Coucou,
Voila le chapitre 3, en tout cas merci pour vos messages, cela me fait énormément plaisir.
Petit suspense de fin, serez vous deviner qui fait son apparition ?
...
CHAPITRE 3
(POV Izi)
C'est Peter qui m'a facilité les choses en me voyant me raidir.
Tu as un problème Izi ? Tu as peur de quelque chose ?
Je ne vous juge pas, ne le prenez pas mal, mais je ne veux pas ôter la vie à quelqu'un.
Ai-je dit dans un murmure qu'aucun humain n'aurait entendu et en relevant les yeux vers eux. J'ai alors remarqué un sourire sur leur visage. Peter m'a rassurée.
Nous ne chassons que les criminels... mais si tu veux chasser des animaux, nous allons te soutenir, tu peux compter sur nous.
Je vous remercie et oui, pour commencer, je préférerais chasser des animaux.
Je savais que le régime que je choisirais ne changerait pas qui j'étais. J'en avais pour preuve les vampires que j'avais connus. Ils étaient végétariens et ils étaient pourtant des monstres, tandis que Peter et Charlotte, en chassant des criminels, devaient sauver des vies humaines. Avec moi, ils avaient été des anges, mais pour l'instant, ôter la vie à un être humain voulait dire pour moi enlever un enfant ou un parent à quelqu'un et j'avais du mal à envisager la chose. C'est une Charlotte d'humeur joyeuse qui a rompu le silence.
Allons-y maintenant, comme cela en revenant nous pourrons faire plein d'achats en ligne. Tu en as grandement besoin, Izi.
Oh non ! Une femme, c'était déjà l'enfer, alors deux... Vous allez parler mode et chiffons toute la journée.
Rassure-toi Peter, je déteste tout ce qui est mode, chiffons et shopping, mais par contre, tu risques tout de même de le regretter.
Ai-je dit, éclatant de rire en voyant la tête de Charlotte et celle de Peter suite à mes dernières paroles. Sur ce, ils se sont levés et m'ont demandé de les suivre. Ils m'ont conduite dans la forêt qui entourait la maison. Sentir toutes ces odeurs était nouveau et exaltant pour moi. Ça donnait un parfum de grandeur et de liberté à ma nouvelle vie, les couleurs et les choses étaient plus nettes avec ma nouvelle vue et tout était plus défini et plus somptueux. Je me suis déplacée sans problème. Je n'étais plus maladroite mais gracieuse, ce qui était un miracle en soi. Après dix minutes de course, mes deux compagnons se sont arrêtés et m'ont regardé tester mes nouveaux sens. Je m'étais mise à sauter le plus haut possible, à frapper des arbres pour tester ma nouvelle force et beaucoup d'autres idioties de ce genre. Ce sont leurs rires qui m'ont ramenée sur terre. Peter s'est approché de moi et je me suis légèrement tendue, mais finalement, je me suis aperçue que je faisais implicitement confiance à Peter.
Izi, ferme les yeux et hume l'air autour de toi. Tu n'as pas à t'inquiéter, il n'y a pas d'humains dans les environs. Une fois que tu auras trouvé une odeur qui te plaît, suis là et laisse faire ton instinct.
D'accord.
Sur ce, j'ai fermé les yeux et j'ai humé l'air. Je pouvais sentir la moindre odeur, celle de la terre, des arbres et des fleurs. J'entendais battre le cœur de plusieurs animaux et finalement le battement sourd d'un animal bien plus gros à 700 mètres environ, au nord. Cela a réveillé ma soif et j'ai suivi ce son en humant toujours l'air. J'ai repéré les odeurs des biches, des lapins, des oiseaux et enfin celle d'un lynx. J'ai sauté sur une branche pour m'en approcher. En arrivant près de lui, je l'ai vu, il était lui-même en train d'épier une biche et au moment même où il allait s'élancer, je me suis laissée tomber sur son dos et j'ai enfoncé mes dents dans sa jugulaire. Une fois vide, j'ai déposé la carcasse sur le sol et je me suis retournée pour voir Peter et Charlotte qui me regardaient. Charlotte s'est approchée de moi et m'a inspectée des pieds à la tête.
Tu es douée dis donc ! À part cette petite tache sur ta manche, tu es propre.
Ça a été facile une fois que j'ai laissé mon instinct prendre le relais.
Peter est venu nous rejoindre lentement pour que je puisse lui dire de s'arrêter si besoin. Le fait qu'il soit si attentif envers moi m'a beaucoup touchée et j'ai donc décidé de faire un effort.
Vient Peter, joins-toi à nous.
Merci Izi. Alors ! Peux-tu me dire ce que tu as ressenti pendant la chasse ?
Oui, une fois que j'ai humé l'air et que j'ai entendu ce battement de cœur, ma soif s'est réveillée. La brûlure dans ma gorge était toujours gérable, mais bien présente.
Waouh, tu es vraiment extraordinaire pour un nouveau-né. Allez, rentrons.
Sur ce, nous avons regagné la maison et, à peine arrivés, Charlotte m'a emmenée dans sa chambre pour dévaliser les sites en ligne sur son ordinateur. Je me suis jointe à elle dans la bonne humeur pour lui faire plaisir.
Le temps a passé.
Cela faisait maintenant un mois que je vivais avec Peter et Charlotte. Nous étions devenus une famille et j'avais une confiance aveugle en eux.
Il y avait deux semaines, ils m'avaient emmenée en ville pour la première fois et tout s'était vraiment bien passé. Entendre tous ces battements de cœur ne m'avait pas donné soif, bien au contraire, le sang humain avait une mauvaise odeur pour moi, ce qui faisait beaucoup rire mes amis. Suite à cela Charlotte nous avait emmenés faire le tour de toutes les boutiques à notre plus grand chagrin à Peter et moi.
Je n'avais plus peur quand Peter s'approchait de moi, bien au contraire. Tous deux étaient les seules personnes qui pouvaient m'approcher et me toucher. D'ailleurs j'en profitais énormément pour faire de la vie de Peter un enfer. Nous étions restés deux grands gamins tous les deux, toujours à se chercher des noises pour le plus grand malheur de Charlotte qui devait souvent nous freiner dans nos folies ou nos paris plus débiles les uns que les autres.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et actuellement, je n'étais plus dans cet état d'esprit. J'étais dans ma chambre, recroquevillée sur mon lit parce qu'il y avait une heure, Peter m'avait appris que nous allions avoir la visite d'amis à eux, deux hommes et une femme. Mais cela ne changeait rien pour moi, j'avais une peur bleue de ces gens que je ne connaissais même pas. Je ne voulais pas sortir et je ne voulais pas les rencontrer. Je ne voulais même pas entendre parler d'eux. Cela faisait peut-être 5 heures que j'étais dans ma chambre quand j'ai senti Charlotte arriver devant ma porte avant qu'elle n'entre.
Izi, tu n'as pas à t'inquiéter, ce sont des amis, ils ne te toucheront pas, de plus Peter et moi serons là pour te protéger.
Je ne peux pas. Je vais rester dans ma chambre, faite comme si je n'existais pas.
J'avais chuchoté la dernière phrase avec des sanglots dans la voix.
Absolument pas, tu es une des nôtres à présent, petite sœur, et il n'est pas question que nous faisions comme si tu n'étais pas là. Il faut que tu rencontres d'autres personnes, tu n'es pas obligée de les approcher, mais au moins, essaye de rester avec nous.
Peter est venu nous rejoindre et a réussi à me convaincre de descendre en me redonnant confiance d'une simple phrase.
Izi, tu es importante pour nous, c'est pour cela que nous voulons te les présenter, mais comme te l'a dit Charlotte, tu n'es pas obligée de les approcher. Tu pourras t'asseoir dans le fauteuil et Char et moi, nous nous mettrons à tes côtés. Nous resterons à tout moment près de toi.
D'accord, mais si je ne suis pas à l'aise, je remonterai dans ma chambre.
Si tu veux, mais ne t'inquiètes pas, nous les connaissons depuis très longtemps. Ce sont de très bons amis, ils ne te feront aucun mal. Allez vient, ils seront là dans moins de 2 heures.
Sur ce, nous sommes tous descendus dans le salon et je me suis directement installée en position fœtale dans le fauteuil le plus éloigné de la porte et du canapé, près de la cheminée. Charlotte est venue me rejoindre et s'est assise sur l'accoudoir. Pendant les 2 heures suivantes, tout le monde est resté dans la même position. Peter et Charlotte essayaient de me détendre du mieux qu'ils pouvaient, mais tous leurs efforts furent inutiles, à la minute où j'ai entendu les bruits de courses retentir non loin de là, je me suis crispée encore plus. Peter, en voyant mon trouble, a posé sa main sur ma joue et m'a regardé dans les yeux avant de me dire :
Je vais aller les accueillir à l'extérieur et leur expliquer un peu tout ça, d'accord ?
Je te remercie.
Il est sorti sur le porche et moins de deux minutes après, les bruits de courses se sont arrêtés et Peter a pris la parole.
Salut, ça fait plaisir de vous revoir.
Mon frère cela fait longtemps.
Oui, nous en avons des choses à nous raconter, mais auparavant...
Qu'y a-t-il ? Pourquoi restes-tu sur le porche ? Il y a un problème, Peter ?
C'était toujours la même personne qui répond, pourtant je sens trois odeurs différentes. Peter a repris d'un ton calme.
C'est parce qu'avant de vous faire entrer, je dois vous avertir qu'il y a un mois environ, notre "clan" s'est agrandi. Nous avons une nouvelle venue, mais elle a vécu des choses qui lui ont fait perdre sa confiance envers les autres, alors je vous demanderai de ne pas l'approcher ni de la toucher, seuls Char et moi pouvons le faire.
D'accord, tout cela est intrigant, mais tu as notre parole.
Très bien, alors allons-y les gars.
J'ai entendu la femme qui les accompagnait grogner avant que la porte ne s'ouvre. Peter est entré en tête, puis une deuxième personne a commencé à entrer, dès l'instant où j'ai vu sa silhouette, j'ai sauté directement par-dessus le dossier du fauteuil pour me réfugier le plus vite possible dans ma chambre où j'ai sauté sur mon lit en sanglotant.
Non, non, je vous en prie, non ! Pourquoi sont-ils là ? Comment m'ont-ils retrouvée ? Par pitié, ne me faites pas de mal...
