J'ai terminé l'écriture de l'histoire ! Je suis super contente (je n'abandonne pas Retour aux Sources, pas d'inquiétude pour ceux qui la lise). Comme je l'ai terminé, je vais publier sûrement irrégulièrement mais de façon très rapprochée parce que j'ai vraiment hâte de savoir ce que vous allez penser tout au long de l'histoire.
Alors je vous invite vivement à me laisser vos avis en review ou en mp, selon vos préférences !
Buvant une tasse de thé en laissant son regard se balader à travers la fenêtre, sur la rue en contrebas surtout, Draco réfléchissait à la discussion qu'il devait avoir avec son fils. Il ne savait pas vraiment quand lui parler ni comment lui dire. Interrompu dans ses pensées par la sonnette de la porte d'entrée, il posa sa tasse sur sa table et parti ouvrir. La sonnette retentie une deuxième puis une troisième fois, agaçant Draco.
- Arrêtez ça ! Vous allez réveiller mon fils ! S'écria-t-il en ouvrant à la volée.
Derrière la porte, un sorcier en uniforme attendait, un bouquet en main.
- Je peux vous aider ? Demanda Draco en le regardant.
- Vous êtes Draco Malfoy ?
- Oui.
- C'est pour vous, annonça l'homme en lui tendant le bouquet. Bonne journée.
Il inclina légèrement la tête, et s'en alla. Draco posa donc les yeux sur le bouquet qu'il tenait en main, fermant la porte. Il y avait une petite carte, coincée entre les fleurs colorées. L'attrapant, il la déplia de sa main libre et parcourut les quelques mots imprimés.
« Chaque fois que j'ai la chance de t'apercevoir, mon cœur bat la chamade »
Elle n'était pas signée, et pendant une demi-seconde il espéra que ça puisse venir d'Harry mais ça n'était pas possible. Harry aurait signé la carte et il n'aurait pas écrit quelque chose de ce style, encore moins maintenant qu'il s'était trouvé quelqu'un d'autre. Se dirigeant dans la cuisine, Draco ouvrit la poubelle pour jeter la carte et les fleurs. Il n'avait que faire d'un admirateur secret et ne voulait pas d'attention de quelqu'un d'autre que celui qu'il aimait.
- Tu fais quoi ? S'intéressa James. Pourquoi tu jettes les fleurs ?
- Parce que je n'en veux pas, répondit simplement Draco en se redressant.
James leva une petite moue vers lui. Il les avait trouvées jolies, lui, les fleurs. Et elles n'étaient même pas encore fanées. Puisqu'il l'avait sous la main, Draco se dit que c'était le moment ou jamais d'avoir cette fâcheuse conversation.
- Va m'attendre sur le canapé, s'il te plaît. Je veux te dire quelque chose.
- D'accord.
Se demandant ce que sa mère avait à lui dire, James partit s'asseoir sur le canapé. Hésitant un instant, Draco secoua la tête et laissa le bouquet là où il était. Il récupéra sa tasse de thé au passage et rejoignit son fils qui l'attendait sagement. James le regarda s'asseoir à côté de lui et se tourner, une jambe repliée sur le canapé pour être face à lui.
- Papa m'a dit que tu t'es disputé avec lui, commença-t-il.
Il avait préféré garder son intonation habituelle. S'il comptait bien démêler cette histoire, et faire comprendre à son fils qu'il ne devait pas dire certaines choses – encore moins à ses parents – Draco n'avait pas envie de se confronter à lui d'entrée de jeu.
- Oui, avoua James en se pinçant les lèvres.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il m'énerve.
Masquant son sourire en coin devant tant d'honnêteté, Draco posa son coude sur le dossier du canapé et vint soutenir sa tête de sa main.
- Tu lui as dit des choses pas gentilles, pas vrai ?
- Oui…
- Parce que tu étais en colère ?
James hocha vivement la tête et referma ses doigts sur son pantalon.
- Qu'est-ce qui t'énerves ? Demanda Draco. Qu'il ait une amoureuse ?
- Je veux pas qu'il ait une amoureuse. Et je veux pas qu'elle vienne à la maison.
- James…
- Il a pas le droit, d'abord ! C'est notre maison à nous.
- Mais on n'y vit plus. C'est ici notre maison, maintenant.
- Je m'en fiche, répondit le garçon.
Il se calma un peu et leva le nez vers sa mère. Draco cachait sa tristesse derrière un faux sourire, comme d'habitude, et il avait horreur de ça. Il voulait que Draco souri pour de vrai, qu'il soit heureux comme avant.
- James, je sais que c'est compliqué pour toi, mais papa et moi, on est plus marié alors il a le droit de faire ce qu'il a envie.
- Mais tu l'aimes !
- Oui, je l'aime, répondit honnêtement Draco en refoulant ses émotions. Mais…
- Il est méchant. Il est même pas triste qu'on soit parti et il s'occupe même plus de nous avec Aiden. Il est tout le temps au travail. C'est pareil qu'avant…
Passant sa main dans ses cheveux, Draco le regarda longtemps avant de trouver quoi dire. Il n'avait pas envie de lui mentir, ou de lui cacher des choses mais il n'avait pas non plus envie de lui faire de la peine, de le voir pleurer.
- Tu sais, souffla-t-il doucement, papa est triste qu'on soit plus là. C'est juste qu'il ne le montre pas.
- Non, il s'en fiche que tu sois plus là, sinon il aurait pas d'amoureuse. Il t'aime plus et moi je veux plus le voir.
Peiné de l'entendre dire ce genre de choses, Draco l'attira contre lui et le serra dans ses bras, posant le menton dans ses cheveux.
- Que papa ne soit plus amoureux de moi ne fais pas de lui quelqu'un de méchant. C'est le genre de choses qui arrivent et on n'y peut rien mais toi et Aiden, il vous aimera toujours, comme moi je vous aime.
- Je veux pas qu'il t'aime plus, répondit James d'une voix cassée.
Il ne tarda pas à laisser couler quelques larmes, les essuyant aussitôt.
- On ne peut pas décider pour lui, chéri. Moi aussi j'aurais voulu qu'il m'aime encore et qu'on soit encore marié, mais c'est moi qui ai décidé de partir.
- Oui, mais…
- Pas de mais, fit Draco en levant son menton vers lui. C'est de ma faute si papa et moi on a divorcé. Tu as le droit d'être fâché contre lui, mais moi aussi j'ai fait quelque chose de mal.
- Je veux plus aller là-bas maman…
Essuyant les restes de larmes sur ses joues, Draco hocha la tête.
- D'accord. Je te forcerais pas à aller chez papa si tu n'as pas envie. Par contre, je ne veux pas que tu dises de gros mots ou que tu sois méchant.
- Promis.
L'enlaçant à nouveau, Draco le cajola longuement. Pour le réconforter lui, et pour se réconforter lui-même. Cette conversation avait été plus dure à encaisser qu'il ne l'aurait cru. Il ne s'était pas attendu à devoir faire face à sa peine et au gâchis qu'il avait causé. Il avait détruit son mariage et privé ses enfants de grandir dans une famille épanouie entre deux parents aimants.
Une semaine plus tard, à croire qu'Harry avait enfin appris de ses erreurs, Draco se présenta à son ancien domicile et frappa à la porte.
- Où est James ? Demanda Harry en lui ouvrant.
- Bonjour à toi aussi, Harry, lâcha Draco en entrant.
Fermant derrière lui, Harry suivit Draco jusque dans le salon où il déposa Aiden dans le coin où ses jouets étaient rassemblés.
- Où est James ? Insista Harry.
- Il n'a pas voulu venir, répondit Draco en donnant sa peluche à Aiden, lui rendant son sourire.
- Comment ça : il n'a pas voulu venir ? Tu te fiches de moi ?
N'appréciant pas ce ton, Draco se tourna vers lui et fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Depuis votre dispute, il ne veut plus te voir, je ne vais pas le forcer.
Draco bouscula Harry en passant dans la pièce d'à côté. Ils allaient se disputer, c'était sûr et certain, et il ne voulait pas qu'Aiden assiste à ça. Ne manquerait plus qu'il se mette à pleurer en entendant ses parents se crier dessus.
- C'est aussi mon fils je te signale ! Quand je demande à les voir, ce n'est pas pour que tu n'en ramènes qu'un sur deux.
- Arrête de parler des enfants comme s'ils étaient des objets. James ne voulait pas venir, point.
- Et tu penses que je vais me contenter de ça ?
- Il est en colère contre toi, s'agaça Draco en se tournant vers lui, alors prend ton mal en patience jusqu'à ce que ça passe ! Mais si tu préfères que je le traîne ici de force pour qu'il finisse par te détester, c'est ton problème.
- Je veux juste le voir, répondit Harry.
- Donc tu te fiches de ce que veut ton fils, bel exemple de paternité foireuse, bravo Potter. En même temps, on ne peut pas dire que tu aies été le père de l'année jusqu'à maintenant.
Laissant son venin remonter dans les veines d'Harry, Draco quitta la pièce et embrassa son cadet avant de quitter la maison. Pendant un instant, il avait voulu le ramener avec lui, mais la raison voulait qu'il ne les prive pas l'un de l'autre. Il laisserait Aiden à Harry jusqu'à l'heure convenue et attendrait seul chez lui. Harry ressorti de la pièce déboussolé. Il posa les yeux sur Aiden dont le visage s'illumina d'un grand sourire à sa vue.
- Tu n'es pas en colère contre moi toi, pas vrai ? Lui dit-il, le cœur lourd.
- Papa, gloussa Aiden en se mettant sur ses pieds et en lui tendant les bras.
Désireux de ressentir de l'affection de la part d'une personne qu'il aimait, Harry répondit à sa demande et le serra contre lui. Draco ne lui avait même pas dit où était James. S'il l'attendait chez lui, s'il était chez ses grands-parents ou encore chez Blaise. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il pourrait aller pour le voir et en y pensant, ce que Draco lui avait dit lui revint en tête. S'il insistait trop, Harry finira par perdre son fils aîné. Cette pensée le fit resserrer sa prise sur Aiden. Perdre ses enfants était la pire chose qui pouvait encore lui arriver et Harry passa les jours suivants à y songer sans interruption.
- C'est à toi de savoir ce que tu veux mettre en priorité, Harry, lui dit Hermione à l'autre bout du fil.
Dans une tentative désespérée de mettre de l'ordre dans ses idées, il lui avait téléphoné. Ils avaient bien essayé d'offrir un téléphone portable à Ron en lui expliquant son fonctionnement, mais il n'avait jamais voulu y toucher. Alors Hermione était la seule personne qu'il pouvait contacter instantanément sans problèmes.
- Ma priorité, ce sont les garçons.
- Alors fait ce qu'il faut.
- J'aimerais bien, mais Hermione, James déteste Marie sans même la connaître.
Soupirant, Hermione interrompit son activité pour prendre l'appareil dans sa main.
- Écoute, Harry, honnêtement, je le comprends. Mets-toi à sa place, du jour au lendemain, alors qu'il te voit peu, tu lui présentes une femme qu'il n'a jamais vue de sa vie et tu lui ordonnes presque de bien s'entendre avec elle pour qu'elle s'intègre.
- C'est peut-être un peu…
- Je n'ai pas fini, le coupa-t-elle comme elle savait si bien le faire. Ta séparation avec Draco est encore assez récente, d'une certaine façon et savoir qu'il a encore des sentiments pour toi te perturbes beaucoup. James n'est pas stupide, il a bien remarqué les sentiments de Draco, et c'est un enfant. Il n'acceptera pas ta petite-amie tant qu'il aura encore l'espoir ou l'envie de retrouver sa famille telle qu'elle a toujours été.
- Les choses changent.
- Les choses changent si on veut qu'elles changent ou si on les laisse changer. Et puis, je t'aime, Harry, mais c'est toi qui as initié ce changement. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.
- Ce n'était pas franchement la conversation que j'avais envie d'avoir, se plaignit Harry.
- Comme si c'était dans mes habitudes de te brosser dans le sens du poil. Tu as fait une connerie, assumes. Et je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure : c'est à toi de gérer tes priorités.
L'ayant appelé alors qu'elle était au travail et ne souhaitant pas la déranger plus longtemps, Harry mit fin à la conversation en la saluant. Il tapota ensuite son téléphone contre sa paume en réfléchissant. Il devait prendre une décision, faire bouger les choses. S'il les laissait telles quelles, ça ne ferait qu'empirer, encore et encore. Peut-être qu'au fond, ça ne valait pas la peine de s'acharner à ce point. Encore un peu dans le flou, Harry passa des jours à y réfléchir en détails. Penser à ce qui valait vraiment la peine d'être sauvé et ce qui ne l'était pas.
