Blabla = Français
Blabla = pensées entre jumeaux
Blabla = Lettre
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Déménagement et sablier
« Pétunia, j'ai eu la réponse de mes contacts au Ministère. Lady Longdubas disait la vérité dans lettre. Son fils Frank est le parrain de Harry et sa belle-fille, sa marraine. Je sais que les Longdubas sont actuellement en soins intensifs à Sainte Mangouste.
Le parrain de Léo est Sirius Black (un crétin arrogant, immature et un ami de Potter père. Mes contacts ne savent pas où il est.) et sa marraine Julia Fawley épouse Bones.
Julia était ma binôme de potion. Une Serdaigle timide mais très gentille. Avec ses amis elle avait un humour piquant assez rare chez les Sang-Purs. On a malheureusement perdu le contact après les ASPICS. Comme Black, elle fait partie des Sorciers dont les dossiers ne dépendent pas de mes contacts. Je n'en sais pas plus.
À ta place je contacterais Lady Longdubas. Elle pourra peut-être t'éclairer.
Je te confirme que j'ai bien eu ton invitation et que je viendrais avec joie donner un coup de main pour ton déménagement. »
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« Franchement, Harry, c'est magnifique. »
« Léo… »
« Non, vraiment, je suis ébahi. Tenter un sortilège d'allègement, soit un sort de quatrième année, sans baguette, à un an et demi… »
« Mon sortilège est parfaitement maîtrisé et très réussi. »
« Donc, le carton peinturluré en rose… C'est normal ? »
« Va t'étouffer avec ton stupide poisson orange. »
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« Non, je veux pas ! »
« Dudley, lâche ce carton ! »
« NON ! »
« Dudley Steven Evans-Granger, lâche ce carton IMMÉDIATEMENT ! »
« NOOOON ! »
« Marc, s'il te plaît prend le relais, moi j'abandonne », soupira Pétunia.
Marc ne fit aucun commentaire sur l'abandon de sa douce. Il savait que jamais Pétunia ne pourrait lever la main contre qui que se soit. Les actions de l'AUTRE l'avaient profondément meurtrie, trop blessée. Le dentiste s'accroupit auprès du petit diable qu'il avait adopté lors de son mariage avec Pétunia.
« Hé bien, bonhomme, tu sais bien que tu vas le retrouver ce carton… »
« Non, ils vont perdre mes jouets ! »
Aie, effectivement, si c'était le carton de jouets…
« Mais non… »
Dudley accroché à son carton, comme une moule sur son rocher, comme un koala sur sa branche d'eucalyptus refusa de bouger. Marc songea à passer aux choses sérieuses. Il se releva et s'apprêta à prendre son fils dans les bras pour le soulever de son carton quand un cri s'éleva de la cuisine.
« Cookies ! »
« Ouais ! »
Le garnement, oublieux de son carton, sauta en direction de la cuisine. Et Marc remercia mentalement sa fille pour son intervention… et sa mère pour ses délicieux cookies.
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« Pétunia, tu es ridicule. »
« Peut-être, mais je ne lâcherai pas mon vase. »
« Tu es encore plus têtue que ton fils. »
« Bon sang ne saurait mentir. »
« Pétunia… »
« Non, c'est mon bien le plus précieux. Un authentique vase chinois du XV ème siècle ! C'est un cadeau et je ne veux surtout pas prendre le risque de le casser ! »
« Tête de mule ! »
« Hey ! Je ne t'ai pas appris le français pour ça ! »
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« Marc ! Mais qu'est-ce que tu fiches bon Dieu ! C'est pas possible, tu portes rien ou quoi ? »
« Henry, je ne te permets pas ! C'est toi qui lambines ! »
« Taisez-vous les Anglais ! »
« Cette foutue armoire pèse deux tonnes alors cessez de vous battre et avancez ! »
Moustafa Soulès était venu donner un coup de main au couple Granger pour leur déménagement au 22 rue Spielberg. Il était un habitué du Pub « Black Bee » tenue par Pétunia. Il était même ami avec la grande gérante blonde. Venir aider lui semblait tout à fait normal !
Mais en toute honnêteté, alors qu'il bataillait avec l'époux de Pétunia, un de ses collègues et un autre habitué pour faire passer le meuble dans l'escalier, le grand Turc eut la désagréable impression de s'être fait rouler… Surtout quand le grand maigrelet en noir passait en ricanant à côté !
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Rose Granger était heureuse. Elle avait sa famille autour d'elle, son fils, sa belle-fille, et bien sûr ses quatre petits-enfants. Par le sang, seule Hermione était sa seule petite fille, mais elle adorait Dudley et les deux petits jumeaux l'avait immédiatement charmée. Et puis elle se foutait franchement du sang. Elle avait une famille nombreuse et ça la comblait.
« Il est magnifique ce dessin ! »
Rose avait l'importante charge de garder les enfants pendant le déménagement. Elle s'était installée au Black Bee, regardant les deux aînés dessiner et les deux derniers dormir comme des souches.
Entre les feuilles, les crayons, les feutres et les cookies, elle avait de quoi tenir les monstres en laisse encore une petite heure… Après elle irait se battre contre la boite maléfique pour leur mettre un film… Peut-être… si elle avait le courage… Maudite Télévision !
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Severus ricana en regardant les quatre hommes se battre en portant la vieille et lourde armoire en érable massif. Le vieux meuble, gravé et sculpté était dans la famille Evans depuis plusieurs générations et il pesait très, très lourd !
Le Potionniste était venu donner un coup de main au couple Granger pour leur déménagement au 22 rue Spielberg. Pour l'occasion, il avait enfilé ses vêtements moldus tous neufs. Et, il n'y avait pas à dire, les jeans étaient très confortables, bien plus que ce qu'il n'avait pensé de prime abord.
Il observait Marc, Henry, Maxence et Moustafa batailler pour faire passer le meuble dans l'escalier. Henry était un ami de longue date de Marc et son associé au cabinet. Maxence était un tout petit français à la langue bien pendue qui travaillait dans une maison d'édition. Mustafa était au contraire un géant qui devait bien approcher les deux mètres. Il était d'une humeur joviale et possédait un répertoire de juron très étendu.
Snape avait habillement évité la corvée, préférant monter divers cartons. Ceux-ci étaient particulièrement lourds car remplis de bouquins ou de vaisselles, mais un poil de magie informulée avait résolu le problème.
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« Pétunia ! »
« Marge ! »
« Pétunia ! »
« Marge ! »
« Bon sang, ce que je suis heureuse de te revoir Pétunia ! »
« Moi aussi ! »
Pétunia serra dans ses bras la grande femme aux cheveux blonds cendrés. Les deux femmes avaient à peu près le même âge. Marge était la petite sœur de l'AUTRE mais les deux femmes s'entendaient très bien.
Marjorie Dursley avait suivi une formation scientifique et s'était orientée, le plus vite possible, dans un domaine ultra pointu qui l'avait obligée à quitter Plymouth. Cet éloignement était tout à fait volontaire. Son frère lui faisait peur, il était violent et dangereux ! La chute de Mum n'était pas accidentelle quoi qu'ait dit l'enquête.
Elle avait appris par hasard l'existence de Pétunia et elle était revenue en catastrophe pour l'aider à sortir des griffes de son frère. Elle avait certainement sauvé la vie de son amie et celle de Dudley en intervenant. Elle avait aidé Pétunia. Elle avait témoigné contre LUI avec joie. Elle le haïssait.
« Marraine ! »
Marge attrapa au vol le boulet de canon blond qui lui fonçait dessus. Elle câlina son neveu de sang avec bonheur. Pour tous, Dudley n'avait pas de père, son état civil indiquait très clairement « père inconnu ». Devenir la marraine de Dudley était un moyen de garder un lien sans jamais dire la vérité, sans jamais parler de LUI.
« Oh, t'as une nouvelle bague ! Elle est trop jolie ! »
Pétunia regarda la bague, effectivement nouvelle remarquée par Dudley. Elle ne put s'empêcher de sourire.
« Ainsi Antonio a fait sa demande. Félicitations ! »
« Merci. Le mariage aura lieu en août. En Espagne. »
« Tu pars à Malaga ? »
« Oui. Vous viendrez ? »
« Évidement ! »
« Génial ! »
Marge discuta un peu avec son ancienne belle-sœur et actuelle amie. Fatigué du bavardage des adultes, Dudley repartie auprès de sa grand-mère qui bataillait contre le téléviseur. Marge prit alors un visage grave.
« Je n'apporte pas uniquement des nouvelles joyeuses… IL va bientôt sortir. Et j'ai peur. Je suis venue te prévenir… »
Pétunia frissonna. Il fallait racheter des bombes au poivre…
« Merci Marge. Je serai prudente. Mais je pense qu'il cherchera une mère célibataire, pas une femme mariée. »
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« Messieurs, un petit gâteau de réconfort ? »
France Kagobi était une Congolaise d'une soixantaine d'années. Elle était venue en Grande-Bretagne pour pouvoir soigner sa fille atteinte de leucémie. Marie avait été soignée et guérie, s'était mariée et avait eut des enfants à son tour dont la jeune Abigaëlle, la baby-sitter d'Hermione et Dudley.
La grande spécialité de France était ses délicieux gâteaux congolais à la noix de coco qu'elle s'était un devoir de faire connaître à la Terre entière.
Avec ses articulations en miette, elle pouvait difficilement aider au déménagement, mais elle pouvait toujours aider les déménageurs.
« De l'eau ? Du thé ? Du café ? »
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« Hey ! Lady E ! Comment qu'ça va bien ?! »
« Salut les Sciences Bro'. Toujours aussi en forme à ce que je vois. »
« La reprise a été dure mais maintenant qu'on est remis sur les rails… Ça va. Et ton déménagement ? »
« Ça s'est bien passé ? »
« Tu nous as fait quoi de délicieux pour midi ? »
« Passé, oui, poulet Yassa. »
« Hein ? »
Pétunia ricana. Elle adorait surprendre le trio d'étudiants en faculté de Sciences. Et elle y arrivait régulièrement pour son plus grand plaisir.
« C'est quoi le poulet yatruc ? »
« C'est un plat sénégalais. C'est du poulet mariné au citron avec beaucoup d'oignons. C'est le gagnant du jour. »
« Ah… Ok. Et quand est-ce que tu nous fais de la bonne cuisine anglaise ? »
« Pour un fish and chips, tu vas deux rues plus loin, petit vaurien ! »
Raph se mit à bouder tandis que ses deux amis se mirent à rire. La cuisine de « Lady E » était très bonne et peu chère. Et puis venir au Black Bee leur permettait d'enrichir leur culture culinaire.
Pétunia, en reprenant le Pub, à la mort du précédent propriétaire avait modifié une partie du fonctionnement. Elle avait mis une boite à idée dans laquelle les clients pouvaient mettre des propositions de plats du jour.
Le concept marchait très bien et vu que la majorité des clients étaient des étrangers les plats variaient beaucoup ! Ainsi, dans la même semaine, le Black Bee proposait des plats espagnols, français, turcs, etc.
Autant dire que le trio des étudiants en Sciences avaient déjà goutté des dizaines de plats différents depuis qu'ils venaient.
Jimmy déposa sa proposition de plats dans la boite à idées avant d'entamer avec joie son poulet.
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« NOOOON ! VEUX PAS ! VEUX PAS ! VEUX PAAAAAS ! »
« D'accord, d'accord mon poussin, d'accord, je reste là. Je reste là… là… là… Calme-toi mon bébé… Calme-toi. »
Tant pis, les courses attendront… songea Pétunia en réconfortant son fils aîné en larmes.
Plus tard, elle apprit, en regardant le journal télévisé que le centre commercial, où elle souhaitait se rendre avait explosé. Fuite de gaz… 17 morts et le double de blessés… Elle aurait pu mourir… Oh mon Dieu ! Dudley lui avait sauvé la vie avec son caprice !
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« Tu penses à quoi ? »
« Pardon ? »
« Léo, tu as été à côté de la plaque toute la journée. Pourquoi ? »
« C'est à cause de l'anniversaire de Dudley. Blaise aussi était né un 19 mars. La fête d'anniversaire a remué pas mal de souvenirs que je pensais disparus. »
« Bons ou mauvais souvenirs ? »
« Un peu des deux. Les grandes fêtes dans la salle commune, les escapades nocturnes, les tournois d'échecs truqués sont sans contexte de bons souvenirs. Mais Blaise a disparu en 2023. On ne l'a jamais revu. Mais ça, tu ne peux pas le savoir, t'étais plus là. »
« Désolé pour ton ami. Je ne le connaissais pas. »
« Évidement, pour toi « Serpentards » est égal à « méchants Mangemorts » ! Tu ne connais personne de ma maison ! »
« A Poudlard, je compte bien changer ça aussi… »
« Mais bien sûr, Saint Potty va dédaigner poser son noble regard sur nous, misérables petits serpents ! Youpi ! Vive lui ! Faut-il encore qu'ils soient là. À coup sûr les trois connasses auront foutu le bordel aussi parmi les serpents. »
« Tu es vulgaire et défaitiste. »
« ET JE T'EMMERDE PALE COPIE DE MOI-MÊME BALAFRÉE ET BIGLEUSE ! »
Harry se fit la remarque mais un peu tard de ne jamais plus contrarier Léo quand il était dans cet état-là. Non, vraiment, un Léo plongé dans de mauvais souvenirs et en pleine crise de mégalomanie était loin d'être un cadeau.
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« Hermione, que fais-tu dans la chambre de tes frères ? »
« Je viens de donner Pluton à Léo. »
Marc se pencha et vit qu'effectivement, l'ours en polaire blanche favori de sa fille se trouvait entre les mains d'un des jumeaux.
« Pourquoi ? »
« Il a essayé de tordre le cou d'Harry. »
« QUOI ! »