~ blablabla ~ : Fourchelangue
*/* Blablabla*/* langue des signes
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Le soleil levant peignait le ciel de feu et de sang. Les quelques rares nuages cotonneux se teintaient de rose et d'or dans la lumière féerique. La naissance d'un jour était un spectacle étonnamment beau. Et paisible.
Le Directeur de Poudlard, lui n'était pas apaisé. Il n'avait pas dormi de la nuit. Trop de choses se bousculaient dans son esprit. Trop de choses inquiétantes.
La principale de ses inquiétudes concernait la Pierre. Quelqu'un avait tenté de la voler. Albus Dumbledore n'était pas stupide pour croire que personne ne tenterait de la dérober, mais il n'avait pas imaginé que le voleur irait jusqu'à mettre la sécurité des enfants de Poudlard en danger en libérant le Cerbère.
Les professeurs, alertés par le cri de Miss Deauclair qui avait vu le chien dans les escaliers étaient partis à la poursuite de Touffu tandis que la Préfète venait le prévenir lui.
Merlin merci, Minerva, Sinistra et Filius avaient réussi à endormir Touffu avant que celui-ci blesse un élève en vadrouille. Albus s'était ensuite précipité dans l'Aile Est, laissant le cerbère endormi sous la garde des professeurs.
Les professeurs étaient rapidement arrivés dans la Salle du Miroir. Albus avait alors constaté avec soulagement que la poche dimensionnelle qu'il avait fixée dans le Miroir était encore pleine. L'enchantement complexe qu'il avait lancé en début d'année était prévu pour se déliter si la poche était vidée. Comme le sort était encore actif, la Pierre était là.
De retour dans la pièce de Touffu, le Directeur avait retrouvé une grande partie de son équipe professorale. Severus était penché sur le sol, observant des traces de liquides violet à l'odeur de pain d'épice, Iréna Sowelo étudiait un pan du mur encore debout, Silvanus Brûlopot soignait les blessures de Touffu, Pomodora, Filius et Minerva observaient les débris du mur avec consternation.
Albus apprit que le voleur avait utilisé des potions explosives pour tout faire sauter et que le mur avait été caffis de runes afin que toute cette histoire se fasse en silence.
« Filius, avez-vous senti quelque chose ? »
Le minuscule professeur soupira en secouant la tête. Il avait bien senti quelques traces d'anciens sortilèges dans la cage d'escalier mais pas plus que dans les autres parties du Château. De toute façon, que ce n'étaient que des sortilèges basiques comme des Lumos, des Jambencottons ou des assourdios. Rien d'exploitable.
« Minerva ? »
Ce fut au tour de l'Animagus de dire non de la tête. Minerva avait la capacité rare et étonnante de voir les auras. Ces dernières avaient tendance à persister légèrement après le passage d'une personne.
Le problème actuel, outre le fait que la scène de crime soit complètement polluée par les auras des professeurs était que l'aura de Poudlard, surtout en étant aussi proche du condensé d'enchantements des escaliers mouvants, noyait tout le reste.
« Donc nous n'avons rien pour retrouver ceux qui ont fait cela », conclut sobrement Severus.
Et effectivement le Directeur n'avait rien lui permettant de savoir qui avait tenté de voler la Pierre. C'était ce problème épineux qui l'avait tenu éveillé le reste de la nuit.
Dumbledore savait que Tom n'était pas mort. Malgré tous ce qu'avait clamé la Gazette, Voldemort n'était pas mort. Un bébé ne pouvait pas vaporiser un Mage Noir, surtout un sorcier de la trempe de Jeudusort. Harry Potter avait réussi, Merlin savait comment à stopper momentanément Tom, mais Albus restait intimement persuadé que ce dernier n'avait pas joué sa dernière carte et qu'il rodait encore sur Terre.
Et Dumbledore était persuadé que soit Tom, soit le sorcier tueur de licornes dont Hagrid et Severus lui avaient parlé recherchaient la Pierre. À moins que Tom soit ce sorcier. Et dans ce cas-là, la situation était encore pire que ce qu'avait imaginé Albus…
Dans tous les cas, il fallait garder la Pierre en sécurité jusqu'à ce que Nicolas ait fini de rénover les protections de son Manoir. Il allait falloir redoubler de vigilance !
Norberta renifla avec suspicion. Depuis que la pièce avait cessé de bouger et de balancer l'air n'avait plus l'odeur du Jouet. Elle ne sentait pas non plus sa Maman, les Piailleuses ou le Protecteur.
Elle éternua lorsqu'une poussière lui chatouilla les narines. Brusquement la pièce où elle était enfermée s'ouvrit et la petite dragonne marcha de façon pataude vers la sortie. Elle cligna des paupières, surprise par la luminosité hors de la pièce. L'air sentait les arbres acides, la terre humide et le feu. Ce n'était pas normal !
Où était Maman, le Protecteur, le Jouet et les Piailleuses ?
Norberta avança hors de la pièce et regarda avec crainte autour d'elle. Il y avait du vert, du vert, du vert et encore du vert ! Il y avait plus le chaleureux brun du bois et gris de la pierre. Et il n'y avait pas Maman !
Apeurée, Norberta recula en vitesse dans la pièce. Elle connaissait la pièce. La pièce était petite et chaude. Il y avait le doudou de Jouet et le cadeau de Maman. Elle ne voulait pas sortir… Elle voulait Maman…
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Mutharg échangea un regard surprit avec Charlie. Le comportement du Norvégien à Crète n'était pas normal. Le dragonneau aurait dû sortit de la caisse de bois où il avait fait le trajet jusqu'à la réserve et partir explorer son nouvel enclos. Il n'aurait pas dû se terrer dans sa caisse et gémir de cette façon… Quelque chose clochait.
« On fait quoi ? »
« On en parle au chef », répondit Charlie, aussi perdu que son collègue.
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~ Natrix ? ~
~ Oui ? ~
~ Tu te souviens de la pierre à l'odeur de sang que l'on t'a donné il y a un moment ? ~
La couleuvre acquiesça se souvenant parfaitement du caillou que ses petits maîtres lui avaient donné peu après la Réunion avec les autres membres de la couvée.
~ Tu l'as mise où ? ~
~ Je l'ai cachée, comme vous m'avez dit. Luolé m'a aidée à le faire. ~
Parfait !s'exclama Harry en frappant dans ses mains.
Dis, tu pourrais nous donner du venin ? Et demander à Luolé de nous en donner aussi ?demanda Léo après avoir jeté un regard consterné à son frère.
~ Pourquoi veux-tu de venin petit d'homme ? ~
~ On t'a parlé de l'histoire de Poudlard avec ses quatre maisons. Hé bien, on a besoin de venins pour solidifier les protections de l'une des Maisons. La Maison de Salazard Serpentard, le Parle-Serpent. ~
~ Ah… Je lui demanderai. ~siffla la couleuvre avant de se rendormir.
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Norberta grogna. Les deux-pattes embêtants étaient revenus. Ils étaient stupides. Ils ne comprenaient pas qu'elle ne voulait pas sortir de la pièce. Pourtant le message aurait dû passer lorsqu'elle en avait mordu un ! Elle lui avait même injecté du venin pour qu'il ait mal !
S'ils continuaient, elle les brûlerait ! Et après elle irait à la recherche de Maman. Les Deux-pattes avaient dû lui faire du mal pour l'empêcher de venir la chercher. Si Maman avait mal, elle punirait tous les Deux-Pattes. Elle leur ferait mal ! Et le Protecteur l'aiderait. Parce qu'il protégeait Maman lui aussi.
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Harry s'assit sur les créneaux de la Tour de Serdaigle avec délectation. Cette fichue tour était super dure à escalader, mais la vue qu'on avait de là-haut valait bien tous les efforts nécessaires pour y arriver.
« On fatigue Potter ? »
« Tais-toi et laisse-moi me rassasier de cette beauté paisible tranquillement Jeremy ! »
Le Serdaigle de quatrième année éclata de rire avait de s'allonger sur le créneau, le regard levé vers le ciel. C'était Jeremy Stretton qui avait proposé aux grimpeurs de faire le circuit de la Tour de Serdaigle. Seuls Harry, Marietta, David et Chloé avaient suivi le Bleu et Bronze. Les autres préféraient réviser leurs examens.
Harry songea que les absents devaient regretter de ne pas être venus, vu le temps magnifique de ce samedi de mai. Le Poufsouffle se mit debout sur les créneaux, projetant son regard dans le lointain. Il voyait les serres, le terrain de quidditch, le Lac Noir, la maison d'Hagrid à la lisière de la Forêt Interdite et plus loin encore, les montagnes. Tout était si calme et serein.
Près du lac, il pouvait entrevoir des élèves allongés dans l'herbe ou entrain de se tremper les pieds. Une équipe s'entraînait dans le stade, d'autres aidaient Mme Chourave à sortir des plantes hors des Serres ou bien faisait une partie de foot.
Le Survivant sourit devant toute cette innocente tranquille. C'était comme cela que toutes ses années d'école auraient dû s'écouler. Il n'aurait dû avoir uniquement à stresser pour ses examens et non pas parce qu'il devait affronter Voldychou et sauver le monde. Il aurait dû rire, draguer, faire le mur à Pré-au-Lard, se prendre des cuites, aller danser, vivre tout simplement et non pas survivre.
« On redescend les p'tits gars ? », demanda Jérémy toujours installé sur le dos pour regarder les quelques cotons blancs qui se promenaient dans l'immensité bleue.
« Attends, je prends un panorama et ensuite on y va », déclara Harry en sortant l'appareil photo de Colin du sac de perle d'Hermione.
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Severus observa le petit flacon que venait de lui tendre Léo avec un grand sourire. C'était le dernier ingrédient de la potion, celui qu'il fallait mélanger au dernier moment à la potion avant de retracer les Runes en Fourchelange et prononcer l'enchantement.
Du venin de serpent. Severus avait toujours connu l'étonnante capacité des Potter pour la langue des Reptiles. Il avait été mal à l'aise en l'apprenant. Cela faisait remonter de nombreux mauvais souvenirs de ses confrontations avec Lord Voldemort. Mais il avait fini par s'y habituer. Il faut dire que voir Harry se faire ratatiner aux échecs par une couleuvre était assez drôle.
Et puis ça vous cassait un mythe.
Le Potionniste entraîna le fils de Lily vers son laboratoire personnel. Un chaudron en cuivre était suspendu dans un coin. Léo s'en approcha et jeta un coup d'œil à l'intérieur.
*/* Elle doit encore reposer une dizaine de jours*/*
*/* Bien. On s'occupera donc des protections juste après les examens. Il y a une Lune Noire dans treize jours. On le fera à ce moment-là, comme ça les protections seront renforcées par la phase de la Lune.*/* déclara Léo sans lâcher des yeux le liquide bleu translucide qui attendait dans le récipient de cuivre.
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Melda regarda l'autre dragonne avec intérêt. Elle s'approcha doucement du dragonneau gris argent qui s'était roulé en boule dans un coin de l'enclos.
Les Deux-Pattes avaient amené l'autre lorsque la Blanche était haute et que le Feu dormait. Depuis le Feu s'était réveillé et pourtant l'autre n'avait pas bougé.
Melda leva la patte et appuya sur le crane de l'autre avant de reculer prestement. L'autre avait relevé la tête et l'observait avec méfiance, tristesse et peur. Melda s'assit et gazouilla à l'autre.
Avait-elle faim ? Les Grands avaient ramené à manger et c'était encore chaud.
L'autre ne répondit pas et se roula à nouveau en boule. Melda secoua la tête en sifflant avant d'aller chercher de la viande. Elle mangea sa part puis arracha un morceau qu'elle posa à côté de l'autre avant de se rouler en boule à côté.
Elle voulait vraiment que l'autre ne soit plus triste et vienne jouer avec elle. Elle était la plus petite et les Grands ne voulaient pas jouer avec elle. Il n'y avait que Celui-Qui-Sait qui parfois acceptait qu'elle s'amuse avec lui, mais c'était toujours trop court.
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Harold regarda les deux jeunes dragons qui jouaient dans l'enclos de la couveuse. Ils avaient vraiment failli perdre le petit Norvégien à Crète. Le dragonneau s'était laissé mourir à son arrivée à la Réserve, refusant de s'alimenter et attaquant quiconque passait à sa portée.
Les dragonniers avaient dut le droguer afin de le transférer dans l'enclos de Melda, le petit Suédois à museau court. Les deux dragonneaux avaient sensiblement le même age et le premier avait été sorti de sa spirale destructrice par le second.
Les deux créatures qui avaient désormais la taille d'un gros Leonberger se poursuivaient joyeusement. Les dragons n'étaient pas encore suffisamment grands pour voler mais crachaient déjà du feu, les rendant déjà extrêmement dangereux pour leurs soigneurs.
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Norberta regarda la grande Blanche. Les deux-pattes les avaient changées d'endroit quelque temps de Feu avant. Désormais Melda et elle avaient une grande zone avec des arbres et une caverne. Elles avaient enflammé un arbre par erreur lors de leur première sortie. Cela avait beaucoup fait rire Celui-Qui-Sait lorsqu'il l'avait appris. Depuis elles s'entraînaient à grimper aux arbres restant pour se lancer dans le vide et planer.
Bientôt elle et Melda sauraient voler.
Elle se fit la promesse que lorsqu'elle serait plus grande et plus forte, lorsque ses griffes seraient plus dures et aiguës, lorsque ces crocs seraient plus pointus et plus acérés, lorsque sa cuirasse serait impénétrable et sa flamme plus brûlante que le Feu du ciel, elle se vengerait.
Elle détruirait les Deux-Pattes, les déchiquetterait, les anéantirait…
Ils mourront dans les flammes. Elle se jura qu'elle prendrait sa revanche sur les Deux-Pattes qui l'avaient séparé de Maman et elle réunirait sa famille.
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Greg regarda la Carte du Maraudeur avec attention. Depuis les vacances de Pâques, les professeurs étaient bien plus nombreux à patrouiller dans les couloirs et bien plus nerveux. Les Jumeaux avaient bien plus de mal à les éviter qu'auparavant. Heureusement qu'ils avaient la magnifique, formidable, génialissime carte des Maraudeurs !
Les mecs ou les nanas, Fred et George ne donnaient pas dans le sexisme, qui avaient créé ce bijou étaient de purs génies. George jeta un œil par-dessus l'épaule de son frère. Il y avait Dumbledore qui faisait les cents pas dans son bureau, Rusard qui patrouillait au quatrième étage, les jumeaux Potter qui zonaient près de la Bibliothèque, Peeve qui rodait vers la salle de métamorphoses, Mme Sinistra qui rejoignait visiblement ses appartements… Mais personne dans les cachots. Le couloir jusqu'aux cuisines était libre.
Les deux Weasley de troisième année s'élancèrent dans les ombres. Ils chatouillèrent la poire et entrèrent dans l'antre des Elfes de Maison. Les petits êtres qui ne s'étaient pas encore couchés les accueillirent avec de grandes exclamations de joie.
Au moins une chose qui ne changeait pas !
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Hermione tâtonna dans le noir à la recherche de la porte de la Salle de Bain. Elle était toujours la première à se lever et à se laver. Penny venait ensuite et Katherine bien plus tard lorsque ses amies parvenaient enfin à la tirer hors de son lit.
La Serdaigle aux cheveux broussailleux repoussa la porte derrière elle et alluma la lumière. Elle s'arrosa le visage d'eau froide afin de finir de se réveiller. Au moment où, en se relevant, Hermione croisa son reflet dans le miroir, elle se figea.
Son reflet la regarda absolument incrédule. La Granger se retourna, vérifia le globe enchanté qui diffusait une forte lumière blanche dans la pièce. Il était bien réglé pourtant.
Hermione se retourna vers le miroir, désormais assurée que la lumière ne lui jouait pas des tours. Ses cheveux et ses sourcils avaient bel et bien viré au cyan fluo dans la nuit.
D'accord. Mais encore.
La Serdaigle souffla diverses menaces à voix basse. Ces cornichons avaient recommencé leur bêtises. Comme si transformer les escaliers en guimauve ou remplir la grande salle de ballons de baudruche juste avant la distribution du courrier ne leur suffisait pas ! Par Murphy, qu'ils étaient exaspérants !
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« Aaaahhh ! »
Fred sursauta dans son lit en entendant le hurlement retentir dans leur dortoir.
« Qu'est qui s'passe ? », s'alarma George en se redressant dans son lit, les yeux grands écarquillés.
Fred se leva et rejoint l'origine du cri, la salle de bain. Il poussa la porte et découvrit Lee, encore en pyjama qui était statufié, la bouche encore grande ouverte devant le miroir.
« Ça va mec ? »
Pour toute réponse, Lee se tourna vers Fred et lui pointa ses cheveux. Le Weasley ouvrit grand les yeux, se les frotta afin d'être certain de ne pas être victime d'une hallucination puis explosa de rire. Les tresses de son ami avaient viré au blanc argenté. Cela faisait un drôle d'effet avec sa peau sombre.
« Regarde-toi au lieu de rire traître », rouspéta Lee en croisant les bras.
Fred, désormais inquiet rejoignit le miroir avant de jurer. Sa magnifique chevelure rousse avait viré au vert épinard !
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Pricile observa son reflet dans le miroir avec un petit sourire ravie. Son père allait être furieux en apprenant qu'elle avait eut les cheveux mauves pendant un temps. Il lui enverrait peut-être même une Beuglante.
Mais elle s'en foutait. De toute façon son père ne l'aimait pas. Elle était une fille, mauvais pour la transmission du nom et à Poufsouffle, mauvais pour la réputation de la Famille.
Pricile était une source de déception constante pour son père depuis sa venue au monde. La Poufsouffle aurait pu s'écrouler, mais non, justement. Sa Maison l'avait aidée, soutenue contre les remontrances de son père.
Le mettre hors de lui tout en évitant les retours de bâtons était devenu le passe-temps favori de Pricile depuis ses huit ans et la mort de sa mère. Alors pour une fois qu'elle était parfaitement innocente d'une action qui allait mettre son géniteur en rogne, Pricile ne pouvait que se réjouir. Surtout qu'elle aimait bien le mauve.
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Draconis attrapa absolument dégoutté son sac de cours avant de quitter son dortoir. Noir d'encre. NOIR D'ENCRE ! Ses cheveux blond platine, un trait typique de la Famille Malfoy depuis des générations et des générations, la fierté de sa Famille, étaient NOIRS !
Le Deuxième Année avait été absolument horrifié en découvrant ce matin l'ébène qui couvrait son crane. Horrifié mais résigné, Draconis avait finalement fini de se préparer, coiffant ses cheveux… noirs en arrière, comme à son habitude et était descendu à la Grande Salle en marmonnant des insultes envers ceux à l'origine de cette infamie.
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Parme. Bon Dieu. Pourquoi parme C'était pas classe ! Vraiment pas classe ! Zacharia grommela, faisant rire ses camarades de dortoir. Eux ils s'en sortaient bien ! Ernie avait les cheveux bleu nuit piquetés de blanc, la tignasse de Bruce avait viré à l'orange sombre et celle de Justin au vert fluo. C'était mieux que cette immonde couleur de fille !
« Si je trouve celui qui a fait cela, je le pends par le slip dans la Grande Salle », marmonna Zacharia en sortant du dortoir d'un pas furieux.
Le Poufsouffle grogna un vague « bonjour » à Harry qui lisait tranquillement dans la Salle Commune, apparemment pas perturbé par le nid d'oiseau turquoise qui le surplombait.
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C'est assez gêné que Roger Davies s'assit à sa table ce matin-là. Il avait eu la mauvaise surprise de découvrir que ses cheveux et que tous ses poils de manière générale avaient virés au rose. Pas un rose sombre ou un rose rouge. Non. Un magnifique rose princesse.
Il avait bien tenté de les faire revenir à leur couleur normale avec des sorts, des runes, en les relavant et même avec une potion de coiffage emprunté à James. Impossible.
C'est donc résigné et gêné que le Serdaigle rejoint sa table. Heureusement qu'il n'y avait pas grand monde et que les autres avaient eux aussi des couleurs étranges sur la tête.
Roger était en train de se tartiner un toast de marmelade qu'il sentit deux bras s'enserrer par-derrière.
« Je trouve que ça te va bien les cheveux roses. »
Roger sourit avant de se décaler de faire de la place à sa petite sœur. La Serpentard de première année qui pour une fois était seule accepta l'offre.
Le Serdaigle sourit. Si la couleur plaisait à sa petite sœur chérie, c'est que ça ne devait pas être si terrible. Et puis il pouvait bien sacrifier son ego pour une journée pour faire plaisir à Tracey.
« Tu les portes cependant mieux que moi 'Cey. »
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Milli se mordit les joues de toutes ses forces pour éviter d'exploser de rire lorsque Blaise la rejoignit dans la Salle Commune. Son ami d'enfance dont les cheveux avaient viré au gris sourit grommelait dans sa barbe.
Cependant lorsqu'il vit Milli, Blaise oublia son malheur.
« Ouha ! Ça t'va trop bien le roux ! »
Milli sourit doucement en entendant le commentaire spontané de son meilleur ami. Elle avait été surprise en se découvrant rousse ce matin, mais le changement ne la dérangeait pas trop. Et puis si ça plaisait à Blaise, c'était bien.
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Cédric soupira en passant la main dans ses cheveux carmin. Il avait été surpris ce matin en découvrant sa nouvelle couleur capillaire. Il avait été surpris et plutôt amusé. Il avait été cependant très déçu en découvrant que malgré les changements, sa tignasse restait toujours aussi chiante à dompter. Temps qu'à faire, les plaisantins auraient pu lui donner des cheveux faciles à coiffer !
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Minerva piqua avec colère dans le plat de saucisse. La très mauvaise surprise qui l'attendait ce matin l'avait mise de très mauvaise humeur. Mais le pire dans l'histoire était que malgré ses talents en métamorphose, la Directrice des Griffondores n'avait pas réussi à rendre à ses cheveux leur teinte habituelle.
Elle trouverait le ou les coupables ! Elle se l'était promis en découvrant ses mèches vert olive en se levant ce matin. Elle le trouverait et lui ferait regretter ses actes !
Filius, voyant les yeux de sa collègue briller de colère et de promesse de mort, renonça prudemment à lui demander le plat de saucisse. Il tenait à la vie.
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Harry laissa échapper un rire satisfais après la sortie de Zacharias. Leur potion avait marché à merveille. Dudley leur avait aimablement préparé contre la promesse que les jumeaux prendraient des photos de cette journée mémorable.
Le plus compliqué avait été de trouver le réseau d'eau de l'école. Heureusement que Natrix savait où il était et comment l'atteindre.
La couleuvre devait connaître l'école aussi bien que les Potter si ce n'est mieux étant donné qu'elle était toujours en exploration.
La potion avait la remarquable propriété de n'être active qu'à partir du moment où le sortilège runique d'activation était lancé.
Les jumeaux avaient donc versé la potion dans les canalisations en début de semaine et avait lancé le sort cette nuit. Résultat, cent pour cent de la population de Poudlard était touché. Oui, même les chats, même Touffu, tous le monde ! Il faut dire que la potion passait par voie orale et/ou cutanée. Le piège parfait ! Mouhahaha !
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Pansy quitta le cours de sortilège en chantonnant doucement. Elle était heureuse. La jeune fille était une Sang-Pure et une Serpentard. Elle avait des critères à respecter. Elle devait être parfaite en toute circonstance.
Mais quand toute l'École était touchée et que tous le monde, même le Professeur Snape, était victime d'une plaisanterie, ses parents ne pouvaient pas lui en vouloir de ne pas être une parfaite représentante de sa Noble et Pure Famille. Ce n'était pas sa faute.
Pansy gloussa en voyant son reflet dans une vitre. Elle était une sang-pure et une Serpentard. Elle était toujours vêtue de noir ou de vert. Mais elle n'aimait pas tellement ces couleurs. Elle, elle aimait le jaune. Le beau jaune et chaleureux jaune des boutons d'ors. Le beau et chaleureux jaune de ses cheveux transformés !
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Marcus laissant tomber ses ingrédients de potion dans son chaudron avec un grognement. Pourquoi de toutes les couleurs il fallait que lui, le Capitaine de Quidditch de SERPENTARD se retrouve avec les cheveux teints en rouge GRIFFONDOR ?
Bon d'accord, voir Dubois aborder un magnifique vert Serpentard était très drôle. Le Capitaine des Lions tirait une tronche pas possible, visiblement très vexé d'être teint aux couleurs de l'Ennemi.
Ils étaient un peu dans la même situation finalement. Marcus en serait presque venu à le plaindre. Presque. Fallait pas pousser Mémé dans les orties non plus !
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Sally-Ann avait hurlé de joie en se voyant dans le miroir ce matin-là. Elle avait serré Harry dans ses bras dès qu'elle l'avait vu sans se soucier de la couleur écrevisse prise par son camarade de classe et par les chuchotements qui avaient fusé dès qu'elle avait tourné le dos.
Elle savait enfin quelle tête elle avait avec les cheveux bleus et sans avoir dépensé de sous pour s'acheter de la teinture !
Quel dommage que selon Harry les effets ne durent qu'une journée !
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Dumbledore lissa sa longue barbe orange fluo avec un sourire amusé. Il n'avait jamais imaginé que des élèves parviendraient à le piéger. Utiliser les canalisations d'eau pour transporter une potion était un coup de génie que même les Maraudeurs en leur temps n'avaient pas fait. Et Merlin savait que ces quatre-là en avait fait voir des belles à l'École !
Le Directeur laissant son regard dériver sur la grande mer de couleur qui s'étendait dans la Grande Salle. C'était beau. Et particulièrement inoffensif.
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Neville observa blasé les grands sourires de Léo et Harry. Il n'y avait que ces deux andouilles pour réussir à piéger tous le château dans une blague aussi stupide que géniale. Franchement teindre les cheveux des gens. Ils n'avaient rien trouvé de plus mature à faire, comme réviser leurs examens par exemple ?
Le Longdubas tira la langue à Harry qui lui répondit avec un sourire encore plus grand. Le Griffondore retourna à son repas. Autour de lui il entendait Dennis et Svet qui débattaient pour savoir si la couleur abordée par Mme Soweno était du jaune moutarde ou du vert cacahuète.
Neville soupira en se regardant dans sa petite cuillère. Il savait que les jumeaux Potter étaient derrière cette blague, car il les connaissait depuis longtemps. Et même s'il avait eu un doute, le fait qu'il se retrouve avec les cheveux teints en blond Malfoy l'avait convaincu de la responsabilité d'Harry. Son corniaud d'ami d'enfance était persuadé que lui et Draconis étaient en couple depuis leur retenue dans la Forêt Interdite.
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Severus grinça des dents en repensant à la traîtrise de son Apprenti. Il avait évidemment reconnu la potion utilisée par les Potter pour piéger l'École. Il l'avait reconnu mais trop tard. Il venait de finir sa douche.
Le Potionniste savait que ni Léo, ni Hermione et encore mois Harry n'avaient les compétences pour faire de la Coloriss. Seul Dudley avait l'expérience et le temps de préparer cette potion aussi longue et compliquée qu'inutile.
C'était un camarade de promotion de Severus qui avait inventé la Coloriss pendant une soirée biture. Comment Garen avait réussi une telle création alors qu'il avait trois grammes d'alcool dans le sang, cela restait un mystère pour tous le monde, y compris le créateur.
Severus connaissait très bien les effets de la potion. Il savait également qu'il n'y avait rien, sauf éventuellement des capacités de Métamorphomage, qui permettait de contrer les effets de la potion. Il fallait juste attendre que le sort runique finisse de se consumer.
Severus grimaça en replaçant une mèche de cheveux rose fluo derrière son oreille. Ces maudits cornichons avaient certainement ruiné sa réputation de Terreur des Cachots avec leurs bêtises !
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Note d'auteur :
Finalement les élèves s'en sortent bien, ils ne se sont pas fait attrapé. Par contre Bubus stresse un poil ce qui se répercute sur son équipe professorale !
Quant à Norberta… elle est en colère et veut sa mère.