrêté quand… hum, quand on n'avait plus vraiment la tête à savourer des repas parce que l'autre avait fait de notre maison son nouveau terrain de jeu.
Hermione frissonna. Elle avait compris le sous-entendu, mais se doutant qu'il ne voulait pas s'étendre sur le sujet, elle ne relança pas.
- J'en fais d'ailleurs un peu plus que pour nous et je lui en apporterai demain.
De l'index, il désigna une petite boîte en plastique dans laquelle Hermione devina qu'il y mettrait une portion de nouilles aux légumes pour sa mère. Attendrie, elle se sentit sourire sans le contrôler.
- Ta mère a de la chance de t'avoir.
Il haussa très légèrement les épaules avant de faire tomber les poivrons et les tomates dans la poêle chaude pour les cuire.
Pourtant à sa vue depuis le début, les yeux d'Hermione ne se posèrent que maintenant sur la marque des ténèbres sur son avant-bras. Elle était encore là, légèrement plus pâle, mais toujours encrée en lui. Et elle ne frissonna pas comme elle l'avait fait à la simple évocation de Voldemort tout à l'heure. Simplement car elle savait que cette marque ne définissait pas l'homme que Drago était.
Et, également, elle le respectait pour le simple fait de ne pas la cacher. Il savait ce qu'elle en pensait, elle le lui avait déjà dit, et peut-être était-ce pour ça qu'il la laissait visible ?
- Que penses-tu du poulet ? demanda-t-il en lui tendant une fourchette sur laquelle en était piqué un morceau. Il a mariné dans de la sauce soja et du miel.
Hermione approcha son visage et croqua dans le poulet. Il était tendre, fondant en bouche, avec un subtil mélange de sucré et de salé.
- C'est très bon, dit-elle. Tu vas le mélanger aux légumes ?
- Oui, pour qu'ils prennent eux aussi le goût de la marinade.
Il joignit le geste à la parole en ajoutant le poulet à la poêle où se trouvaient poivrons et tomates.
Hermione se rendit utile en dressant la table pendant qu'il finissait de cuisiner en préparant les nouilles. Ils s'installèrent l'un en face de l'autre et, alors qu'il servait le vin, Hermione se lança.
- Tu voulais me parler de quelque chose ?
Un fin sourire étira les lèvres de Drago.
- Je pensais que tu me l'aurais rappelé plus tôt.
- J'ai voulu, reconnut-elle, mais j'ai patienté jusqu'à ce que ma curiosité me fasse défaut.
Elle fronça les sourcils quand il lui tendit un parchemin qu'il était allé chercher dans l'entrée de son appartement.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en le prenant.
- Lis-le, on en discute après.
De plus en plus intriguée, Hermione commença à lire le courrier. Au fil de sa lecture, ses yeux s'agrandissaient de plus en plus, son cœur battait de plus en plus vite et elle avait de plus en plus chaud.
- Tu…enfin…, balbutia-t-elle avant de secouer la tête. Je ne pense pas avoir tout saisi.
- C'est un courrier de l'Institut Flamel, un institut de recherche international qui est basé à Paris, expliqua-t-il. Ils organisent régulièrement des sessions de recherche avec des sorciers du monde entier sur des sujets plutôt importants et là, ils vont en mener une sur la maladie de Bowman Waits, la maladie dont souffre ma mère. Et ils me proposent d'intégrer une équipe dans quelques semaines.
- C'est une bonne nouvelle, non ?
- Bien sûr, mais tu as aussi lu la suite du courrier.
- Oui, c'est justement ce que je n'ai pas compris.
Ou que j'ai peur d'avoir très bien compris, justement, pensa-t-elle.
Son estomac était noué. Étrangement, même la bonne odeur des légumes et du poulet ne lui donnait plus faim.
- C'est une session de recherche intense qui durera huit mois, avec des chercheurs triés sur le volet et, surtout, qui se déroulera à huis clos. C'est extrêmement important car ils sont en passe de découvrir une solution pour faire reculer la maladie, voire même un remède pour la guérir. Ils ne manquent que quelques dernières expériences et ils ont besoin des meilleurs chercheurs pour les mener à terme.
- Quand tu dis huis clos, qu'est-ce que ça implique ? demanda-t-elle.
- C'est une session très secrète, du moins dans son contenu. Absolument rien ne doit fuiter et la seule confiance qu'ils placent en les chercheurs ne suffit pas. Donc, nous n'aurons aucun contact avec l'extérieur durant ces huit mois.
- Tu pourras bien envoyer des hiboux pour donner de tes nouvelles ? voulut savoir Hermione.
Drago secoua la tête après une gorgée de vin.
- Non, pas le droit d'envoyer des hiboux ou d'utiliser quelque autre moyen de communication. Nous serons logés tous ensemble au sein de l'Institut Flamel et nous nous fréquenterons les uns les autres, sans personne d'extérieur à la session de recherche.
- Mais… c'est absurde ! Enfin, je veux dire, vous êtes des adultes responsables et consciencieux, vous pouvez très bien envoyer un hibou à vos familles pour leur dire que vous allez bien, non ?
- Des adultes responsables et consciencieux, oui, mais l'Institut ne veut prendre aucun risque.
- Ils ne vous font donc pas confiance ?
- Pour la recherche, si, à deux cent pourcent. Mais uniquement pour ça.
Ses coudes posés sur la table, Hermione porta ses mains à sa tête pour se masser les tempes. Il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans son esprit qu'elle était incapable de réfléchir correctement.
Cette session de recherche était une aubaine pour Drago et une sacrée reconnaissance dans son milieu puisqu'on le considérait comme l'un des meilleurs chercheurs, mais il était en train de lui expliquer qu'il allait partir huit mois. Cela pouvait paraître peu, mais il pouvait se passer énormément de choses durant cette période. Hermione ne se pensait pas égoïste, et elle se sentait mal à l'aise de ressentir cela.
- Tu as déjà donné ta réponse ? s'enquit-elle en levant les yeux vers lui.
- Pas encore. Je voulais en parler à mon entourage proche avant.
La gratitude qu'elle ressentit en réalisant qu'il la considérait comme faisant partie de son entourage proche ne suffit pas vraiment à lui faire oublier le reste.
- Que t'ont dit ceux à qui tu en as parlé, alors ?
- Je ne veux pas que ça influence ta réponse, donc j'aimerais savoir ce que tu en penses avant.
Hermione soupira.
- C'est génial, évidemment. C'est gratifiant pour toi, en tant que chercheur, et cela veut dire qu'il y a de l'espoir pour ta mère, mais justement, tu as pensé à elle ?
Drago fronça les sourcils.
- Puisque c'est pour elle que je fais ça, oui, évidemment.
- Drago…, souffla-t-elle. Il peut se passer tant de choses en huit mois, surtout avec la maladie de ta mère, quand on voit - malheureusement - la vitesse avec laquelle elle progresse.
Elle se sentit coupable lorsqu'elle le vit arborer une position de défense, reculé dans sa chaise et les bras croisés sur son torse.
- Je veux dire… Je pense que tu t'en voudrais si jamais il lui arrivait quelque chose pendant ton absence.
- Mais si je pars, c'est justement pour potentiellement mettre un terme à cette maladie en trouvant un remède pour la soigner. Un remède, Hermione, quelque chose qui pourrait totalement la guérir !
- Oui, tu viens de dire "potentiellement", précisa-t-elle. C'est une très bonne chose, je le reconnais, mais tu t'es déjà reproché de ne pas être assez présent pour ta mère alors que tu es dans le même pays et joignable à tout moment. Là, tu vas potentiellement partir dans un autre pays où il sera impossible de te contacter si jamais il lui arrive quelque chose.
- Mais je peux la guérir, insista-t-il.
Pour la énième fois en quelques minutes, Hermione soupira. C'était un dialogue de sourd, ils ne faisaient que se renvoyer la balle, chacun avec ses propres arguments.
- Drago, même si j'ai trouvé de quoi inverser la situation, je ne parle quasiment plus à mes parents depuis que je me suis effacée de leurs souvenirs. Je me sens coupable de m'être éloignée d'eux si longtemps, surtout quand je vois où ça nous a mené.
- Ce n'est pas vraiment comparable.
Hermione retroussa le nez, un peu vexée.
- Je t'ai fait venir parce que j'avais besoin d'un avis, déclara Drago. J'avais besoin du point de vue de quelqu'un de pragmatique et tu es la plus à même de l'être. Sauf que je commence à regretter…
- J'ai surtout l'impression que tu as déjà fait ton choix et que mon avis pragmatique ne t'intéresse pas.
Drago plissa les yeux, lui donnant vaguement un air de serpent, et Hermione le défia du regard.
Elle ne pouvait cependant pas lui reprocher d'avoir déjà un avis tranché sur la question, elle trouvait seulement un peu hypocrite de sa part de prétendre vouloir avoir l'avis de ses proches si le sien était définitif.
Mais de toute façon, elle n'était personne pour lui imposer sa vision des choses. Elle n'était pas sa petite-amie. Juste son… amie ? Son estomac se contracta encore plus.
- Je ne peux pas refuser quelque chose qui me permettrait de guérir ma mère, je suis désolé.
- Donc ta décision est prise ? Tu vas partir ?
Il hocha la tête d'un air décidé.
- Huit mois, c'est peut-être beaucoup, mais c'est aussi très peu. Je suis d'accord avec toi, il peut se passer beaucoup de choses durant ce laps de temps, mais je sais que ma mère est entourée et surveillée. Mon père me casse parfois les pieds, souvent, même, mais je lui fais entièrement confiance pour veiller sur elle pendant mon absence. Si j'ai ne serait-ce qu'un pourcent de chance de la sauver en partant, alors je le fais.
Hermione hocha lentement la tête. Sa décision semblait prise et elle le savait suffisamment têtu pour ne pas changer d'avis s'il pensait que sa décision était la bonne.
- Alors si c'est ce que tu as décidé, je ne peux pas lutter.
- Hermione…
- Non, Drago. Écoute, tu m'as demandé mon avis, je te l'ai donné, je ne suis pas franchement pour. Mais je suis personne pour te faire changer d'avis.
- Tu n'es pas personne, répéta-t-il. Auquel cas je n'aurais pas pris la peine de te demander ce que tu en pensais. Tu es importante pour moi, Hermione, ce que tu penses, je le prends en compte.
- Mais ta décision est prise.
- Je pense que oui.
Cela ne lui ressemblait vraiment pas d'être égoïste comme ça et Hermione s'en voulait terriblement, mais c'était plus fort qu'elle. Les choses avaient changé entre eux et peut-être que si la situation s'était proposée quelques mois plus tôt, elle l'aurait poussé dans le sens de l'acceptation.
Mais voilà, leur relation était différente maintenant. Il y avait définitivement quelque chose entre eux qui altérait son jugement.
- Quand dois-tu partir ? demanda-t-elle, jouant du bout de sa fourchette avec les morceaux de poulet.
Elle posait la question plus par politesse que par réelle envie de savoir.
- Ils attendent nos réponses définitives pour la fin de la semaine prochaine et le portoloin pour la France est prévu le 4 avril.
Hermione calcula rapidement dans sa tête à quoi correspondrait le 4 avril plus huit mois.
- Tu serais de retour en décembre… Tu vas manquer le mariage de Harry et Dean !
- Honnêtement, cela n'entre pas dans la balance.
- Mais… Qu'en pense Pansy ? Et ton père ? Et même ta mère, est-ce que tu lui en as parlé ?
- Ils sont unanimes tous les trois, selon eux je dois partir.
Hermione fit claquer sa langue contre son palais. Décidément, ils étaient tous contre elle.
- Si je comprends bien, je suis la seule à ne pas être enthousiaste à cette idée ?
- Et tu as le droit de l'être.
Drago se leva pour venir s'asseoir sur la chaise à côté de la sienne. Habilement, il la fit pivoter pour qu'ils soient face à face, une position qui n'était pas sans lui rappeler celle dans laquelle ils s'étaient retrouvés aux fiançailles de Harry et Dean. Hermione se sentait toute petite entre ses bras qui l'encadraient. Ses mains tenaient les accoudoirs de la chaise fermement.
- Je m'en veux, avoua-t-elle du bout des lèvres. Je n'arrive pas à me réjouir totalement pour toi et je me sens coupable.
- Je ne suis pas vraiment enchanté non plus à l'idée de me dire que je ne te verrai pas pendant plusieurs mois, mais je ne peux pas faire autrement. Je dois accepter tous les termes du contrat.
- Je sais. Il n'empêche que je trouve ça ridicule, grogna-t-elle.
- Ils ont peut-être déjà eu des problèmes de fuites de données et ils veulent maintenant minimiser les risques. C'est possible.
Hermione haussa les épaules. Distraitement, elle vint parcourir de l'index les traits du visage de Drago, comme pour les mémoriser. L'arête de son nez en pointe, les contours de sa mâchoire, ses pommettes légèrement rougies, les rides d'expression naissantes sur son front. Ses lèvres. Ses lèvres sur lesquelles elle s'attarda plus que de raison.
Drago ouvrit très légèrement la bouche sous son geste, avant qu'Hermione ne retire sa main. Son regard ne quittait pour autant pas ses lèvres qu'elle avait terriblement envie de sentir à nouveau contre les siennes.
Lorsqu'il sourit, Hermione prit ça pour un signe, alors elle l'embrassa avec douceur. Si, récemment, leurs baisers lui donnaient envie de bien d'autres choses, ce n'était pas le cas ce soir. Il n'y avait aucun sous-entendu dans ce baiser.
- Tu sais que cela ne changera rien entre nous ? dit-il à voix basse, son front appuyé contre le sien.
- Ton départ ?
Il hocha la tête.
- Quand je reviendrai, rien n'aura changé. Tu seras toujours aussi importante pour moi et je prendrai toujours autant de plaisir à t'embrasser.
Hermione afficha un sourire en demi-teinte, touchée, mais toujours pas convaincue.
- Les nouilles doivent être froides.
Drago se redressa dans sa chaise et Hermione se mit à fuir son regard. Elle n'avait plus envie de parler de tout ça. Elle se demandait même si elle avait encore envie de rester. Rester ici avec lui ne l'empêcherait pas de penser à son départ, mais rentrer chez elle la mettrait seule face à ses pensées, ce qui n'était pas vraiment mieux.
- En fait, je pense que je ferais mieux de partir.
Le silence de Drago face à sa déclaration lui fit mal au cœur. Pire encore, il agissait avec une telle indifférence… Un haussement d'épaules nonchalant plus tard, il avait pris sa baguette pour envoyer valser le contenu des assiettes dans la poubelle et la vaisselle dans l'évier.
Hermione soupira, la nausée lui piquant la gorge. Non sans un dernier regard pour Drago, elle utilisa la cheminée pour rentrer directement chez elle.
Depuis quand avait-elle tant de mal à communiquer ? Ce n'était pas dans ses habitudes. Peut-être que c'était uniquement lorsqu'il s'agissait de Drago ? Si c'était le cas, c'était tout bonnement pathétique.
Avachie dans son canapé, Pattenrond vint lui apporter un peu de réconfort en se blottissant sur ses cuisses, mais ce n'était pas suffisant. Elle était complètement perdue. Ses sentiments pour Drago avaient changé, elle le savait pertinemment, mais se prendre cette vague d'émotions en pleine figure la déstabilisait. Au moment où elle croyait que leur histoire était sur la bonne voie, placée sur des rails qui se partiraient pas dans des sens opposés, on venait leur mettre des bâtons dans les roues.
Sauf que dans l'équation, il n'y avait pas qu'elle. Il y avait Narcissa.
- Est-ce que tu me trouves nulle, Pattenrond ?
Le chat lui répondit d'un doux miaulement.
- Hum, tu n'es pas objectif. Je suis nulle, c'est un fait. Ce n'est pas normal que je ressente ça, cette envie de le garder égoïstement près de moi alors qu'il doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider sa mère.
Elle se mit à caresser distraitement son pelage roux.
- Je pense que, de toute façon, j'ai gâché pas mal de choses ce soir, soupira-t-elle.
Pattenrond miaula à nouveau.
- Oui, tu as raison, tout est de la faute de l'Institut Flamel et de ses mesures idiotes.
Elle pouffa pour cacher sa tristesse. Quoi que Pattenrond en pense, elle se trouvait nulle.
Eh voilà !
Rangez les tomates que vous vous apprêtez à me lancer, s'il-vous-plaît.
Voilà donc ce que contenait l'enveloppe reçue par Drago et ça ne semble pas réjouir tout le monde... Hermione a conscience que c'est égoïste de ressentir ça, mais c'est plus fort qu'elle.
Rassurez-vous, je ne les laisse jamais fâchés longtemps, vous le savez.
Du love pour vous, à mercredi !
