Contexte de l'OS
Type de l'OS : ce texte a été écrit en une heure pour la 111e nuit du FOF sur le thème "Radis". Le FOF est un forum permettant de discuter, demander de l'aide, participer à des défis etc...
Personnages : [Rumple, Belle] Gideon
Contexte de l'OS : post saison 6
Rumplestiltskin avait été insulté de nombreuses fois par de nombreuses personnes qui, la plupart du temps, avaient des raisons pour le moins légitimes de se montrer désagréables à son égard. Les jurons qui lui étaient adressés étaient généralement diversifiés. Et si l'on retrouvait quelques basiques, certaines injures étaient particulièrement recherchées – notamment celles que lui avait adressé une fois un marin barbu dont l'élocution grossière était très fleurie. Comment s'appelait-il déjà ? Hadlok ? Harok ? Hoddok ?
Bref, en ayant traversé les mondes et les âges, Rumplestiltskin avait une longue expérience des injures. Cependant, le juron que lui adressait son fils en ce moment même était une nouveauté pour lui.
- Gideon, tu peux répéter ce que tu viens de dire ?
- Tu n'es qu'un… qu'un… qu'un radis !
Oui, le Ténébreux ne savait pas exactement à quel moment les radis étaient devenus des injures, mais au ton qu'employait son petit garçon de cinq ans, il s'agissait d'un mot particulièrement dépréciateur.
Rumple soupira – il était décidément bien trop vieux pour comprendre le langage des jeunes gens. Il s'apprêtait à abandonner et se contenter d'un « on ne parle pas à son père sur ce ton ! » lorsque Belle était rentrée, un seau d'eau à la main. Posant le récipient près de la cuisine, elle revint vers son mari et son fils, visiblement tous deux assez contrariés. Après un léger baiser, elle s'empressa de s'enquérir de quoi il en retournait, ce que s'empressa de faire Gideon :
- Papa veut pas me donner des sous pour m'acheter des sucettes. Ce n'est qu'un radis !
Alors que Rumple pensait que Belle allait se tourner vers lui, une incompréhension remplissant ses beaux yeux marrons, son épouse sourit en se mettant à hauteur de leur fils :
- Gideon, le mot que tu veux employer n'est pas « radis » mais « radin ».
- Radin ?
- Oui, radin. C'est une personne qui n'aime pas dépenser de l'argent. Tu as raison, papa est un peu radin. Ceci dit, ajouta-t-elle en coupant le sourire victorieux de Gideon, ce n'est pas une raison pour parler sur ce ton à ton père. Et il a raison, il ne faut pas abuser des confiseries. Alors fais lui tes excuses.
Le petit enfant baissa la tête devant la remontrance et murmura un « désolé papa » à son père qui, encore abasourdi, ne put qu'hocher distraitement la tête. Belle lui fit une dernière recommandation – va te coucher maintenant – et reporta son entière attention sur son mari.
- Tu boudes parce que j'ai dit que tu étais radin ? demanda-t-elle, taquine.
Rumple leva un sourcil.
- Non. Je boude parce que tu comprends Gideon tandis que moi non.
- Rumple ! Tu dis n'importe quoi ! s'empressa de protester Belle.
- Vraiment ? Cela faisait cinq bonnes minutes que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par « radis ». Et toi il te suffit d'une seconde pour saisir sa pensée. Je… parfois j'ai l'impression d'être inutile.
Belle lui fit tourner la tête pour le forcer à la regarder dans les yeux.
- Rumple… tu es tout sauf inutile. Je peux t'assurer que ni lui, ni moi ne serions heureux sans toi. L'idée que tu puisses le penser me désole. Qui est-ce que Gideon va voit lorsqu'il est effrayé ? lorsqu'il a découvert un insecte ou une plante ? lorsqu'il veut s'amuser ? C'est toujours vers toi. Tu es son père, et il t'aime à la folie. Tout comme moi. Alors ne doute plus de toi à l'avenir, d'accord ?
Elle termina sa tirade par un doux baiser. Lorsque ses lèvres se détachèrent des siennes, la bouche de Rumple esquissait un timide sourire.
- Alors comme ça je suis radin ?
Comprenant que changer de sujet lui permettait d'emmagasiner ce qu'elle venait de dire sans laisser déborder ses émotions, Belle décida de le suivre dans cette voix :
- Pour l'argent oui. Mais pour l'amour… jamais.
Belle leva un sourcil de manière suggestive – et Rumple s'empressa de relever le défi proposé. Car sa femme disait vrai : si par le passé les choses avaient pu être différentes, aujourd'hui il ne se montrait plus jamais avare en ce qui s'agissait d'aimer.
Note (de fin) : on sait tous (du moins je l'espère) comme se prénomme ce fameux marin au langage fleuri.
