Blablabla : paroles télépathiques entre les jumeaux et/ou pensées

*/* Blablabla*/* langue des signes

Blabla = titre de livre

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Noël

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Elle avançait à pas de loup dans le couloir. Elle ne devait faire aucun bruit. Ses proies ne devaient pas l'entendre venir. Elle entrebâilla la porte en douceur et écouta les bruits de la nuit. Les respirations lentes et profondes lui indiquèrent qu'ils étaient profondément endormis. Parfait. Ils ne verraient rien venir !

Elle se glissa dans la chambre en souriant. Elle jeta un coup d'œil à sa montre, s'approcha des lits et…

« Debout ! »

… se laissa tomber dessus en criant.

« Hermione ! T'es pas bien ! »

« C'est Noël ! », répliqua la cinquième année.

« J'veux dormir ! », gémit une voix étouffée par un oreiller.

« Le père noël est passé ! », chantonna la serdaigle.

« Et nous on a passé l'âge ! »

La frisée renfla moqueusement avant de se redresser. Elle attrapa la couette du lit et partit en courant avec. Les hurlements vengeurs de Léo et Harry la suivirent jusqu'à ce qu'elle entre dans le salon en gloussant.

« Bonjour Mione. »

« Bonjour Mami ! »

La sorcière salua sa grand-mère avec un grand sourire heureux avant de s'enrouler dans la couette volée et de s'asseoir sur le canapé du salon. Rose Granger la regarda avec un sourire indulgent. Le réveil surprise de Noël est un peu une tradition dans la famille. Rose refusait qu'on ouvre ses cadeaux s'il manquait quelqu'un. Du coup lorsqu'ils étaient plus jeunes les enfants venaient sauter sur le lit de leurs parents dès l'aube afin de les sortir des bras de Morphée et pour pouvoir ouvrir leurs paquets.

Aujourd'hui, même si le mystère du Père Noël avait disparu, la tradition restait. Tout le monde devait être réveillé pour ouvrir les cadeaux. Rose repensa à l'année dernière lorsque les jumeaux avaient réveillé toute la maisonnée à grand coup de tambour. Leur petite blague avait manifestement marqué Hermione qui venait de se venger.

« Sœur indigne, rends-moi ma couverture ! »

Rose regarda Harry débouler dans le salon et sauter sur le canapé, clairement déterminé à reprendre son bien. Laissant les deux enfants à leur bataille, la grand-mère tourna son regard sur Léo qui venait de s'installer à ses côtés. Le petit brun avait enfilé un gros pull et d'épaisse chaussettes de ski et s'était remis à somnoler dans son fauteuil.

« Qui veut déjeuner ? Il y reste du fondant d'hier. »

L'appel de Rose stoppa la bataille de chatouille, réveilla Léo et attira Dudley qui venait apparemment de sortir de son lit.

La grand-mère observa sa petite troupe attablée avec un regard attendrit. Ils avaient beau être une sorcière, deux petits génies dont un tueur de mage noir et un Héritier de grande Famille et un voyant amateur de boxe, ils restaient des enfants dont le but actuel était de se remplir la panse.

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Hermione enfila le manteau avec un plaisir non feint. Il était d'une magnifique et très visible couleur pourpre avec les bordures noires. Elle tourna sur elle-même pour admirer le tournoiement des pans du vêtement. Elle attrapa un autre paquet et déchiqueta le papier avec une joie enfantine. Un bonnet au gros pompon en poil de lapin et des jolis gants rejoignirent la pile de cadeau déjà déballés.

La Serdaigle avait reçu le Guide des Révisions sans Stress de la part de Severus et Alice, un nouveau stylo plume de la part de Katherine et Pénélope et un petit sac en perles de la part de ses frères. Et Marcus et Colin s'étaient cotisé pour lui offrir un parfum moldu. Les parfums sorciers étaient rares et hors de prix.

Un peu plus loin Harry venait de finir de déballer un baudrier tout neuf. Il avait sauté sur leur père pour lui faire un câlin. Marc avait accepté que son fils fasse de l'escalade. Il avait fallu de longues discussions pour que le dentiste se décrispe lorsqu'on parlait de montagne et de grimpette. La mort du frère de Rose, de la seule figure paternel de Marc, dans un accident d'escalade l'avait marqué à vie.

Hermione jeta un coup d'œil aux cadeaux de son benjamin. Harry avait, en plus de son baudrier, reçu un bouquin sur la mythologie sorcière, des cordes et des machins qui devaient certainement servir à s'assurer. Hermione ne connaissait pas le monde de l'escalade. Elle demanderait à Harry de lui expliquer. Peut-être.

*/* Vous avez offert quoi à Neville ? */* demanda Hermione à Léo qui passait à côté d'elle des paquets pleins les bras.

Le brundinetposa délicatement ses cadeaux dans une pile bien droite avant de répondre à sa sœur.

*/* Des graines de flamboyant piquées chez Chourave et une bouture de Saule Cogneur. */*

« QUOI ?! Mais vous êtes pas bien ! »

Léo grimaça en lisant sur les lèvres de sa sœur.

« Je suis certain qu'il en fera bon usage. »

*/* Ce sont deux plantes de catégorie trois ! Elles sont dangereuses !*/*

*/* Neville a la main verte, il s'en sortira */* déclara Léo en balayant le problème d'un geste de main.

Hermione gémit devant la nonchalance de son frère. Cet imbécile, ces imbéciles, car, elle en mettait sa main au feu, Harry était dans le coup, n'avaient pas bien estimé le danger. Alice allait les réduire en purée !

*/* Attend. Une bouture du Saule Cogneur… Mais comment vous avez fait ?*/*

*/* Pattenrond a été un allié efficace */* expliqua Léo avec un grand sourire avant de se tourner vers ses paquets.

Hermione regarda son chat qui s'était lancé dans un concourt de « Imitation de coussin sur chaise » avec méfiance. Qu'est-ce que cette bestiole lui avait encore pondu ?

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Léo sautilla sur place en criant lorsqu'il découvrit le dernier comics de Superman sorti en kiosque. Il avait parfaitement conscience d'avoir mentalement plus d'un siècle et que son attitude était particulièrement infantile. Mais il s'en moquait. C'était Noël ! Et on déconne pas avec Noël !

Un sourire vague s'installa sur son visage tandis que des échos de Noël passés où une grande tablée blonde aux légères notes de brune et de roux se réunissait pour célébrer les fêtes de fins d'années. Avec quatre enfants, quinze petits-enfants et une huitaine d'arrière-petits-enfants au moment de sa mort, Léo-Draco avait présidé de grandes tablées lors des réunions de famille.

Le Serpentard posa son comics à côté de son abonnement au Mensuel de Métamorphose offert par Severus et Alice et des nouveaux vêtements achetés par ses parents et des casse-têtes chinois qui venaient de sa fratrie.

Il restait un petit paquet cadeau emballé dans du papier vert où des rennes dansaient et des cartes. Léo attrapa le paquet et l'ouvrit en déchiquetant allègrement le papier. Il y avait une longue écharpe verte au reflet argent en cachemire d'après la texture. Une carte de Susan Bones l'accompagnait.

L'Héritier Potter la lue en diagonale. Sa condisciple le remerciait pour son cadeau, espérait que l'écharpe lui plairait et lui souhaitait de joyeuses fêtes. Léo replia la carte et la posa sur son comics.

Susan était la fille de sa marraine. Les présents entre parrains et filleuls étaient une chose commune dans les grandes familles. Julia Bones étant décédée, Léo avait décidé d'envoyer un présent à sa fille. Il lui avait offert une pince à cheveux en argent finement ciselée. Celle-ci faisait partie des très nombreux objets précieux contenus dans le coffre familial des Potter. Lorsque Léo l'avait vu, il avait immédiatement pensé l'offrir à Susan. Harry à qui la pince appartenait à cinquante pour-cents n'avait rien trouvé à y redire.

Le Serpentard lut ses autres cartes avec attention. Il en avait reçu une de Blaise, une de Milli, une de Théo et une de Gregory.

Depuis que Léo avait prêté plusieurs pièces de théâtre à son camarade, le Goyle s'était réchauffé à son encontre. Le Serdaigle et le Serpentard se retrouvaient régulièrement à la bibliothèque pour parler de théâtre ou pour travailler.

Un jour ils avaient évoqué la façon dont Grégory, un sang-pur en était venu à connaître le Théâtre, cet art purement moldu. L'enfant de 11 ans avait expliqué que c'était sa nourrice, une Sang-Mélée, qui lui lisait des pièces de théâtre avant qu'il aille dormir. Lorsque Gontrant Goyle avait découvert cela, il s'était mis dans une colère noire.

La femme avait disparu avant les six ans de Grégory. La seule chose qui lui restait sa nourrice qu'il considérait bien plus comme une mère que sa génitrice était son exemplaire corné de la pièce Les Joyeuses Commères de Windsor.

Léo grimaça intérieurement. Pas la peine d'être un génie pour comprendre de la disparition de la Nourrice était en lien avec la colère de Mr Goyle. Grégory l'avait bien compris lui aussi et c'était à ce moment-là qu'il s'était enfermé dans la lecture.

Après cette révélation les discussions des deux amis s'étaient faites plus légères. Léo était bien incapable de dire lequel avait proposé en premier de jouer une pièce. De jouer une pièce à Poudlard avec d'autres élèves.

Le fait est que désormais cette idée saugrenue était bien ancrée dans leurs esprits. Grégory était déjà en train d'imaginer quelle pièce ils pourraient bien jouer, quels élèves voudraient bien s'embarquer dans ce projet fou, comment faire des costumes. Et Léo cherchait un lieu pour répéter et pour stoker costumes et décors… Il demanderait à Hermione à l'occasion.

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Dudley Dursley avait la désagréable capacité de prédire l'avenir. Le premier qui disait que tout savoir à l'avance était cool, il lui pétait le nez ! Bon, d'accort c'était sympa lorsque ça permettait de savoir qu'il fallait prendre un parapluie ou que la prof de math allait poser un gros devoir surprise sur les formules de trigo. Mais ça devenait chiant lorsqu'on savait à l'avance ce qu'allait contenir ses cadeaux de Noël !

Ainsi, il avait su dès le mois de novembre, lorsque Harry l'avait achetée qu'il recevrait de la part d'Hermione et des Jumeaux une magnifique boite en bois pour ranger ses flacons de potions. Il avait également su à l'avance que son Maître d'apprentissage lui offrirait une nouvelle serpe en argent et que sa grand-mère comptait lui donner un livre sur l'histoire de l'automobile.

Il n'y avait que ses parents pour avoir réussi à le surprendre. Il faut dire qu'une vision de plus grande importance avait assailli Dudley au moment où Marc avait fait son choix. Du coup c'est avec une vraie surprise que le grand blond avait déballé un nouveau jeu Gameboy.

Dudley se leva pour aller embrasser sa famille. Le collégien qui passerait son brevet en juin, dépassait le mètre soixante-dix et il était loin d'avoir fini sa croissance d'après son médecin. Il se plia en deux pour faire la bise à sa minuscule grand-mère.

Tandis que le grand blond remerciait Hermione pour le coffret, il vit du coin de l'œil les jumeaux disparaître. Ainsi, comme il l'avait Vu, le directeur de Poudlard avait envoyé la Cape d'Invisibilité de James Potter à ses frères. Que Merlin veille sur l'École des Sorciers.

Finalement, après avoir fait peur à leur mère, Harry et Léo sortirent de sous leur couverture d'invisibilité. Le plus âgé partit la ranger précieusement tandis qu'Harry rassemblait ses cadeaux qu'il avait éparpillé de part tout avec application.

Dudley rangeait sa nouvelle serpe en argent dans son étui protecteur lorsqu'il interpella le Survivant.

« Sympa le collier de capsules de bières. », sourit Dudley à Harry.

« Dudley, on ne critique pas les cadeaux. »

Le géant blond ricana avant de lui demander ce qu'il avait envoyé en échange à son amie pour le moins… originale.

« Un bouquin de zoomagicologie trouvé dans une boutique de l'allée des Embrumes. »

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Neville assis au milieu des papiers cadeaux déchirés et des bouts de bolduc regarda sa mère avec de grands yeux, la bouche entrouverte, la surprise peinte sur son visage. Alice se mordilla les lèvres avec inquiétude craignant la réaction de son fils.

Neville se leva du canapé et alla serrer très fort dans ses bras sa mère. C'était une, non deux nouvelles formidables !

« C'est génial maman. Même si ça va être un peu étrange avec Severus »

Alice gloussa de bon cœur en entendant le dernier commentaire de son fils.

« Tu le connais depuis longtemps. »

Neville marmonna dans sa barbe. Il connaissait Severus Snape depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Le Potionniste était le Tuteur Magique de Harry et Léo, Neville l'avait donc rencontré quasiment à chaque fois qu'il allait chez les Granger. Et Alice, en sa qualité d'amie de la famille et Marraine de Harry y était souvent !

Severus avait même plusieurs fois servi de baby-sitter aux cinq enfants Granger-Evans-Potter-Longdubas lorsque Marc emmenait Alice chez les psychiatres moldus et que Pétunia était au BlackBee.

Au fils des années, Severus était devenu un ami des Longdubas. Puis un ami proche… très proche. Bon d'accord, Neville se doutait depuis longtemps que sa mère et Severus étaient plus que des amis. Il n'était pas complètement idiot, merci bien !

Le seul problème que voyait Neville à la relation entre sa mère et le Professeur Snape était justement que Snape était son professeur !

Avoir le petit ami pas vraiment officiel de sa mère en cours c'était déjà pas simple… Mais avoir le fiancé de sa mère et son futur beau-père en cours, c'était encore moins simple.

« Et je suis censé faire comment à Poudlard ? »

« Fais comme avant. Reste professionnel. »

Neville tira la langue à sa mère avant de s'éloigner en direction de sa chambre. Arrivé dans son antre, le Griffondor posa avec douceur le petit pot dans lequel une bouture vigoureuse de saule cogneur s'agitait. Comment Léo et Harry s'étaient procurés une telle merveille, il l'ignorait et il ne voulait pas le savoir !

Sa mère et Severus allaient se marier… C'était génial ! Neville caressa du bout des doigts la photo montrant son père et sa mère enlacés. Ils avaient à peine vingt ans sur cette photo. C'était avant la douleur, la folie et la mort.

Alice avait aimé Franck de tout son cœur. Mais il était mort, et rien ne pouvait changer cela. Neville trouvait très bien que sa mère laisse enfin le passé derrière elle. Severus lorsqu'on quittait le cadre de l'École était un type bien. Il saurait rendre Alice heureuse sans pour autant chercher à faire disparaître Franck.

Neville laissa son regard dériver sur le reste des photos. C'était sa famille qui y était représentée. Sa famille de sang et de cœur… Bientôt il allait falloir faire de la place sur le mur. Il allait falloir faire de la place pour un ou une futur(e) petit(e) Snape.

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« Tu dis que le Miroir de Rised se trouve à Poudlard. »

« Oui. »

« Et la Pierre Philosophale est… dans le Miroir. »

« Oui. »

« Mais le Directeur est taré ?! Le Miroir de Rised fait partie des artefacts les plus puissants de Grande-Bretagne ! Et je ne te parle même pas de la Pierre ! Mettre les deux en contact est juste une grosse, très grosse catastrophe à retardement ! »

Harry regarda son frère faire les cents pas dans leur pièce mentale en agitant les bras. Léo était remonté comme un coucou suisse à l'encontre de Dumbledore et le Survivant peinait à savoir pourquoi. Il posa donc la question à l'ancien Malfoy.

« La magie du Miroir est de la magie Spirituelle, de la magie de l'Âme si tu préfères. »

« Comme la légimancie ? »

« Ouais… Mais en dix-mille fois plus puissant, car il est capable de te montrer quelque chose que tu ignores parfois toi-même. »

« Ah quand même… Tu m'étonnes que c'est dangereux… » marmonna Harry en repensant à la trèèèès lointaine discussion avec le Directeur.

« La Pierre Philosophale est très certainement de la magie du sang… avec certainement un poil de nécromancie… Je ne sais pas exactement mais vu ses effets, on peut en déduire que c'est de la magie de type Corporel. »

« Et ? »

« Ces deux magies lorsqu'on dépasse un certain stade de puissance ont tendances à se repousser. »

« Boum… » chuchota Harry.

« Oui, BOUM ! Insérer la Pierre dans le miroir est une trèèès grosse connerie. »

« Ok. On va l'enlever dès qu'on rentre à Poudlard. »

« Vendu ! » déclara Léo en tapant dans la main tendue d'Harry.

Léo s'affala dans le canapé du monde virtuel avec un gros soupire de soulagement.

« Tu as vu quoi dans le Miroir ? »

« Ma Famille… Tous les Potter sur trois générations moi compris. Je voulais une famille… Cela a toujours été mon souhait le plus cher… Aujourd'hui j'ignore ce que j'y verrais… » répondit distraitement Harry

Léo resta pensif. Que verrait-il lui dans le miroir de Rised. Sa Famille d'Avant ? Ses enfants ? Sa femme ? Ou tout autre chose ?

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« Tout va bien derrière ? »

Hermione s'empara du saladier de chips avant de répondre à sa mère.

« Maxence est en train de se faire laminer au Twister par Léo. »

Pétunia secoua la tête devant la gaminerie avancée de son ami.

Ce soir les Evans-Grangers fêtaient le nouvel an et les quarante ans de Marc qui était né le 31 décembre 1951. La fête avait lieu au Black Bee afin d'avoir un maximum de place. Une fois le rideau de fer des vitres donnant sur la rue, cela faisait une salle de fête tout à fait acceptable.

Les enfants avaient migré dans la salle arrière après le repas tandis que les adultes étaient restés dans la salle principale pour danser. Quelques adultes avaient également rejoint les enfants pour quelques parties de Twister.

Maxence Dubois, traducteur pour Hachette Edition, quarante-cinq ans, Abigaëlle Fisher la petite fille de France Kagobi, ancienne baby-sitter des enfants Granger, vingt-deux ans et Raphaël Andrew seul membre célibataire de l'ancien trio des Sciences Bro' faisaient partie de ses adultes joueurs.

« J'y retourne ! », s'exclama Hermione avant de filer avec son saladier.

Pétunia regarda sa fille disparaître au bout du couloir avant de repartir dans la salle principale. La grande blonde vit du coin de l'œil le couple Melville qui discutait avec Marc, Severus et Alice danser un slow et Moustafa servir un verre de champagne à Madame Polkiss. La propriétaire du Black Bee rejoignit France, sa fille et son beau-fils en slalomant entre les danseurs. Ils discutèrent un peu des études d'Abigaëlle puis la musique changeant pour un rock endiablé.

Surgissant de la foule, le jeune et souriant Jimmy Finnegan, deuxième membre du trio des Sciences Bro' vint inviter Pétunia à danser.

« M'accorderiez-vous une danse Lady E' ? »

« Ta moitié ne va pas être jalouse que tu invites une autre femme à danser ? » demanda moqueuse Pétunia.

« Asley se fatigue vite dans son état », fit l'irlandais en couvrant sa compagne enceinte jusqu'aux yeux du regard.

Pétunia sourit avant d'accepter la main tendue du plus jeune. Les Sciences Bro' lui avaient manqué lorsqu'ils avaient fini leurs études. Les trois gamins mettaient de l'ambiance chaque midi… Ils avaient grandi, avaient eut leur diplôme. Tim était même Docteur en physique quantique ! Deux d'entre eux s'étaient mariés et bientôt Jimmy allait être papa…

Pétunia essuya une petite larme mentale. Elle revoyait encore le trio de sales mômes qui passait les portes de son bar pour la première fois… Que le temps passait vite…

« Allons danser. »

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Gordon s'esclaffa en voyant Abigaëlle se tordre pour attendre le point jaune de l'autre côté du tapis. Assis à côté, Monsieur Dubois… Non, Maxence, encourageait la métisse de tous son cœur tandis qu'Hermione soutenait son frère à grands cris.

Lorsque Dudley l'avait invité à fêter le nouvel an avec sa famille, il ne s'attendait pas vraiment à jouer au Twister.

Gordon Middle ne venait pas du tout du même milieu social que les Grangers. Le grand brun qui faisait ses études à Smelting, avait connu Dudley au club de boxe. Les deux enfants avaient rapidement sympathisé autour du ring.

Gordon appartenait à la classe très aisée de la population londonienne. Sa mère travaillait au gouvernement, et son père dans un grand cabinet d'avocat. Les fêtes simples sans chichis ni paroles mielleuses n'étaient pas vraiment du quotidien de Gordon. C'est donc avec un rien de curiosité qu'il avait accepté de venir passer le trente-et-un au Black Bee.

Il ne regrettait absolument pas son choix ! L'ambiance décontractée et bonne enfant le changeait agréablement des réceptions pénibles où le traînaient ses parents. Et puis il rencontrait plein de nouvelles personnes !

Le boxeur regarda l'assemblée hétéroclite. Les Crivey étaient des amis de pensionnats d'Hermione, Neville était le fils de la marraine de l'un des jumeaux, Susan était une amie d'école de l'autre jumeau et Piers, Malcolm, Dennis et lui étaient des amis de Dudley.

Il y avait des enfants, des adultes, des blancs, des noirs, des asiatiques, des anglais, des étrangers…

Malgré cette variété ils étaient tous parvenus à s'entendre et à rire ensemble… C'était beau.

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« San, tu as l'initiative. Qu'est-ce que tu fais ? »

« Je frappe le Gobelin le plus proche avec mon bâton ! »

« Tu sais que tu as des sorts aussi », demanda Piers avec un rien d'inquiétude dans la voix à la druidesse qui n'avait pas lancé un seul sort de la partie.

« Oui, mais avec mon bâton je fais plus de dégâts. »

Piers soupira et demanda au joueur de lancer un dé 6.

La druidesse elfe lança le Dé qui roula, roula, roula…

« Six. Tu frappes ton assaillant et CRAC ! Tu lui exploses le crâne. »

« Ouais ! »

« Bien. Elobiel, tu es resté seul en avant-garde car Argin est reparti aider les autres. Mais là, à ta grande horreur, des Gobelins s'approchent de ta position. Qu'est-ce que tu fais ? »

« Je tente de grimper dans l'arbre pour leur échapper ! » S'exclama Elobiel.

« D'accord, lance-moi un dé20… Tu es un elfe, rôdeur… C'est un jet facile. Si tu fais au-dessus de huit, c'est bon. »

« Quatre… », gémit le joueur en regardant le résultat.

« Tu commences à grimper et là CRAK la branche cède et tu te vautres et… »

Piers relança un dé avec un sourire sadique.

« Sept… en plus tu t'évanouis », conclut le maître du jeu.

Harry regarda son camarade d'aventure en se mordant les joues pour ne pas rire. Lorsque Piers, le meilleur ami de Dudley avait proposé de faire un jeu de rôle, le Poufsouffle avait été sceptique. Désormais il se disait que c'était l'idée du siècle. Il n'avait jamais autant rit pendant une soirée. Si on excluait la fois où pendant sa sixième année à Griffondor, Seamus complètement saoul avait imité la majorette dans le dortoir…

Piers Polkiss avait été une petite brute, pourrie gâtée par ses parents et sans ambition de l'autre côté. Ici c'était un gamin toujours aussi gâté, mais il était franchement plus sympathique. Le meilleur ami de Dudley était un passionné de jeu de rôle. Voyant qu'il avait affaire à des néophytes, il avait prévu une version très simplifiée de Donjon et Dragon.

Le maître du jeu, Piers, avait réuni autour de la table tous les volontaires et leur avait fait fabriqué leurs personnages en tirant leurs caractéristiques aux dés.

Et les sept joueurs avaient fait des jets catastrophiques. Le plus fort des personnages était, en comptant les différents bonus de races, de classes et d'armures était la druidesse, le plus riche en mana était la voleuse, le deuxième plus stupide de la troupe était le guérisseur, la plus agile était la naine… Et la liste continuait.

Au final autour d la table, le maître du jeu avait réuni un Rôdeur elfe couard, malchanceux et mythomane, un Guérisseur elfe exhibitionniste, amateur de hamac et de sorts ratés, une Guerrière naine nymphomane, radine, cupide et barbue, une Voleuse hobbite pas discrète et sans point de destin, un pauvre Rodeur humain déprimé par ses équipiers, une druidesse et un demi-orque.

C'est ainsi que Harry s'était retrouvé à incarner San, une druidesse demi-elfe experte pour exploser des crânes, ceux de ses ennemis ou de ses alliés, à coup de bâton.

Neville était un demi-orque nommé Borzik à l'intelligence très très limitée. Le pauvre giorno avait tiré un malheureux 10 à son jet d'intelligence et avec ses malus de race… Son personnage était très très con.

« Borzak pas orque ! Borzak Demi-orque ! », grogna Neville tout en lançant son Dé d'attaque.

« Vingt… Réussite critique, tu coupes ton adversaire en deux d'un grand mouvement de hache. »

Gamari, le voleur incarné par Dennis Crivey félicita avec enthousiasme « Bobo » pour sa réussite tandis qu'en arrière plan Karra, la Guerrière Naine et Argin se disputaient pour savoir qui garderait les rares possessions des gobelins.

« Non, on ne va pas revendre les pagnes des Gobelins ! Ça ne vaut rien du tout ! »

« Y a pas de petits profits ! »

« Laisse-en au moins un pour l'autre guignol de guérisseur. Il s'est encore fait piquer ses fringues ! »

Harry ne retint pas son rire. Leur aventure avait commencé depuis deux heures déjà et la caravane qu'ils escortaient avait à peine fait un quart de son chemin. Ils étaient affreusement inefficaces, mais qu'est-ce que c'était drôle !

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« POOOOOTTEEEEEERRRR ! »

Léo avait beau être sourd, il n'était pas stupide. En voyant le Capitaine de l'équipe de Serpentard furibond s'approcher de lui en hurlant, le Première année prit ses jambes à son cou et ressortit immédiatement de la Salle Commune des Verts et Argents.

Sans arrêter sa course, l'Héritier Potter se demanda pourquoi donc Marcus lui en voulait.

Il venait à peine de revenir à Poudlard après les fêtes ! Il n'avait même pas eu le temps de voir Blaise et Milli avant que la furie de lui tombe dessus. Il n'avait pas eu le temps de créer le moindre problème !

En fait, la dernière fois qu'il avait créé un peu de chaos avec Harry datait d'avant les vacances de Noël, lorsqu'ils avaient jeté le sort de Bab…

Ah oui ! Ça devait être ça ! Lors du sort de Babel, Harry et lui s'étaient amusés à coller Marcus et Dubois dans le même groupe linguistique ! Les deux ennemis jurés avaient dû se supporter mutuellement pendant deux jours.

La cohabitation ne s'était pas faite sans mal, ils avaient fini à l'Infirmerie dès la première heure. Mme Pomfresh les avait grondés comme jamais, faisant beaucoup rire Severus qui avait été appelé en tant que responsable de Maison de Marcus.

Léo se faufila dans le couloir des cuisines et alla frapper à l'entrée de la Salle Commune des Poufsouffles. Harry lui avait gentiment donné le code dès leur premier jour à l'École.

Entrant chez les Jaunes et Noirs, le Serpentard salua les camarades de son frère avant de se laisser tomber sans aucune grâce sur l'accoudoir du fauteuil de son frère.

*/* Marcus sait.*/*

*/* Pardon ? */*

*/* Le meilleur ami de notre cher sœur sait que nous sommes à l'origine du sort qui l'a obligé à côtoyer Olivier Dubois pendant quelques jours. */*

*/* Je suppose qu'il n'est pas content. */*

*/* Tu es en deçà de la vérité. Je peux dormir chez toi ce soir ? J'ai peur que Marcus essaye de m'étrangler si je remets un pied dans la Salle Commune ce soir… */*

Harry sourit avant d'accepter avec joie. Les dortoirs des Poufsouffles avait l'étonnante capacité de s'agrandir pour accueillir momentanément un lit supplémentaire. Et il n'était pas rare que cette fonctionnalité soit utilisée lorsque les fêtes duraient un peu trop et que les invités des autres Maisons n'étaient pas en état de retourner chez eux sans se faire choper par Rusard ou les profs.

*/* Il était vraiment furieux ? */* questionna Harry

*/* Disons qu'il serait plus prudent pour moi de demander à Hermione d'aller négocier un pourparler avec lui… Histoire de ne pas mourir tout de suite… */*

*/* C'est quand même dingue qu'il déteste à ce point Olivier… */* fit songeur Harry.

*/* Ya de la UST là-dessous, je te le dis ! */*

*/* Image mentale ! */*