Bonjour !
Le précédent chapitre vous a fait pas mal réagir... et je comprends, héhé.
Vous me connaissez, si vous me lisez depuis longtemps, quand ça commence à devenir trop simple entre eux, je leur glisse une petite péripétie pour les occuper (a).
Mais ce chapitre-là devrait vous ravir ;)
D'ailleurs, j'en profite pour vous remercier car nous avons dépassé les 100 reviews ! Cœurs sur vous.
Bonne lecture !
PS : Il y a actuellement - et comme souvent - des bugs sur le site et il est possible que vous n'ayez pas reçu de mail dernièrement pour vous prévenir des publications... C'est usant ! Mais n'hésitez pas à rejoindre ma page Facebook, j'y publie tout le temps les mises à jour de cette histoire et autres publications.
Réponse à la review anonyme :
Delph : Partir avec lui ? Malheureusement, c'est impossible. Elle est directrice d'une école, elle ne peut pas s'absenter comme ça pendant plusieurs mois. Et puis, elle n'aurait pas pu intégrer la session de recherches donc quitte à l'attendre sans le voir, autant attendre à Londres, héhé. Mais merci pour ta review, j'aime lire vos théories :D
Merci à JK Rowling pour son œuvre.
Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.
Chapitre 8, Drago.
Drago reposa sa plume après avoir mis un point final à sa lettre.
La fin de la semaine était arrivée et l'Institut Flamel attendait sa réponse pour le lendemain, dernier délai. Drago avait donc pris un parchemin, une plume et, après s'être installé à son bureau, avait rédigé sa lettre dans laquelle il les informait qu'il acceptait la proposition et les remerciait pour leur confiance.
Il était impatient et excité à l'idée de commencer cette session. Il allait faire la connaissance de chercheurs qui partageaient la même passion que lui, la même envie d'obtenir des résultats et il était curieux de connaître les motivations de chacun. Et il se réjouissait à l'idée de se dire qu'ils allaient peut-être trouver un remède à la maladie de Bowman Waits et que cela signerait la fin de beaucoup de ses soucis.
Enfin, cette réjouissance aurait pu être totale si Hermione avait été complètement emballée par le projet. Il comprenait ses arguments, seulement il ne les partageait pas. Il était tout bonnement impossible pour lui de refuser une telle opportunité, bien qu'elle l'éloigne de sa mère pendant quelques mois. Comme il le lui avait dit, même s'il avait un pourcent de chance de la sauver, il saisirait sa chance.
Alors il l'avait laissée partir, non sans lui montrer par son détachement qu'il n'était pas enchanté de la voir prendre la fuite. Mais il s'était dit que quelques jours à réfléchir leur ferait du bien. Il ne changerait pas d'avis et, connaissant Hermione, elle non plus, mais il savait que le soufflé aurait le temps de retomber et qu'ils reviendraient rapidement à de meilleurs sentiments tous les deux.
Drago fit claquer sa langue contre son palais pour attirer l'attention de Chronos, puis il noua à sa patte l'enveloppe scellée.
- Direction l'Institut Flamel, à Paris, lui indiqua-t-il en caressant le sommet de sa tête. Prends une petite pause avant de rentrer, ok ?
Chronos lui donna un petit coup de bec sur le doigt en guise de réponse avant de s'envoler.
- Trente mornilles et quatre noises, s'il-vous-plaît… Merci beaucoup ! Voici vos plumes, à bientôt chez Scribenpenne !
Drago se saisit de son sachet et offrit un sourire un peu crispé à la vendeuse trop polie pour son propre bien avant de sortir de son magasin.
Il partait bientôt pour la France et il avait eu besoin de refaire son stock de matériel d'écriture. Il n'écrivait qu'avec des plumes de faisan et comme il n'était pas certain que l'Institut lui en fournisse, il avait préféré être prévoyant.
Alors qu'il allait transplaner sur le Chemin de Traverse, son regard fut attiré par Hermione, le nez collé contre la vitrine de Honeydukes. Il enfonça ses mains dans ses poches, appréciant le spectacle de la jeune femme qui se léchait les babines en regardant Merlin savait quoi derrière cette vitre.
Lorsqu'elle la quitta des yeux et que ce sont les siens qu'elle croisa, elle sursauta, portant une main à son cœur.
- Je ne voulais pas te faire peur, dit-il en s'approchant.
- Ce n'est rien. Je rêvassais en regardant monsieur Flume fourrer les chocoballes avec la mousse de fraise.
Drago hocha simplement la tête.
- Tu tombes bien, ajouta-t-elle. Je… Je comptais t'envoyer un hibou pour te demander si on pouvait se voir, mais puisque tu es là, que dis-tu d'aller boire une bièraubeurre aux Trois Balais ?
- Je te suis.
- Super.
Elle lui sourit avant de tourner les talons et de prendre la direction du pub. Celui-ci était plein, comme souvent, mais ils repérèrent malgré tout une petite table pour deux un peu dans le fond, près d'une fenêtre. Drago, qui s'était arrêté au comptoir pour prendre les deux chopes de bièraubeurre, rejoignit leur table où il trouva Hermione en grande conversation avec un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de sept ans.
- Elio, je te présente Drago. Drago, voici Elio, un élève de mon école.
- Bonjour jeune homme, le salua-t-il en s'asseyant.
- Bonjour monsieur. Vous êtes l'amoureux de madame Granger ?
- Je n'ai pas ce plaisir, non, dit-il en glissant un regard vers l'intéressée dont les joues étaient écarlates.
- Ah, tant pis. Est-ce que vous aussi vous êtes ami avec Harry Potter ?
- Le chemin fut sinueux, mais je pense pouvoir dire que oui, c'est mon ami.
- Vous avez trop de la chance.
- Elio, peux-tu arrêter d'ennuyer madame Granger et son ami ? intervint un monsieur que Drago devina être le papa. Je suis désolé.
- Ne vous inquiétez pas, monsieur Smith, le rassura Hermione. Elio est simplement venu me saluer quand il m'a vue, il ne nous embêtait pas.
- Bon, tant mieux. Passez une bonne journée, au revoir.
Hermione salua l'homme et le petit Elio, à qui Drago adressa un hochement de tête poli et un sourire.
Une fois qu'ils furent loin d'eux, Hermione lui expliqua que ce Elio avait un caractère particulier et qu'il demandait énormément d'attention. Elle lui raconta également comment il avait envoyé une de ses camarades en haut d'un cerisier parce qu'elle n'avait pas été sympa avec lui et ses papas et Drago ne put que rire.
- Enfin, nous ne sommes pas là pour discuter des bêtises de mes élèves, dit-elle finalement. Je… Je voulais m'excuser de mon attitude l'autre soir. J'ai réagi à chaud, en bonne Gryffondor, et je le regrette.
Drago haussa un petit peu les sourcils, étonné, ne s'attendant pas à ce qu'elle s'excuse tout de suite.
- J'ai peut-être été un peu fermé, moi aussi.
- Et tu avais tout à fait le droit de l'être, la décision finale te revient. Je pense que j'ai été aveuglée par ce que je ressens pour toi et ça a altéré mon jugement.
"Ce que je ressens pour toi". A l'intérieur de lui, le cœur de Drago était en fête. C'était la première fois que l'un d'eux osait mettre des mots sur leur relation, d'une certaine manière, et il n'était pas étonné que ce soit elle la première à le faire.
- Je t'ai demandé ton avis alors que j'étais déjà presque sûr de la réponse que j'allais donner, ce n'était pas sympa de ma part.
- Je suppose qu'on a tous les deux laissé nos sentiments parler à notre place au lieu de notre raison et ça a donné ça. Mais je pense qu'on peut repartir sur de bonnes bases, qu'en penses-tu ?
- Je pense qu'on peut le faire, oui.
Hermione sourit et en voyant ses épaules s'abaisser, Drago se rendit compte de la pression qu'elle s'était mise. Ou qu'il avait, inconsciemment, mise sur ses épaules.
- Tu as donné ta réponse, alors ? demanda-t-elle après une gorgée de bièraubeurre.
- Oui, j'ai accepté la proposition. Chronos est parti hier avec le courrier.
- C'est génial. Mon comportement a peut-être laissé sous-entendre que je n'étais pas ravie pour toi, mais si, je le suis. C'est une opportunité formidable et si cela peut faire changer les choses et soigner ta mère, alors tu as mille fois raison de le faire.
- Je pense que je m'en voudrais toute ma vie si je n'avais pas accepté. J'aurais vécu en me disant "et si ?" tout le temps.
- C'est pour ça que tu as bien fait, le rassura-t-elle. Finalement, ce n'est pas après toi que j'en ai, mais plutôt après l'Institut. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils veulent agir à huis clos et pourquoi est-ce si important que rien ne fuite.
- Ce n'est qu'une histoire d'argent et de concurrence, tu sais. Il y a plusieurs groupes qui travaillent sur la maladie de Bowman Waits et ils veulent tous récolter les lauriers. Enfin, je parle surtout des dirigeants parce que, au final, les chercheurs veulent seulement œuvrer pour la santé et la science en tant que telles. Si un laboratoire A travaille sur un projet et qu'un laboratoire B s'empare de ses recherches, alors le laboratoire B récoltera tous les bénéfices sans avoir travaillé, laissant le laboratoire A complètement démuni.
Hermione hocha la tête, signe qu'elle comprenait ses explications. Il se doutait que pour quelqu'un qui ne travaillait pas dans ce domaine, cela pouvait paraître abstrait, mais il ne doutait pas non plus des capacités d'Hermione à rapidement comprendre quelque chose qui ne soit pas dans son domaine d'expertise.
- D'accord, je comprends mieux maintenant, sourit-elle. En tout cas, toutes mes félicitations. J'imagine qu'ils n'ont pas choisi n'importe qui pour cette session de recherches et tu le mérites, pour ton travail acharné depuis toutes ces années.
- Vous me flattez, madame Granger, est-ce vraiment nécessaire ?
- Je ne suis pas certaine que ton ego ait besoin de ça, en effet, mais je suis obligée de te le dire car c'est la vérité.
Sa chope de bièraubeurre au bord des lèvres, Drago lui offrit un clin d'œil complice.
Il était étonné - mais fier - de la facilité avec laquelle cette histoire venait d'être résolue. Le Drago adolescent aurait boudé sans réfléchir, mais l'homme qu'il était aujourd'hui avait appris à mettre sa fierté de côté lorsque c'était nécessaire. Il avait compris que la vie était bien trop courte pour la gâcher avec des agissements puérils et qu'il devait accepter les mains tendues lorsqu'elles se présentaient à lui.
Ils restèrent presque deux heures dans le pub, à discuter de choses et d'autres, tout en dégustant leurs boissons. Drago en avait même oublié qu'il devait se rendre chez madame Guipure, chose qui lui revint en mémoire au moment de payer.
- Je dois récupérer une commande sur le Chemin de Traverse, indiqua-t-il à Hermione. On essaie de se voir bientôt ?
Hermione ouvrit la bouche avant de la refermer sans avoir dit un mot. Elle se contenta de hocher la tête avec un tout petit sourire.
- Bien sûr. Avant que tu partes, quand même.
- Je ne peux pas partir sans t'avoir dit au revoir.
Il laissa glisser une phalange contre sa joue, geste qui la fit fermer les yeux durant quelques secondes.
- Passe une bonne fin de journée, Hermione.
- Toi aussi, Drago.
S'il avait été plus attentif avant de transplaner, il aurait vu son air un peu triste. Mais non, il avait transplané sur le Chemin de Traverse sans porter attention à ses yeux qui brillaient.
Il récupéra chez madame Guipure le costume sur mesure qu'il avait commandé, avant de rentrer chez lui, à Mayfair. Le soleil commençait tout juste à se coucher, baignant le salon d'une douce lumière orangée, et Drago se posta avec un thé face à la baie vitrée de son appartement pour admirer le paysage.
Mais des coups frappés à sa porte le tirèrent de sa rêverie et, alors qu'il allait ouvrir, la personne le fit d'elle-même, le laissant coi.
Hermione était là, en pantoufles et avec ses cheveux ramenés dans un chignon plus qu'approximatif. Elle le regardait avec une telle intensité que Drago aurait pu prédire que quelque chose allait se passer. C'était inévitable.
- Je suis rentrée chez moi après que tu sois parti et… j'ai voulu aller prendre une douche, c'est pour ça que je suis mal coiffée et que mon tee-shirt ne va pas avec mon pantalon, c'est mon pantalon de pyjama, c'est la première chose que j'ai attrapé.
Drago fronça les sourcils. Elle était soumise à un sortilège de confusion ? Il posa sa tasse de thé sur la table et fit quelques pas pour la rejoindre dans l'entrée.
- Du coup, je me suis dit que tu ne ferais pas attention à ma tenue parce que ce n'est pas le sujet de ma venue.
- Viens-en au fait, Hermione.
- Je ne voulais pas que tu partes sans moi. Je… Je ne saurais pas mettre des mots exacts sur ce que je ressens, mais ce que je sais, c'est que mon corps t'appelle. Il t'appelle tout le temps et… Je crois que je ne me satisfais plus de quelques baisers volés.
Elle se mordit aussitôt la lèvre, comme si elle regrettait ce qu'elle venait de dire. Pourtant elle le regardait, toujours avec la même intensité. Drago aurait pu jurer qu'elle n'avait toujours pas cligné des yeux.
Tout reposait entre ses mains. Ce qu'il décidait maintenant aurait forcément un impact sur leur avenir, sur eux, sur leur histoire. Elle venait de lui donner toutes les cartes et c'était à lui de lancer la partie.
Est-ce qu'il voulait vraiment faire basculer les choses entre eux alors qu'il allait partir pour huit mois ? Il en avait envie, oui, et avec ce qu'elle venait de dire, Hermione aussi. Elle en avait envie, elle était prête, et la connaissant, elle avait déjà réfléchi à tout.
Alors il arrêta de réfléchir pour suivre ses envies. Il saisit son visage entre ses mains et il l'embrassa, le genre de baiser qu'ils n'avaient encore jamais partagé, car il signifiait autre chose. Hermione gémit sous la soudaineté du geste, mais à la façon dont elle colla son corps au sien, Drago comprit qu'ils étaient définitivement sur la même longueur d'onde.
Rapidement, la chaleur avait gagné tout son corps et toute sa tête. Drago l'aida à ôter son pull avant qu'elle déboutonne sa chemise avec une impatience palpable. Hermione laissa glisser ses mains sur son torse, s'attardant curieusement sur les quelques cicatrices causées par le Sectumsempra. Alors qu'il ouvrait la bouche pour se justifier, elle l'en empêcha en attrapant ses lèvres pour un autre baiser, tandis que ses mains s'aventuraient plus bas pour défaire sa ceinture.
Drago enleva son pantalon, chose qu'Hermione fit en même temps que lui, avant de l'embrasser à nouveau, une main enfoncée dans ses cheveux et l'autre venant empoigner une fesse. La jeune femme ne retint pas un gémissement lorsque son érection vint appuyer contre elle et Drago lui offrit son plus beau sourire malicieux, auquel elle répondit par un rire.
Il y avait une telle urgence, un tel besoin de répondre à un désir sous-jacent depuis des années, qu'il ne prit pas le temps de reculer jusqu'à sa chambre. Il la souleva sous les fesses pour l'allonger sur la méridienne du canapé, juste à côté d'eux.
Il la dominait de toute sa hauteur, mais elle n'était pas intimidée, au contraire. Elle se mordait la lèvre inférieure avec une légère provocation qui le rendit fou. Et c'est avec le même air de défi qu'elle fit glisser sa culotte le long de ses jambes, se dénudant complètement sous ses yeux.
- Par Salazar, jura-t-il avant de fondre sur elle pour l'embrasser.
Une main coquine vint titiller son érection à travers son boxer, ce qui n'empêcha pas Drago de continuer à l'embrasser. Hermione se fit plus audacieuse en passant la barrière du tissu pour le caresser et il ne retint pas un gémissement de plaisir, ce qui la fit sourire contre sa bouche.
- J'ai terriblement envie de toi, lui dit-il entre deux baisers.
Drago se redressa le temps d'ôter son boxer, révélant son sexe aux yeux gourmands de sa partenaire.
- J'ai encore plus envie de toi, si c'est possible, reprit-elle en glissant sa main entre ses propres cuisses pour se caresser.
Face à ce spectacle, Drago crut devenir fou. C'était divinement érotique et terriblement excitant. Il avait envie que ses doigts remplacent les siens, mais il n'arrivait pas à détacher ses yeux de cette vision qu'elle lui offrait. Elle se caressait doucement, passant ses doigts entre ses lèvres et Drago déglutit bruyamment quand elle inséra un doigt en elle.
C'était trop. Il avait si chaud qu'il se demandait s'il n'allait pas exploser. Tout son corps menaçait d'exploser, d'ailleurs. Il décida alors de mettre fin à ce supplice en venant se placer entre les jambes d'Hermione, qui se retira pour lui laisser la place.
À tâtons, elle attrapa difficilement du bout des doigts la baguette de Drago qui se trouvait sur le canapé et lança les sorts de protection et de contraception. Puis, il suffit d'un regard entendu pour qu'il comprenne qu'il pouvait y aller, alors il la pénétra doucement, grignotant centimètre par centimètre, appréciant cette chaleur, profitant de cette première fois où il entrait en elle et se délectant de voir le visage d'Hermione se déformer par le plaisir.
Drago ne l'avait jamais trouvée aussi belle qu'à cet instant, son chignon complètement défait laissant ses boucles s'étaler sur le tissu du canapé, ses pommettes rouges, son regard légèrement assombri, ses seins bougeant avec elle à chaque coup de rein. Lorsqu'il la regardait dans les yeux et qu'elle lui offrait ce sourire, il se disait que ça valait le coup d'attendre et qu'il le referait sans hésiter.
Un peu rapidement à son goût, mais l'impatience parlant à sa place, il sentit l'orgasme grimper en lui.
- Je vais venir, souffla-t-il à Hermione entre deux va-et-vient.
Pour toute réponse, elle glissa sa main entre leurs corps pour venir caresser son clitoris. Drago accéléra la cadence, Hermione également s'il en croyait les mouvements qu'il sentait, et ils jouirent d'une même voix, son visage enfoui dans ses boucles brunes.
Il resta quelques longues secondes en elle, le temps de reprendre sa respiration, puis il se retira avant de prendre place à ses côtés. La méridienne du canapé n'étant pas faite pour accueillir deux personnes, ils durent se serrer et emmêler leurs jambes, ce qui n'était pas pour lui déplaire.
Hermione, lovée contre lui, retraçait ses cicatrices du bout de l'index.
- Elles sont belles, chuchota-t-elle.
- Tu trouves ?
À sa façon de sursauter légèrement, Drago comprit qu'elle avait pensé à voix haute.
- Je… oui. Elles font partie de toi, elles te rendent unique et je les trouve… oui, je les trouve belles.
Drago fut touché plus que de raison. Lui qui avait toujours trouvé ces marques disgracieuses n'avait jamais imaginé que quelqu'un puisse les trouver belles. Et entendre ce compliment de la bouche d'Hermione lui faisait croire qu'elle avait peut-être raison, au fond. Peut-être que ces cicatrices avaient quelque chose de beau dans l'œil de celui ou celle qui savait les apprécier.
- Hum… Ce n'est peut-être pas le moment de parler de ça, commença-t-elle en se redressant, prenant appui sur un coude, mais je pense qu'il faut que ce soit clair entre nous. Ce qu'on vient de faire, c'était…
- Absolument génial et nous devrions recommencer tout de suite, termina-t-il, son sourire malicieux reprenant place sur ses lèvres.
- Drago, sois sérieux.
- Je te taquine. Qu'est-ce que tu veux que ce soit ? Dis-moi.
- Le résultat d'années de chamailleries ? C'était obligé que cela finisse ainsi et crois-moi, j'en suis ravie, mais tu vas partir et…
- Et même si ça compte pour nous, ça ne peut pas aller plus loin pour l'instant ?
Les lèvres pincées, Hermione hocha la tête.
- Je ne peux pas te demander de m'attendre pendant huit mois, même si je me doute que tu seras plus occupé à travailler qu'à autre chose, mais rien ne dit que tu ne feras pas équipe avec une chercheuse aussi jolie qu'intelligente.
- Ce sont deux qualificatifs qui te sont exclusivement réservés.
- Drago…, souffla-t-elle.
- Je suis d'accord, la rassura-t-il. On profite jusqu'à ce que je m'en aille et on verra bien ce qu'il en est à mon retour, d'accord ? Pas d'engagement, pas de promesses. Juste… nous deux ?
Hermione hocha la tête.
- Ça me va très bien.
- Maintenant que nous sommes d'accord, viens par là !
Drago la saisit par les hanches et l'attira à lui pour qu'elle s'installe à califourchon sur ses cuisses. Elle se mit à rire de cette soudaineté et Drago se perdit dans ce son incroyablement doux à ses oreilles.
Pas d'engagement, pas de promesses. Mais il n'était pas encore parti qu'il avait déjà hâte de rentrer.
Vous me détestez moins, pas vrai ?
Enfin, le problème du départ de Drago est toujours là, mais ils ne sont plus fâchés donc c'est déjà une bonne chose.
Et tout semble plutôt clair entre eux, concernant l'état de leur relation. Comme dit Drago, "pas d'engagement, pas de promesses", ils profitent juste l'un de l'autre en attendant son départ.
J'espère que ça vous a plu ? J'ai hâte de lire vos reviews, comme toujours.
Du love !
