Le Bon, La Brute et le Protecteur

Résumé : Il y a six ans, lors du tirage au sort, il tira le nom de l'Île maudite… "Death Queen Island" était son nom. Il se souvenait parfaitement de cette angoisse qui le saisit quand les mots apparurent sous ses yeux, et du cri de rébellion de son frère. Il avait hurlé, tempêté, même saisi Tatsumi pour lui faire comprendre qu'il serait prêt à tout pour échanger leurs places, et lui épargner cet aller simple pour la mort… mais ça n'avait pas été suffisant… Quelques jours plus tard, son sac sur le dos, il avait été jeté dans un bateau en partance pour cette île aussi surnommée "l'Enfer sur Terre".

Disclaimers : La plupart des personnages ne m'appartiennent pas, bien sûr.
Pour cette fanfiction, je me baserai principalement sur le manga – même si quelques micro-références à l'animé ne sont pas à exclure.
Cette fanfiction abordera des thèmes liés aux troubles mentaux – d'où le rating T. Je ne suis pas psy, juste passionné par le sujet donc, si je fais des erreurs, veuillez me les pardonner.

Bonne lecture !


Chapitre 1

Adossé au mur, les bras croisés, Ikki observait d'un œil absent le combat qui se livrait sur le ring devant lui. Le Pégase et le Dragon, respectivement incarnés par Seiya et Shiryu, s'échangeaient des coups, certes, impressionnants, mais qui ne parvenaient pas à le détourner de ses préoccupations. Cela faisait six ans, maintenant, que sa tête était envahie de sombres pensées et que ses nuits étaient comblées de cauchemars affreux. Il ne cessait de penser à son frère, si fragile, sur cette île terrible, entre la chaleur de la lave et la pluie brûlante. Et ça, c'était sans savoir quel entraînement il avait subi, sur quel genre de maître il était tombé…

Pour la première fois de sa vie, Ikki avait sincèrement peur. Le Tournoi avait commencé depuis la veille et il n'était toujours pas arrivé. Ça ne lui ressemblait pas de se faire désirer. En voyant Hyoga, le Cygne, arriver en retard, juste avant le premier combat de la journée, il avait eu un regain d'espoir. L'espoir que Shun le suive, qu'il apparaisse derrière lui… Mais il ne s'était pas montré. Depuis son retour, il guettait son arrivée devant le manoir, refusant d'admettre qu'il pouvait avoir péri pendant son entraînement. Tant qu'il ne verrait pas son cadavre, il ne l'admettrait pas !

Son attention revint sur le combat quand le corps de Shiryu atterrit, inerte et sans armure, à quelques mètres de lui, sous le regard choqué de l'assemblée. Il jeta un œil curieux à ses camarades : que s'était-il passé ? Sur le ring, Seiya s'écroula à son tour, lui aussi dépouillé de son armure. Quand les avaient-ils retirés ? Les quelques médecins de la Fondation se dépêchèrent auprès des deux chevaliers, le bousculant presque pour les examiner. "Son cœur s'est arrêté", entendit-il près de Shiryu et la jeune fille qui avait tenté d'interrompre le combat s'était agitée dans tous les sens, courant jusqu'à Seiya, qui se faisait embarquer sur un brancard, pour le supplier de le sauver et le reste s'est passé relativement vite.

Hyoga avait soutenu Shiryu, pendant que Seiya, peinant à tenir debout, avait réuni ses dernières forces pour envoyer un coup de poing si puissant dans le dos du Dragon, au niveau de son cœur, qu'il avait envoyé valser les deux chevaliers dans les gradins… et le cœur de Shiryu était reparti, à la surprise générale. Après cela, les deux blessés furent emmenés à l'hôpital et le spectacle était terminé, le public avait quitté le Colisée. Lui était rentré au Manoir pour, encore et toujours, guetter l'arrivée de son frère, esquivant soigneusement la presse qui s'était accumulée à la sortie du bâtiment.

"Quelle plaie, les journalistes…"

Ikki ne les aimait pas : ils étaient intrusifs, particulièrement collants, et en faisaient des caisses dès qu'ils ouvraient la bouche. L'histoire des "frères maudits" les avait très vite intéressés, comme celle de "la grande sœur disparue". Ils les assommaient à chaque fois, Seiya et lui, des mêmes questions et commentaires, et ne se cachaient pas de les mettre en avant avec leurs malheurs pour faire de l'audimat. Quoi de mieux que des histoires larmoyantes pour attirer la sympathie de la ménagère ? Autant il pouvait admettre que la médiatisation de l'histoire de Seika pouvait être utile, autant raconter celle de Shun était une perte de temps. Ça n'était pas ça qui le ferait revenir. Il devait être retenu par une affaire bien plus importante que regarder la télé pour suivre le Tournoi, pour ne pas venir. Bande d'idiots.

Comme tous les soirs, après le tournoi, Ikki fit un détour par le parc pour rentrer. Ça lui permettait d'esquiver à coup sur les voitures des journalistes, qui suivaient Saori jusqu'à chez elle comme une bande de vautour attendant le moment propice pour se jeter sur elle. Il se dit un instant que ça devait être affreux d'être suivi à la trace de la sorte… avant de se rappeler que la gamine était loin d'être une enfant de chœur et que, à défaut de l'avoir bien cherché, ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle subisse un peu la pression à son tour. Il s'imaginait mal devoir subir ce sentiment d'être suivi au quotidien. Il détestait cette impression d'avoir son ennemi juste derrière lui… Ceux qui se cachaient pour attaquer dans le dos étaient des lâches, de son point de vue.

Il entendit une brindille craquer, derrière lui. En une demi-seconde, il se retourna, alors que le son d'un bruissement de feuilles lui parvint aux oreilles. Les sens en alerte, il observa soigneusement autour de lui : était-il victime d'une mise en abyme particulièrement ironique ? Son côté sarcastique aurait bien ri de la situation, s'il n'avait eu un mauvais pressentiment. Qui aurait pris la peine de le suivre, lui ? Encore un journaliste ? Non, il l'aurait senti plus tôt. Il resta de longues secondes à guetter le parc, pendant lesquelles le seul mouvement qu'il perçut fut un écureuil descendant de l'arbre à deux mètres de lui. Au bout d'un moment, il soupira, puis continua son chemin, restant sur ses gardes cependant. Quand il quitta le parc, sans plus sentir cette présence dans son dos, il se sentit bien ridicule.

...

Un soupir soulagé lui échappa et, d'un bond plein de souplesse, il descendit de sa branche pour atterrir sur le sentier, ses bottines de cuir s'enfonçant légèrement dans la terre battue. Il se redressa ensuite et regarda un instant vers le portail de la sortie du parc tokyoïte. Un léger sourire étira ses lèvres, alors qu'il observait la silhouette du chevalier, s'éloignant vers il-ne-savait-où. Quand il disparut à l'angle de la rue suivante, il s'en détourna, passant une main dans ses cheveux caramel pour en retirer une feuille qui s'y était coincée.

"Il s'en est fallu de peu."

Il eut un léger rire, s'avançant vers l'entrée du parc. Il était inutile de suivre davantage l'Oiseau de Paradis. Il l'avait repéré, déjà, et n'hésiterait pas à frapper au hasard pour essayer de l'atteindre, s'il sentait à nouveau sa présence. Cela ne servirait à rien de prendre un tel risque : il l'avait suivi uniquement pour essayer de grappiller des informations sur lui et son passé. Mais c'était raté. Cet homme était, semblait-il, aussi froid et solitaire que ce qu'on lui en avait dit. C'était un peu dommage, mais il aurait d'autres occasions. Et, au pire, il avait déjà quelques informations bien utiles pour accomplir sa vengeance. Sa petite infiltration lui avait déjà permis d'avoir un coup d'avance sur lui et les autres chevaliers de bronze. S'il s'avérait qu'eux aussi étaient responsable de son Enfer, ils ne seraient pas plus à l'abri de sa colère que l'Oiseau de Paradis… Tout comme le Majordome et la petite Kido, à défaut de son grand-père...

...

Assis sur la banquette du vestiaire, Ikki retint un bâillement ennuyé. Aujourd'hui, c'était son tour de monter sur le ring. Il fallait bien qu'il y passe, mais cela l'ennuyait au plus haut point. Dès son arrivée au Japon, il avait pourtant refusé de participer à ce petit Tournoi ridicule, n'ayant vraiment pas envie de se donner en spectacle devant le Japon et le monde entier. Il avait des choses plus intéressantes à faire. Seulement, voilà, la petite Kido avait réussi à le convaincre avec l'argument magique :

"Tu ne penses pas qu'il sera plus simple pour ton frère de te retrouver au Tournoi ? Si tu restes et que tu participes, Shun n'aura pas à te chercher partout. Reste au moins jusqu'à ce qu'il arrive."

Il avait accepté à contrecœur, et se retrouvait maintenant à quelques minutes de devoir affronter Jabu. Maintenant qu'il y pensait, si ses souvenirs étaient exacts, la Licorne faisait partie de la petite bande qui s'en prenait souvent à Shun, quand il était petit. Un sourire étira ses lèvres : si on lui donnait l'occasion de taper dessus sans qu'on n'essaie de l'interrompre, il n'allait pas cracher dessus. C'est avec une motivation nouvelle, et son armure rouge sur le dos, qu'il se leva de la banquette pour rejoindre le long couloir menant au ring.

Alors qu'il traversait le corridor, le brouhaha du public s'installant dans les gradins au-dessus de lui commença à lui parvenir aux oreilles. Il était toujours surpris par l'engouement que provoquait un tel événement : si ça avait été présenté comme un tournoi entre orphelins maltraités et entraînés de force dans des conditions inhumaines, il n'était pas sûr que ça aurait attiré tant de monde. Il eut un ricanement, continuant son chemin jusqu'à la salle principale, regardant distraitement la foule qui ne semblait pas le remarquer. Sur un des écrans, au-dessus du ring, l'affrontement du jour était déjà affiché : "Licorne VS Oiseau de Paradis". Sur un autre, on pouvait voir la progression du Tournoi. Demain, normalement, le Phénix allait devoir affronter le Loup. Le premier n'était toujours pas arrivé, alors que l'autre, Nachi, ne cessait de les bassiner avec "sa superbe armure obtenue si durement". Comme si eux n'en avaient pas bavé aussi pour obtenir la leur. Ikki lut et relut le nom de l'adversaire du Loup. Phénix… Personne ne savait qui c'était, mais lui ne pouvait mettre qu'un seul nom sur cette armure.

"Tu guettes encore son arrivée ?"

Ikki, surpris, se retourna pour voir Jabu. Il se tenait derrière lui, dans son armure violette, les bras croisés et un air impertinent collé sur le visage. Le voir là avec son petit sourire suffisant lui donnait envie de le jeter sur le ring pour lui mettre une bonne droite… mais il se retint.

"Je veux pas te vexer, mais je doute qu'il se montre. continua Jabu. Il a quand même été envoyé dans le pire camp d'entraînement.
– Tu ne m'apprends rien. rétorqua Ikki en serrant les dents. Quand bien même, je ne t'ai pas demandé ton avis.
– Tu sais… continua la Licorne, comme s'il ne l'avait pas entendu. Je pense que tu devrais te rendre à l'évidence, commencer à te faire une raison. Shun doit être mort depuis un bon moment, maintenant, un gamin de sa trempe n'a pas p-?"

En moins d'une seconde, la Licorne s'était fait saisir à la gorge, avant que son dos ne heurte brutalement le mur derrière lui. Ses yeux croisèrent le regard brûlant de colère de son vis-à-vis et son sourire s'effaça aussitôt.

"Je t'arracherais bien la langue ici et maintenant rien que pour ce que tu as dit. Mais ça attendra qu'on se retrouve sur le ring, là je vais pas me gêner pour te mettre l'humiliation de ta vie pour tout ce que tu as fait. Parce que figure-toi que je n'ai pas oublié tout ce que t'as fait subir à Shun, avant qu'on ne soit dispersés aux quatre coins du monde.
– Ça suffit !"

En quelques instants, les chevaliers de l'Ours de du Petit Lion s'étaient retrouvés à leurs côtés, et usaient de leur force de colosses pour séparer les deux jeunes hommes. Ikki se dégagea rapidement de la prise de Geki pour s'éloigner davantage de la Licorne, lui jetant toujours un regard mauvais. Jabu, lui, se frottait la gorge, toussotant avec indignation.

"Tu me le paieras.
– Ouais, bah, tu attendras d'être sur le ring. Vous réglerez vos comptes en temps voulu." conclut l'Ours, avant de s'éloigner de quelques pas – tout en restant dans les parages en cas de nouvelle bagarre. Jabu grommela une insulte qu'Ikki ignora superbement, avant de s'en aller, préférant sans doute attendre son heure dans un des autres couloirs menant à la salle, restant le plus loin possible de l'Oiseau de Paradis.

Durant l'heure suivante, la dernière précédant le combat tant attendu, Ikki avait senti sur sa nuque le poids du regard de Geki. Il le surveillait sans doute, pour ne pas qu'il aille provoquer son adversaire, malgré ses nombreuses demandes pour qu'il s'en aille – plus ou moins sympathiques selon son degré de patience – le géant n'avait pas daigné bouger. Tant pis. Les lumières finirent bien par s'éteindre et Saori, comme d'habitude, était apparue pour faire son speech quotidien, expliquant en deux mots ce qu'il s'était passé la veille, rassurant brièvement le public sur l'état du Pégase et du Dragon, avant d'annoncer le combat du jour. Elle disparut ensuite pour sa loge personnelle, et le présentateur habituel appela tour à tour les deux adversaires.

Alors qu'il quitta le couloir pour se rendre tranquillement sur le ring – il n'était toujours pas là pour se donner en spectacle – Ikki eut un étrange sentiment. Il se sentait observé, encore une fois. C'était différent de quand il s'était retrouvé la première fois sur le ring, pour désigner l'ordre de passage. C'était différent de quand les caméras de la Presse étaient braquées sur lui. Différent aussi de quand Geki le surveillait, un peu plus tôt. C'était plus désagréable, encore… un peu comme la veille, dans le parc. Une fois au milieu de la grande pièce, son regard se promena sur le public. Ils étaient si nombreux, mais ils étaient dans le noir : impossible de voir leur visage. Quand bien même, qui pensait-il y trouver ? Il eut un sourire cynique, et regarda Jabu atterrir devant lui, faisant son petit show, comme lors de l'affrontement avec Ban. Très peu impressionné, Ikki lui fit face.

"On va pouvoir reprendre ce qu'on a commencé en coulisses ! lança la Licorne. Viens te battre !
– On n'a rien vraiment commencé. Je t'ai collé au mur et tu t'es gentiment laissé faire.
– Ferme-la ! Tu ne me fais pas peur, avec tes grands airs ! Viens te battre, j'ai dit !"

Sur ses mots, Jabu tenta une attaque, fonçant vers son adversaire dans le but de l'atteindre au visage. Ikki esquiva mollement l'assaut, l'air ennuyé, le regardant courir bêtement vers les chaînes, avant qu'il ne se retourne vers lui, l'air agacé.

"Tu vas finir de te foutre de moi ?!
– Je te retourne la question. Quand comptes-tu te battre sérieusement ?"

Serrant les dents et les poings, il réitéra son attaque, plus rapidement, cette fois. Ikki esquiva encore mais, cette fois, riposta d'un simple coup de poing en plein visage, que la Licorne ne put éviter. Il recula de trois pas, la main sur son nez, puis lança un regard mauvais à son adversaire.

"C'est tout ? Je pensais que tu voulais me faire payer pour ce que j'avais dit de Shun !
– C'est assez amusant de te voir te couvrir de ridicule, avant de passer aux choses sérieuses. Ce ne serait pas aussi drôle si je me contentais de te mettre au tapis.
– La ferme !"

Poussé par l'énergie de sa colère, Jabu concentra son cosmos dans ses jambes, et se propulsa sans attendre vers Ikki pour lui décocher un coup de pied. Ce fut trop rapide pour qu'il ne puisse esquiver, mais pas assez pour l'empêcher de parer. Il saisit sa jambe en plein vol, et le jeta vers les chaînes avec une facilité déconcertante. La licorne se retint au maigre rempart du terrain pour ne pas s'écrouler au sol après avoir rebondi dessus. Sans plus tenter de le provoquer, Jabu se retourna vers Ikki et s'élança, le poing chargé de cosmos, pour lui donner un coup au ventre. L'Oiseau de Paradis allait parer, encore, mais quelques mots le déstabilisèrent à la dernière seconde.

"En vrai, tu es incapable de venger ton frère."

Sous la surprise de l'attaque verbale, il reçut le coup de plein fouet et se fit, à son tour, éjecter contre les chaînes, qui le réceptionnèrent avec une douceur étonnante. Il resta cependant un instant sonné, avant de lever lentement les yeux sur Jabu. Le voir se pavaner fièrement sur le ring après son coup en traître fit naître un profond sentiment de haine en lui, et il se redressa de toute sa hauteur. Il commença lentement à faire brûler son cosmos dans ses poings, le regard fixé sur la Licorne, qui ne semblait pas faire attention au danger qui le guettait.

"Jabu !"

Le chevalier se retourna, lui souriant toujours de son air fier, malgré la grimace de colère qu'il lui renvoyait.

"Tu vas regretter de m'avoir sciemment provoqué. J'ai été bien gentil jusqu'à présent, mais tu es allé trop loin. Tu vas goûter un peu aux techniques de l'Oiseau de Paradis."

L'air sur le ring commença à s'agiter autour des chevaliers de bronze, agitant leurs cheveux, et les longues plumes tombant dans le dos d'Ikki. Au début, ce ne fut qu'une brise, agréable et à peine perceptible, avant que cela ne devienne plus fort, forçant Jabu à mieux se camper sur ses jambes pour ne pas perdre l'équilibre. Son adversaire, lui, n'avait même pas l'air affecté par le vent qui commençait peu à peu à se déchaîner.

"Qu'est-ce que c'est que ça ?
– Pour l'instant, juste un peu de vent. Essaie de bouger et tu comprendras que ça peut être bien pire.
– Tu crois que tu vas me faire peur avec un peu de vent ? Ça ne va pas m'empêcher de me battre !
– Viens, je t'attends."

Remonté par l'invitation, Jabu arma ses poings et fit augmenter son cosmos, le concentrant dans ses bras et ses jambes pour attaquer. Cependant, dès qu'il esquissa un geste pour attaquer, le puissant vent se fit tempête autour de lui et il perdit l'équilibre. C'est alors qu'il vit un sourire vainqueur se former aux coins des lèvres d'Ikki. Celui-ci leva lentement les bras et dit dans un murmure :

"Tempête du Paradis."

Il abattit soudainement ses bras comme des ailes, avant de les relever si vite que Jabu n'eut le temps de les voir et, en une fraction de seconde, il fut violemment propulsé dans les airs au-dessus du ring, si haut qu'il faillit percuter les écrans des scores. Une fois en l'air, la bourrasque cessa aussitôt et, se sentant immobilisé, la Licorne ne put rien faire pour éviter la chute. Son corps heurta lourdement et violemment le sol du ring, et son armure se fissura par endroit suite au choc. Son être tout entier n'était que douleur, et il se sentit incapable de bouger. La douleur était si vive qu'il avait l'impression de s'être cassé un membre… ou était-ce une côte ? Sonné par la chute, il entendait le sang pulser dans ses tempes, si fort qu'il ne put même entendre le présentateur annoncer la victoire de son adversaire. Il tenta malgré tout de se relever, lentement mais sûrement, les bras tremblants sous l'effort, alors que le public acclamait son adversaire. Celui-ci se détourna tout simplement de lui, pour quitter le ring sans faire d'histoire.

À peine Ikki posa-t-il un pied hors du ring qu'il sentit à nouveau cet étrange malaise. C'était sûr, à présent, quelqu'un l'observait lui, très précisément. Il regarda encore dans les gradins autour de lui, et, alors qu'il tournait le dos au couloir, entendit des pas derrière lui.

"Ikki ! l'interpella la voix de Seiya avec énergie. Hyoga a senti un cosmos agressif dans le Colisée, ça craint !
– Ça vient des gradins ! renchérit la voix de Shiryu. Ce n'est pas l'un de nous, il faut se rassembler !"

Juste à l'instant où l'Oiseau de Paradis se retourna pour leur faire face, toutes les lumières s'éteignirent. Le public, effrayé, se mit à hurler à l'unisson et, dans l'obscurité et l'inconnu, un cosmos chargé de haine et d'agressivité se fit sentir dans tout le bâtiment.


Bonjour à tous ! Ça faisait longtemps !

Manquant très fortement d'inspiration pour Only You Can Find Me, mais en ayant assez pour écrire d'autres choses (je suis maudits…), me voilà avec une nouvelle fanfiction. Elle me trotte dans ma tête depuis des mois mais je n'osais pas l'écrire ni la publier… Vous comprendrez peut-être pourquoi en la lisant… Mais aujourd'hui, je me lance !

Je l'ai faite lire par quelques amis avant de la publier ici, et j'espère qu'elle vous plaira autant qu'à eux. À l'heure où je publie ce chapitre, le quatrième est en pleine écriture MAIS je n'ai pas l'intention de déjà mettre la suite en ligne trop vite. Pourquoi ? Juste pour me laisser de la marge afin de publier plus ou moins régulièrement... autant que possible... Pour les habitués, vous me connaissez.

N'hésitez pas à me donner un avis sur ce premier chapitre en commentaire ! Je me ferai un plaisir de les lire !

Je vous dis à la prochaine (je ne sais pas quand), en espérant que vos retours seront nombreux !