J'ai beaucoup trop kiffé Simon dans Les chroniques de Bridgerton donc j'ai décidé que vous alliez manger de la romance historique. Et comme j'avais envie depuis un moment d'utiliser Himeka pour faire un peu plus que de la relecture, elle est partie intégrante de la création de cette œuvre ! Merci pour tes idées, tes tournures de phrases, tes mots et ton génie 3

Il est temps de commencer.

La première phrase est toujours très dure à trouver parce que je n'aime pas commencer par une banale description de la situation ou des personnages, je trouve ça ennuyeux et trop commun. Je veux que cette première phrase pique votre intérêt, qu'elle vous donne déjà l'envie d'en savoir plus. Je ne veux pas que vous ayez à lire 3 chapitres avant de ne plus pouvoir lâcher la fiction, je veux que vous ne puissiez plus en détacher les yeux après les 3 premiers mots et que vous nous haïssiez à chaque fin de chapitre.

Je nous souhaite donc bonne chance ! Aller, je vous laisse là avec mes élucubrations et je vous souhaite une bonne lecture !

PS: je recommande fortement Orgueil et préjugé de Jane Austen, je l'ai relu encore une fois avant d'entamer l'écriture de cette fiction et je l'aime toujours autant.

Signé : Aka Kacchan

Bonjour à tous, première fois pour moi où je prends autant de décisions et m'investis dans l'écriture d'un projet. Et on va pas se mentir, j'ai douté de chaque virgule que j'ai pu apposer. Mais l'idée de cette histoire vient de notre lecture commune à Kacchan et moi, et à nos discussions dictées par notre trop grande imagination.
Je modère toutefois les propos de Kacchan, la majorité de cette œuvre lui revient. Je suis juste là pour chipoter et donner des idées. Mais c'est un tel plaisir de travailler ainsi.
Personnellement, je suis une grande fan des romances historiques et j'espère que celle-ci vous enchantera. Ce fut extrêmement drôle de chercher des contextes, des termes et des actions adaptés à cette époque. Les adapter au BKDK est épique !
Je vous souhaite une excellente lecture, enjoy !
signé : Himeka11


Prologue

- Alors, tu souhaites t'entretenir avec moi paraît-il ? demanda Tomura Shigaraki, ravi que cette requête lui ait été adressée.

- Je veux me battre à vos côtés.

- Tiens donc, et pourquoi cela ?

- Par caprice ? Parce que ça m'amuse ? Parce que je veux sortir de ce trou ? Parce que je suis en colère, parce que je veux me venger, choisis ce qui te plaît le mieux…

- Tu comprends qu'il est risqué pour moi de compter sur toi ? Pourquoi je devrais te faire confiance, je suis supposé être le genre de personnes que tu détestes, non ?

- Ma haine à changé de cible ces derniers temps

- Alors tu te rallieras à notre cause ?

- Est-ce que vous avez même une cause ?

L'homme aux longs cheveux argentés émit un rire qui semblait à s'y méprendre à une toux.

- Tu as raison, il ne s'agit pas exactement d'une cause, mais d'un vœux, un rêve, une envie de détruire la monarchie, tuer le roi et laisser place à un nouvel ordre qui offrirait la possibilité aux gens comme nous, de vivre selon leur règles et ne plus se laisser dicter nos droits par de vieux barbus riches, qui ne pensent qu'à leur tas d'or. Je veux pouvoir suivre ma propre voie sans qu'on m'impose des règles ou des lois injustes et injustifiées. La justice n'existe pas en ce monde, elle a été faite pour ceux qui se sont hissés au-dessus des autres en les piétinant et ensuite ils osent nous traiter de meurtriers, de voleurs, criminels. Je vais te dire une chose, ils ne valent pas mieux que nous, ils sont même pires et je vais les remettre à la place qui est la leur. Je vais les faire plonger dans les mêmes bas-fonds que nous et leur faire comprendre à quel point ils ne valent rien.

Tout en déballant sa tirade, il se grattait nerveusement le visage, cela lui donnait un air un peu fou, mais l'autre semblait s'en réjouir, il ne se sentait lui-même plus très sain d'esprit. La vie lui avait trop pris, trop fait endurer, trop désespéré. Et il voulait s'en venger, peu importait la façon ou ce qu'il adviendrait de lui après ça.

- Je veux tuer le roi de mes propres mains, après avoir détruit tout ce qui compte pour lui, je veux réduire son château en cendres et organiser une fête sur les décombres, fais ce que tu veux du monde après ça, annonça t-il calmement.

Tomura parti de nouveau dans une quinte de rire, puis ses yeux pétillants d'excitation se fixèrent sur lui et il lui tendit la main.

- Bienvenue chez les requérants mon cher, viens, je vais te présenter les autres


Chapitre 1 : Il paraît que les écossais sont velus

Deux mains tremblantes plaquées le long de son visage, Izuku était en proie à une panique qu'il peinait à dompter.

- Rappelle-moi pourquoi je fais ça ? demanda-t-il d'une voix blanche, cherchant le courage nécessaire pour survivre aux prochaines heures.

- Parce que monsieur est un sot qui aime se sacrifier, alors qu'il n'y en a pas besoin.

- Shinsou ! Tu ne m'aides pas du tout, se lamenta Izuku. De quoi ai-je l'air ?

- D'un fort bel homme monsieur, enfin un fort bel homme qui regrette ses choix de vie, ce que je ne peux qu'approuver.

- Tu es d'une insolence ! Tu dis ça uniquement car tu ne veux pas venir t'installer en Écosse avec moi.

- Certes, ce n'est pas une perspective qui m'enchante particulièrement monsieur, répondit Shinsou d'une voix respectueuse à son maître, tout en l'aidant à enfiler son veston.

Pour sa première rencontre avec son futur mari, Izuku avait retourné toute sa garde robe, puis il était allé chez le tailleur du roi, accompagné de son altesse royale. Izuku était loin d'avoir du sang royal, ou même du sang noble. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, son meilleur ami, Shoto Todoroki était l'héritier du trône de Grande Bretagne et, depuis la mort de son père, le roi légitime d'Angleterre.

Lors de ses essayages, Izuku s'était montré inquiet, hésitant et très négatif sur son apparence. Shoto, qui n'était pas particulièrement enchanté de voir son plus précieux ami s'éloigner aussi loin de Londres au bras d'un affreux écossais, n'arrêtait pas de répéter qu'il serait de toute façon beaucoup trop bien pour son promis et ce, même s'il se présentait à lui affublé d'une nappe avec un trou pour la tête et deux autres pour les bras.

Izuku se contempla dans la glace une fois que sa tenue fut parfaitement ajustée par son fidèle suivant. Il avait opté pour une belle chemise écru surmontée d'un veston anthracite, le tout égayé par quelques touches de vert émeraude avec un et un mouchoir de costume en soie. Il se trouvait… bien. Il savait qu'il avait un petit succès et faisait quelques jaloux parmi la cour, mais il avait toujours du mal à se considérer comme séduisant. Il croisa le regard de Shinsou dans le miroir se rappelant le dernier sujet abordé entre eux.

- Tu sais, je comprendrais si tu préfères demeurer ici, tu trouveras aisément un autre lord dont t'occuper, lui proposa Izuku, concerné.

- Impensable monsieur, quel autre lord accepterait l'effronterie qui me caractérise ? répondit espièglement le suivant d'Izuku.

Soulagé, Izuku put prendre une inspiration plus profonde et souffler un "merci", en pensant qu'il serait perdu en Ecosse sans Shinsou.

Traversant le palais en direction du grand salon, il déclencha les murmures des habitants de ces murs. Cela avait toujours été plus ou moins le cas, mais depuis qu'il avait pris la décision d'épouser le chef de clan Bakugo pour sceller un traité de paix entre le roi et le clan le plus influent d'Ecosse, les chuchotements s'étaient redoublés. Et il savait parfaitement ce qui se disait dans son dos. On pariait sur le nombre de jours avant qu'il supplie de retrouver le confort du château et les ragots et les médisances allaient bon train sur les us et coutumes des Écossais.

Izuku espérait de tout son être que plus de la moitié étaient faux. On disait que ce n'était qu'une bande de soulards qui commençaient à se battre et à boire avant le petit déjeuner. Des rustres sans manières, ni éducation qui ne se servaient des livres que pour se taper dessus. Leur radinerie était aussi légendaire, mais il soupçonnait uniquement le manque de moyens. Il est vrai que lorsqu'on vit dans la cour d'angleterre, on s'habitue au luxe et à l'opulence, mais les écoassais étaient un peuple plus modeste.

Il espérait aussi qu'ils n'étaient pas aussi velus que le racontait les ragots, on parlait de touffes poils dans le dos et les oreilles tout de même ! Ils semblaient aussi qu'ils mangaient mal, tout était frit et gras et leur nourriture était principalement composée de viande, ce qui expliquait les quelques portraits de chefs de clans écossais engoncés dans leurs tenues.

D'ailleurs, il était curieux de voir ces fameux kilts en vrai, cela semblait un peu ridicule surtout avec ces grandes chaussettes qui remontent aux genoux et ces couleurs criardes. Est-ce qu'un homme pouvait avoir l'air sexy dans une telle tenue ? Ses joues le chauffaient un peu à cette pensée. Il évitait de trop s'attarder sur cet aspect du mariage car il n'avait jamais connu d'hommes, ni de femmes d'ailleurs. Et pour l'instant, même si l'idée de jouir avec un partenaire était tentante, il n'avait pas vraiment envie de partager cette intimité avec un parfait inconnu, gros, gras, velu et affublé d'un kilt et de chaussettes montantes rouges et vertes.

Enfin il était presque sûr que ce qu'il avait entendu sur le fait de boire le sang de leurs ennemis tombés au combat et s'accoupler avec leurs moutons était faux. Presque.

Et son futur époux était leur chef ! Il avait entendu dire que c'était un colosse et que ses gens se référaient à lui par le surnom "le féroce". Surnom qu'il avait gagné grâce à ses nombreuses victoires sur le champ de bataille. Et s'il méritait ce titre pour ses nombreuses conquêtes, Izuku espérait secrètement que dans sa vie conjugale, Katsuki Bakugou serait plus tempéré.

Il avait tenté ces derniers jours de glaner des informations plus précises sur la personnalité de son futur époux, auprès des quelques personnes qui avaient déjà croisé la route de Katsuki Bakugo, mais il se méfiait des descriptions qu'il avait reçues à plusieurs niveaux. Déjà, ils avaient forcément des aprioris et personne ne connaissait personnellement le jeune chef de clan. Et puis, il savait pertinemment que les membres de la cour prenaient un plaisir sadique à le terroriser à cause de rancœurs absurdes. En tout cas on lui avait décrit un homme bourru, sans galanterie, qui préférait grogner et se battre que parler et qui, lorsqu'il le faisait, criait et jurait sans vergogne. En somme, un homme tout bonnement charmant, pensa ironiquement Izuku.

Ses pensées dérivèrent ensuite vers l'Ecosse. Il n'était jamais allé dans cette région d'Angleterre et il n'était pas pressé de la découvrir. Il l'imaginait glacée et humide, encore plus que Londres. Il savait que là-bas, la terre était couverte de marais vaseux et que le froid y était plus dur encore du fait de l'humidité. En hiver, les coups de froid pouvaient être mortels et il était dangereux d'y voyager à cause des échauffourées entre clans et des pillages sauvages qu'ils menaient sur les villages en bordures des territoires de chacun. Quelle idée avait-il eu d'accepter cette alliance ?

Il était tout à ses pensées lugubres lorsque le secrétaire personnel du roi l'interpella avec une expression désapprobatrice sur le visage, comme à son habitude.

- Le roi souhaiterait s'entretenir en privé avec vous, il vous attend dans son bureau

- Bien sûr, répondis Izuku avant de se diriger vers les quartiers royaux.

Il parcourait les couloirs plus richement décorés tandis qu'il avançait dans la partie du palais réservée à l'usage de la famille royale et de ses proches. Arrivé devant la porte du bureau de son souverain et ami, il donna quelques coups discrets. Malgré leur proximité, il avait appris à respecter les convenances qui étaient dues au rang de roi ou en tout cas, les commérages de la cour lui avait passé le goût de se comporter avec le souverain comme s'ils étaient des frères.

- Tu sais que tu n'es pas obligé de frapper, fit remarquer Shoto alors qu'Izuku pénétrait dans le bureau.

- Vous êtes bien le seul à penser ça, votre majesté, lui répondit poliment Izuku.

- Parfois, j'oublie ce léger détail. Je suis roi, mais pas en privé ! Ici, je suis Shoto et tu es Izuku. Et tu peux me tutoyer.

Shoto fit signe à Izuku de prendre place dans un des fauteuils confortable qui se trouvaient près d'une petite table dans le coin de l'immense bureau.

- Vous .. tu avais quelque chose de particulier à me dire ?

- Oui, j'ai fait faire quelque chose pour toi, une sorte de cadeau de mariage, mais rien que pour toi.

- Oh, c'est gentil, le remercia Izuku en rougissant, touché de l'attention de son ami et un peu gêné. Il n'avait rien à lui offrir en retour, il avait été tellement stressé depuis le début de cette histoire qu'il n'avait pas pensé à ça !

Shoto attrappa alors le drap blanc qui recouvrait un gros objet posé sur la table basse et le tira doucement, découvrant un . Abasourdi, Izuku passa la main sur petit meuble portatif, il comportait deux poignées en fer forgé sur le côté pour être facilement déplacé. Le bois était sombre et magnifique avec de jolis reflets et des veines plus claires, il venait sans doute d'être ciré car il était doux et brillant. Izuku souleva le haut du coffre, révélant des petits casiers déjà remplis de fioles étiquetées et des pots avec des bases pour des onguents et divers ustensiles tels que des cuillères à doser qui semblaient en argent. Sur le devant, il y avait des petits tiroirs aux tailles diverses, contenant des fioles, des bocaux et même un petit mortier en pierre. Au-dessus des petits tiroirs dissemblables, il y en avait un autre qui prenait toute la largeur du coffre. Quand il l'ouvrit il découvrit quatres volumes "Le guide des plantes et des herbes qui soignent".

- Ce sont les ouvrages les plus récents et complets que j'ai trouvé à ce sujet, j'espère que ça te plait.

- C'est bien trop, vous..

- tu, le coupa le roi.

- Tu n'aurais pas dû, c'est trop.

- Ça te plait ?

- Infiniment !

- Alors ce n'est pas trop.

Izuku gratifia Shoto d'un de ses grands sourires et ne put s'empêcher d'ouvrir sur le champ le premier volume de son nouveau livre. Il était épais et relié de cuir, Izuku huma le parfum du livre neuf avant de l'ouvrir cérémonieusement. Surpris, il fronça les sourcils en tournant les pages, une sur deux était vide. Remarquant son étonnement, Shoto intervient.

- J'ai demandé de faire publier une édition spéciale pour toi. Je sais à quel point tu aimes prendre des notes, donc j'ai demandé de n'imprimer qu'une page sur deux afin de te laisser la place de rajouter tes propres commentaires.

Le bonheur d'Izuku était complet, il parcourut le premier livre avec avidité, impatient d'avoir une plume sous la main pour commencer à couvrir les pages blanches de son écriture. Un valet entra discrètement, déposa un plateau avec du thé et des gâteaux secs, puis s'éclipsa aussi vite.

Le reste de l'après-midi s'écoula rapidement, Izuku avait oublié toutes ses inquiétudes et lisait ses nouveaux livres, s'arrêtant régulièrement pour montrer à Shoto un truc "vraiment intéressant" sur une plante quelconque. Celui-ci, n'étant pas particulièrement attiré par la botanique et la médecine, écoutait plus pour le plaisir visible qu'avait Izuku de lui parler de sa passion plutôt que par curiosité.

Les minutes puis les heures filaient et finalement, le valet entra de nouveau dans le petit bureau pour annoncer l'arrivée imminente des écossais. Nouvelle que Shoto accueillit avec un mécontentement non dissimulé, même s'il se contenta de répondre par un petit "hum, bien" de circonstance.

Izuku lâcha le volume qu'il tenait dans les mains, mais retint sa panique jusqu'à ce que le valet eut refermé la porte derrière lui.

- Quoi ? Déjà ? Oh non je n'ai pas vu le temps passer et... Oh non et le repas ? Le banquet est prêt ? Et les invités ? Quelle heure est-il ?

- Ne t'en fais pas, il est encore tôt, nos hôtes auront le temps de s'installer dans leurs quartiers avant le début des festivités et Momo et Toru se sont occupées de tout : nourriture, décoration, fleurs, musique, divertissement. J'ai également envoyé des servants aider Shinsou à boucler vos affaires pour votre départ. Ce sont tes noces. Tu n'as à te soucier de rien si ce n'est d'être présent et de dire "oui je le veux" au moment opportun. Enfin…

- Enfin ?

- Non, rien… c'est juste que si tu change d'avis au dernier moment, tu pourras compter sur mon soutien.

Izuku acquiesça, reconnaissant pour ces paroles même s'il le savait, il ne pouvait plus faire marche arrière maintenant, pas sans déclencher un énorme scandale diplomatique. Et c'était là tout l'inverse de la manœuvre.

Voilà près de cent ans que les clans écossais étaient des électrons libres. Les rapports avec la couronne d'angleterre étaient juste assez cordiaux pour permettre les échanges commerciaux, grâce auxquels les lords anglais s'enivraient, de whisky de la meilleure facture.

Mais le monde changeait et la guerre qui avait emporté leurs deux pères grondait toujours en Europe. Il était temps de nouer des liens forts avec les peuples voisins, afin de se montrer unis lors des moments difficiles.

Mitsuki, la précédente cheffe du clan Bakugo, avait longuement échangé avec Shoto à ce propos, lui faisant comprendre que le peuple fier des écossais était revêche à l'idée de se lier plus étroitement avec l'Angleterre. Les clichés et les préjugés étaient solides et il faudrait du temps ou de lourds moyens pour que ces deux peuples se considèrent unis sous une même bannière et plus comme des étrangers qui partagent une île et le goût pour les eaux-de-vie.

Sauf que le temps manquait, il fallait rallier les peuple au plus vite sous un même emblème pour stabiliser leur position et afficher un front unis aux potentiels ennemis. Mitsuki allait bientôt laisser sa place à son fils Katsuki. Elle avait relaté à Shoto la très bonne popularité à travers l'Ecosse qu'il possédait, que les autres chefs de clan avaient de la considération et de l'admiration pour lui. Mais surtout qu'il serait le mieux placé pour réussir à unir les clans Ecossais et entamer un rapprochement avec la couronne.

Cependant quand Mitsuki évoqua l'idée d'un mariage, Shoto fut peu enclin à envoyer un de ses proche sur les terres reculées d'Ecosse. À vrai dire, il y était même totalement réfractaire. Il y a de nombreuses années Toya, son frère aîné, celui qui aurait dû devenir roi à sa place, avait disparu lors d'un voyage en Écosse de la famille royale. La piste de l'enlèvement fut privilégiée, mais après deux longues années de recherches, il fut déclaré mort et des funérailles furent célébrées. Après cette perte, la santé de la reine commença à décliner. Son père, fou de douleur, avait laissé la folie le gagner et avait failli à sa famille et ses responsabilités, incapable d'accepter cette perte, passant son temps à étudier des pistes ténues, embauchant des limiers qui disparaissaient les uns après les autres. Cette quête vaine ne s'arrêta qu'à la crise qui vient ébranler sa famille une nouvelle fois : la révélation de la naissance de Natsuo.

Le scandale éclata sans aucun préavis, alors que Natsuo avait quatorze ans, une rumeur courut insinuant que le roi n'était pas son père. De peur, Rei l'envoya en secret, dans un coin reculé de l'Angleterre menant à une terrible dispute entre le roi et la reine.

Avec la disparition de son deuxième fils, Enji ne se préoccupa plus que de Shoto, l'entraînant férocement pour qu'il devienne plus fort, plus digne, pour qu'il soit prêt à être roi, jusqu'à ce que la guerre ne l'appelle et ne le prenne. Depuis la mort de son mari, la reine ne quittait quasiment plus sa chambre. Ce qui laissa Shoto dans une solitude certaine, puisqu'il ne lui restait plus que Fuyumi, sa sœur ainée.

Izuku, étant fils du bras droit du roi qui avait périt en tentant de protéger son souverain devint alors orphelin et fut élevé au rang de pupille de la couronne. Shoto qui se sentait seul, décida de s'occuper personnellement de lui, lui offrit une place dans la famille royale et la chambre de son frère Natsuo. C'est ainsi que Shoto, du haut de ses quinze ans, devint roi de Grande Bretagne et responsable d'un adolescent de quatorze ans.

Alors quand Izuku, après avoir été mit au courant des pourparlers avec Mitsuki par Shoto lui-même, proposa que ce soit lui qui se marie avec le fils de Mitsuki. Shoto se mit dans une rage folle. Il fallut du temps à Izuku pour le calmer, mais il en était sûr, il était le meilleur parti pour cette alliance. La profonde amitié qui liait Izuku et Shoto serait la garantie de relations étroites avec l'Ecosse. De plus, le fait qu'il fasse quasiment partie de la famille royale et qu'il se propose pour cette alliance, allait forcément donner le sentiment au clan Bakugo que sa majesté prenait cette alliance au sérieux.

Et Izuku avait besoin de partir de la cour du roi pour d'autres raisons, mais il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas se permettre de la faire sans une bonne raison. Et quoi de mieux qu'un mariage, évidemment il n'avait pas prévu de partir aussi loin. ll aurait préféré le south west ou le pays de Wales, mais le destin en avait décidé autrement.

Le futur marié prit une grande inspiration et se leva. Il était temps de rencontrer son promis. Était-il dans le même état que lui ? Après tout, il allait également se marier avec un parfait inconnu. Ils s'étaient envoyés quelques lettres, mais le courrier était long à être acheminé en Ecosse. Finalement, ils ne s'étaient échangés que des banalités sur leurs centres d'intérêts respectifs, avant un mariage qui se voulait prompt, pour des raisons politiques.

Mais il ne pouvait s'empêcher de paniquer. Et s'il ne lui plaisait pas ? Et si Katsuki décidait d'annuler soudainement les fiançailles parce qu'Izuku ne correspondait pas à ses attentes ? Et s'il faisait un faux pas et qu'il offensait le clan Bakugo, déclenchant des répercussions politiques fatales pour la fraternité des deux peuples ? Sa nervosité devait être visible, ou alors Shoto le connaissait trop bien.

- Izuku, tu es parfait, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.

Il se leva à son tour et proposa son bras à son ami pour l'accompagner jusqu'au hall, afin d'accueillir leurs invités. Rassurés par la présence du roi à ses côtés, ils se dirigèrent vers l'antichambre où les nouveaux venus les attendaient certainement. Il lui suffisait d'être poli et de ne pas parler à tort et à travers jusqu'à la cérémonie de mariage. Après tout, Katsuki désirait aussi ce mariage, donc il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

Ils débouchèrent sur le grand escalier, il y avait du monde et du bruit. Pas un brouhaha ordinaire de mondanités polies, non, Izuku reconnaîtrait ce bruit entre mille, il ne l'avait que trop entendu par le passé. En effet, des murmures désapprobateurs et outrés des membres de la cour se délectant d'un nouveau scandale provenaient du couloir.

Et il comprit pourquoi, à l'instant où il posa les yeux sur les arrivants. Ils étaient habillés pour le combat. Des vêtements épais en cuir, renforcés aux endroits stratégiques, rehaussés de morceaux de tissus du tartan symbolique du clan Bakugo. Izuku repéra rapidement celui avec qui il devait se marier demain. Grand, plus que les autres, des cheveux blonds cendrés ébouriffés et un air féroce renforcé par le rouge de ses pupilles. Quand le regard de son promis passa sur lui, l'éclat de colère qu'il put lire le fit sursauter, et instantanément s'effacer les quelques espoirs d'Izuku.

Voilà une attitude qui répondait aux interrogations d'Izuku, quant à l'état d'esprit de son futur époux, concernant leur futur alliance et Izuku lui même : furieux et dépité.


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