-Rappelle-moi déjà pourquoi j'ai accepté de faire ça ? me demande Anya en poussant un soupir de lassitude.
-Parce que tu es une super cousine et que de toute façon tu n'avais pas vraiment le choix ! je réponds en rigolant. Prends exemple sur Lincoln, il ne se plaint pas, lui.
Je me reconcentre sur ma tâche tandis qu'Anya débute un long monologue sur l'inhumanité de notre cousin. Lincoln rit dans son coin en poursuivant son activité de détapissage.
Deux semaines plus tôt, j'ai finalement réussi à me rendre chez le notaire afin de signer tous les papiers et d'obtenir les clés de ma nouvelle maison.
Dès que je l'ai vu j'en suis tombée amoureuse. C'est une charmante bâtisse datant du siècle dernier. Nichée au cœur de la forêt, la propriété est d'un calme incroyable, il y règne une sérénité que j'affectionne tout particulièrement. Anya et Lincoln m'ont traité de folle la première fois que je leur ai fait visiter ma nouvelle demeure. Il faut dire que la maison n'était pas des plus modernes. Entre les affreuses tapisseries aux couleurs criardes et la vieille moquette datant de l'époque de nos parents, aucune personne saine d'esprit n'aurait pu craquer si rapidement pour cette maison.
Cependant, lorsque je suis entrée sur la propriété, j'ai été charmée par le petit parc de plusieurs hectares entourant la maison. En friche, comme tout le reste de la propriété, j'y ai vu un énorme potentiel. J'aime le calme et la nature depuis toute petite, je ne pouvais rêver mieux. Des chênes centenaires majestueux parsèment mon terrain en côtoyant de gigantesques conifères. Il y a même une étendue d'eau de taille modeste cachée au cœur de mon domaine. Une paisible rivière se déverse dans ce bassin idyllique avant de poursuivre son chemin au cœur de la forêt qui entoure ma maison.
La demeure est une maison de maître au cœur des arbres. Sa forme rectangulaire et ses grandes pierres angulaires apparentes typiques de cette architecture m'ont fait craquer.
Étrangement, alors que les espaces verts et la décoration intérieure semblent avoir été laissés à l'abandon, la bâtisse en elle-même est très bien conservée. Aucun travaux majeurs ne sont à prévoir. La toiture est en excellent état, les fenêtres sont en double vitrage et toute l'électricité de la maison a été refaite il y a peu. Lors de la visite, les propriétaires m'ont expliqué, preuves à l'appuie, que la maison avait été isolée afin de conserver la chaleur l'hiver et la fraîcheur en été.
Lorsque je me suis étonnée du contraste entre la décoration venue d'un temps passé et la remise à jour technologique de la maison, les propriétaires m'ont expliqué que la maison appartenait à un vieil oncle décédé deux ans plus tôt. Ses goûts en matière d'intérieur étaient certes démodés mais il était toujours à jour dans les avancées technologiques. Isolation, électricité, chauffage, tout avait été pensé pour être le mieux adapté économiquement et écologiquement. Ses héritiers n'avaient pas les moyens d'entretenir la maison et avaient décidé de la vendre pour mon plus grand bonheur.
Deux mois plus tôt, j'avais vu le panneau à vendre accroché au portail en fer forgé donnant sur la propriété. Je n'avais pas hésité un instant et j'avais directement pris contact avec l'agence immobilière.
Je délaisse le détapissage du mur devant moi afin de me rendre dans la cuisine. La pièce a entièrement été refaite la semaine passée. J'ai fait venir une entreprise spécialisée dans les cuisines. La pièce est très spacieuse et moderne. Je me dirige vers l'îlot central où se trouve une carafe et des verres. Je me désaltère en m'asseyant sur un tabouret. Voilà cinq heures que nous détapissons le salon et je suis éreintée.
Depuis que j'ai les clés, je travaille chaque jour dans ma maison. J'ai délaissé mon appartement et je me suis installée dans une des chambres de l'étage. Les week-end, des amis et des membres de ma famille viennent me prêter main forte afin que les travaux avancent plus vite.
Durant ces deux semaines, j'ai pu, avec l'aide de tous, terminer la rénovation du premier étage. Avec ces quatre chambres, ses trois salles de bain et sa bibliothèque, j'ai conscience que pour une personne seule, c'est un peu exagéré. D'autant plus qu'il existe un second étage comportant une chambre de plus avec sa salle de bain, un bureau et deux immenses pièces dont je ne sais encore que faire.
La maison est gigantesque et cela pourrait paraître indécent pour une personne seule. Mais j'aime l'espace, je n'ai jamais pu supporter de vivre entre des murs étriqués. De plus, j'ai bien l'intention de fonder une grande famille. Il ne me manque plus qu'à trouver la personne avec qui la fonder.
Je retourne auprès de mes cousins, un verre dans chaque main.
-Merci Lexa, me dit Lincoln en acceptant le verre que je lui tends.
Anya s'empare du sien et le vide d'une traite.
-Bon, j'ai fini de détapisser le bureau et Lincoln et toi avez fait les trois quart du salon. Avec la cuisine et la salle de bain du rez-de chaussé déjà terminées il ne reste plus que la salle de bal à expédier et on est bon non ? dit Anya en se frottant les mains.
- C'est une salle à manger Anya pas une salle de bal, je grogne.
- Lexa chérie, vu la taille de cette pièce, on ne peut décemment pas parler de simple salle à manger, s'amuse mon amie, remarque elle va bien avec le reste de la maison, tout est démesuré ici.
- Crois-moi, tu seras bien contente de pouvoir squatter cette maison démesurée comme tu dis lorsque les fêtes de fin d'année arriveront ou bien les anniversaires. Je n'en peux plus de devoir s'entasser chez l'oncle Gustus au moindre évènement qui nous rassemble, se désole Lincoln.
Anya maugrée pendant que j'esquisse un sourire. Gustus, mon oncle paternel et le père d'Anya, est chef cuisinier dans un hôtel de renom. D'aussi loin que je me souvienne, les fêtes de famille se sont toujours déroulées dans sa maison. Il a toujours pris plaisir à nous recevoir et à cuisiner pour ses enfants, mes parents et moi, ainsi que tous mes cousins et les amis de la famille. Loin d'être de taille modeste, il faut bien avouer qu'au fil des ans, avec la famille qui s'est agrandie, la maison a fini par devenir un peu étroite.
- Mais oui Lincoln a raison, Gaia ne dormira plus dans la même chambre que toi lors des fêtes de famille comme ça, j'ajoute.
Lincoln sourit en pensant à sa petite sœur et je me remémore mes souvenirs heureux avec mes cousins.
Etant fille unique, j'aurai pu me sentir un peu seule dans mon enfance, mais cela n'a jamais été le cas. J'ai constamment eu mes cousins près de moi. Mon père s'est toujours bien entendu avec son frère, Gustus, et sa sœur, Indra. Lorsque j'étais plus jeune, je passais souvent les week-end et les vacances chez l'un ou l'autre de mes cousins pendant que mes parents travaillaient. Patrons d'une importante entreprise, ils n'avaient que peu de temps à me consacrer. C'est donc entourée de mes cousins Lincoln, Gaia, Anya et Aden que j'ai grandi.
- Je pense qu'on peut achever de détapisser le salon puis on s'occupera de la salle à manger, tout sera terminé avant ce soir si on s'y met vraiment, je réponds à ma cousine.
Tout le monde hoche la tête et nous nous remettons au travail.
Je suis vraiment chanceuse d'avoir une famille si serviable, je n'aurai jamais pu abattre autant de travail sans aide et j'en ai conscience. Anya a même pris plusieurs jours de congé afin de m'aider à rénover la maison, puis s'est arrangée au boulot pour faire moins d'heures durant quelques semaines. Elle dort dans la chambre du dernier étage même si celle-ci n'est pas encore achevée. Responsable marketing dans la boîte de mes parents, elle a pu se décharger sans trop de difficultés d'une partie de son travail avec l'accord de mon père. Cela lui permet de télétravailler depuis chez moi le matin et d'avoir son après midi de libre pour m'aider.
Acheter cette maison a toujours été un rêve pour moi. Lorsque j'étais plus jeune, je passais souvent en vélo devant l'immense portail de la propriété afin de me rendre de chez moi à chez mes cousins. Je m'arrêtais quelques minutes pour observer l'immense bâtisse au loin, à demie cachée par les arbres. Je m'imaginais y vivre, entourée de toute ma famille, une maison assez grande pour tous nous accueillir.
- Tu as prévu une date pour la crémaillère? me questionne Anya tout en arrachant un pan entier de tapisserie jaune canari.
- J'ai demandé à tout le monde de bloquer le week-end du 19 mais je pense que ça va faire juste. Je n'ai pas prévu assez large je pense. La maison ne sera jamais en état, je réponds avec déception.
- Les ouvriers viennent quand pour la pose du parquet? m'interroge Lincoln.
J'ai décidé de faire appel à une société spécialisée dans la pose du parquet afin de m'éviter cette tâche. N'ayant jamais découpé et posé du parquet, je ne me voyais pas me lancer dans l'aventure, d'autant plus que j'ai choisi d'en mettre dans le salon, la salle à manger et le bureau, ce qui représente une très grande surface.
- Dans cinq jours mais je vais devoir décaler à plus tard je pense, il faut qu'on arrive à enduire les murs et à les peindre avant leur venue et avec toutes les couches qu'on va devoir faire, sans compter le temps de séchage, ça me paraît compromis, j'explique en aspergeant le mur d'un mélange d'eau et de solution détapissante.
Je pose le pulvérisateur et je reprends ma spatule en main pour gratter la tapisserie. Je peste en m'acharnant sur l'immonde tapisserie jaune que j'ai devant les yeux. Selon mes calculs, nous aurions dû terminer de détapisser il y a trois jours, mais je n'avais pas prévu que la tapisserie soit si résistante et difficile à enlever. Je suis encore plus dépitée en voyant l'état du mur en dessous. Enduire tous les murs du rez-de-chaussé va prendre un temps fou.
- Je suis sûr que c'est jouable si on trouve d'autres personnes pour venir nous aider, expose Lincoln.
- Max est en voyage d'affaires et Roan et Echo ont une semaine trop chargée, j'énumère en faisant référence à nos amis, quant à Gaïa elle révise pour son bac et Aiden pour son brevet.
- Papa n'est libre que le lundi, il élabore un nouveau menu et ça lui prend vraiment beaucoup de temps, s'excuse Anya.
Super...ma maison ne sera jamais finie à temps...
J'ai beau réfléchir à une solution, je n'en trouve pas. Mes parents sont trop pris pour venir donner un coup de main. Bien sûr ils proposeraient de m'envoyer des ouvriers pour m'aider à finir à temps mais je m'y refuse. Je les aime énormément tous les deux mais leur manie de dépenser de l'argent à tout va pour pallier leur absence m'agace depuis mon enfance. Je préfère reporter la date si je n'ai pas d'autres choix.
- Sinon… Octavia et ses amis ont terminé leurs partiels, je pourrais lui demander si elle veut venir filer un coup de main, propose Lincoln en évoquant sa petite amie. En plus, elle avait déjà évoqué l'idée il y a quelques semaines. Ils seraient six en comptant Octavia, ça serait une sacrée aide.
- Même si l'idée de voir Octavia me plait, je n'ai pas vraiment envie de demander à des inconnus de l'aide pour ma maison, je refuse.
- Ho aller, je fais pas ta rabat joie. Ça fait une éternité qu'on a pas vu O à cause de ses révisions! Puis ses potes sont supers sympas! m'encourage Anya.
- Et comment tu sais ça? je demande, intriguée.
- On est pas tous des ermites comme toi Lexa, réplique Anya en levant les yeux aux ciels. Quand Lincoln m'invite à ses soirées, j'y vais!
- Ah, je risque donc de rencontrer Wick? je demande pour faire enrager ma cousine.
- Ta gueule, Lexa, répond Anya, ce qui fait rire Lincoln.
Elle n'a jamais voulu me dire pourquoi ce type l'insupportait mais les peu de fois où son prénom est apparu dans une conversation, il a été clair qu'elle ne le portait pas dans son cœur.
- Ne change pas de conversation Lexa. Anya a raison, tu ne viens jamais à nos soirées.
Je baisse les yeux un peu honteusement. Il est vrai que j'ai refusé un nombre incalculable de fois les invitations de Lincoln à venir faire la fête dans l'appartement qu'il partage avec sa petite amie.
En étude de droit, Octavia fait souvent des soirées avec ses amis étudiants pour décompresser et il n'est pas rare que Lincoln nous invite en même temps.
Je n'aime pas beaucoup les fêtes étudiantes et l'idée de me retrouver à l'une d'elle m'a toujours rebuté. Je préfère de loin les brunchs familiaux du dimanche matin plutôt que ces soirées du jeudi soir.
- Je comprends que ça puisse te mettre mal à l'aise mais je t'assure que ça ne les dérangerait pas, l'une des potes d'Octavia est une bricoleuse et une autre adore peindre, elle pourrait te faire une magnifique fresque comme tu voulais au sous-sol, m'explique mon cousin.
- C'est d'accord, mais je veux les payer pour leurs services. Et puis ils habitent où d'ailleurs? Parce que s'ils sont sur le campus ça va leur faire une sacrée route quand même! je m'inquiète.
J'adore ma maison, mais je dois bien avouer qu'elle est un peu loin de tout. Situé à quarante-cinq minutes de la grande ville la plus proche, il n'y a que des petits villages aux alentours. Je ne voudrais pas imposer aux amis d'Octavia des allers-retours épuisants.
- Connaissant Octavia et ses potes ça m'étonnerait qu'ils acceptent que tu les rémunères pour quoique ce soit, d'autant plus que c'est eux qu'ils l' ont proposés la dernière fois qu'on en a parlé avec Lincoln et eux, dit Anya.
- Comment ça? Vous parlez souvent de moi avec vos amis? je m'indigne.
- Ne fais pas cette tête, Lexa. Lincoln et moi leur parlons souvent de toi effectivement puisque nous passons les trois quarts de notre temps libre avec toi et ils ont hâte de te rencontrer. Ça serait l'occasion, étant donné que tu ne daignes pas venir à nos fêtes, réplique ma cousine, fière d'elle.
- Anya a raison! Ce serait sympa que vous vous rencontriez. Et puis maintenant que j'y pense, plutôt que de proposer de les payer, tu pourrais simplement les héberger le temps des travaux. Quelques heures de labeurs contre une semaine de vacances tout frais payé dans un palace loin de la chaleur et de la pollution de la ville, c'est une affaire! s'enthousiasme Lincoln.
Je réfléchis à la situation tout en continuant de gratter l'affreuse tapisserie. Si je suis honnête avec moi-même, je dois bien reconnaître que la proposition est alléchante. Même si je sais qu'il n'y aura pas mort d'homme si je repousse ma crémaillère, l'idée d'emménager définitivement au plus tôt dans ma nouvelle maison est très alléchante.
De plus, rencontrer les amis de mes cousins me ferait tout autant plaisir. Je n'avais pas pris conscience qu'ils étaient si proches de la bande d'Octavia et je me sens un peu mise à part maintenant que je sais qu'ils passent autant de temps ensemble.
Peut-être que je parviendrais moi aussi à m'en faire des amis, qui sait? Je suis plutôt solitaire mais j'ai conscience que mon enfermement sur moi-même n'est peut-être pas des plus sains.
- Ok...j'accepte la proposition, mais assurez-vous qu'ils sont bien d'accord avec tout cela avant de les embarquer dans vos plans abracadabrantesques, je les préviens. Et puis dites leur que je fournis le couvert en plus du gîte, je trouve cela plus équitable, j'ajoute.
Mes cousins acquiescent avec enthousiasme et nous reprenons notre ouvrage jusqu'à ce que Lincoln nous quitte finalement pour rentrer chez lui. Je le raccompagne jusqu'à la porte d'entrée et reste sous le porche tandis qu'il dévale les marches du perron menant à l'allée. Il enfourche sa moto en me souhaitant une bonne soirée, met son casque puis me fait un signe de la main que je lui rends. Il démarre en trombe et je le suis du regard jusqu'à ce que les arbres le cachent à ma vue.
Je reste quelques minutes sur le perron en observant la nature autour de moi. Je finis par rentrer à l'intérieur et me dirige vers la cuisine d'où j'entends des bruits de casseroles qui s'entrechoquent.
- Une salade de gésiers, ça te dit? m'interroge Anya.
Je hoche la tête et je la rejoins dans sa préparation après m'être lavé les mains. Nous discutons tranquillement en nous afférant.
- Je suis contente que tu aies accepté la proposition de Lincoln, ça te fera du bien de voir de nouvelles têtes, depuis Costia tu t'es vraiment renfermée sur toi-même…
Je ferme les yeux un instant pour contrôler mes émotions.
- J'avais beaucoup de travail...ça...ça n'a pas de rapport avec Costia, j'essaye de me défendre.
Non mais de quoi elle se mêle!
- On travaille dans la même boîte, Lexa. Je suis au fait de ton emploi du temps je te rappelle. Tu passais ta vie dans ton appartement et maintenant dans ta maison, tu ne viens même plus au bureau, s'agace Anya.
- Je viens d'acheter une maison, puisque je peux parfaitement travailler depuis chez moi, je ne vois pas pourquoi je perdrai du temps à faire autant de route pour rejoindre l'entreprise alors que j'ai plein de boulot ici.
- Pas à moi Lexa, tu n'as jamais pu me mentir, prévient-elle.
Je ne réponds pas et préfère me consacrer à la découpe des tomates. Je suis consciente qu'elle a raison. Durant mon enfance et mon adolescence, je n'étais certes pas des plus extraverties mais j'avais tout de même quelques amis et connaissances. Ma rupture avec Costia m'a énormément changé. Plus d'un an est passé depuis qu'elle m'a largué par sms et pourtant je ne m'en suis pas totalement remise. J'ai préféré me recentrer sur moi-même et m'éloigner des autres afin de ne pas prendre le risque de souffrir à nouveau.
La salade achevée, nous prenons place sur l'îlot central et commençons à manger.
- Je sais que tu as raison...je vais faire plus d'effort, je promets d'une petite voix.
Anya me sourit, heureuse de ma promesse. Nous poursuivons notre repas avec plus de légèreté.
Un peu après vingt-et-une heure trente nous nous séparons et je rejoins ma chambre, percluse de fatigue. Je me déshabille en vitesse et me dirige vers la salle de bain attenante afin de prendre une douche bien méritée.
Une fois propre et détendue, je m'affale sur mon lit et m'empare du livre qui repose sur ma table de chevet.
Alors que je suis plongée dans ma lecture, j'entends mon téléphone vibrer. Je m'en saisie et le déverrouille.
De Lincoln: Hey Lexa, O a appelé ses amis et ils sont partants pour l'aventure. Ils arriveront demain en fin de journée. Bonne soirée, biz"
Je réponds rapidement puis éteins mon téléphone en poussant un profond soupir.
