Disclaimer: Je ne posséde rien.

les personnages appartiennent à J.K Rowling, cette histoire est écrite par Lomonaaeren, je ne suis que votre humble traductrice pour cette histoire.

Chapitre cinq — Promesses et passions

"Malefoy."

Draco étouffa un cri et se détourna du mur qu'il nettoyait, faisant comme s'il s'était attendu à ce que Sabian soit là.

Il lui offrit un signe de tête froid, tout en se demandant comment diable le garçon avait pu faire ça, pour s'approcher si près et prononcer son nom avant que Draco ne l'entende. ''Sabian. As-tu du nouveau pour moi ?''

Il sentit une partie de sa confiance en lui revenir tandis que le garçon buvait ses paroles. Ce sera assez facile de le devancer tant qu'il aura l'impression de participer à quelque chose d'important en m'aidant. Ce qui est le cas. Il n'y a rien de plus important à l'hôpital en ce moment que de sauver la vie de Harry Potter.

Bien sûr, Draco pensa immédiatement à une douzaine de personnes qui seraient en désaccord avec lui, tous des Guérisseurs avec leurs propres cas particuliers. Les guérisseurs devenaient possessifs envers leurs patients, pensa Draco avec émerveillement. Il n'avait jamais eu l'occasion d'en faire l'expérience auparavant, car personne ne lui avait fait confiance avec un patient à lui.

Il essaya de mettre cette pensée de côté – ainsi que ses soupçons selon lesquels plus que la possessivité professionnelle était à l'origine de cette pensée – alors qu'il écoutait Sabian.

Sabian se rapprocha de lui et regarda par-dessus son épaule avant de répondre, ce qui signifiait qu'il avait probablement des informations.

''Une seule personne a vu Ron Weasley après qu'il ait soi-disant quitté l'hôpital,'' murmura Sabian d'une voix rauque. "C'était Haagedorn."

Cela prit un moment à Draco pour se souvenir de qui c'était, puis il fronça les sourcils d'étonnement. ''Le cracmol ? Tu es sûr ?'' Sabian hocha la tête. '' Et comment sais-tu qu'il était le seul à l'avoir vu ?'' Draco continua, gagnant en confiance. "Quelqu'un d'autre aurait pu le voir, quelqu'un à qui tu n'as pas parlé."

"Eh bien, si tu vas te méfier de toutes mes preuves comme ça, alors je n'ai aucune raison d'essayer du tout," dit Sabian, et il recula, donnant à Draco un regard tellement offensé que Draco pouvait voir ses chances d'acquérir des connaissances s'évanouir comme des graines dans le vent.

''Non, je ne voulais pas dire ça comme ça," dit Draco, même si c'était le cas. "Je suis désolé." Il a souri. '' Quelle était la preuve de Haagedorn ?''

Sabian le regarda d'un œil suspicieux pendant un moment, puis sembla décider que tout était pardonné et recula près de lui. Le regard de Draco se dirigea vers la porte de la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Il espérait que personne ne l'ouvrirait, ne les verrait se tenir si près et n'arriverait pas à la mauvaise conclusion, surtout parce que les rumeurs parviendraient probablement à Potter avant Draco.

Et c'est la dernière chose à laquelle j'ai besoin de penser, se dit-il sévèrement, encore une fois, il essaya de se vider l'esprit comme il le ferait quand il se préparait à pratiquer l'occlumencie avant d'écouter le rapport de Sabian.

"Haagedorn a dit qu'il avait vu Weasley sortir d'une alcôve dans le couloir de Potter," murmura Sabian. "Il a agi comme s'il était resté là pendant des heures, se frottant le cou et étirant ses bras. Il a même ramené une mèche de cheveux devant ses yeux comme s'il vérifiait qu'elle était là." Sabian ricana.

Draco hocha la tête, mais ne rit pas en retour. En fait, ces symptômes semblaient familiers. C'était le même genre de chose qu'il ferait après s'être transformé avec du Polynectar, pour s'assurer que cela avait marché.

''Il a marché jusqu'à la porte de Potter et est resté là une minute. Haagedorn pensait qu'il écoutait quelque chose à l'intérieur de la pièce. Il l'a appelé, voulant savoir s'il pouvait faire quelque chose pour lui, et Weasley s'est retourné et a secoué la tête. Puis il a tourné au coin. Haagedorn n'y avait pas repenser avant d'en parler à quelques autres personnes plus tard dans la journée et a découvert qu'ils n'avaient pas vu Weasley. En fait, ils étaient certains que Weasley avait quitté l'hôpital plus tôt dans la journée et n'était pas revenu.'' Sabian fit une pause pour ménager sont effet.

'' Haagedorn a demandé à quelques autres gens et a reçu la même réponse. Il semblait penser qu'il y avait quelque chose d'étrange à ce sujet, mais il n'a trouvé personne qui l'ait cru.'' Sabian roula des yeux. "La plupart des gens pensaient qu'il était ivre."

"C'était stupide de leur part," dit Draco. Pour ses propres raisons, Haagedorn désapprouvait l'alcool et n'y toucherait pas. Draco pensait que cela avait à voir avec son appartenance à une religion moldue ou quelque chose comme ça.

" Je parfaitement d'accord," dit Sabian d'un ton satisfait, comme si son accord était tout ce qui était nécessaire pour que les pensées de Draco soient vraies. Draco dut réprimer un sourire. ''Donc c'était étrange. Mais où aurait-il pu aller ? Le couloir de la chambre de Potter mène à l'entrée du quartier des hospitalisations. Penses-tu que quelqu'un était soudoyé pour garder son entrée ?''

Sabian tapa des doigts contre le mur, laissant quelques empreintes que Draco devrait nettoyer plus tard. '' Ou peut-être que Weasley trompe sa femme !''

Il avait l'air indigné maintenant, et Draco secoua la tête. C'était tout ce dont il avait besoin, que son espion nourrisse une passion secrète pour l'héroïne de guerre Hermione Granger et confronte Weasley sous l'impression qu'elle avait besoin d'être défendue.

"Je ne pense pas que ce soit ça. Je pense que c'est lié à la tentative de meurtre sur Potter."

Sabian le regarda bouche bée. ''Mais Weasley ne voudrais certainement pas le tuer !'' s'exclama-t-il, semblant oublier qu'il avait accusé Weasley de sa propre part de crimes il y a une minute. "Ce sont les meilleurs potes !"

"Eh bien, quelqu'un pourrait vouloir faire croire que Weasley était un suspect," dit gentiment Draco. "C'est la prochaine chose sur laquelle je veux que tu travailles. Regarde si quelqu'un a répandu des rumeurs sur Weasley ou rapporte qu'il n'est pas fiable. Parle à d'autres Aurors qui rendent visite à leurs partenaires blessés et à leurs proches si tu le peux. Il y a des commérages au Ministère que nous avons probablement loupé."

Sabian acquiesça si fort que Draco pensa qu'il allait se casser le cou. "Et bien, c'est sacrément excitant," dit-il, puis se précipita à travers la porte, la laissant se balancer derrière lui.

Draco roula des yeux, puis grimaça alors qu'il regardait l'horloge sur le mur qu'il récurait. L'heure, si c'était la bonne, signifiait qu'il devait aller apporter sa nourriture à Potter.

Il se dit que c'était juste une inquiétude, une inquiétude naturelle sur la santé de Potter, dans son estomac, plutôt que des papillons.

Ridicule!

...

''Je commençais à penser que je t'avais chassé."

Potter parlait sérieusement, mais avec un sourire sur son visage qui fit s'arrêter Draco juste à l'intérieur de la porte et le dévisager.

Allaient-ils en parler maintenant ? Il avait supposé qu'ils danseraient l'un autour de l'autre dans un silence nerveux pendant quelques minutes, puis s'occuperaient à résoudre l'énigme de savoir qui essayait de tuer Potter, puis qu'ils auraient peut-être une minute ou plus de silence nerveux avant que Draco ne parte.

Mais bien sûr, cela n'aurait pas beaucoup de sens pour Potter, se dit-il un instant plus tard. C'est un Gryffondor. Il se demande probablement pourquoi je me suis enfuie.

Il s'éclaircit la gorge et posa soigneusement le plateau sur la table à l'intérieur de la porte, plutôt que sur celle près du lit de Potter, afin qu'il puisse lancer les sorts qui détecteraient les poisons. "Pas vraiment," dit-il. "Je suis ton Guérisseur. Tu ne me chassera pas."

"Alors je peux continuer ."

Draco avait supposé, bêtement que Potter était encore trop faible pour s'asseoir. C'est pourquoi, il le prit complètement par surprise lorsqu'il sortit du lit, s'avança lentement, les yeux soudés à ceux de Draco. Prit les deux mains de Draco dans les siennes et embrassa fermement le dos de la droite, puis de la gauche et ceux sans jamais baisser les yeux.

Draco savait que sa bouche était grande ouverte. Il savait aussi qu'il n'était pas le plus attirant comme ça, enfaite pour la première fois de sa vie il devait avoir la grasse de Goyle. Le regard de Potter changea pour devenir faussement innocents et il murmura : '' Pitié ne me torture pas en me laissant admirer le fond de ta bouche.'' Il leva la main droite et caressa à peine du bout du doigt sa lèvre inférieure alors même que Draco de son côté luttait contre son hébétement.

Draco secoua la tête et réussit à enfin retrouver sa voix et réussi même à reculer d'un minuscule pas. '' Nous ne pouvons vraiment pas faire ça,'' dit-il, avec le genre de ton sévère qu'il avait utilisé lorsqu'il parlait des tentatives de meurtre, et auquel il pensait que Potter prêterait le plus d'attention.

"Ils m'éloigneront de toi s'ils pensent que je t'affecte de cette façon. Les patients ne sont pas autorisés à être attirés par leurs Guérisseurs." Il avait presque dit tomber amoureux de leurs Guérisseurs, mais ça aurait été très présomptueux.

''J'aimerais les voir essayer." Dit-il en avançant d'un bon pas. Alors même qu'il avait toujours une main sur lui, il ponctua sa phrase en alternant baisers et légère caresse du bout de la langue sur sa main, déplaçant sa bouche plus bas le long du bras droit de Draco, il se permis même de souffler sur sa peau humide.

Il regarda avec ce qui ressemblait à de l'intérêt et de la fierté alors que les poils s'agitaient dans le sillage de son souffle.

"S'ils le font, alors je ferai une crise de colère comme le petit héros gâté qu'ils pensent que je suis et je te ramènerai près de moi." Il leva les yeux et son sourire était aveuglant. "Ils ne risqueraient pas ça, après tout je peux être assez dangereux."

Draco déglutit et s'éloigna d'un pas. "Je ne sais pas pourquoi tu fais ça," dit-il. ''Tu ne peux pas… je veux dire, ça n'a aucun sens.''

Potter rit si fort qu'il lâcha les mains de Draco pour qu'il puisse s'affaisser contre le mur. Draco frota légèrement ses mains et essaya de se dire que la chaleur de la prise de Potter sur elles ne lui manquait pas.

''Depuis quand m'as-tu connu pour être sensé ?'' demanda finalement Potter lorsqu'il cessa de rire.

"Qu'est-ce qui est sensé dans le fait de rester ici comme appât pour un meurtrier ? Mais voilà, je suis là."

Draco regarda silencieusement la nourriture. La pomme avait une petite bosse sur la peau aujourd'hui, remarqua-t-il, et se demanda si cela venait de quelqu'un qui avait jeté le fruit négligemment sur le plateau avant de réaliser à qui il était destiné. "Je ne suis pas... c'est un autre type d'absence de sens dont je parle'' dit-il finalement.

"Vraiment?" Potter pencha la tête. "J'aurais jurer que tu étais attiré par moi aussi. Est-ce que j'avais tort ? Es-tu contrarié que je me sois imposé comme ça ?"

Son ton était si blessé que Draco leva rapidement les yeux et dut secouer la tête. "Non," dit-il à contrecœur. "Mais je n'avais pas prévu d'agir sur cette attirance. Après tout, tu partira bientôt donc nous n'allons plus rester longtemps ensemble."

"Biensur que si," dit Potter, et il adressa à Draco un sourire qui aurait pu inspirer les gens à sortir et combattre le Seigneur des Ténèbres. Hébété, Draco se demanda pourquoi il ne l'avait pas utilisé pendant la guerre. "C'est généralement ce qui se passe quand les gens sortent ensemble."

Draco sentit son visage pâlir. Potter fit la moue. "Tu n'as pas besoin d'avoir l'air si horrifié quand je te dévoile mon plan," marmonna-t-il, et il ressemblait à un petit garçon boudeur.

Draco lécha ses lèvres. '' Je n'ai pas… je veux dire.''

''Oui?" Potter passa une main autour de son oreille comme s'il avait besoin d'une meilleure audition pour comprendre la véritable réponse de Draco.

"Je veux dire que je n'avais pas prévu ça, et je ne pensais pas que ça arriverait," dit Draco. "Tu es attirant et je peux accepter que tu sois attiré par moi. Mais qu'est-ce qui te motive ? Est-ce juste la gratitude qui te donne envie de sortir avec moi ? Parce que", a-t-il ajouté, et il se sentait un peu plus lui-même maintenant que Potter ne le touchait pas, '' tu pourrais le plus efficacement montrer ta gratitude en t'assurant que j'obtienne une promotion à l'hôpital.''

Potter se redressa et secoua la tête, le visage grave. "Non, je t'aime bien et j'aime la façon dont tu résous les problèmes et j'aime la façon dont tu me parles, sans la flatterie ou la peur que beaucoup de gens me donne ou le ricanement parce qu'ils supposent que toutes les histoires sont exagérées et que je n'ai rien fait de sur humain ou digne d'intérêt depuis la guerre. Et puis j'ai commencé à remarquer d'autres choses.'' Il fit à Draco ce sourire qui aurait pû assommer quelqu'un facilement.

"Tes yeux. La façon dont tu fronces les sourcils quand tu te concentres. La forme de...''

" Hum ," dit Draco à la hâte. ''Écoute. Je… je ne pense pas non plus que je serais contre le fait de sortir avec toi. C'est juste que c'est complètement nouveau et je n'y ai même jamais pensé.''

Potter lui lança un regard condescendant. L'homme savait à quoi il ressemblait alors, admit Draco. La chose étonnante était qu'il n'en était pas vaniteux.

"D'accord, d'accord," dit Draco. '' Mais pas sérieusement. Puis-je prendre un temps et y réfléchir ? C'est une chose étrange à gérer avec le reste.''

Potter haussa les épaules, semblant anticipatif au lieu d'être déçu. "Très bien. Je veux juste une autre chance quand ce sera fait." Il tendit la main et attrapa la pomme du plateau, la portant à sa bouche.

Les yeux de Draco se concentrèrent sur la peau de la pomme. Sa peau lisse, non dentée et sans marque.

Il se précipita en avant et frappa fort la pomme de la main de Potter, il l'a regarda heurter le mur du fond. Cela lui rappela la façon dont la potion de croissance de Wilder s'avait éclaboussé quand il l'avait fait tomber de la main de Mallow. Il se sentait un peu étourdi, pensant à la façon dont cela aurait pu aboutir au même résultat, le meurtrier réussissant à mettre une pomme différente en place juste sous les yeux attentifs de Draco.

Comment avait-il fait ça ?

Draco sentit un fort frisson parcourir son dos. Ils avaient affaire à quelqu'un qui pouvait soit se faufiler dans une pièce sans être détecté par qui que ce soit, soit quelqu'un qui maîtrisait une magie dont Draco n'avait jamais entendu parler, puissante et complexe.

''Qu'est-ce que c'est que ce bordel, Malfoy ?''

Draco cligna des yeux et se concentra sur Potter. Il avait l'air plus perplexe qu'en colère, ses yeux fixés sur Draco avec un froncement de sourcils entre eux, la main toujours levé vers sa bouche mais maintenant vide. Par chance, il donnait à Draco la possibilité de s'expliquer sur son action étrange. Drago hocha la tête.

"Quand j'ai regardé la pomme pendant que nous parlions", a-t-il dit, "j'ai remarqué une petite bosse sur la peau. Celle que tu as portée à ta bouche n'avait pas cette marque."

Il ne fallut pas longtemps à Potter pour saisir l'implication. Son visage pâlit et il resta debout à regarder la pomme sans expression pendant une minute. Puis il l'a fait léviter jusqu'au plateau. Draco approuva sa prudence. Il ne pensait pas que la pomme aurait du poison qui pourrait être absorbé par la peau, mais c'était possible, et Potter agissait finalement comme s'il accordait un peu de soin de sa propre vie.

Potter prit quelques minutes pour examiner la pomme, la retournant et cherchant des marques, ou du moins c'est ce que pensa Draco. Puis il l'a tenu. "Teste-la à nouveau pour le poison, s'il te plaît," dit-il doucement.

Draco était heureux d'obliger. Les deux premiers charmes, à la recherche de poisons communs comme les larmes de Merlin, n'ont rien montré, mais la pomme est devenue violette avec le troisième charme. Draco se sentit s'immobiliser alors qu'il la fixait.

''Qu'est-ce que ça veut dire?" La voix de Potter était douce maintenant, toute la colère était partie, et il tendit la main et la posa sur l'épaule de Draco comme s'il pensait que l'un d'eux aurait besoin de soutien. Draco apprécia le geste même s'il n'en avait pas besoin.

"Il recherche des poisons puissants," dit Draco, "ceux qui sont censés imiter des accidents naturels comme des explosions de sang dans le cerveau et des crises cardiaques." Il lança quelques charmes supplémentaires pour réduire l'incidence. "Je ne peux pas être sûr du quel des deux poisons il s'agit - ils sont très similaires et étroitement liés - mais cela t'aurais tué avec pas plus d'une ou deux bouchés."

Potter ferma les yeux si longtemps que Draco commença à se tourner vers lui avec inquiétude, mais Potter dit simplement, d'une voix calme et plate : ''Alors tu m'as encore sauvé la vie. De la potion de croissance de Wilder, des larmes de Merlin, de la base de la revanche de Pélée, et maintenant ça." Ses yeux s'ouvrirent d'un coup.

Draco était plus inquiet que jamais. Il se demanda si Potter était finalement devenu tellement en furieux contre son meurtrier qu'il voulait sortir et le chasser lui-même dans l'instant. Draco ne pouvait pas le blâmer pour ça, mais il pensait qu'ils devraient attendre et planifier. Il ouvrit la bouche pour le dire.

Il n'en a pas eu l'occasion. Potter était sur lui dans un mouvement rapide, silencieux et puissant, le poussant en arrière. Il prit son visage à deux mains, enfonçant sa bouche dans celle de Draco et fouettant sa langue pour que les lèvres ouvertes de Draco l'absorbent.

Puis ils furent contre le mur du fond, et les mains de Draco étaient impuissantes sur les épaules de Potter, alors même que celles de Potter étaient, beaucoup plus fermement, sur les siennes.

Rapidement Potter l'embrassa avec assez de force et de passion pour faire haleter Draco de plaisir.

Potter se colla de plus en plus, ses yeux mi-clos maintenant, cette expression de détermination furieuse toujours sur son visage alors qu'il glissait une jambe entre les siennes. Draco fut reconnaissant pour le soutien physique alors même que ses sens était submergés et rendit les armes, se laissa porté par le baiser y participent même activement, ce qui lui valut un grognement grave de Potter alors même qu'une de ses mains descendait se poser fermement sur sa taille pendant que l'autre maintenait toujours sa tête.

De temps en temps, une pensée d'avertissement surgissait, comme l'inquiétude de ce que quelqu'un qui passerait devant la porte pourrait voir, ou l'inquiétude concernant la deuxième ligne d'attaque du meurtrier qu'il devrait détecter sous peu, mais systématiquement elles fondaient alors qu'il sentait l'abandon et la passion que Potter mettait dans ce baiser.

Potter recula finalement. '' Là'', dit-il, ou plutôt a-t-il haleté, les yeux encore trop brillants. '' J'espère que cela te convaincra que je suis très, très sérieux ?''

Drago se lécha les lèvres d'un air hébété. Puis il hocha la tête. "Mais je pense toujours que tu pourrais ne me vouloir que parce que je t'ai sauvé la vie," devait-il ajouter.

Potter sourit. "C'est la base," dit-il franchement. "Mais je t'apprécie vraiment pour toi, et j'aimerais sortir avec toi." Il jeta un coup d'œil au plateau de nourriture comme s'il venait de se rendre compte qu'il pouvait contenir d'autres poisons.

"Quand nous aurons éclairci tout ça."

"Bien sûr," dit Draco, amusé par le qualificatif, aussi faible soit-il. Il recula vers le plateau et commença à lancer les charmes qui trouveraient le deuxième poison, s'il y en avait un et que la deuxième ligne d'attaque n'était pas autre chose. Potter s'avança derrière lui et se drapa nonchalamment sur les épaules de Draco.

Draco ressentit à nouveau un frisson d'anxiété, mais il ne put réprimer la fierté et le bonheur qui se déversaient dans son sourire. Potter – peut-être que Draco devrait l'appeler Harry maintenant – le remarqua et posa sa tête sur l'épaule de Draco avec un petit soupir de contentement.

"Tu m'as gagné," dit-il. "Tu as parfaitement le droit d'être fier."

"Toujours arrogant, je vois," dit doucement Draco, et à ce moment-là, son prochain sort fit briller le porridge d'un tel éclat violet qu'ils durent tous les deux se protéger les yeux. Draco baissa la main et regarda amèrement le porridge, tout le plaisir s'enfuyant hors de lui.

"Et qu'est ce que ca veut dire?" demanda Harry à son oreille.

"Tu serais mort dès que tu l'aurais touché," dit Draco. "C'est la lumière d'un poison personnalisé. Elle était réactive à toi, et seulement à toi."

Harry lécha ses lèvres. "Je ne sais pas comment cela fonctionne," dit-il prudemment. "Je veux dire, je ne suis pas exactement sûr du processus que tu dois suivre pour connecter un poison à quelqu'un, n'ayant jamais voulu le faire moi-même, mais - cela nécessiterait un contact personnel prolongé avec cette personne, n'est-ce pas ?"

Drago hocha la tête. "En fait c'est plus que ce que la plupart des gens pensent. Il doit te connaître, être en contact contact avec toi et avoir accès à une partie de ton corps, généralement les cheveux. "Il fit une pause et attendit qu'Harry parvienne à la conclusion évidente, mais quand il ne le fit pas, il ajouta, ''Je comprendrais si tu me soupçonnais''.

Harry tourna la tête et lui lança un regard de mépris qui fit frissonner Draco ''Biensûr que non," dit Harry. "Tu aurais pu me tuer directement et facilement depuis le temps et tellement de fois que ça ne vaut même pas la peine de se demander comment tu l'aurais fait."

"Weasley pourrait me soupçonner," dit Draco, tellement affecté par le fait que Potter ne pensait pas qu'il était le meurtrier qu'il se sentait hébété.

"Ça n'a pas d'importance s'il le pense," dit Harry. ''Pas plus que tu ne peux le soupçonner. Je ne veux pas entendre parler de vos petites querelles privées. Je veux juste que vous agissiez poliment l'un envers l'autre quand je suis là.''

Draco, qui était en fait sur le point de suggérer que Weasley serait le prochain suspect naturel, avec toutes les connaissances sur Harry que ce poison impliquait, ferma la bouche. Et puis il y a réfléchi et s'est rendu compte que ça ne marcherait jamais. D'une part, celui qui avait fabriqué le poison n'avait manifestement pas entendu parler du Fourchelangue, sinon ils n'auraient jamais envoyé de serpents contre Harry. Weasley devait le savoir. Et Biensur, il n'y avait aucun moyen que Weasley possède les compétences de brassage complexes nécessaires pour réussir un poison et se même en essayant d'être objectif.

À moins de supposer qu'il y a un groupe de personnes quelques part qui travaillent pour rendre la vie de Harry aussi désagréable que possible…

Drago secoua la tête. De cette façon, les théories du complot s'étendaient inutilement. Il ne penserait pas comme ça à moins qu'il n'y soit absolument obligé. "Bien. Ensuite, nous devons faire correspondre cela avec tous les autres faits que nous avons sur ton meurtrier potentiel. Je pense toujours que c'est un guérisseur, à cause de ce que je vous ai dit sur les potions de Pythia et les compétences de brassage que ce poison aurait exiger."

Harry sourit fermement. "Je me demande ce qui arrivera quand il apprendra que je ne suis pas mort en touchant la nourriture."

Drago marqua une pause. Un plan lui était venu, mais il ne savait pas si Harry serait d'accord si peu de temps après avoir déclaré son penchant pour Draco.

"Vas-y?" Harry sembla avoir remarqué son hésitation. Il se pencha en avant, les yeux brillants et interrogateurs. "Qu'est-ce que tu as en tête?"

"Je pourrais sortir de la pièce et dire que tu m'as renvoyé la nourriture au visage et dit que c'était de la merde," dit Draco. "Cela nous donnerait l'excuse. Mais alors tu devras agir comme si tu te méfiais de moi, ou du moins était mécontent de moi, et je ne suis pas sûr que—"

"Non," dit Harry sèchement, tendant la main et attrapant Draco dans ses bras. "Tu es déjà en danger parce que tu es mon Guérisseur personnel. Oui, le meurtrier pourrait ne pas nous soupçonner d'une collaboration aussi étroite si nous agissons comme si nous étions dégoûtés l'un envers l'autre, mais il pourrait aussi décider que c'est le moment de t'éliminer de l'équation, si tu es loin de moi pendant un moment. Si tu dois être en danger de toute façon, je veux que tu soit sous mes yeux.''

Draco tourna la tête et posa son visage contre la paume de Harry. Il n'aurait pas pu expliquer la peur qui l'avait convulsé quand il avait pensé à quitter Harry, ou le soulagement qui était le sien maintenant qu'il savait qu'il n'aurait pas à faire ça.

"Non," continua Harry d'un ton pensif, "ce que nous devrions faire, c'est résoudre le mystère dès que possible."

Draco ouvrit un œil et le fixa avec étonnement. "Oui, bien sûr que nous devrions," dit-il quand il put parler. "Parce que c'est si facile ."

"Je ne voulais pas dire que c'était facile, seulement que c'était quelque chose que nous devions faire." Harry sortie des bras de Draco, à la solitude et la confusion de Draco, et commença à arpenter sa chambre, la tête baissée. "Si le meurtrier est assez désespéré pour essayer des choses maladroites comme celle-ci - il ne pouvait pas savoir si tu serais hors de la pièce quand j'ai touché le porridge, après tout - alors cela pourrait signifier qu'il manque de quelque chose. Patience. Temps. De l'argent. On devrait pouvoir le retrouver plus facilement maintenant.''

"Je ne vois toujours pas comment," dit Drago d'un ton maussade. "Pourquoi devrait-il quitter sa cachette quand il se rendra compte que sa dernière tentative n'a pas fonctionné ? Il pourrait même abandonner et décider qu'il n'essaiera plus."

Harry se retourna et lui sourit. Drago plissa les yeux. Il avait déjà appris à se méfier de ce sourire éclatant.

"Hé bien?" il a ordonné.

"Nous n'allons pas prétendre que le poison n'a pas fonctionné parce que j'en ai eu marre de toi," dit Harry. "Nous allons prétendre que cela a fonctionné, je suis mort, et nous verrons ce que le meurtrier fera ensuite."

Draco resta figé pendant un moment. Puis il roula des yeux. "C'est exactement le genre de plan qu'un Auror qui ne connaît pas la routine de l'hôpital proposerait," dit-il. "Ce qui signifie que je ne peux vraiment pas soupçonner Weasley, puisque je suis sûr qu'il est encore pire que toi à ce sujet."

Harry avait l'air partagé entre content et ennuyé. '' Vas-tu me dire ce que tu veux dire par là ?'' demanda-t-il avec une fausse politesse.

"Mais bien sûr," dit Draco. "Je veux dire que Sainte Mangouste a des protections qui se déclenchent lorsqu'un patient meurt, et elles n'ont jamais été connues pour échouer. Je ne peux pas non plus les simuler," ajouta-t-il, quand Harry ouvrit la bouche et que Draco sut que ce serait la proposition suivante. "Entre autres choses, les alertes doivent sonner dans quatre bureaux à la fois, ceux des guérisseurs et des administrateurs de l'hôpital. Donc, non. Personne n'y croirait sans une foule d'autres personnes se précipitant dans ta chambre et un bruit d'alarmes dans l'air ."

Harry avait l'air si pensif que Draco savait, encore une fois, quels seraient ses prochains mots avant qu'il ne les prononce. Cependant, il ne parvint pas à parler à temps pour les étouffer. "Cela pourrait être arrangé—"

"Ça ne résoudrait toujours pas le problème des protections devant sonner dans les bureaux privés dont je t'ai parlé," dit fermement Draco. "Non."

Harry soupira. '' Alors que pouvons -nous faire ?'' Il désigna à nouveau son plateau. "S'il a essayé ça, il essaiera autre chose. Et je ne peux pas compter sur toi pour tout arrêter. Il a des compétences que je ne connais pas, et bien que tu sois capable d'identifier les poisons, tu ne peux le faire que s'ils te laissaient avec moi. Aurais-tu pensé à tester la bouillie pour un poison adapté à moi ?''

Drago soupira. "Non. J'avais commencé à penser que je le connaissais, juste en me basant sur la façon dont il a agi jusqu'à présent et sur ce que tu m'as dit. J'aurais pensé qu'il utiliserait des poisons subtils, comme les Larmes de Merlin, pas ce genres de poisons plutôt évident. Peut-être qu'il ne se soucie plus de la façon dont tu vas mourir, tant que tu meurs. Il pourrait même ne pas se soucier que nous puissions remonter jusqu'à lui.''

Harry grimaça et hocha la tête. "Tu as peut-être raison. Mais où cela nous mène-t-il ? C'est toujours notre meilleure chance de le retrouver. Si je quitte Sainte Mangouste, je serais peut-être plus en sécurité pendant un jour ou deux, mais il peut me suivre et frapper à distance à nouveau."

"Donne-moi un jour de plus," dit Draco, détestant la suggestion alors même qu'il la faisait. Il détestait penser à Harry en danger. C'était peut-être juste la possessivité du Guérisseuse vis-à-vis de son patient, mais Draco ne pensait pas que c'était le cas. "Je pourrais peut-être y réfléchir plus efficacement en dehors de l'hôpital, pour rassembler les indices combinés à ce que nous avons appris sur lui aujourd'hui." Il regarda Harry. "Je ne sais juste pas comment je vais te laisser ici pour le weekend et espérer que tu seras en sécurité. J'aimerais pouvoir te donner un Portoloin."

''Pourquoi tu ne pourrais pas ?'' demanda Harry avec intérêt, se penchant en avant. Draco pensait qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un qui s'intéressait autant à tout. Bien sûr, cela avait bien fonctionné pour lui, personnellement. Il espérait juste que leur meurtrier potentiel ne trouverait pas un moyen d'utiliser la curiosité d'Harry contre lui.

"Parce que l'hôpital a aussi des protections contre les Portoloins," dit Draco en secouant la tête. "Trop de patients fous avec un talent pour les créer dans le passé."

Harry lui adressa un sourire narquois. " Tu oublie que j'ai ma baguette, quelque chose que mon meurtrier ne sait toujours pas, si notre chance est bonne," dit-il. "Je peux abaisser ces protections... '' Draco le coupa '' non ce sont des protections anciennes il faudrait plusieurs personnes en simultané pour les baissées même quelques secondes le temps de disparaitre.''

Potter le regarda intensément pendant quelques secondes et il sentit une vague de magie titanesque le traverser, elle était partie aussi vite qu'elle était venu.

Draco avait souvent soupçonné que Harry était puissant et même très puissant au vue de sa petite démonstration, mais l'homme n'en faisait aucun étalage.

'' Je peux gérer les protections et je suis relativement sûr que je peux le faire sans que personne ne s'en aperçoive. Et puis, eh bien, tu peux créer le portoloin et me le donner, n'est-ce pas ? Aucune protection n'est faite pour remarquer quand un guérisseur le fait ?"

Draco ouvrit la bouche pour objecter, puis commença à sourire. Puis il se mit à ricaner. Il finit par rire, appuyé contre le mur, tandis qu'Harry le regardait et secouait la tête de temps en temps.

"Hé bien?' demanda enfin Harry.

"Il y en a, en fait, des charmes qui alertent les administrateurs de l'hôpital lorsque les Guérisseurs commencent à fabriquer des Portoloins," dit Draco, essuyant les larmes de rire de son visage. "Mais il n'y a pas le même genre de surveillance exercée sur les apprentis guérisseurs."

Harry sourit en retour et s'avança pour pousser l'épaule de Draco avec la sienne. C'était le genre de geste que Draco imaginait qu'il faisait avec Weasley, et il déglutit avec quelques difficultés. "Je suis sûr que mon meurtrier n'aurait jamais pensé à ça," dit Harry d'un air suffisant, "même s'il est guérisseur à l'hôpital. Il penserait probablement que tu es incompétent et facile à surpasser." Il fit une pause méditative. ''Je me demande s'il pense que c'est moi qui détecte les poisons dans ma nourriture et qui le contrecarre à chaque fois ?

"Je ne sais pas," dit Draco honnêtement. ''Est-ce que les Aurors ont ce genre de compétences ?''

"Nous prétendons habituellement que nous les avons," dit Harry. "Nous aimons décourager les gens de nous empoisonner, après tout."

Draco renifla, puis essaya de le camoufler. Il n'y avait aucune raison pour qu'il donne à Harry tout ses encouragements, après tout. "Je vais créer un Portoloin connecté à ma maison pour toi," dit-il d'un ton décisif. "Garde-le avec toi en tout temps, mais assure-toi de ne pas le toucher avec la peau nue à moins que tu n'aies besoin de t'échapper rapidement. Compris ?"

Harry hocha la tête, les yeux sérieux, et regarda Draco prendre un bouton de sa robe pour faire le Portoloin. Draco écoutait malgré lui le moindre signe de quelqu'un regardant ou écoutant à la porte pendant qu'il exécutait le sort, mais personne ne se précipita et essaya de l'arrêter.

Quand il tendit le Portoloin à Harry, Harry le ramassa avec sa manche sur sa main et le mit dans sa poche. Puis il regarda Draco avec des yeux sombres. "Prend juste soin de toi", a-t-il dit. "Je pense toujours qu'il est possible que tu sois plus en danger que moi."

"C'est un monde immensément effrayant devant ta porte," acquiesça Draco, puis fit semblant de réfléchir.

Harry le regarda suspicieusement.

"Voudrais-tu me donner un baiser au cas où ?" Drago battit des cils. "Ce serait plus facile à supporter."

Que Harry le punisse ou non pour ses taquineries, Draco ne le savait pas, mais il savait qu'il était sorti de la pièce en titubant, le visage chaud et la tête étourdie alors qu'il essayait désespérément de contrôler ses émotions.

...

Un hibou brun bien dressé apporta le rapport de Weasley sur le raid des potions de Pythia cette nuit-là. Draco le lut en secouant la tête. Il aurait pu leur dire que la boutique avait des protections qui seraient déclenchées pour détruire les potions les plus incriminantes au moment où quiconque portant des robes d'Auror franchirait la porte, mais il avait bêtement pensé qu'ils le savaient déjà.

Vous aurez le temps de mourir cent fois si vous sur-estimé l'état de préparation et connaissance des Aurors, pensa Draco, et il lut jusqu'à la fin du rapport sans rien apprendre de nouveau. Le propriétaire de Pythia avait dit qu'il avait vendu la base de la revanche de Pélée à un client qui ressemblait à un guérisseur, mais il a refusé d'admettre quoi que ce soit d'autre.

Il était possible que les Aurors le persuadent de fournir plus de détails ou trouvent un motif pour lui donner du Veritaserum, mais Draco ne pensait pas qu'ils le feraient. Ils l'avaient dans une cellule de détention pour le moment, mais comme Weasley l'a admis, ils ne pouvaient pas l'accuser, étant donné qu'il n'y avait pas de potions illégales dans le magasin (non, il ne savait pas que les protections les avaient détruites, conclut Draco. ). Il serait sortie dans quelques jours, et en attendant, il lui appartenait de ne pas contrarier ses clients les plus importants.

Draco posa le rapport et ferma les yeux. Il devait donner un sens au fouillis déroutant d'indices sur le meurtrier potentiel d'Harry. Il devrait être capable de le faire même si personne d'autre ne le pouvait. Pourquoi pas? Il était l'esprit le plus brillant de l'hôpital, et il en savait beaucoup plus sur la guérison que Harry ou Weasley. La guérison était la clé pour résoudre le mystère, il en était sûr. Le tueur devait être un Guérisseur.

Ce qui ne laisse, oh et bien à peine quelques centaines de suspects.

Drago secoua la tête avec une grimace. Il devait y avoir des moyens de le réduire. Il ne pouvait tout simplement pas penser à eux en ce moment.

Il laissa son esprit vagabonder, reprenant fait après fait et l'examinant. L'ennemi aimait attaquer avec deux lignes d'attaques. L'une était censé compléter l'autre, mais l'une ou l'autre aurait pu le tuer. Ce n'était pas comme s'il associait une attaque faible à une attaque forte, ce qui n'aurait aucun sens.

Toutes les éventualités, pensa Draco.

Le meurtrier penserait à une attaque et parerait alors à un hasard qui pourrait la réduire par l'autre. Il n'aurait peut-être pas su avec certitude que la malédiction de corps de marbre serait toujours sur Harry lorsqu'il serait arrivé à l'hôpital, mais il aurait fait en sorte que la potion de croissance de Wilder soit introduite en contrebande, car l'allergie au pavot d'Harry assurait que cela l'aurait tué de toute façon. Il avait beaucoup d'informations intimes.

Et comment s'était-il assuré que la potion de croissance de Wilder était passée en contrebande de toute façon ? Oui, il aurait pu suborner Sabian, mais Draco refusait totalement de croire qu'il avait su que Sabian serait l'apprenti envoyé pour récupérer la potion. Et cet ennemi ne semblait pas être quelqu'un qui faisait des suppositions inconsidérés et prenait des risques fous.

La réponse était la potion. La réponse était la pomme d'aujourd'hui. D'une manière ou d'une autre, cela avait été changé sous leur nez. Résolvez une énigme, et ils résoudraient l'autre. Et résoudre ce problème permettrai de résoudrait tout le mystère.

La conviction de Draco sur ce point était probablement irrationnelle, mais il le pensait vraiment.

Alors. Qu'est-ce qui aurait pu changer la pomme de la pomme normale que Draco savait avoir vue pour la pomme empoisonnée ? Cape d'invisibilité? Télékinésie à distance ? Charme de désillusion ?

Non, ni le Charme ni la Cape ne feraient l'affaire, pensa Draco. Peut-être dans la chambre d'Harry aujourd'hui, avec seulement eux deux, mais pas dans la lutte désespérée pour sauver la vie d'Harry, avec tant de personnes entassées autour du lit. Quelqu'un aurait heurté la personne déguisée ou invisible et l'aurait remarqué.

Il aurait pu entrer de toute façon, se fiant à son talent pour pouvoir ressortir sans se faire remarquer, mais Draco ne le pensait pas. Encore une fois, cet ennemi n'était pas quelqu'un qui prenait des risques qu'il n'avait pas besoin de prendre.

Alors. Un sort à distance. Draco n'avait jamais entendu dire que des études sur la téléportation d'objets avaient abouti à quoi que ce soit, du moins pas sans une connexion préalable avec les deux objets. L'ennemi aurait certainement touché la pomme empoisonnée, mais il ne pouvait pas compter toucher la pomme ordinaire qui était placée sur le plateau d'Harry au début.

Quel type de sort vous permettrait de substituer un objet à un autre alors que vous n'étiez pas sûr d'avoir la possibilité de vous familiariser avant avec les deux objets au préalable ?

Un souffle saccadé se pris dans sa gorge. Ses yeux s'ouvrirent et il fixa le plafond. La réponse au problème avait claqué dans son esprit, et avec elle était venue la solution au mystère, comme il avait su qu'elle arriverait.

Un charme de commutation.

Un charme de commutation pourrait être exécuté elle inverserait les positions de deux objets, rapprocherait l'un et renverrait l'autre. Ce serait toujours difficile à faire quand on était à l'extérieur d'une pièce, mais on pouvait se tenir juste devant la porte et l'essayer. Déguisé en Polynectar, peut-être ?

Et la première fois, Draco voyait exactement comment cela avait pû se passer. Sabian avait apporté la bonne potion, la potion de stop pierre qu'il avait été invité à apporter. On lui avait dit exactement où la trouver. Il avait été choisi pour son habileté à être calme sous pression, ce qui était la raison pour laquelle Draco ne savait pas comment il avait pu faire une erreur, et Sabian ne le comprenait pas non plus.

L'incident était censé être mystérieux pour tout le monde. Il avait apporté la bonne potion, puis la potion stop pierre avait disparu, remplacée par la potion Wilder au dernier moment, juste au moment où elle aurait tué Harry.

Par la personne qui le tenait, bien sûr. Rien de plus facile.

Mallow.

Draco ne comprenait pas comment il n'avait pas pu le voir plus tôt. Les pièces tombaient en place maintenant. Mallow avait été le Guérisseur d'Harry dans le passé. Il connaissait toutes sortes d'informations intimes à son sujet, y compris l'allergie au pavot. Il était puissant, ce qui expliquerait sa capacité à exécuter un charme de commutation à une telle distance. Il pouvait employer des apprentis qu'il serait difficile de soupçonner et c'était lui qui avait "trouvé" la liste des accusations de "Weasley" sur son bureau.

C'était lui qui avait assigné Draco à Harry.

De vifs frissons parcoururent le corps de Draco. Il ne savait pas où chercher ni quoi faire ensuite, et s'aperçut qu'il avait sauté sur ses pieds et faisait des allers-retours à travers la pièce.

Mallow auvait le temps de brasser le Polynectar. Il aurait pu facilement laisser la liste des potions de Varden dans son bureau, puis empêcher les apprentis d'entrer et de la ramasser jusqu'à ce que Sabian la trouve. Draco pouvait voir maintenant pourquoi il avait fait ça, et pourquoi il s'était assuré que la liste des objections de « Weasley » était de la même écriture. Il avait espéré manipuler Draco et Harry et leur faire suspecter Varden, ou qui qu'ils pensaient avoir écrit cette liste particulière, s'ils n'avaient pas découvert que c'était elle.

Mallow avait voulu utiliser la liste des objections pour éloigner Draco de Harry. Il n'avait pas réalisé à quel point Draco et Harry étaient devenus proches à ce moment-là.

Et cela expliquait pourquoi il n'avait pas utilisé de méthodes profondément évidentes jusqu'à présent. Il a dû continuer à soupçonner que les Larmes de Merlin et la Vengeance de Pélée fonctionneraient longtemps après qu'ils aient cessé de fonctionner, car il pensait que Draco était un Guérisseur tellement incompétent qu'il ne reconnaîtrait pas ces poisons.

Et bien sûr "Weasley" déguisé en Polynectar avait disparu. Le couloir où Sabian l'avait retracé était l'endroit où se trouvait l'une des réserves privées de Mallow. Il aurait pu se cacher d'un mouvement rapide.

Draco cessa de marcher soudainement.

Que ferait Mallow maintenant qu'Harry était seul à l'hôpital sans personne pour le protéger ? Et s'il avait préparé du Polynectar et pénétré dans la chambre d'Harry en tant que Weasley avant qu'Harry n'ait des raisons de soupçonner que quelque chose n'allait pas ?

Draco ferma les yeux et essaya de se calmer. Il n'y avait aucune raison pour que Mallow suspecte Draco d'avoir compris les choses. Il s'était montré suffisamment prudent et méfiant pour que Draco soit surpris s'il tentait une deuxième attaque violente dans la même journée alors que la première, avec la pomme empoisonnée et le porridge, avait échoué.

D'un autre côté, ses attaques s'étaient accumulées au fil des jours, devenant de plus en plus fortes. Et s'il savait que Draco était celui qui avait trouvé son tour avec la pomme et le porridge - et Draco pensait que Mallow devait savoir maintenant que Draco n'était pas aussi incompétent qu'il l'avait pensé - et réessayerait maintenant que Draco était à l'écart?

Il aurait pu le savoir, puisqu'il devait se tenir près de la porte pour échanger les pommes.

Weasley aurait pu défendre Harry, mais Weasley n'était pas là. Et Harry ne connaissait pas les routines de l'hôpital, les tenants et aboutissants et ce qui était habituel ou inhabituel, contrairement à Draco.

Draco se jeta vers la cheminette.