Résumé : Harry disparaît une semaine après être retourné chez les Dursley suite au tournois des trois sorciers. Il réapparaît 2 ans plus tard pour sa septième année à la surprise de tout le monde et il a bien changé. Plus grand, plus fort, plus sûr de lui et moins humain, Harry est enfin devenu celui qu'il est réellement prêt à prendre son destin en main.

Disclamer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K Rowling.

Point sur le contexte de l'histoire : Cedric ne meurt pas lors du tournois et l'absence d'Harry fait que ni Sirius, ni Dumbledore ne meurent au cours des années qui suivent. Harry a rencontré Luna en quatrième année. Plusieurs éléments du canon originel seront changés à partir de la fin de la quatrième année étant donné qu'Harry n'était pas là. Les méchants et les gentils ne seront pas forcément ceux que tout le monde connaît.

Bonne lecture

A peine une semaine plus tard, les aurors trouvèrent Pettigrow complètement saoul devant le ministère. Ils ne s'étaient pas plus posés de question que ça et l'avaient enfermé dans une cellule le laissant décuver avant de l'interroger.

Le chef des aurors en profita pour convoquer Sirius à l'interrogation. Il était à l'heure actuelle celui qui le connaissait le mieux, selon eux, et qui pourrait les aider à orienter l'interrogatoire. L'animagus accepta sans hésiter. Harry l'avait prévenue de la capture du rat une semaine plus tôt et même s'il aurait préféré l'étriper, il savait combien il fallait qu'il marche sur des œufs pour que leur plan contre Dumbledore ne s'écroule pas. Il devait à tout prix éviter que Peter ne révèle quoi que ce soit qui pourrait montrer l'implication de Voldemort dans sa capture.

Deux heures plus tard, une potion anti-gueule de bois et du veritaserum, Pettigrow était apte à parler. Le chef des aurors en personne ainsi que deux de ses subalternes menèrent l'interrogatoire accompagné de Sirius qui restait légèrement en retrait.

Tout l'interrogatoire tourné autour des Potter et de leur meurtre. Bien qu'hésitant et suppliant Sirius de l'aider, le rat avoua être le traître et avoir tué des moldus dans le but de piéger le meilleur ami de James. Sirius n'ajouta rien confirmant juste les propos de son ancien ami. Voyant que les aurors avaient l'air d'avoir fini les questions, il fut très tenté de les aiguiller sur la piste de Dumbledore car il n'avait posé absolument aucune question sur son maître et ni sur les intentions de celui-ci. C'était un travail d'enquêteur particulièrement bâclé qui se contentait seulement des réponses qu'il voulait et ne cherchait pas plus loin. Néanmoins, il ne devait pas braquer le projecteur sur les mangemorts et risquer de réveiller la mémoire du rat sur son passage au manoir Serpentard. Il préféra alors ne rien dire de plus à ce sujet. Il s'approcha malgré tout de Peter et lui chuchota d'un air menaçant qu'il allait enfin goûter au service d'Azkaban et il n'y survivrait pas longtemps. Lorsqu'il partit, Pettigrow chouinait et implorait quiconque voudrait bien l'aider.

Son procès fut organisé une semaine plus tard. Lucius, Sirius et Harry y assistèrent car les deux premiers avaient leur place au Magenmagot tandis que le Gryffondor était considéré comme la victime principale de l'affaire puisque le rat était responsable de la mort de ses parents.

Très vite le groupe, officiellement arrivé ensemble par hasard, vit Dumbledore dans les tribunes. Lucius avait eu raison, il était venu surveiller Peter et peut-être le sortir de là. Les deux hommes s'installèrent dans les tribunes en face de l'ancien directeur de Poudlard pour le garder à l'œil et Harry rejoignit le banc des témoins qu'il était le seul à occuper.

Lorsque Pettigrow arriva, il était aussi pitoyable que d'habitude. Néanmoins, lorsqu'il vit Dumbledore son visage s'illumina comme si la solution à tous ses maux venait d'apparaître.

"Vous allez m'aider n'est-ce pas ? Je ne vais pas aller à Azkaban grâce à vous !"

Bien qu'il ne prononça pas son nom, il fixait tellement Dumbledore qu'il ne pouvait s'adresser qu'à lui. Cela lui attira encore plus de regard. Les gens étaient déjà méfiants après son expulsion de Poudlard que la demande d'aide du condamné qu'il n'était pas censé avoir vu depuis seize ans était plus que suspecte.

Le procès se déroula sensiblement de la même manière que l'interrogatoire, personne ne songeât à poser plus de question sur son maître se contentant de la trahison des Potter et du meurtre des moldus.

Tout du long Dumby ne dit rien, peu importe les regards suppliants du rat et ses couinements. Il ne pouvait pas se le permettre avec les regards de tous tournés vers lui. La moindre erreur pourrait contrecarrer ses plans. Ainsi le verdict tomba, Peter n'allait même pas séjourner à Azkaban, il aurait le droit au baiser du détraqueur. Le rat hurla de désespoir et supplia Dumby de le sauver après tout ce qu'il avait fait pour lui.

"Tout ce qu'il a fait pour vous ? Demanda Amélia Bones suspicieuse à l'ancien directeur.

- La peur lui fait dire n'importe quoi, lança le vieil homme d'une voix neutre. Il confond avec la période où il était élève à Poudlard.

- S'il vous plaît ! Je ne mérite pas de mourir après tout ce que j'ai fait pour vous !"

N'en pouvant plus de ses jérémiades, celui qui s'occupait de l'audience demanda aux aurors d'amener le condamné en cellule. Jusqu'à la dernière seconde il essaya en vain de convaincre Dumbledore de l'aider.

Profitant de la petite accalmie qui incitait les gens à parler entre eux, le vieil homme s'en alla discrètement avant que l'on ne déclare l'audience levée. Néanmoins, les frères Lestrange étaient sur le qui-vive depuis un moment et ne le loupèrent pas lorsqu'il sortit, ainsi commença leur filature.

Du côté d'Harry, alors qu'il s'apprêtait à sortir rejoindre son parrain, Amélia Bones l'interpella afin d'avoir un entretien privé avec lui. Sirius qui avait entendu ce qu'elle avait demandé, s'approcha.

"Je viens aussi, fit-il savoir.

- Harry est un grand garçon, il peut venir tout seul et je te promets que je ne vais pas le manger.

- Ne t'en fais pas, Sirius. Je fais vite et puis je sais me défendre, répliqua-t-il avec un clin d'œil."

Le Gryffondor suivit donc Amelia dans son bureau. Il en profita pour mémoriser le chemin au cas où il devrait y revenir un jour car il se doutait des raisons pour lesquelles elle lui avait demandé de lui parler.

"Bon ! J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes là ?

- J'ai ma petite idée, oui, sourit Harry.

- Pouvez-vous m'expliquer les circonstances de l'expulsion de Dumbledore ? J'ai eu beaucoup de versions différentes et j'ai du mal à discerner le vrai du faux. D'autant plus que si j'ai bien compris, le seigneur des ténèbres est impliqué et étrangement j'ai eu très peu d'informations là-dessus."

Voyant qu'elle avait l'air de vraiment vouloir connaître la vérité sans juger, Harry entreprit de lui raconter les raisons de l'éviction de l'ancien directeur. Il évoqua d'abord les multiples avertissements sur sa situation familiale puis les privilèges de certaines élèves au détriment d'autres mais aussi la manipulation de Ron pour qu'il prenne sa place de "leader" au sein de Gryffondor. Il ne dit cependant rien sur l'implication de Tom. Il fallait d'abord qu'elle comprenne par elle-même qui il était vraiment.

"...Je comprends mieux pourquoi il devait partir, mais qu'est-ce que le seigneur des ténèbres faisait là ?

- Seul un descendant de fondateur pouvait le forcer à partir. Ensuite, l'école choisissait quelqu'un qu'elle estimait digne de diriger.

- Vous, donc.

- Oui, même si je m'en serais passé. Voldemort n'a aucun pouvoir sur l'école, il n'y a que moi.

- Pourquoi donc un mage si noir aurait eu la gentillesse d'évincer Dumbledore de sa place pour ne rien y gagner en retour ?

- Parfois on se retrouve face à une chimère que l'on pense être la réalité.

- Et quelle est la vraie réalité ?

- Je vous laisse mener votre enquête. Je pense que le procès d'aujourd'hui vous a assez mis la puce à l'oreille. Si je vous disais ce qu'il en est, vous ne me croiriez pas.

- Je comprends. Je peux vous contacter si jamais mon enquête porte ses fruits ?

- Évidemment, vous savez ou me trouver. "

Sur ce, Harry rejoignit son parrain qui faisait les cent pas dans le hall. Il le rassura sur les intentions de Bones et lui dit qu'il s'était sûrement fait une nouvelle alliée. Il fallait juste qu'elle creuse un peu comme lui et Hermione avait fait.

adenoide : Les sorciers vivent très vieux, il a donc du temps pour prévoir ses projets à long terme