Blablabla : français

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Remise en questions et nouveaux départs

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Hermione sourit en voyant son petit frère en pleine discussion avec une jolie Griffondore. Victoria ne voulait apparemment pas lâcher Léo. Le Dragon de Serdaigle avait bien évidement apprit ce qu'il s'était passé avec Miss Sowelo. Toute l'École l'avait appris. Elle savait ce qu'avait fait ses frères et ce qu'avait subit la Griffondore.

Finalement Léo, aidé par Neville, parvint à convaincre Victoria qu'elle ne risquait rien à sa table habituelle, même si Léo n'y était pas. L'Héritier Longdubas remorqua la Rouge et Or jusqu'à leur table et la fit s'asseoir entre lui et Dennis.

Léo de son côté, salua Hermione d'un discret geste de la main avant de s'installer à gauche de Milicent Bulstrode et face à Blaise Zabini.

Hermione jeta un coup d'œil dans la Grande Salle. Tous les élèves étaient là et tous à la bonne table. Ce soir, on remettait la Coupe des Quatre Maisons, du coup c'était chacun chez soi ! Le Directeur se leva et le silence tomba dans la Grande Salle.

« Une autre année se termine », dit joyeusement Dumbledore, « et je vais encore vous importer avec des bavardages de vieillard avant que nous n'entamions enfin ce délicieux festin. Quelle année ! Fort heureusement, vos têtes sont un peu plus remplies qu'auparavant… et vous avez tout l'été pour les vider à nouveau avant le début de l'année prochaine. Le moment est maintenant venu de décerner la Coupe des Quatre Maisons. Cette année, je ne peux que m'en réjouir, le score fut très serré jusqu'au bout. Le décompte est le suivant : en quatrième place, Gryffondor avec 408 points. En troisième Poufsouffle avec 432 points. Serdaigle a obtenu 456 points et Serpentard 472. »

Un tonnerre d'applaudissements, d'acclamations et des trépignements explosa à la table des Verts et Argents. Hermione vit son petit ami balancer une grande claque dans le dos d'un de ses amis en riant. Elle vit Léo frapper sur la table avec son gobelet et même le glacial Dragonis Malfoy se fendre d'un large sourire.

Certes, elle était un peu déçue que la Coupe quitte l'antre des Aigles, mais Serdaigle la récupérerait l'année prochaine !

Hermione leva ses pouces en l'air en souriant lorsqu'elle croisa le regard de Léo avant de signer un rapide */* Bravo !*/*.

« Tu peux me faire passer les tomates ? »

Hermione tendit le plat à Cho avant de se tourner vers Pénélope. Maintenant que l'année était finie, il fallait préparer les vacances !

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Un éclat de rire suivit d'exclamations bruyantes fit stopper Percy. Il faisait sa dernière ronde, s'assurant que des petits malins ne profitaient pas du voyage pour faire une dernière crasse à d'autres élèves. Le Préfet s'arrêta devant la porte du dernier compartiment du dernier wagon. On pouvait entrer à huit sans trop de difficulté dans ce compartiment. C'était le plus grand du Poudlard Express.

Percy ouvrit la porte en se demandant sur qui il allait tomber. Il haussa un sourcil surprit. Ce n'était pas huit personnes mais douze qui s'étaient entassées dans le compartiment.

« Tout va bien là-dedans. »

Des « Oui ! », « Nickel ! », « Ça baigne. » lui répondirent. Voyant qu'effectivement il n'y avait aucuns morts, le Griffondor referma la porte, songeur.

Les premières année qui occupaient le comportement ne s'étaient pas encore changés, portant encore leur robes d'école. Percy avait pu voir de nombreux écussons verts et jaunes ainsi que deux bleus et même deux rouges ! Les quatre maisons réunis autour d'un jeu de carte, sans insultes, sans bataille. Si Bill voyait ça, il n'en croirait pas ses yeux, songea le troisième fils Weasley avait de reprendre son chemin.

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Mili sourit en voyant Justin tomber dans le bluff de Morag.

Lorsque Léo avait proposé à Vincent, Blaise et elle de se joindre à lui pour le voyage, la jeune Bulstrode savait qu'elle voyagerait aussi avec Harry. Par contre elle n'avait pas vraiment prévu que le Jaune et Noir serait suivi par Justin et Ernie, deux camarades de dortoir et par Sally-Ann et Sue, les deux amies d'Harry.

Mili n'avait pas non plus prévu l'arrivée de Grégory, le meilleur ami de Vincent, bien qu'elle aurait du y penser connaissant les lascars. La cerise sur le gâteau avait cependant été la venue de Victoria Frosbisher et Morag MacDougal de Griffondor.

Cependant après un petit moment de flottement, la bonne humeur et l'ambiance festive avaient pris leur quartier dans le compartiment où régnait un brouhaha infernal. Chacun parlait, riait, jouaient sans se soucier des Maisons ou des origines de leurs partenaires de voyage.

C'était chouette.

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Draconis appuya son front contre la vitre. Il se détacha de la discussion de ses amis laissant ses pensées vagabonder loin, très loin du Poudlard Express.

Il y a quelque temps, en se levant, la Maison Serpentard avait eut l'extrême surprise de voir leur Salle Commune transformée.

Draconis l'avouait bien volontairement, la salle commune de sa maison n'était pas très accueillante avec ses murs de pierres brutes, les crânes et les gravures de serpent en mauvais état. La lumière diffusée par des globes de verres d'environs 20 centimètres de diamètre suspendus à d'épaisses chaînes était d'un vert glauque très froid. La pièce restait froide l'hiver malgré la cheminée, les murs suintaient d'humidité et on pouvait même voir des algues sur certaines décorations.

Mais ça c'était avant. Avant la lune noire de juin, avant la vague de magie la plus dense qu'il ait jamais sentie, avant Léo et Harry Potter.

La salle commune des Serpentards avait été nettoyée, rénovée, transformée !

Les murs s'étaient couverts d'un lambris de bois clair gravé d'une longue frise de minuscules runes allongées qui luisaient de magie. Le bois des meubles s'était recouvert d'un vernis brillant et les assises des canapés, fauteuils et autre poufs avaient été rembourrées et avaient retrouvé leur noir intense des premiers jours.

Les gravures de la cheminée et des murs avaient été nettoyées et réparées et les vitres donnant sur l'eau du Lac avaient retrouvé leur transparence permettant aux élèves fascinés de profiter entièrement du spectacle offert par la vie subaquatique. La carpette élimée qui était placée devant l'âtre avait été remplacé par un tapis moelleux à souhait.

Les crânes et les objets de décorations avaient eux aussi subit un grand nettoyage, se débarrassant de la crasse, de la poussière et des algues qui s'étaient installées depuis longtemps. La lumière des globes étaient désormais d'un chaleureux vert printanier, et les élèves avaient désormais la possibilité de changer la couleur et l'intensité de la lumière au gré de leurs envies et besoins.

Ce renouveau était dû entièrement aux deux Potter. Draconis les avaient vus à l'œuvre sans qu'ils le sachent. L'Héritier Malfoy s'était levé en entendant du bruit dans la salle commune. Il s'était donc levé près en enguirlander l'impertinent qui faisait du bruit à trois heures du matin.

En voyant la salle commune sens dessus dessous, les meubles réduits et entassés dans un coin, les murs couverts de runes et le sol d'un pentacle, Draconis s'était complètement figé. Il était un Sang-Pur et avait l'éducation qui correspondait à son statut. Il avait immédiatement compris que celui qui avait fait du bruit s'appétait à faire un rituel magiquement important.

En analysant ce qu'il voyait du Pentacle, il avait compris que c'était un rituel de protection. Entre autres.

Le premier choc avait été de voir que le gêneur était en fait deux gêneurs, Léo et son frère Harry. Le second choc avait été d'entendre le Survivant et Léo siffler leur enchantement.

Les Potter étaient des Fourchelangues. C'était un point épineux. Le Seigneur des Ténèbres avait été un Fourchelangue. Que ses destructeurs le soit aussi était étrange et effrayant. Parler la langue des Serpents étaient un don rare et lié à la Magie Noire.

Et cette information, si elle venait à être connue du grand public qui aurait des retombées nationales.

Le Pentacle était particulièrement complexe avec plusieurs sous-pentacles et trois niveaux dans le pentacle principal. Il fallait des connaissances solides en Runes, en Arithmancie et en Rituel pour dessiner et utiliser un truc pareil ! C'étaient des connaissances trop élevées pour de simples premières années, même s'ils étaient des Héritiers de Grande Famille ! Ce n'était pas normal que les Potter puissent faire ce qu'ils avaient fait !

Car le troisième problème de Draconis n'était nul autre que la puissance magique. La vague magique qui avait frappé le Deuxième année provenait des Premières années. Or, ils n'étaient justement qu'en Première année ! Leur puissance égalait très certainement celle du père de Draconis et ils étaient à peine au seuil de l'adolescence !

Draconis était perdu. Cette nuit-là, il avait découvert des choses importantes, voire trop importantes. Des choses dont il ne savait que faire et qui soulevaient des questions gênantes.

Draconis soupira. Que devait-il faire avec ces informations ? Le plus simple serait de le dire à son père. Lucius avait plus d'expérience et saurait quoi en faire. Mais d'un autre côté, si Draconis faisait cela et si Léo l'apprenait, l'Héritier Potter serait alors en droit de rompre le contrat tacite que Draconis et lui avait conclu en début d'année.

Le plus sûr pour l'avenir était donc de ne rien dire et de garder ces informations pour plus tard.

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Pétunia regarda Marc réceptionner en riant son plus jeune fils avant de le serrer dans ses bras. Il attira ensuite Léo et Hermione dans le câlin collectif.

La grande blonde sourit. Ses enfants lui avaient manqué. Heureusement que Dudley restait avec Marc et elle toute l'année !

Le dentiste libéra les monstres qui la rejoignirent. La barmaid les serra à son tour dans ses bras. Les jumeaux avaient encore grandi !

Tout en écoutant Hermione parler de ses BUSES, Pétunia observa la Gare. Elle repéra assez vite les quelques sorciers qui passaient par le côté moldu pour rentrer chez eux. Il suffisait de suivre les hululements de chouettes et de hiboux ainsi que les tenues excentriques.

Madame Granger-Evans salua d'un signe de tête Alice et Neville qui venaient de franchir le passage sorcier. Les Longdubas se fondaient parfaitement dans la foule non-magique. Leur longue amitié avec le couple moldu y était pour beaucoup.

Tout en discutant, la famille était sortie de la gare. Marc aidé par Dudley fit rentrer les valises dans le coffre tandis que Léo et Harry se chamaillaient pour savoir qui allait passer à l'arrière.

Ils étaient si heureux, si plein de joie et de bonheur… Elle ne pouvait pas leur dire. Pas maintenant.

Marc avant d'ouvrir la portière côté passager jeta un regard lourd de sens à sa femme. C'était sa décision. Lui il avait déjà donné son avis.

Pétunia soupira avant de s'installer sur le siège du conducteur. Elle se rangeait du côté de Marc. Elle ne leur dirait pas maintenant. Elle ne briserait pas cette douce euphorie aux reflets de joie et d'espièglerie de début de vacances.

Elle attendrait quelque temps pour annoncer aux jumeaux que Severus avait retrouvé la trace du parrain de Léo, Sirius Black.

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Quirinus soupira de bonheur avant de s'immerger un peu plus dans l'eau bouillante.

Il était bien. Tranquille. Apaisé. Serein.

Il ne se souciait plus de rien. Il était zen…

Lorsqu'il avait fui Poudlard, le pauvre Professeur avait été un peu perdu. Il était parti sans penser à l'avenir, car la seule idée de rester à l'École le rendait malade. Il avait passé une année affreuse à lutter comme il pouvait contre l'emprise de l'Impérium. Sa lutte avait été un échec critique et manipulé par Sowelo, il avait nui à l'École et aux étudiants !

C'était inacceptable !

Rah ! Et voilà, il s'énervait encore !

Le sorcier inspira profondément et souffla doucement. Il devait se caaaalmer… Zeeen…

Peu après son départ, il avait reçu par hibou postal un prospectus moldu de cures thermales et une lettre d'excuse de Harry Potter.

Le gamin s'excusait de l'enfer qu'il avait fait vivre au professeur. Le Survivant expliquait sans prendre de gants qu'il pensait que Quirrell était possédé par Voldemort et qu'il était désolé de s'être trompé de personne. Enfin l'enfant lui conseillait de se tourner vers les moyens moldus afin de se remettre psychologiquement de cette année difficile.

La cure thermale pouvait apparemment soigner les états dépressifs réactionnels ou névrotiques et les états anxieux avec troubles somatiques variés. Autant dire que Quirinus avait parfaitement le profil. Le jeune Potter lui conseillait également d'aller voir un psychologue, sorte de médicomage moldu de l'esprit.

Quirinus avait été très surpris de la lettre. Le Poufsouffle avait été une épine dans son pied tout au long de l'année, mais il lui devait la vie. Sans Harry et son frère, Sowelo aurait tué le professeur de Défenses. Et cela Quirinus ne l'oubliait pas.

Il avait une dette de vie envers le gamin et il comptait bien l'honorer un jour. Et pour cela, il fallait qu'il parvienne à avancer, à mettre cette année derrière lui… Il devait guérir !

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Ce matin-là, en se levant, Nicolas ne s'attendait pas à recevoir un colis moldu. L'Alchimiste français vivait dans le quartier Sorcier de Lugdunum, mais il avait plusieurs résidences partout en France du côté moldu et sorcier et tous les courriers reçus à ses habitations secondaires étaient reroutés au Manoir.

L'homme attrapa le petit paquet parallélépipédique emballé de papier marron. Il avait été posté en Angleterre à Londres et avait été mis dans la boite aux lettres du 751 rue de Montmorency, dans le 3e arrondissement de Paris.

Nicolas attrapa le reste de son courrier et s'installa dans le salon où Pernelle était tranquillement en train de siroter une tasse de café. Curieux, il décida de déballer le paquet moldu en premier.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Nicolas Flamel découvrit dans un petit carton une page de cahier à carreau plié en deux et sa Pierre philosophale soigneusement emballée dans du papier à bulle.

L'Alchimiste posa la Pierre sur la table et déplia la lettre. Apparemment deux élèves de Poudlard avaient réussi à récupérer la Pierre malgré les protections d'Albus et son équipe. Les chapardeurs avaient mis du temps à trouver l'adresse des Flamel, mais une fois en leur possession, ils avaient immédiatement envoyé la Pierre par la poste moldue.

Les dernières lignes du message demandaient aux Flamel de ne plus laisser traîner leurs affaires sans quoi des gens moins bien intentionnés qu'eux pourraient mettre la main dessus.

Pernelle qui était venue lui par-dessus son épaule laissa échapper un petit rire.

« Ils sont mignons ! »

Nicolas sourit lui aussi. L'attention et le message d'alerte étaient touchants mais quelque peu inutiles. Les Pierres philosophales, car oui, Pernelle et lui en avaient plusieurs, ne fonctionnaient qu'avec leur créateur. Pour toutes autres personnes, elles restaient de simples cailloux qui luisaient faiblement dans le noir.

Cette particularité de la Pierre philosophale n'était connue que des Alchimistes ayant réussi à créer une pierre. Autant dire qu'ils étaient actuellement cinq sur Terre à connaître ce détail.

Lorsqu'Albus avait proposé de garder au Château la Pierre Philosophale pendant la rénovation des protections du Manoir Flamel, Nicolas lui en avait donné une sans discuter. De toute façon, si quiconque d'autre que lui ou Pernelle tentait de fabriquer de l'Élixir de longue vie avec, il allait s'empoisonner.

« Oui, ils sont mignons. Et surtout ils ont un grand potentiel. Rares sont les sorciers anglais capables d'écrire français, de feinter Albus et qui connaissent suffisamment le monde Moldu pour réussir à envoyer un colis. »

« Cela te laisse songeur… »

« Oui Pernelle. Les choses bougent dans l'ombre… Cela a commencé il y a une dizaine d'années avec les lycanthropes et l'apparition de la Meute du Nord. Cela a continué avec la naissance du Héraut de la Mort et le renouveau de la Ruche des Carpates… Aujourd'hui Albus me parle de la destruction de la Pierre et de l'éventuel retour de Voldemort et deux gamins m'envoient cette même pierre qui est censée être détruite… Les pions de l'échiquier du futur bougent et je veux en savoir plus. »

« Je suppose que nous quittons notre retraite. »

« Oui très chère. Je dois contacter Olympe et Philippe de toute urgence. Il est temps que les Flamel reviennent sur le devant de la scène ! »