Important : Pour tous ceux qui ont lu le prologue avant que je ne le modifie et que je modifie le résumé, je voudrais juste clarifier (si on veut) quelque chose ici pour vous éviter de revenir en arrière. Vous avez pu le lire, Draco a eu deux enfants avec Harry. Draco les a portés et mis au monde, donc (parce que c'est comme ça que je le considère) il sera désigné comme leur mère pendant toute l'histoire. Je n'expliquerais pas comment c'est arrivé parce que je pense que ça fait partie des explications qui n'apportent rien à l'histoire, donc je vous laisse choisir ce que vous préférez (omegaverse, potion, etc).
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser une review !
LB : Merci doublement pour ta review, grâce à toi je me suis rendue compte que j'avais oublié d'écrire une chose dans mon avant-propos. J'ai répondu au-dessus, mais j'aimerais juste te demander pourquoi tu trouves ça bizarre ?
Marie avait momentanément arrêté d'essayer de convaincre James de sortir pour informer Harry de la situation. Elle ne savait pas dans quelle pièce il s'était enfermé, quels dangers elle pouvait représenter pour eux et même s'il avait l'air de faire très attention à lui, James n'était pas capable de s'occuper de son frère comme il le fallait.
Elle avait regagné la porte depuis moins de cinq minutes, toquant à n'en plus finir, quand un autre bruit résonna fortement.
- James ! Cria une voix qu'elle ne reconnut pas.
Elle tourna la tête vers le couloir et vit un homme apparaître devant elle.
- Vous êtes qui vous ? Cracha-t-il d'un air mauvais. Et qu'est-ce que vous faites là ?
Sortant sa baguette par réflexe, Marie la pointa sur lui.
- Je pourrais poser la même question ! Vous n'avez rien à faire ici.
Draco baissa le nez vers la baguette avant de revenir à la femme, pas le moins du monde effrayé par cette tentative.
- Foutez le camp d'ici, ordonna-t-il.
- C'est à vous de partir ! Vous êtes sur une propriété privée.
Derrière elle, la porte s'ouvrit sur les garçons. Elle voulut se mettre entre eux et l'homme, mais Aiden la prit de court.
- Maman, s'exclama joyeusement le petit garçon avec son rire, avançant vers lui bras tendus.
- Mon petit chat, répondit Draco en souriant.
Il le prit contre lui dès qu'il put et frotta son nez contre le sien, une main posée dans ses cheveux fins. Comme à son habitude, Aiden s'accrocha à lui et se laissa cajoler. Stupéfaite, Marie resta figée sur place, baguette tendue. Draco se remit sur ses pieds et toisa la femme du regard.
- Sortez !
- Je…
- Dehors ! Réitéra-t-il plus durement encore.
Marie se tourna et jeta un œil à James. Il avait toujours la même expression et s'empressa de la dépasser pour rejoindre l'homme. Si elle se fiait à ce qu'elle voyait, James semblait le connaître, et Aiden l'avait appelé maman alors il se pouvait que…
- Vous attendez un carton d'invitation ? Débarrassez-moi le plancher avant que je perde patience !
Sursautant, la jeune femme prit la fuite en quelques secondes. Ce n'était sans doute pas ce qu'elle aurait dû faire, mais elle avait prévenu Harry et il serait là rapidement. Et puis, s'il était bien celui qu'elle pensait qu'il était, il n'y aurait pas de problèmes.
Relâchant enfin la pression quand il entendit la porte se refermer, Draco serra son cadet plus fermement.
- Maman, souffla James à côté de lui.
Se mettant à genoux, Draco ouvrit un bras et le fit s'approcher.
- Viens chéri.
Après l'avoir brièvement serré contre lui, aussi fort qu'Aiden, il se détacha pour le regarder.
- Tu vas bien ?
- Oui, répondit le garçon en hochant la tête.
- Où est papa ? Demanda aussitôt Draco, relevant la tête.
James baissa les yeux et mit quelques secondes à répondre.
- Au travail, souffla-t-il d'une toute petite voix.
- Quoi ?
Voyant son fils baissé le nez, Draco comprit que c'était la vérité. Harry était parti, les laissant seuls avec une parfaite inconnue. Enfin, inconnue, c'était vite dit.
- James, c'était qui, la dame ?
Se pinçant les lèvres, James ne voulut pas répondre. Il évita le regard de sa mère et garda obstinément le silence.
- James. Tu dois me le dire. Je dois savoir à qui papa vous laisse, tu comprends ? Lui expliqua-t-il après avoir attrapé son menton entre ses doigts.
Triturant ses lèvres et ses doigts, James finit par hocher la tête.
- Qui est-ce ?
Bien qu'il ait compris qu'il devait dire la vérité, il n'avait pas très envie de la dire. Parce qu'il ne voulait pas que sa mère soit triste. Pour ne pas le mettre en colère, ne sachant pas encore s'il était fâché contre lui ou non, James délia sa langue.
- C'est la nouvelle amoureuse de papa…
Aussitôt dit, il leva les yeux vers le visage de Draco. Ce qu'il venait d'apprendre le désarçonna. Harry s'était trouvé quelqu'un ? Parce qu'il sentait le regard de son fils sur lui et qu'il ne voulait pas l'inquiéter, Draco lui fit un sourire. C'était un faux sourire, et James en avait vu suffisamment au cours des années pour les reconnaître.
- T'es triste maman ?
- Mais non, pourquoi je serais triste ?
- T'es fâché contre moi ? Demanda-t-il ensuite.
- Non plus.
- J'ai emmené Aiden dans le bureau de papa et j'ai fermé la porte avec la clé, avoua James.
On lui avait enseigné qu'une bêtise avouée était à moitié pardonnée et il savait très bien qu'il n'avait pas le droit d'entrer dans le bureau de son père, de toucher à ses affaires, de fermer les portes à clés et surtout, de s'enfermer quelque part avec Aiden.
- James, tu sais que ce que tu as fait n'est pas bien, mais la seule personne contre qui je suis fâché, c'est papa. Il n'avait pas le droit de vous laisser tout seuls avec une personne que je ne connais pas. Toi et Aiden, vous étiez sûrement moins en danger enfermés dans le bureau de papa qu'avec cette femme.
- Alors t'es pas fâché ? Même si j'ai fait une bêtise ?
Draco lui passa la main dans les cheveux et fini par une caresse sur son visage.
- Non. Tu as bien fait de te mettre à l'abri avec ton frère et de m'envoyer une lettre. Je suis fier de toi.
Même s'il lui mentait à moitié – en temps normal, il aurait été furieux – Draco avait conscience que la situation était particulière. Il embrassa le front de son fils aîné et le pris à nouveau contre lui. Ce n'était pas le moment de l'accabler. Se sentant quand même un peu coupable d'avoir mal agi, James se laissa aller, attrapant le manteau de Draco dans sa main.
- Pardon, maman, souffla-t-il contre lui.
- C'est rien.
Ignorant la désagréable sensation que lui provoquait sa présence dans cette maison, Draco se concentra sur ses fils. Vu l'heure, il les emmena dans la cuisine pour les faire dîner. À son sens, ça aurait déjà dû être fait depuis un moment. Il trouva du désordre sur la table et l'ignora d'un soupir agacé avant d'aller ouvrir le frigo. À l'intérieur, il trouva un repas tout prêt, réparti dans plusieurs plats.
- On dirait que papa avait prévu à manger. Tu veux que je réchauffe ce qu'il a cuisiné ? Demanda Draco en baissant les yeux vers son fils aîné.
- C'est papa qui l'a fait ?
- Oui.
Même s'il n'en n'avait aucune preuve tangible, Draco était persuadé que c'était bien le cas. Le rangement avait la patte d'Harry et, comme d'habitude, il les avait recouverts d'un film à la va-vite.
- D'accord, répondit finalement le garçon.
Tout comme Draco ne l'aurait pas voulu, James n'avait probablement pas envie de manger quelque chose préparé par la petite-amie de son père. Éloignant autant que possible cette pensée qui venait de lui traverser l'esprit, Draco installa Aiden sur sa chaise et s'attela à réchauffer le dîner. Contrairement à ce qu'il aurait préféré, ils mangèrent sur la table de la cuisine dans une vaisselle ordinaire et sans l'ambiance propice.
Quand Harry rentra précipitamment chez lui, aussi vite qu'il avait pu, il trouva Draco dans la cuisine, en plein débarrassage.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Questionna Harry, étonné. Où sont les garçons ?
- Couchés, répondit sèchement Draco en lâchant ce qu'il tenait en main.
Il fit volte-face vers son ex-mari et le fusilla du regard. En voyant ça, Harry dégluti. Ça allait finir en dispute.
- T'as quoi dans la tête ? Commença Draco.
Face à l'hésitation d'Harry, Draco enchaîna.
- Tu n'as pas vu tes fils depuis un mois, Harry. Parce que tu n'as pas été foutu de te libérer pour une seule journée !
- Draco…
- Je me suis privé de passer cette soirée avec eux, le coupa-t-il. J'en ai privé mes parents. Pour te permettre de les voir et de passer du temps avec eux et toi tu trouves le moyen de les laisser seuls pour retourner bosser le soir de Noël !
- Ils n'étaient pas seuls, contra Harry. Ils étaient avec Marie.
- Grand bien me fasse de connaître son nom ! Et je peux savoir depuis quand tu la connais pour juger bon de lui laisser les garçons ?
Alors là, Draco allait vraiment hurler.
- Trois semaines, répondit Harry.
Choqué de ce qu'il venait d'entendre, Draco ne trouva pas ses mots. Il fit un tour sur lui-même, mains sur la bouche, avant de confronter Harry de nouveau.
- Tu as osé laisser mes enfants à une pouffe que tu connais depuis trois semaines ?! S'écria-t-il. À quel point est-ce que tu peux être stupide !?
- Ce sont aussi mes enfants et ce n'est pas…
- Ne joue pas sur les mots, Potter ! Cracha Draco en le plaquant contre le mur, les mains agrippées à son col. Que tu lui permettes de mettre les pieds ici est une chose, mais à quel moment tu t'es dit que c'était la personne adéquate pour s'occuper d'eux ?! C'était à toi de le faire !
Attrapant les poignets de Draco, il essaya de lui faire lâcher prise. Il aurait pu se mettre en colère de se faire crier dessus comme ça, mais il comprenait pourquoi Draco lui faisait cette crise. C'était plutôt justifié, quelque part.
- Je ne sais pas ce qui me retient de te coller mon poing dans la face ! Peut-être que ça te remettrait les idées en place !
- Arrête, pria une voix tremblante. Maman, le tape pas…
En voyant James à l'entrée de la pièce, Draco lâcha Harry et se recula. Il passa sa main sur son visage, se cachant de son fils, pour essayer de retrouver un semblant de calme. Il ne voulait pas montrer ce côté de sa personnalité.
- Je ne sais même pas ce que tu fais là, souffla Harry, préférant ignorer le fait qu'il remettait de l'huile sur le feu.
- C'est moi, répondit James.
Surpris, Harry baissa le regard vers son fils. Il avait l'impression d'avoir mal entendu. Est-ce que c'était lui qui avait fait venir Draco ? Mais pourquoi ?
- Je voulais pas rester avec elle, expliqua-t-il. Alors j'ai…
James se mordit la lèvre avant de continuer, tant pis s'il se faisait disputer et punir après.
- J'ai envoyé une lettre à maman.
- Mais James…
- Moi je voulais rester avec toi ! Coupa l'enfant en plantant son regard dans celui de son père. Je m'en fiche d'elle.
- James…
Préférant couper court à cette discussion qu'il ne voulait ni avoir, ni entendre, Draco s'approcha de son fils et posa la main sur son épaule.
- C'est l'heure de dormir.
Adressant un dernier coup d'œil à son père, James se laissa entraîner par sa mère. Il monta les marches de l'escalier et se dirigea vers sa chambre dans laquelle Aiden dormait. Draco le fit monter dans son lit, le borda une seconde fois et s'installa sur le matelas qu'il avait posé au sol un peu plus tôt. Il avait décidé de rester et de passer la nuit dans cette maison, parce qu'il n'avait eu aucune idée de l'heure à laquelle Harry serait rentré et qu'il avait, depuis son arrivée, eut envie de lui en faire baver pour son imprudence et sa bêtise. Draco se coucha sous sa couverture, les yeux au plafond, et laissa ses pensées divergées.
- Maman ? Chuchota James.
Draco tourna la tête vers lui et l'interrogea du regard, le visage éclairé par la veilleuse d'Aiden.
- Je peux venir dormir avec toi ?
- Oui, souffla-t-il après quelques secondes.
Il souleva un bout de sa couette et laissa son fils se glisser à côté de lui. Draco l'enlaça, l'écouta s'endormir et ferma les yeux. Harry était en train de refaire sa vie. Cette nuit-là, Draco ne trouva pas le sommeil. Il eut droit à quelques moments de brouillard, lui procurant un heureux répit, mais ça ne durait jamais.
- Tu comptes rester ici ? Lui demanda Harry, le lendemain au petit-déjeuner.
- Je devais récupérer les enfants cet après-midi, alors pour éviter que tu ne fasses une autre ânerie en mettant de côté tes responsabilités parentales, oui, je vais rester jusqu'à l'heure convenue.
- Je…
- Tais-toi, cracha-t-il. Je ne veux pas entendre la moindre de tes excuses bidon ou tes semblants d'explications que toi seul trouve recevables. Je ne m'imposerais pas dans ta journée, si c'est ce qui te préoccupe.
Comprenant qu'il valait mieux qu'il ne dise rien et évite toute confrontation avec Draco pour le reste de la journée, Harry prépara son petit-déjeuner de son côté. Il était sans doute le seul, mais il regrettait que sa relation avec Draco se soit à ce point dégradée. Il aurait préféré qu'ils réussissent à s'entendre, au moins pour faire bonne figure devant leurs garçons. Devant James, en vérité. Bien que se disputer aussi violemment qu'ils l'avaient fait la veille devant Aiden nuirait sans doute à son bon développement. Harry posa les yeux sur Draco. Il était assis de profil, pour ne pas le voir, et gardait cette attitude froide qu'il avait si longtemps eue pendant leurs années d'école.
