Voici un nouveau chapitre
Petit à petit on arrive a la partie que vous attendez tous
Merci beaucoup de vos petits messages
...
CHAPITRE 6
(POV Izi)
Alors voilà, dès le premier jour de notre rencontre avec Bella, j'ai ressenti quelque chose de fort pour elle. J'en ai parlé avec Alice qui m'a dit que ce qui m'attirait chez elle, c'était son sang et ses émotions si pures. Au début, je n'ai eu aucun mal à me dire que c'était ça, mais quand nous avons fui ensemble à Phœnix, j'ai commencé à remettre tout ça en doute. À ce moment-là, ses émotions étaient un vrai gâchis et de plus, je n'ai eu aucun mal à résister à son sang quand James l'a attaqué dans le studio de danse. Les choses se sont confirmées lors de son anniversaire. Ce jour-là, Alice avait prévu, malgré les interdictions de Bella, de lui offrir une fête, pour lui faire plaisir. Bella a cédé, tout avait bien commencé, mais en ouvrant un de ses cadeaux, tout a dérapé. Elle s'est coupé le doigt et, à cet instant-là, en sentant la soif incommensurable d'Edward, mon instinct s'est réveillé. Je n'ai pas pu empêcher le grognement qui m'a échappé et j'ai voulu attaquer Edward. En voyant ça, il a voulu protéger sa proie, vu que c'était ce qu'elle était devenue pour lui, il l'a poussée contre la table, ce qui a provoqué une coupure sur son bras. À ce moment-là, les sentiments d'Edward n'étaient concentrés que sur sa soif à l'état brut et le défi. Alice ressentait de la satisfaction, Emmett et Rose étaient sous le choc, voyant que je m'élançais vers Bella, ils ont cru que j'allais l'attaquer, alors que je n'y allais seulement que pour m'assurer qu'elle allait bien. Ils m'ont retenu et m'ont fait sortir. Voyant que Carlisle était près d'elle, j'ai su qu'elle était en sécurité, j'ai donc coopéré, mais avant de sortir, j'ai senti la déception et l'acceptation d'Alice. Quand je lui ai parlé de ses émotions une fois dehors, elle m'a dit qu'elle avait d'abord ressenti de la déception suite à ce qui s'était passé, puis une fois calmée, de l'acceptation pour ce qu'Edward avait fait malgré lui et qu'ensuite elle avait ressenti satisfaction que tout ça ne se soit terminé qu'avec une coupure pour Bella. Je l'ai cru sans problèmes, vu tout le panel d'émotions différentes que je ressentais venant d'elle. Je suis ensuite parti quelques jours pour trier tout ça.
Tout le monde était resté silencieux, plongé dans leurs propres réflexions, suite aux propos de Jasper. Moi, je repensais à certaines choses que j'avais entendues dans le passé. Certaines pièces du puzzle se mettaient en place, mais je n'étais toujours pas prête à faire confiance à ces trois Cullen. Pour le moment qu'est-ce qui m'assurait que tout ça n'était pas un tissu de mensonges pour me piéger.
C'est Char qui me sortit de mes pensées.
Bon, alors Edward l'a peut-être effrayée un peu ce soir-là, mais ça n'explique pas entièrement la peur qu'elle dégage en vous voyant. Regardez-la. D'après ce que tu décris, les émotions venant d'Alice étaient pour le moins suspectes. Elle cache quelque chose.
Si Bella voulait bien nous dire ce qu'il s'est passé après son anniversaire, nous comprendrions sûrement mieux pourquoi elle a aussi peur de nous.
En entendant les paroles de Rosalie, je raffermi ma prise sur Peter encore plus comme si je voulais me fondre dans son corps, pour me cacher. Jamais je ne pourrai leur dire ce qui s'était passé, qu'importe le scénario. En leur donnant les réponses qu'ils attendent de ma part, soit ils me briseront à nouveau avec leurs mensonges, soit ils me rejetteront. Peter resserra sa prise autour de moi et me souffla calmement à l'oreille.
Izi il va falloir que tu nous expliques ce qui s'est passé pour toi, afin que nous puissions régler le problème. D'abord pour que tu puisses aller mieux, ensuite parce que le Major va finir par vouloir me tuer si tu restes sur mes genoux et enfin parce qu'Emmett a hâte de retrouver sa petite sœur.
Il avait parlé de Jasper tout en essayant de retenir son rire, ce que je ne comprenais pas, pour moi la simple idée que Jasper veuille lui faire du mal ne m'amusait pas du tout.
Je ne peux pas en parler Peter, je ne veux pas que vous me rejetiez et puis, pourquoi je leur donnerais des explications, pour qu'ils puissent profiter de moi encore une fois et me faire du mal. NON Peter, s'il te plaît, ne m'oblige pas à le leur dire.
Je sanglotais en me rapprochant de Charlotte qui me prit dans ses bras comme elle put au vu de notre position.
Emmett nous a sorti de ce câlin "familial" d'une voix basse qui ne dissimulait pas sa tristesse.
Bella tu es ma petite sœur. Tu as rendu notre famille encore plus heureuse, tu nous as aimés plus que nous n'aurions jamais pu l'imaginer. Tu nous as fait oublier ce que nous étions, tu faisais de nous tes égaux. Jamais, au grand jamais nous n'avons voulu te faire de mal. Tu es importante pour nous, tu es notre part d'humanité, notre soleil, tu es devenu le ciment de notre famille. Je ne comprends pas pourquoi tu as peur de nous, alors que tout ce que moi j'ai ressenti en sachant que tu étais ici, c'est du bonheur à l'état pur, je suis si heureux de t'avoir retrouvée, toi et toi seule. Bella, tes câlins de crevette m'ont manqué, te voir rougir après mes blagues douteuses, ton répondant à mes autres blagues, ton amour inconditionnel. TU me manques. MA petite sœur me manque.
Il avait l'air tellement sincère à ce moment-là que je ne sais plus quoi penser. Je l'ai alors regardé dans les yeux et je lui ai dit d'une voix mal assurée.
Alors pourquoi les as-tu laissé me faire tout ça ? Si j'étais vraiment ta petite sœur, tu aurais dû m'aimer et me protéger.
Je ne sais pas de quoi tu parles Bella, je ne suis au courant de rien du tout. Dis-le-moi, pour que je puisse enfin te serrer dans mes bras et faire payer ceux qui t'ont fait du mal. Tu es MA PETITE SŒUR et je ferais tout pour toi.
Sa voix était forte et ses paroles avaient l'air des plus sincères. Je regardais alors Rosalie et lui dit d'une voix un peu plus claire malgré mes yeux humides.
Je sais que tu ne m'aimais pas, que tu ne voulais pas de moi parmi vous, mais d'après ce que j'ai compris, tu as vécu quelque chose de similaire. Tu sais à quel point cela fait mal et nous détruit, alors pourquoi les as-tu laissé faire ?
Je baisse mes yeux de honte, au moment où j'entends trois hoquets choqués de douleur et de surprise venant des Cullen. Je n'ose pas les regarder par peur de ce que je vais voir dans leurs yeux ou sur leurs visages, du dégoût, de la pitié ou bien d'autres émotions de ce genre. Je ne le veux surtout pas. Quand Rosalie prit la parole, sa voix était froide et meurtrière.
Je ne sais rien de ce qui s'est passé pour toi après qu'Edward t'ait ramenée chez toi, mais j'aimerais vraiment que tu me le racontes, malgré ce que tu penses je ne te haïssais pas, je jalousais ton humanité … Je t'expliquerais ça plus tard, mais jamais au grand jamais, je n'ai voulu qu'il t'arrive quoi que ce soit de mal. Alors pourrais-tu nous expliquer s'il te plaît, ce qui s'est passé ? Qui est responsable et pourquoi ?
Je vis du coin de l'œil Jasper serrer de plus en plus les poings, son pied s'agitait sur le plancher. Je n'osais pas le regarder car à l'époque et encore aujourd'hui, malgré le mal qu'il m'avait fait, son opinion était ce qu'il y avait de plus important pour moi. Si je devais lire le rejet ou la honte dans ses magnifiques yeux dorés j'en mourrais.
Bella, laisse-moi te calmer et te rassurer, je n'ai rien fait depuis que nous sommes arrivés pour pas t'effrayer davantage, mais là, c'est plus fort que moi, si je ne peux pas te prendre dans mes bras, laisse-moi au moins faire ça pour toi ?
Sa voix trahissait des émotions très profondes. Je pouvais au moins faire ça, il n'allait pas me toucher, tout le monde dans la pièce se sentirait plus calme si j'étais plus détendue.
D'accord.
J'ai ressenti alors du calme, de la sérénité et contre toute attente, de l'amour, s'infiltrer en moi. Ce dernier sentiment quoique sûrement fraternel, je ne devais pas rêver non plus, me choqua, ce qui fit rire Jasper, un rire magnifique et mélodieux. Alors j'ai pensé qu'il devrait rire plus souvent. Chaque fois que je l'avais croisé, quand j'étais humaine, il n'avait jamais ri ou même souri, je me demandais bien pourquoi. Une fois qu'il a senti son don faire effet, il me demande calmement.
Pourrais-tu nous dire ce qui t'est arrivé ? Tout le monde est sur les nerfs avec les quelques explications que tu distilles. J'ai besoin de savoir ce qui te met dans cet état, tu es très importante pour moi, enfin pour nous.
Il s'était repris au dernier moment, mais avec toutes les attentions dont il m'avait gratifiée depuis leur arrivée, je commençais à me poser des questions. J'aurais voulu espérer, mais ce que j'allais leur dire risquait très certainement de tuer tout ce qu'il pouvait y avoir dans l'œuf. Je me levais des genoux de Peter pour commencer à faire les cent pas derrière le fauteuil. Je ne voulais pas les voir pendant mon récit et encore moins faire face à leur rejet. Je pris plusieurs inspirations inutiles mais qui m'aidèrent à garder une voix calme et posée.
D'accord, je vais commencer à partir du moment où j'ai commencé à avoir des doutes, surtout ne m'interrompez pas et dites-vous que ce que je ressentais et ce que je vais vous raconter fait maintenant partie du passé.
Je ne voulais pas qu'ils sachent que toutes ces émotions étaient encore présentes en moi ainsi que ma peur. Ils risqueraient de rester ici simplement par pitié pour moi et je ne pouvais pas l'envisager, c'était une idée insupportable.
D'accord.
Ils approuvèrent tous les cinq d'un même élan et je suis retournée dans mes pensées, prête à commencer mon récit...
