Retour totalement inattendu lol


Chapitre 279 : ... je serai tienne

"SHACHIIIIIIIIIIII !" bondissant du canapé, passant par-dessus le dossier, se précipitant pour m'enserrer.

Je ris. "Doucement, Floyd !..."

Il ne mesure souvent pas sa force !...

Il me prend littéralement sous le bras pour me faire m'asseoir, sous le regard de Jade.

"Tu vas la casser en deux, Floyd." lui fait remarquer l'aîné.

"Mais naaaaaaaaaaan ! Elle casse pas si vite, crois-moi !..." cajolant, nez fourré dans mon cou, attentionné, faisant son chien fou.

Je ne peux m'empêcher de rire devant ses manières fofolles !...

Jade hausse les épaules. "Bon. Je te sers un thé, Sugar Cake ?"

"Volontiers, Jade, merci." m'intéressant à celui qui me chahute gentiment.


Hunt talonnait sa jument, jambes serrées autour de la monture, la dirigeant d'une main tandis qu'il récupérait une flèche létale pour l'armer sur l'arc, libérant un instant totalement les rênes.

"IAAAAAH !" dirigeant la monture de ses seules jambes.

L'animal en était coutumier. Il était même capable d'obéir à la voix de son cavalier !...

Le chevreuil qui coursait devant eux était extrêmement vif et zigzaguant entre les troncs.

Si le gibier atteignait le cours d'eau, c'en était terminé !...

Et Rook le voulait, celui-là ! Car il le narguait depuis des semaines !

Il était parvenu à déjouer les flèches du Chasseur - chose assez exceptionnelle, il fallait le noter !...

Chaque fois, il se dirigeait vers un cours d'eau, obligeant Rook à lâcher l'affaire.

Le Chasseur était en nage - il ira se tremper sous la cascade tout à l'heure, une fois qu'il aura charger la carcasse de ce paltoquet !...

Ultime virage, serré celui-ci, faisant voler le chapeau à plume, avant la clairière et la rivière à quelques pas.

Rook vise, libère la flèche qui part se planter dans le cuissot de l'animal, émettant un cri bref avant de s'affaisser du train arrière, se traînant un moment au moyen de ses antérieurs.

Rook bondit de sa monture, s'en approchant, délivrant la dague pour frapper un point vital.

Un sifflement. Ma silhouette qui apparaît, époussetant le chapeau à plume sombre récupéré au sol. "Beau spectacle, Rook."

Le Chasseur se redresse, respiration encore vive, essuyant sa dague dans une touffe d'herbe.

"Je suis en nage, Princesse."

J'en souris, proche à présent. Je glisse quelques doigts sous son menton, m'approchant pour lui offrir un baiser étourdissant. Il en frémit des pieds à la tête, corps répondant immédiatement.

Je note le trouble dans ses émeraudes profondes.

"Je prends."

"Je note." sur un sourire.

Il se taille la meilleure part de la cible abattue et laisse les restes aux charognards.

Il attrape la bride de sa monture, ma main dans l'autre, me dirigeant jusqu'aux bois.

"Je ne t'ai jamais demandé mais... tu es français ?..."

"Scandinave. Danois."

Je cligne.

"Wow. Ton français est parfaitement maîtrisé, bravo."

"Beaucoup d'entraînement. Fréquenter le prince et sa cour m'y a aidé." sur un petit sourire nostalgique. "Puis Vil a peaufiné en m'appliquant à la lecture de poèmes."

Je note que nous ne prenons pas la direction de la cabane.

Il en sourit, bluffé par mon sens remarquable de l'orientation.

"Je te l'ai dit : je suis en nage, Princesse."

Nous arrivons aux abords d'un bassin naturel au-dessus duquel se déverse une petite cascade.

Là, Rook pose tout, se défaisant de son manteau à l'effigie de Pomefiore, quittant ses bottes ainsi que la tunique seyante et le pantalon en même temps que son boxer sombre.

Je n'en manque évidemment rien, m'en pourléchant les lèvres, installée dans l'herbe.

Il s'immerge, allant s'installer sous le jet, s'immobilisant, paupières closes.

Autant dire que je profite pleinement de la vue, ventre commençant sa chasse aux papillons.

Il y demeure un moment avant de s'avancer dans l'eau jusqu'à la taille.

Je mordille un brin d'herbe, sans détourner les yeux de cette splendeur.

Il sourit et s'installe dans l'herbe à son tour, laissant la brise légère sécher sa peau et ses cheveux.

Mon regard le parcourt à loisir.

Il en a parfaite conscience.

"Je connais une manière très efficace de procéder, tu sais ?..." glissant la main le long de sa cuisse.

"De me remettre en nage, tu veux dire ?..."

"Tu crois ?..." passant mon haut par-dessus ma tête, me défaisant également du bas pour venir le chevaucher, paumes allant et venant sur ce torse taillé par les exercices à l'arc.

Il ne tarde pas à en soupirer de délice, dodelinant de la tête, sexe montant de pair.

"Princesse..." se meurt dans l'herbe haute.

Je lève les hanches, le cherchant pour l'insérer.

Il en suffoque. "Oooooh... oh oui..." sur un sourire qui dit tout.

Le plaisir monte lentement et nous le faisons agir en nous par vagues : visitant le haut puis le creux.

A la fin, tout est contracté, prêt à rendre.

Il finit par déposer les armes dans de magnifiques rauques rendus à la nature.

Je m'allonge à ses côtés, souffle encore court, main libre vagabondant sur son torse.

"La poésie, la sensualité et l'érotisme..."

Petit rire, paume caressant mon dos fin. "Des mets de choix."

Hé toi

Qu'est-ce que tu regardes?

T'as jamais vu une femme qui se bat

Suis-moi

Dans la ville blafarde

Et je te montrerai

Comme je mords, comme j'aboie

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Hé toi

Mais qu'est-ce que tu crois?

Je ne suis qu'un animal

Déguisé en madone

Hé toi

Je pourrais te faire mal

Je pourrais te blesser, oui

Dans la nuit qui frissonne

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Hé toi

Qu'est-ce que tu t'imagines?

Je suis aussi vorace

Aussi vivante que toi

Sais-tu

Que là sous ma poitrine

Une rage sommeille

Que tu ne soupçonnes pas?

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Prends garde

Sous mon sein, la grenade

Sous mon sein, là, regarde

Sous mon sein, la grenade

Prends garde(*)


Je textote : "Disponible ce soir ?..."

"Tout dépend, ma brave Léviathan, de ce qui sera au menu."

Mon sourire gagne. "Réjouissances charnelles. Intéressé ?"

"Plutôt deux fois qu'une !"


Il entre, me présentant un joli bouquet. Toujours ce savoir-vivre... j'apprécie.

"Mets-toi à l'aise."

Il tombe la veste et s'installe sur le canapé, avisant les amuse-bouche qui garnissent la table basse.

Je me place à ses côtés et ses doigts viennent s'amuser avec quelques mèches de mes cheveux.

"Cela faisait longtemps, Lév'." accorde-t-il. "Je suis étonné que tu n'aies pas sollicité Minos..." me tendant la perche.

"Je crois qu'avec Minos, nous avons vécu tout ce qu'il y avait à vivre. Par contre, toi... toi... j'en conserve quelque chose de terriblement brûlant au fond du ventre, grand Juge Aiacos."

Son sourire vient de happer la flatterie. Il se laisse enfler dans son pantalon, avalant quelques canapés moelleux, tout en me fixant, me dévorant déjà à mesure que l'agitation gagne son bassin.

"Lév'..."

"Tu n'as... pas fait de rencontres ces derniers temps ?..." sachant qu'il est un actif participant des sites de rencontres.

"Nous étions occupés, mes frères et moi."

"Oh... des guerres intestines ?..."

"En effet. Nous n'étions pas trop de trois pour les repousser." jouant avec ma boucle et son oreille.

Quand je pense à la façon dont il est capable de mener les corps à combustion en un mouvement de cosmos, mon ventre fait des loopings.

J'avise sa jambe ramenée sur l'autre, remontant le long de son torse jusqu'au visage ; ces yeux qui me dévorent sans aucune retenue.

Il avise ma table, notamment ses fixations au sol, esquissant un sourire.

Je me lève et m'y dirige, abaissant le haut de mon corps sur le plateau travaillé, glissant les doigts entre les jambes pour me caresser, lâchant déjà quelques soupirs lascifs.

Le spectacle lui plaît. Sa verge est tant renflée qu'elle ignore où se placer.

Il quitte le canapé, se défaisant à mesure qu'il approche.

La première chose qu'il fiche en moi est une main, d'une poigne ferme dans mes cheveux, me plaquant sans vergogne contre la table. J'en suffoque littéralement.

De sa main libre, il me défait, fouillant sans attendre, découvrant l'humidité accueillant qui me tapisse, qui l'appelle.

Libéré de tout entrave, il s'invite en moi d'une forte poussée qui nous arrache la même exclamation.

"Mmm... Lév'..." appréciant là où il vient d'entrer.

"Oooooh... Cos... oui... oui !... Fort !..."

Il approche sa bouche de mon oreille. "Qu'il en soit ainsi, Lév'." allant écarter mes jambes des siennes, hanches se mouvant sans attendre, me faisant tant avancer du haut du corps sur la table que mes pieds décollent du sol !...

Chaque nouvelle poussée nous arrache une exclamation marquée et brève.

"Par Hadès, Cos !... Il y avait..."

"... si longtemps !" s'interrompant le temps de reprendre ses esprits, souhaitant retarder l'inévitable progression vers le plaisir absolu.

L'amour à la népalaise... quel kiff !

Aiacos a toujours eu une préférence pour la place arrière.

Chaque coup de hanches fait grandir notre plaisir.

Il est bientôt surtendu, incapable de résister à se mouvoir plus rapidement, sensations lui inondant le bassin, lui procurant ces arcs électriques de plaisir intense.

Quant à moi, je baigne dans l'antichambre de l'orgasme, suspendue entre deux mondes.

Sa poigne dans mes cheveux se raffermit davantage et la pièce est à présent saturée de sons organiques sur fond d'appels lascifs. Il lâche sauvagement une succession de mots en népalais que je ne prends pas soin de déchiffrer tant j'en devine la signification à la façon dont il viennent de s'aligner rapidement dans sa bouche déformée de plaisir.

Nous montons tous deux jusqu'à ce que l'orgasme nous frappe, le faisant vaciller sur ses appuis, corps tendu dans sa totalité, menton levé, plaisir crié.

J'en suis secouée sur cette table, victime du même supplice.


Je repose contre son épaule, sur le canapé.

"Cela faisait longtemps..."

"C'est vrai." sur un sourire encore diablement shooté aux endorphines tant le paroxysme a été délicieusement fort.

"Tu n'as pas changé, roi des cieux..." lissant quelques mèches sombres entre les doigts. "Toujours aussi bon amant..."

"Tu me flattes, Lév'." ne demandant guère que je cesse, caressant mon dos de sa large paume.

"L'amour à la népalaise... toujours aussi... agréable et efficace." à son oreille dont je mordille le lobe.

Petit rire. "Ravi que tu... l'apprécies à sa juste valeur."

"Toi, Aiacos... qui faisait descendre le feu de la colère d'Hadès sur les prêtres..."

"Ces misérables..." sans concession, affichant un mépris qui lui était propre. "Qu'imaginaient-ils prier ?... Que le malheur s'abatte sur eux à tout jamais !..." levant la main pour y faire danser un point d'énergie dévastatrice.

J'en ronronne, glissant ma main dans sa paume, y calmant le feu.

"J'avais toujours pensé que... Minos était le plus puissant de vous trois... je me suis trompée, à l'évidence..." glissant le nez dans son cou pour en humer l'eau de toilette orientale épicée. "C'était toi... grand Garuda... le plus dévastateur de tous..."

Il vient prendre ma bouche dans un élan sans concession. "Tes flatteries... m'éveillent à nouveau, ma belle Léviathan..." cherchant ma paume pour la placer sur son sexe à nouveau durci. Je masse, lui arrachant de très belles expressions.

"Me laisserais-tu te chevaucher cette fois, mon bel Aiacos ?..."

"A ta guise." m'invitant à un nouveau baiser, langues tournoyant, désir ranimé, tourné de moitié vers moi, mains vagabondant sur mon corps.

Je finis par monter sur ses cuisses solides, face à face, nous embrassant sauvagement, consumés, nous arrachant des expressions geintes, étouffées par le baiser.

Puis je pose le front contre le sien, lui prodiguant quelques caresses qu'il apprécie.

"Tout comme Minos... tu méprises tout ce qui... haaaaah... tient au religieux..."

"De la... superstition pure... mmm... et quelle audace de... haaaaan !... vénérer d'autres dieux que le seul vrai."

J'avance les hanches, soulevant le bassin pour le laisser glisser aisément en moi jusqu'au fond.

Nous en suffoquons durement, éveillés.

Je bouge sans tarder, nous arrachant des sons durs, mon sexe enveloppant le sien dans les chairs gorgées.

"Cos !..." folle de lui, caressant ses jolis flancs.

Il contracte sous moi pour accentuer les sensations déjà fortement présentes.

Je le sens qui palpite au fond de moi.

Il installe les bras en croix sur le dossier, offert, tête dodelinant joliment, pupilles perdues, bouche entrouverte sur des mots lascifs.

La fin nous trouve tendus tous deux et il finit par céder, se répandant une nouvelle fois en belles saccades, le renversant de plaisir dédié.

Je jouis dans la foulée, nichant dans son cou pour y perdre tout vocabulaire.


"Bonjour, petit dragon aquatique... voilà longtemps."

La voix passe à travers moi tel un filet magnétique, me faisant frissonner.

"Malleus..." le cherchant partout du regard.

"Tourne-toi vers la vitrine. Et je t'apparaîtrais."

J'y procède et sa silhouette s'y dessine, déformant le reflet de la mienne.

Nier mon trouble serait un effort vain. Il en sourit. "Voilà quelque chose que je ne soupçonnais plus..."

"Tu m'as... toujours beaucoup plu... Tsunotaro."

Il en est troublé jusqu'au plus profond de lui-même. "Où avons-nous failli, mon joli petit dragon aquatique ?... Nous avions pourtant toutes les cartes en main..."

"Je demeure... irrécupérable, Malleus." prenant toute la faute sur moi, à juste titre.

"Euh... à qui tu parles, Lévichoute ?..."

Je suffoque. Lune.

"Lune... ne vois-tu point ?..."

Elle cligne. "Euh... ça va ?" testant ma température d'une main sur le front.

Je me ressaisis, secouant la tête. "Laisse tomber. Je divague, haha !..."


"Lévichoute était très étrange aujourd'hui." soupire Lune, prenant place dans un confortable fauteuil.

Severus hausse un sourcil. "Étrange ? Ne l'est-elle point continuellement ?"

Petit rire de Lune. "Plus que d'ordinaire."

"Hmm." retournant à ses ouvrages.

Lune s'assoupit lentement.


La barrière de ronces s'écartait lentement, l'invitant à pénétrer dans l'étroit couloir.

Le château était prestigieux.

Les ronces se refermèrent derrière elle et elle déglutit. Il ne lui restait plus qu'à avancer.

La voix, fort envoûtante, poursuivait ses chants.

Elle nota des fruits inconnus pendre à quelques arbustes abrités par les ronces.

Elle passa le pont, s'arrêtant devant la vaste entrée.

"Que celui qui chante ainsi se présente devant moi !" déterminée.

La forme de Malleus se dessina derrière elle, posant une main sur son épaule.

Elle bondit sur le côté, se mettant en garde. "C'est toi ?!"

Malleus cligna, surpris par sa réaction, finissant par en rire doucement, levant ses mains gantées de noir devant lui.

Lune s'éveilla en sursaut, se frottant les yeux. "Qu'est-ce que ?..."

Plus loin, derrière la barrière impénétrable de ronces, un sourire fit surgir deux canines pointues.


Je me préparais dans la chambre, revêtant le costume-tailleur aux teintes fétiches d'Octavinelle, lorsqu'une tête cornue apparut au-dessus de la mienne, un claquement de doigts et me voici aux couleurs de Diasomnia. "Better."

Je fixais mon reflet, bouche bée.

Ma foi !...

Je tournais sur moi-même, admirant cette façon de queue à écailles qui courait de mes omoplates à jusqu'aux fesses.

"A quoi joues-tu, Malleus ?..." croisant les bras une fois ma surprise passée.

"Nous avons laissé derrière nous quelque chose d'inachevé." de cette voix de velours.

Gasp ! Je trouve déjà les Leech immenses... l'effet présenté par Malleus est plus vertigineux encore !...

"Serais-tu venu réclamer ?..." le provoquant.

"Petit dragon aquatique..." avançant les doigts recouverts de cuir pour caresser mes traits, me procurant un nouveau trouble. "... ne te fais pas plus cruelle que tu l'es déjà à mon égard."

"Que proposes-tu ?..."

"De reprendre là où nous nous étions arrêtés... avant que tu ne m'arraches le cœur."

Je grimace.

"Tourne-toi, petit dragon aquatique. Fais-moi face." m'y invitant d'une main, sans agressivité. Son charme suffira à me faire vaciller et il le sait.

Je me retourne face à lui, regard s'arrêtant sur sa poitrine.

"J'ai tenté de lutter, tu sais... de toutes mes forces..." sur un petit sourire triste, lissant une mèche de mes cheveux, regard me ciblant en plein. "Ma mémoire se refuse à oublier..."


(*) "La grenade" de Clara Luciani