J'ai récemment terminé un drarry que j'avais commencé depuis plus d'un an. Une fois corrigé et certains passages réécrits, je la publierai mais en attendant, je suis à nouveau plongée dans le drarry.
Cette histoire m'est venu un peu de nulle part, j'ai encore un peu martyrisé Draco (désolée ) mais je ne m'attendais pas à être aussi inspirée ! J'en ai déjà écrit la moitié, même si elle sera assez courte (une dizaine de chapitres). Je publierais une fois par semaine, le jeudi du coup.
Je vous présente donc le prologue, plus court que les chapitres, en espérant que l'histoire vous plaira ! J'ai hâte de lire vos review !
(J'ai volontairement éludé certaines choses pour ne pas alourdir le texte avec des explications qui n'ont pas d'importance pour l'histoire).
Petite mise à jour après publication parce que j'ai complètement oublié de l'écrire et qu'une review me l'a rappelé :
IMPORTANT : Draco a eu deux enfants avec Harry, qu'il a porté et mis au monde, donc (parce que je le considère comme tel) dans l'histoire il est désigné comme leur mère tout le long. Le comment fait partie des choses que j'ai éludé volontairement alors je vous laisse libres de trouver votre propre explication (omegaverse, potion, etc).
Réveillé par de petits bruits continus, Draco se retourna sur le ventre, glissant ses bras sous les oreillers, et ouvrit les yeux quand il constata l'absence de son mari. Redressant son buste, en s'appuyant sur ses avants-bras, il tenta de s'habituer à la lumière qui s'infiltrait à travers les volets et les rideaux pour y voir clair.
- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il de sa voix matinale.
Il jeta un œil au réveil, dont il eut un peu de mal à distinguer les chiffres encore flous.
- Il est six heures du matin, se plaignit-il.
- Je dois aller au boulot un peu plus tôt.
Au boulot ? Draco tourna le regard vers la porte de la salle de bain ouverte. Harry était devant le miroir et essayait de dompter sa tignasse tout en réajustant sa tenue. Il avait beau avoir l'esprit embrouillé, Draco était suffisamment réveillé pour se souvenir qu'aujourd'hui, ils étaient le quatorze février. En dix ans, Harry n'avait jamais travaillé un seul quatorze février. Il lui réservait ce jour et ils passaient une journée particulière, rien qu'à deux, comme de nombreux autres couples.
- J'y vais, annonça Harry en sortant de la salle de bain, se plantant face à lui. J'ai pas mal de retard à rattraper alors je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer, désolé.
Draco resta stupéfait, la bouche très légèrement entrouverte. Il comptait vraiment le laisser seul ? Harry lui fit un petit sourire et sortit de la chambre. Au moins, maintenant, Draco était bien assez réveillé pour s'asseoir dans son lit et regarde la porte de sa chambre laissée ouverte par Harry. Quand il entendit celle de l'entrée se fermer, il sut qu'il était bien seul. Le réveil affichait six heures et quart, et Draco se persuada qu'Harry allait réaliser et revenir. Puisqu'il ne pouvait plus se rendormir – ce n'était pas dans sa nature – il s'accorda cinq minutes pour être opérationnel et se leva.
Comme tous les matins, il prit une douche chaude avant de s'habiller proprement et descendit dans la cuisine sans faire de bruit. Aussi déçu que non-étonné, il constata qu'Harry n'avait rien prévu en bas. Les pièces étaient dans l'état où ils les avaient laissés la veille. Devant se passer des services d'un elfe de maison, conformément à l'un des seuls points de vie commune sur lesquels Harry n'avait pas démordu, Draco remplit une bouilloire qu'il plaça sur la gazinière. Puisqu'il avait du temps devant lui, et besoin de se changer les idées, il s'attela à la préparation de pâtisserie. C'était assez précis et délicat pour lui rappeler la préparation de potion.
Aux alentours de huit heures, Draco était installé à table, buvant sa troisième tasse de thé et avait complètement abandonné l'espoir qu'Harry revienne. Portant son petit frère à bout de bras, le fils aîné de Draco entra dans la salle à manger encore vêtu de son pyjama. Il ne comprenait pas pourquoi Draco n'était pas venu les réveiller, l'heure était passée et ils n'étaient jamais en retard.
- On va plus chez papi et mamie ? Demanda-t-il en regardant Draco qui lui souriait doucement.
- Non, chéri.
- Il est où papa ?
- Au travail, répondit Draco en se levant de sa chaise. J'ai fait des gâteaux pour le petit-déjeuner.
Il contourna la table pour s'approcher de ses fils et prit son cadet dans ses bras, embrassant l'aîné sur le front.
- Tu vas t'asseoir ?
Hochant la tête, l'enfant s'approcha de la table et grimpa sur sa chaise attitrée pendant que Draco installait le petit dans la sienne.
- Pourquoi il est au travail papa ? Demanda-t-il encore.
- Je ne sais pas James… Il a peut-être oublié.
Draco lui fit un autre sourire, mais James le trouvait bizarre. Il avait l'air triste. Et il ne faisait presque jamais de gâteaux pour le petit-déjeuner. Pourtant, il posa sur la table un plateau de scones aux myrtilles et de muffins aux pépites de chocolat. Aiden, lui, ne se fit pas prier pour prendre le muffin qu'on lui tendait et le mettre en pièces, sous l'œil attentif de Draco, laissant plus de miettes dans son assiette en plastique qu'il n'en mangeait.
- Maman, fit doucement James.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- T'es triste ?
Surpris, Draco le regarda, sans savoir quoi dire.
- Pourquoi je serais triste ?
- Parce que papa t'as laissé tout seul.
Interrompu par son petit frère qui lui tendait un bout de son muffin, James arrêta son interrogatoire. Soupirant intérieurement, Draco reprit sa place et déjeuna avec ses fils en se disant que, même si James paraissait plus vieux qu'il ne l'était en réalité, il ne devait pas le mêler à ses histoires de couples. Ce n'était pas son rôle de lui servir de confident, il ne devait pas l'influencer dans sa relation avec Harry. Il n'était qu'un enfant.
S'efforçant de voir les choses du bon côté, Draco décida de passer sa journée avec ses deux petits garçons. Il avait tout de même gardé un soupçon d'espoir. Qu'une fois rentrée, Harry lui révélerait ce qu'il avait retenu toute la journée. Il y crut encore en le voyant entrer dans leur chambre, à vingt-deux heures passées.
- Tu ne dors pas ? S'étonna-t-il en voyant Draco un livre ouvert en mains.
- Je voulais finir mon roman avant, il ne me reste pas grand-chose, menti Draco.
En vérité, il avait veillé, guidé par cette petite lueur qu'Harry n'avait pas oublié.
- Je suis mort, soupira Harry en se déshabillant à la va-vite. Je n'ai même pas dîné, j'ai trop envie de dormir.
Draco le regarda se coucher près de lui, lui souhaitant une bonne nuit, et éteindre de son côté. Serrant son livre à s'en blanchir les phalanges, il essaya de rester digne. Il se sentait stupide, d'un côté, d'être si affecté par cette Saint-Valentin oubliée mais en même temps, c'était leur tradition depuis dix ans. De passer cette journée ensemble, même sans rien faire de spéciale. Comprenant bien qu'il avait espéré pour rien, Draco posa son livre sur sa table de chevet, éteignit et s'allongea dos à Harry.
- Tu ne finis pas ? Demanda Harry par-dessus son épaule. La lumière ne me dérange pas.
- Je suis trop fatigué pour continuer.
Sans s'en rendre compte, Draco avait été sec au point qu'Harry n'insiste pas. Il tira la couverture jusque sous son menton et ferma les yeux.
Cette désillusion aurait pu lui servir de leçon, mais lorsqu'il s'agissait de son mari, Draco avait tendance à se montrer plus optimiste que pour tout le reste, alors il avait passé les jours suivants à espérer que sa journée privilégiée avait simplement été reportée. Il avait regardé Harry partir tous les matins, revenir tard dans la soirée, écouté James lui demander s'il allait bien. À partir du quinze au matin, ses souvenirs avaient commencé à remonter. Il les avait presque vus prendre vie sous ses yeux partout où il avait regardé. Il s'était rappelé Harry, à peine deux ans auparavant et avait petit à petit pris conscience que les choses avaient changé. Vraiment, vraiment changé.
Une semaine plus tard, sans que son quotidien ne soit perturbé d'un cheveu, Draco s'installa à table une fois les enfants couchés, et attendit Harry. Quand il l'y trouva, Harry s'approcha. Son salut mourut dans sa gorge face au regard que Draco leva sur lui.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- J'aimerais…
Serrant les dents, Draco inspira doucement pour aller jusqu'au bout.
- J'aimerais divorcer.
Il avait regardé Harry droit dans les yeux, se disant que c'était le mieux à faire pour une telle nouvelle et avait patiemment écouté le silence qui avait suivi.
