Bonjour à tous !
Comme dirait Midorikawa, chose promise, chose due ! Voici donc l'arc 3 d'Inazuma Eleven !
Pour ceux qui arrivent ici par hasard, il s'agit de la suite de deux fanfic écritent par mes soins sur Inazuma Eleven : Inazuma Eleven Arc 1 : Football Frontier, et Inazuma Eleven Arc 2 : Aliea Gakuen. Si vous connaissez l'histoire principale de cet anime, ça ne devrait pas être trop gênant de lire l'arc 3 directement, mais je ne peux que vivement vous conseiller de lire les deux premières parties quand même ^^ Attention toutefois, du Boys Love est présent, donc si vous n'aimez pas, passez votre chemin; ou lisez malgré tout à vos risques et périls.
Comme pour les deux arcs précédents, toute l'histoire est déjà écrite et comporte 54 chapitres, que je posterais au rythme de un par jour. Vous êtes ainsi assurés d'avoir la fin :)
Surtout, n'hésitez pas à me laisser des commentaires, j'adore en recevoir et les lire ! (j'en ai même eut un en guest d'une lectrice anglaise, du coup je n'ai pas put répondre (les guest n'ont pas d'option pour répondre), j'étais toute contente !)
Sur ce, bonne lecture ! :D
Chapitre 1 : Trois mois plus tard
Partout dans le monde, la même scène se reproduisait. De jeunes garçons jouant au football donnaient tout ce qu'ils avaient dans des matchs effrénés.
C'était leur unique espoir de se faire repérer.
Quelque chose d'énorme se préparait, prêt à secouer la planète du ballon rond jusque dans ses fondations. Quelque chose qui allait bouleverser le monde, le rendre plus exaltant encore pour ces jeunes gens qui ne juraient que par le football. De la France au Japon, de la Russie aux Etats-Unis, en passant par le Brésil, l'Italie, le Costail, l'Angleterre…
Quelque part en Amérique, un joueur châtain s'arrêta à côté de son coéquipier portant des lunettes opaques.
_ Au fait, tu savais qu'ils vont revenir ?
_ Sérieux ! Génial, notre équipe va enfin être réunie !
Partout dans le monde, le même sentiment faisait vibrer les cœurs des jeunes gens.
Dans un petit village perdu du Costail, un vieil homme portant une casquette orange regarda une équipe de jeune joueur courir.
_ Endou Mamoru… Je t'attends au sommet du monde.
Pour chaque joueur de chaque pays, l'objectif était le même. Ce sentiment traversait les frontières et les barrières, unissant des cœurs incapables de se comprendre autrement.
En Italie, un jeune homme aux cheveux brun et aux yeux bleus jonglait habilement avec un ballon. Il s'arrêta devant une fillette aux cheveux blonds et courts dont les yeux étaient aveugles et bandés. Elle ne pouvait pas le voir mais souriait avec joie.
_ Le Football Frontier International… Je sais que tu vas gagner !
_ Je t'en ai fait la promesse !
Bientôt, le football prendrait un niveau mondial pour chacun de ces jeunes gens, et il leur tardait de s'y mesurer…
_oOo_
Japon, région de Kanto, ville d'Inazuma, quartier résidentiel, maison de la famille Endou…
Endou Mamoru passa devant la salle de bain de sa maison et s'arrêta pour observer le jeune homme qui s'y trouvait. Il regarda sa peau hâlée, la ligne de sa colonne vertébrale, ses cheveux blonds très clairs retombant au-dessus de ses épaules…
Le regard noir dans le miroir l'aperçut et le jeune homme se retourna, haussant un délicat sourcil blond.
Endou ne put s'empêcher de le regarder, les joues légèrement rouges.
_ Endou ? Allô la Terre ? Tu m'entends ?
_ Gouenji… Ah ! Excuse-moi !
_ Pas de soucis…
Gouenji Shuuya sourit et tira Endou vers lui, verrouillant derrière eux la porte de la salle de bain. Il enroula ses bras autour de la taille du jeune homme brun et l'embrassa passionnément. Il sourit en sentant Endou répondre à son baiser sans hésiter, glissant sa langue contre la sienne. Il le laissa le pousser doucement contre le mur, approfondissant encore leur baiser avec des caresses appuyées parfaitement indécentes.
Leur relation progressait, et leur séparation brutale durant l'affaire de l'Aliea Gakuen n'avait fait qu'exacerber leurs sentiments. Gouenji venait régulièrement dormir chez Endou et à chaque fois leurs baisers se faisaient plus langoureux et leurs mains plus baladeuses.
Endou gémit doucement avant de s'écarter de Gouenji, qui posa son front contre le sien.
_ Il faut qu'on aille à l'entrainement… Kidou va encore se moquer de nous si on arrive en retard !
Le jeune homme brun hocha vigoureusement la tête et sourit largement. Après un dernier baiser, les deux garçons quittèrent la salle de bain.
_oOo_
Terrain de la rivière…
Kazemaru Ichirouta courrait.
Il aimait cette sensation de fatigue. La brûlure de ses poumons, l'échauffement de ses muscles… et la silhouette blonde à la peau bronzée courant devant lui.
Il accéléra la cadence de sa course en arrivant dans la dernière ligne droite, remontant au niveau du jeune homme courant à ses côtés Aucun ne voulait laisser la victoire lui échapper, et les fréquents regards qu'ils échangeaient le faisaient clairement savoir.
Enfin, ils arrivèrent au bout du chemin longeant la rivière sur lequel ils s'affrontaient et s'arrêtèrent, essoufflés.
_ Miyasaka, tu es de plus en plus rapide ! J'ai bien cru que je ne te rattraperais pas !
Le jeune homme se tourna vers son un peu plus que simple ami aux cheveux bleus attachés en queue de cheval haute et afficha un sourire éblouissant.
_ Qu'est-ce que tu crois, Kazemaru ? Je n'ai pas prit n'importe quoi comme prothèse !
Miyasaka Ryou tapota sa cuisse gauche en plissant ses yeux verts. Sa jambe s'arrêtait au-dessus du genou pour laisser place à une prothèse de course.
Le jeune homme avait perdu sa jambe lors d'une attaque de l'Aliea Gakuen, trois mois plus tôt. La blessure reçue ce jour-là lors de la destruction du collège Raimon s'était infectée et il avait fallut l'amputer. Loin de perdre courage, il s'était relevé, plus fort et plus rapide que jamais.
Kazemaru regarda Miyasaka en souriant doucement avant de passer ses bras autour des épaules du jeune homme blond et le serra contre lui, déposant ses lèvres contre son front.
_oOo_
Tour d'Acier…
Kidou Yuuto haussa un sourcil en voyant Endou et Gouenji arriver au pied de la Tour d'Acier, bien en retard sur l'heure qu'il leur avait fixé. Il s'y attendait, cela dit. Quand Gouenji passait la nuit chez Endou, ils arrivaient toujours en retard !
_ Encore en train de flirter, voir plus ?
Le sourire qu'il adressa à ses amis était gentiment moqueur, comme à chaque fois qu'il les tançait sur leur relation. Il avait le droit de se moquer un peu d'eux, parce qu'il était leur meilleur ami, leur plus solide épaule sur laquelle ils pouvaient s'appuyer en cas de coups durs, et avec la prétendue invasion d'extraterrestres qui avait eut lieu quelques mois plus tôt, ils avaient été nombreux !
Pourtant, leur relation n'avait pas débutée sous les meilleures auspices. Si Endou et Gouenji avaient eut un véritable coup de foudre l'un pour l'autre, Kidou avait été loin de vouloir être leur ami au premier regard. A vrai dire, il avait cherché à plus ou moins tuer Endou pour forcer Gouenji à revenir sur un terrain de football ; et le recruter au sein de la sombre Teikoku Gakuen, accessoirement.
Malgré ça, ils étaient finalement devenus amis, et leur trio était considéré par leurs coéquipiers comme des plus solides.
_ Bon, vous êtes en état de vous entrainer, ou bien…
_ Pourquoi on ne le serait pas ?
Kidou se contenta de hausser les épaules avec un sourire entendu et fit rouler un ballon noir et blanc sous son pied avant de tirer en direction de Gouenji. Endou se mit immédiatement en position de gardien de but avec un sourire déterminé.
Il n'y avait rien au monde que le trio aimait plus que de jouer ensemble au football.
_oOo_
Collège Raimon…
Otonashi Haruna, jeune sœur de Kidou et manageuse du club de foot de Raimon, ainsi que membre du club de journalisme du collège, tapota son stylo sur son carnet. Elle regarda les élèves passer devant elle, un peu moins nombreux. Un certains nombres d'élèves avaient perdu la vie durant l'attaque de l'Aliea Gakuen qui avait ravagé leur établissement. Pourtant tout avait déjà été reconstruit.
Elle ajouta quelques lignes à son article et referma son carnet pour rejoindre le local de leur club de foot, reconstruit à l'identique avec les mêmes vieilles tôles poussiéreuses. Même les inscriptions des anciens Inazuma Eleven datant d'y il avait 40 ans, ainsi que celles, plus récentes, inscrites par le club actuel durant le Football Frontier avaient été restaurées.
Les membres du club étaient déjà là, pour la plupart. Shishido, Max, Shourin, Handa, Kageno, Kabeyama et Someoka se disputaient férocement une partie de jeu vidéo.
Si Domon et Ichinose manquaient à l'appel, c'était parce qu'ils étaient tous les deux reparti en Amérique. Depuis leur départ, Kino Aki, seconde manageuse de l'équipe, ne cessait de soupirer, regrettant visiblement de ne pas avoir passé plus de temps avec Ichinose avant qu'il ne parte.
Quant aux autres joueurs qui avaient intégrés le club durant leur périple à travers le pays pour vaincre l'Aliea Gakuen, ils étaient tous retournés dans leur collège d'origine.
Même Kogure.
Otonashi laissa échapper un discret soupir en pensant au jeune homme aux airs de chatons. Jamais elle n'aurait imaginé que ses mauvaises blagues lui manqueraient !
_oOo_
Bureau de Natsumi…
Raimon Natsumi referma d'un geste sec l'énorme dossier posé sur son bureau. Fille du directeur et véritable princesse du collège, elle n'avait pas pour habitude de se voir refuser quoi que ce soit.
Mais ce qu'elle convoitait le plus lui échappait et elle ne le supportait pas.
Endou.
Le capitaine de l'équipe de foot avait une notoriété grandissante, et elle ne rêvait que d'être mise en lumière par cette célébrité. Elle voyait déjà les tabloïds en faire leur choux gras ! Elle serait la Déesse de la Victoire dont Endou parlait tant ! Celle à qui il dédierait chacune de ses victoires !
Seulement, le jeune homme semblait préférer un fade attaquant sans charme plutôt qu'elle et son inégalable beauté. Autant dire que son égo n'appréciait pas.
Elle en était venue à la conclusion que le football de Gouenji était la seule chose qui devait intéresser Endou, et avait décidé d'attaquer encore plus fort. Et le dossier posé sur son bureau était la clé qui lui permettrait de mettre la main sur le jeune homme qu'elle convoitait depuis le Football Frontier.
_oOo_
Rue commerçante, Arcades, Rairaiken…
Hibiki Seigou lâcha la louche qu'il tenait et crispa sa main sur sa poitrine, reprenant difficilement son souffle. La douleur refluait lentement, mais la sueur coulait toujours sur son visage ridé mangé par une épaisse barbe blanche.
Le gérant du restaurant de nouilles préféré des collégiens de la ville et coach du club de foot de Raimon s'autorisa à se redresser lentement, respirant profondément, le teint blafard.
Il était encore tôt, son restaurant était vide, et heureusement. Il ne voulait pas que quiconque le voit ainsi.
Son téléphone sonna et il dût s'y reprendre à plusieurs reprises pour que ses mains tremblantes acceptent de décrocher.
_ Allô ? … Ma voix est bizarre ? Tu trouves ? Ça doit être le réseau qui est mauvais… C'est vrai ? C'est une super nouvelle ! Tu attends ça depuis 10 ans.
Hibiki s'assit sur un tabouret du comptoir en écoutant son interlocuteur.
_ Ecoute, j'aurais une proposition à te faire, Kudou, alors tu n'auras qu'à passer au Rairaiken ! … Au revoir.
Il raccrocha en se disant que son interlocuteur était toujours aussi froid.
La douleur dans sa poitrine avait disparue mais il ne se leurrait pas, elle reviendrait. Elle revenait toujours.
_oOo_
''_ Mamoru.
Endou se retourna et observa son grand-père, comme il était sur la photo qu'il possédait, se tenir derrière lui.
_ Que de chemin déjà parcourut, Mamoru, mais la route est encore longue. Alors ne baisse pas les bras.
_ Grand-père ?
_ …dou…
Le jeune homme se détourna de son grand-père en entendant une voix l'appeler. Une voix qu'il connaissait très bien et dont il ne pouvait plus se passer.
_ Endou…
Un sourire étira ses lèvres.''
_oOo_
Quelques jours plus tard, quartier résidentiel, maison de la famille Endou…
Endou ouvrit les yeux en souriant, ravi de découvrir Gouenji étendu à ses côtés. Il ne connaissait pas de meilleure façon de se réveiller.
_ Bonjour Gouenji !
Il passa ses bras autour de son cou et l'attira contre lui pour l'embrasser.
Gouenji ne se fit pas prier pour y répondre mais y mit très vite un terme en souriant.
_ Même si l'idée de t'embrasser toute la journée me séduit, je te rappelle que le coach Hibiki nous a donné rendez-vous au collège, et qu'avant ça, nous devons rejoindre les gars en ville.
_ Ah c'est vrai ! Il a quelque chose d'important à nous dire ! Je me demande c'est quoi…
_ Sérieusement ? Tu n'as pas encore comprit ?
_ Comprit quoi ?
Gouenji leva les yeux au ciel, planta un baiser sur le front de son compagnon et se leva. Endou ne changerait jamais, et s'était aussi pour ça qu'il l'aimait autant !
_ Gouenji, comprit quoi ?
_ Tu verras bien, un peu de patience.
_oOo_
Les deux garçons prirent leur temps pour déjeuner avant de se mettre en route.
Il faisait beau ce jour-là, et les oiseaux chantaient sur les fils électriques. Gouenji glissa sa main autour de celle d'Endou après avoir refermé le portail du jardin.
Ils agitèrent leurs mains libres en direction de la maison, la mère d'Endou les regardant partir par la fenêtre. Les parents du jeune homme semblaient avoir parfaitement accepté que les deux garçons se fréquentent.
_ Gouenji, il faut se dépêcher, sinon les autres ne vont pas nous attendre !
_ C'est toi qui a dormit trop longtemps.
Endou sourit joyeusement et entraina Gouenji avec lui.
Aucun des deux jeunes gens ne prêta attention à la jeune fille aux longs cheveux lavande les observant depuis le trottoir d'en face.
_oOo_
Rue commerçante, Arcades…
Endou et Gouenji croisèrent une fillette avec un ballon de foot qui les observa avec un large sourire.
_ Bonjour, Mako ! Tu vas t'entrainer ?
_ Bonjour ! Oui ! Avec Handa ! On va jouer sur le terrain de la rivière ! Il a un rendez-vous tout à l'heure mais il m'a dit qu'on aurait un peu de temps pour jouer !
Mako était la capitaine d'une équipe d'enfant du nom d'Inazuma KFC, entrainée par un ancien joueur des légendaires Inazuma Eleven. La petite fille sourit et s'éloigna en courant, visiblement pressée de rejoindre Handa Shinichi, un membre du club de foot de Raimon. Elle était déterminée à l'épouser lorsqu'elle serait grande, ce qui amusait beaucoup les coéquipiers du jeune homme.
Endou et Gouenji reprirent leur chemin et retrouvèrent certains de leurs amis devant le magasin de sport au bout des Arcades, tenu par un autre ancien joueur des Inazuma Eleven du nom de Builder.
Kazemaru, Someoka Ryuugo et Kabeyama Heigorou les regardèrent arriver en secouant la tête.
_ Trop tard, Endou, la paire de gants de gardien de but en édition limitée que tu voulais est déjà en rupture de stock.
L'expression dépitée du jeune homme amusa beaucoup Kazemaru. Il rajusta sa queue de cheval bleue en souriant alors qu'un jeune homme blond sortait du magasin.
_ Ne fais pas cette tête, Endou, et remercie Miyasaka.
L'intéressé leva un sac en papier en souriant d'un air victorieux.
_ Personne ne résiste à son sourire, que veux-tu ! Il a réussit à embobiner quelqu'un pour avoir la dernière paire.
_ C'est vrai ?
_ C'est surtout que l'autre ne voulait pas passer pour un sale type en refusant quelque chose à un handicapé.
Miyasaka sourit joyeusement en tapotant sa jambe gauche, sa prothèse dépassant en bas de son pantacourt.
Endou regarda avec admiration les gants flambant neuf dans le sac en papier que lui donna le un peu plus que simple ami de Kazemaru.
Gouenji se pencha par-dessus son épaule pour regarder les gants. Ils étaient d'un noir profond, ornés de délicats motifs de flammes sur le bord.
Endou sourit avec joie. Le noir de ses gants lui rappelait les yeux de Gouenji, et les flammes ses tirs enflammés. Quand il les avait vus dans un magazine, il avait aussitôt pensé à son petit-ami.
Kabeyama s'agita soudainement, son estomac gargouillant joyeusement.
_ J'ai un peu faim…
_ Un peu ?
_ On a encore du temps avant d'aller au rendez-vous donné par le coach Hibiki, on pourrait en profiter pour aller manger un morceau ! Miyasaka, tu te joindras à nous ?
_ Avec plaisir !
Miyasaka regarda avec envie Endou et Gouenji marcher main dans la main et sursauta lorsque celle de Kazemaru s'empara de la sienne. Son sourire fit pétiller ses yeux verts.
Le petit groupe se dirigea ensuite vers une terrasse de café en discutant de tout et de rien.
