L'envol du phœnix

Alixe, Dina et LaPaumée ne m'ont pas lâché la main et les personnages initiaux ne m'appartiennent toujours pas plus...

3. Une sacrée belle farce

Il y avait eu beaucoup de douleurs - indescriptibles. Puis une espèce de totale absence de sensations. Des rêves étranges l'avaient laissé couvert de sueurs froides - il courait avec Regulus sur une plage ; Regulus devenait James puis il explosait. Patmol lui apportait Harry dans une couverture, comme Hagrid l'avait fait - il s'en souvenait - dans les ruines de Godric's Hollow. Il entendait une femme pleurer quelque part au dessus de lui, et quand il entrait dans la chambre, il trouvait Remus qui secouait la tête l'air déçu de lui. L'enfant n'était plus dans ses bras ; il ne tenait qu'une couverture vide. Un rat riait sans fin.

A intervalles réguliers, des potions étaient forcées dans sa gorge. Rogue, avec sa voix dégoûtée, posait des questions auxquelles généralement il ne savait pas répondre. Il lui ordonnait aussi d'ouvrir la bouche, les yeux, de plier les bras et les jambes - et il n'avait d'autre choix que de se soumettre. Tout aussi régulièrement, Dumbledore le remerciait de son courage - c'était peut-être un rêve. Un moment quelqu'un avait parlé portugais - il l'aurait presque juré - et il avait espéré qu'Aesthélia soit là tout en le craignant par dessus tout. Puis soudain, tout avait paru plus calme, comme si la tempête dehors avait cessé.

Sirius ouvrit donc les yeux et vit une masse de carmin, dans laquelle il distingua petit à petit un ciel de lit et des rideaux latéraux, qui lui semblèrent extrêmement loin de lui. Il se redressa pour se sentir moins petit et dut se pencher pour écarter les rideaux de velours rouge. Le lit était gigantesque. Albus apparut immédiatement l'air soulagé. L'air très grand aussi - Dumbledore n'était pas un homme petit mais là, il lui sembla plus grand que dans ses plus anciens souvenirs. Aussi massif qu'Hagrid quand il les avait guidés le premier jour à Poudlard.

"Vous voilà réveillé, Sirius", se réjouit Albus. Severus avait dit que vous devriez reprendre vos esprits dans moins d'une demi-heure..."

"Rogue s'est enfui plutôt que de voir ça ?", grinça Sirius, et il fut sidéré de la petite voix haut perchée qui résonna dans la pièce. Il jeta un regard affolé à Albus qui eut un sourire un peu triste.

"Le processus a abouti", commenta lentement le vieux sorcier. "Vous avez neuf ans..."

"Je n'ai jamais eu une voix aussi aiguë !", protesta Sirius - surpris lui-même de la nature de sa protestation.

"Peut-être pas", consentit Albus. "Mais ce n'est pas un retour en arrière, Sirius, c'est une couverture et un avenir..."

"Je ne vais pas rester un môme !"

"Dans un avenir bref, mais un avenir quand même, si", argumenta Albus. "Quelques mois forment un avenir. Vous ne devez pas rechercher le Sirius de neuf ans - c'est le Sirius d'aujourd'hui qui nous intéresse. Mais il y a cette... page blanche, qui correspond à votre aspect physique transitoire. C'est un enfant de neuf ans avec une voix aiguë et une histoire que nous devons peaufiner ensemble..."

Pendant que Albus parlait, Sirius s'était laissé retomber sur les oreillers et il avait regardé ses mains, étonnamment blanches, lisses et souples. S'il avait osé, il aurait soulevé les couvertures pour voir ses jambes. A défaut, il avait bougé ses pieds qui n'étaient pas si loin de lui que ça - ça avait formé de drôles de bosses sous les couvertures qui lui avaient donné envie de rire. Et son ventre avait gargouillé.

"J'ai faim", annonça-t-il donc en réponse aux longues explications de Dumbledore.

"Vous voulez rester dans ce lit ou pouvez-vous m'accompagner au salon ?", s'enquit le vieux sorcier sans sembler dérouté par son interruption.

C'était l'occasion de voir ses jambes, décida Sirius. Il sauta lestement du lit, heureux de sa légèreté et de sa souplesse. Presque enivrant. S'il avait osé, il aurait ressauté - mais il songea au regard d'Albus et décida de réessayer plus tard.

"Pas de vertiges ?", demanda Albus en lui tendant une robe de chambre écossaise rouge à sa taille.

"Non", se réjouit Sirius - ça faisait neuf ans qu'il ne s'était pas senti aussi bien, en fait. Azkaban, ses regrets, Peter, ou même Harry, étaient toujours là dans sa tête, mais semblaient des problèmes plus lointains, moins urgents. C'était reposant. Et son corps semblait avoir oublié toutes ses douleurs, toutes ses raideurs, pour la souplesse et le rebond. Qui avait jamais eu autant besoin de rebond ?

"Allons manger", décida Albus et le conduisant dans le salon où ils avaient déjà mangé la veille. Le fauteuil parût essentiellement profond à Sirius, ses pieds touchaient à peine le sol, et tenir son assiette en équilibre lui parût un peu compliqué, mais la nourriture était délicieuse. C'est uniquement quand il eut reposé l'assiette sur la table basse avec un soupir de contentement qu'Albus reprit la parole.

"Cet enfant a besoin d'un nom", attaqua-t-il sans autre introduction. "Remus propose Cyrus - Cyrus Melanio Lupin, né au Brésil de Laelia Coelhio, ethnomage."

"Remus va venir ?", demanda Sirius en regardant autour de lui, juste pour voir si Lunard ne se cachait pas derrière une tenture ou une armure.

"Quand vous reviendrez du Brésil, vous irez vivre avec Remus et Harry", lui rappela Albus patiemment. "Tout contact auparavant constituerait un risque extravagant."

Ça semblait assez définitif comme phrase, jugea Sirius avec une grande envie soudaine de bâiller. Il haussa donc les épaules, déçu que son seul ami restant ne puisse pas partager avec lui cette étrange farce.

"Est-ce que ça vous va, Cyrus Melanio Lupin ?," insista Albus.

Cyrus ? Un roi antique quelconque mais, au moins, ce n'était pas une étoile ! Melanio voulait dire avec des cheveux noirs en grec, Sirius se rappelait avoir appris le grec et le français sous la férule d'un précepteur peu amusant avant d'aller à Poudlard. Un roi aux cheveux noirs ? Tout ça était un bon nom pour la farce qu'il jouait.

"D'acc", lâcha-t-il avec pas mal d'indifférence - c'était leur farce, en un sens.

"Il va falloir s'en rappeler. Je vais vous appeler Cyrus à partir de maintenant. Tout le monde va le faire et il faudra répondre", insista Albus l'air plus professoral que jamais. "Il faudra se rappeler aussi de vos parents... Comment s'appellent-ils ?"

Une fois vérifié que le vieux sorcier était sérieux et attendait réellement une réponse de sa part, Sirius décida de jouer le jeu.

"Rem... Remus et... Laelia...", répondit-il, étonné de l'émotion qui l'envahit en articulant ces prénoms. Sans doute, parce que je voudrais voir Remus, décida-t-il un peu brusquement.

"Laelia comment ?"

"Je ne sais plus", avoua-t-il piteusement.

"Coelho. Nous allons recourir à la suggestion pour implanter ça suffisamment profondément", annonça Albus. "Et assez de portugais pour tenir une conversation..."

"J'ai toujours eu envie de bien parler portugais", se rappela Sirius - c'était un truc qu'il s'était promis ; quand il reviendrait au Brésil après la guerre, après la chute de Voldemort, il apprendrait sérieusement le portugais ; et il épouserait Aesthelia...Ils se feraient appeler à la manière brésilienne de leur deux patronymes : Black e Marin...ou l'inverse. Une nouvelle lignée qui échapperait aux malédiction de Square Grimmaurt, pour toujours...

"Voilà qui devrait simplifier les choses", conclut Albus. "Mais nous verronsça plus tard... Qu'aimeriez-vous faire maintenant, Cyrus ?"

"Faire ?", répéta Sirius - et sa voix sortit tellement haut perchée qu'il se sentit minuscule. Sans parler de la dernière fois où il avait pu choisir son activité.

"J'ai la chance de posséder ici une piscine", indiqua Albus. "Est-ce que ça vous plairait ? Vous savez nager ?"

Il y avait eu un précepteur pour leur apprendre, à Regulus et lui, un été en vacances dans quelque île méditerranéenne où ses parents avaient loué une immense maison. Ce n'était peut-être pas le même qui leur apprenait le grec et le français - il lui semblait se rappeler qu'il était plus souriant.

"Oui", répondit-il donc en sautant sur ses pieds.

"Magnifique", commenta Albus en plaçant une main dans son dos pour le guider dans la demeure.

oo

Les bassins d'eau chaude, les singes et les oiseaux colorés faisaient de la piscine d'Albus Dumbledore un lieu improbable et séduisant pour quiconque. Pour Sirius, qui venait de passer neuf années dans l'humidité froide d'une prison située sur un îlot rocheux au milieu de l'Atlantique Nord, c'était un contraire absolument incroyable. Tant de chaleur, tant de couleurs... il fallut plusieurs heures pour qu'il vienne s'emmitoufler dans une serviette à côté d'Albus qui lisait des parchemins au bord des bassins.

"Je pars quand au Brésil ?", demanda-t-il sans autre introduction. Il laissa sa main droite piocher allègrement dans un plat de gâteaux au citron posé sur la table de Dumbledore.

"Quand votre escorte sera prête", répondit Albus.

"Mon escorte ?"

"Comment voulez-vous que j'envoie un enfant de neuf ans seul au Brésil, Si...Cyrus ?", expliqua Dumbledore. "Aucun portoloin ne peut transporter quelqu'un en une fois sur une si longue distance... Vous laisser seul, avec le risque existant malgré nos précautions que les potions entraînent des complications, est impossible. N'importe quel adulte, sorcier ou moldu aurait raison de vous !"

"Donnez-moi une baguette, et on verra ça !", gronda Sirius.

"Vous n'avez pas exercé la magie depuis neuf ans et votre corps vient de subir suffisamment de changement pour... déstabiliser votre magie".

"Vous voulez dire ...?", s'alarma Sirius.

"Qu'il faudra faire des essais prudents - sans doute quand vous serez revenu ici. Vous ferez ça avec Remus... ça donnera l'occasion à Harry de pratiquer et il en sera heureux", estima Dumbledore. "Mais compter sur votre capacité à vous défendre seul, aujourd'hui, me paraît présomptueux."

"Qui va m'accompagner au Brésil ?", reformula Sirius. une fois qu'il eut digéré toutes les limites imposées par Albus. Une petite voix dans sa tête espéra que ce serait Aesthelia - une autre le redouta : que penserait-elle d'un môme à la voix pointue ?

"Qui peut mieux qu'une mère voyager avec son enfant ?", annonça Albus, après une infime hésitation à laquelle Sirius repenserait plus tard.

Mais dans l'instant, l'image passa toutes les barrières volontaires involontaires. Mère ? Walburga, grande, froide, noire, se tint immédiatement devant lui avec un air désapprobateur - mais il aurait eu du mal à imaginer le contraire.

"Ma mère ?", balbutia-t-il avec plus d'émotions qu'il aurait aimé en afficher..

"Laelia Coelhio", indiqua Dumbledore en détachant les syllabes. "La mère de Cyrus Melanio Lupin..."

"Elle va venir ?" , répéta Sirius, sidéré de l'ampleur de la farce - c'était une chose d'avoir une mère virtuelle, une autre de la rencontrer !

"Elle va venir chercher son fils et l'emmener au Brésil", confirma Albus avec cette expression de compréhension patiente qui ressemblait un peu trop à de la pitié.

Au-delà de l'agacement, un truc un peu effacé s'accrochait à la mémoire de Sirius.
"Mais Cyrus reviendra ici parce qu'elle sera morte...", il essaya en ayant l'impression de parler une langue étrangère dont les mots lui échapperaient.

"Effectivement", reconnut Albus, l'air presque gêné cette fois.

"Elle va mourir", répéta Sirius.

"Pas dans l'instant. Elle ne devrait plus tarder", annonça Albus, l'air amusé de sa réaction. "Je vous propose de passer des vêtements plus convenables en l'attendant... Remus a envoyé des vêtements d'Harry qui devraient vous aller - les elfes vont vous amener ça..."

James et Sirius avaient souvent échangé leurs vêtements quand ils étaient à Poudlard. "De vraies filles", se moquait parfois Remus. Est-ce que récupérer les vêtements d'Harry étaient une façon de continuer la tradition ? En les voyant étaler par les elfes sur le lit à baldaquins rouges, Sirius réalisa qu'ils étaient un peu trop larges pour lui. Harry était sans doute plus grand que lui, réalisa-t-il, et l'idée était tellement désarmante qu'il crut qu'il allait pleurer.

"Maître Cyrus", commença une elfe timide dans son dos. "Maître Albus dit que votre... visiteuse est arrivée, qu'ils vous attendent !"

"J'arrive", promit Sirius avec un soupir et en enfilant sans plus trop réfléchir une chemise à carreaux verts et un jean noir, pris au hasard sur le lit. Avec un revers, il ne marchait pas dessus en suivant l'elfe.

ooo

Quand il la vit, souriante à son approche, d'abord il crut que son coeur allait s'arrêter.

"Aesthelia ?," murmura-t-il trop fort - Albus et la grande femme brune avaient entendu.

"Je lui ressemble trop", regretta visiblement la femme - à mieux y regarder d'ailleurs, elle n'avait pas les yeux verts, sa poitrine était plus menue et ses poignets plus solides. Son image se brouilla et elle fut aussi moins grande, des pommettes moins marquées - presque un visage en coeur.

"Il faut que vous lui ressembliez", rappela vivement Dumbledore. "Il faut que vous lui ressembliez suffisamment pour que des gens ne connaissant Aesthelia que de vue vous confondent sur des photos !"

"Mais lui doit nous différencier", insista la femme en le désignant du doigt - et Sirius pensa aussi, qu'aussi bien qu'Aesthelia ait jamais parlé anglais, elle n'avait jamais eu aussi peu d'accent.

"Bien sûr", reconnut Albus de nouveau l'air gêné.

"Bonjour Cyrus", ajouta-t-elle en se tournant de nouveau vers lui avec un sourire qui lui fit l'effet d'un miroir tendu. "Je suis... Laelia..."

"Ma... mère ?", essaya Sirius - ça aurait été magique, quelque part, d'avoir pour maman quelqu'un d'aussi souriant, jeune et jolie, jugea une partie de lui - une partie assez jeune et enthousiaste. Une autre, plus cynique et insensible, n'avait qu'une seule pensée en tête : "Mais qui ça peut bien être ? Qui a pu accepter de jouer une pareille farce ?"

"Oui", reconnut la jeune femme avec un rougissement furtif. Il fallut un regard relativement comminatoire de Dumbledore pour qu'elle se ressaisisse et lui tende la main : "Viens t'asseoir près de moi..."

Sirius n'avait pas réellement d'options et beaucoup de curiosité, il obtempéra.

"Nous partons quand ?", demanda-t-il quand il fut assis. Attendre était insupportable. Rejoindre Harry et Remus était la seule chose qui avait un sens. Le reste n'était que péripéties, qu'une farce relativement saumâtre plus elle durait.

"Tout à l'heure", annonça la femme - Laelia - après un regard à Albus.

"Bien", commenta Sirius - il avait ses yeux sur une assiette de gâteaux et se demandait s'il paraîtrait définitivement affamé et mort de faim en en prenant une poignée. "Vous parlez portugais ?"

"J'ai appris", elle répondit d'abord en anglais. Puis elle glissa une main dans son dos, le faisant tourner la tête vers elle : "Eu falo melhor e melhor", commenta-t-elle, "E tu ?"

"Je dois apprendre", souffla Cyrus.

"On fera ça", promit la femme. Elle avait les yeux gris, en fait, presque les mêmes que les siens. Elle aurait vraiment pu être de sa famille, jugea Sirius. Une soeur, une cousine... Une petite cousine, décida-t-il d'un seul coup. Évidemment, qui mieux qu'une métamorphe ? Qui mieux qu'une demi-Black ?

"Nymphadora ?", essaya-t-il et il vit l'alarme traverser le visage de la femme.

"Laelia", affirma-t-elle en réponse après une demi-seconde d'hésitation. "Je suis Laelia, tu es Cyrus... C'est déjà suffisamment compliqué comme cela !"

"Et tu vas mourir ?"

La question sembla la déstabiliser un peu plus, jugea-t-il avec un intérêt un peu morbide.

"Cyrus, ce qui est important, c'est d'arriver sans encombres au Brésil; c'est de construire une identité suffisamment solide pour ceux qui voudraient se pencher dessus ; et Laelia est ton alliée", intervint Albus.

"Mais je ne pourrais revenir que lorsqu'elle sera morte ?", souligna Sirius sans trop savoir pourquoi. En fait, le procédé l'écoeurait un peu. Et puis, cette femme était trop jolie pour mourir dans un monde en paix.

"Elle ne mourra que lorsque tout le reste sera solide", estima Albus avec un éclat assez agacé dans les yeux. "Je ne sais pas ce que vous avez en tête... Cyrus... mais je vous enjoins de vous conformez au plan... aussi bizarre soit-il..."

Sirius aurait bien répondu quelque chose - quelque chose qui aurait souligné les limites de ce plan, sauf que les mots ne venaient pas. Il avait accepté de se transformer, là-bas à Azkaban ; il avait pris les trois flacons de Rogue, n'avait-il pas déjà accepté le plan dans toute sa bizarrerie ? Avant qu'il n'ait surmonté cette contradiction, Nymphadora - ou Laelia - prit sa main :

"Nós vamos devolver em casa, Cyrus", annonça-t-elle avec un accent brésilien qui ramena à Sirius le visage de Aesthelia, ses yeux vert gris, ses pommettes hautes, ses lèvres écarlates. "Para nós, Cyrus", insista-t-elle, serrant plus fort sa main. "Nós temos cheio de coisas ser feito. Muitos coisas mais útil que discutir aqui..."

Sirius ne comprenait pas tout. Tant d'années depuis son dernier séjour au Brésil..."Devolver", rentrer. "Casa", maison. "Para nós", chez nous. "Coisas mais útil que discutir aqui", des choses plus utiles que discuter ici... C'était étonnamment juste, comme un écho des désirs de son âme. Jamais il n'avait plus envie de rentrer quelque part qu'il aurait pu appeler chez lui, d'être utile et de cesser de discuter. Jamais il n'avait plus envie de retrouver la douceur moite du Brésil, la langueur du fleuve dans la forêt, Aesthelia... - Mais Aesthelia, comment l'accueillerait-elle ? Verrait-elle le sel de la farce ou seulement le gâchis sans nom ?

La main de Laelia était longue et fine mais puissante aussi. Elle emprisonnait la sienne. Une main d'adulte, rassurante et chaude sur sa main d'enfant. Sirius ne pouvait pas retrouver Aesthelia, mais Cyrus pouvait aller au Brésil. Fort de cette réalisation, il leva les yeux vers la jeune femme et ses promesses si tentantes, et elle lui sourit. Il acquiesça.

ooooo

Oui, il y a une suite...