.
.
.
Voici le chapitre suivant en espérant que je pourrai poster régulièrement la suite de cette fic.
.
Je réponds ici à un commentaire ancien. Pour celles (ou ceux) qui trouvent que je mets un peu trop Tony en avant, c'est pour compenser la frustration que je ressens pour la manière dont les scénaristes ont traité son personnage durant les 13 saisons. Gibbs, ne supportant pas la médiocrité, n'aurait jamais conservé un agent sous ses ordres s'il était l'idiot caractérisé dans la série. Après tout, il dit que Tony est le meilleur jeune agent avec qui il a travaillé.
.
Je ne suis pas la seule à procéder ainsi, je lis pas mal de fics d'auteurs anglophones et certains se sont spécialisés dans ce thème et m'ont sans doute influencée dans une certaine mesure. Des auteurs ont choisi un personnage qu'ils mettent en avant dans leurs fics de la même manière que je le fais. Ce personnage est toujours compétent et intelligent.
.
Comme je l'ai déjà mentionné, j'adore le personnage de Tony et il sera toujours dépeint comme compétent dans mes histoires. Je me doute que les lectrices/eurs ne sont pas toujours d'accord avec la manière dont nous, auteurs, traitons les personnages mais ce sont nos histoires, nous les écrivons en fonction de notre imagination et non des desiderata de celles et ceux qui nous lisent.
.
Ceci dit, Internet regorge de sites de fanfics et je pense que chacune et chacun peut trouver une fic à son goût sans devenir un(e) féroce critique. Nous mettons notre cœur à écrire, nous passons du temps à peaufiner nos fics et nous redoutons de publier. Les critiques sont toujours faciles quand elles s'adressent à autrui et les compliments nous motivent à nous améliorer pour votre plaisir. Il n'est déjà pas toujours facile d'écrire, de publier et de lire vos réactions mais satisfaire tout le monde est impossible. Merci de tenir compte de ce critère.
.
Sur ce, je vous laisse à votre lecture.
.
.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
.
.
Chapitre 26 : Arrestations coordonnées
.
Les deux hommes attendirent environ un quart d'heure que tous soient partis pour oser sortir du bureau. Steve se chargea de vérifier les lieux et constatant que personne n'avait resquillé, il fit signe à son homme de le rejoindre.
« Bien, il est temps de rentrer et de profiter nous aussi de cette soirée, n'est-ce pas ? » demanda l'hawaïen.
« Sûr. Chez moi » proposa l'italien. « Je prépare le repas, tu mets le couvert. »
« Ou nous préparons le repas et nous mettons le couvert » contra Steve en souriant.
« Si tu veux » concéda Tony, nullement ennuyé.
Steve s'approcha de son homme, posa une main dans le cou et l'embrassa passionnément jusqu'à ce que l'air leur manque.
« J'avais envie de faire ça depuis un bon moment » avoua le Seal. « Tu m'as impressionné aujourd'hui. Mieux, je pense que tu as impressionné également ton ancienne équipe. »
« Pff, il en faudrait plus pour qu'ils reconnaissent que je vaux quelque chose » déclara Tony. « Il y a longtemps que je ne compte plus sur l'opinion de Gibbs et celle de McGee ou David ne m'a jamais intéressé. »
« Bien, nous verrons ce que demain nous apportera avec eux » conclut Steve. « En attendant, nous avons bien mieux à faire… comme… »
« Comme… quoi ? » s'enquit Tony d'un ton cajoleur.
« Oh, je ne sais pas… Une séance d'un type particulier… »
Tony secoua la tête en souriant. Il adorait la simplicité avec laquelle Steve abordait leur ébat, c'était rafraichissant et d'un naturel adorable.
« Ok, on verra ce que je peux faire pour satisfaire vos besoins, McSeal » dit-il en riant.
Tous deux quittèrent les bureaux et se dirigèrent prudemment vers le parking, vérifiant que Gibbs n'attente pas pour les suivre. Chacun monta dans sa voiture et prit la direction du domicile de l'italien en scrutant le rétroviseur pour s'assurer de n'avoir pas de suiveur.
Finalement, parvenus à destination sans encombre, ils garèrent les voitures et gagnèrent la maison. Premier arrêt pour une douche commune qui leur permit de soulager un peu la tension de la journée et les deux hommes décidèrent de satisfaire leur besoin sexuel immédiat.
Puis, direction la cuisine où ils entreprirent de préparer ensemble le diner tout en discutant de choses et d'autres et évitant ce qui concernait le travail. Relaxés, ils dinèrent tranquillement puis s'offrirent le luxe de paresser devant un film avant de gagner la chambre où comme Steve l'avait suggéré, une séance de gym horizontale les combla
Après avoir recouvré leur calme et procéder à un petit nettoyage, tous deux s'installèrent confortablement dans le lit avant de plonger dans le sommeil.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Tandis que Tony et Steve se relaxaient, Gibbs était de plus en plus frustré et devenait bougon. Il tentait de se dire que Tony était perdu pour lui depuis longtemps, il ne pouvait malgré tout se faire à l'idée qu'il puisse être heureux avec quelqu'un d'autre, même si pour l'instant, il n'en avait aucune preuve concrète.
Pour éviter de laisser son équipe deviner ses états d'âme, il décida de leur octroyer quartier libre pour la soirée. Il les déposa en ville avant de retourner au quartier général du H 5.0 dans l'espoir d'intercepter Tony et de le convaincre de diner avec lui.
Il fut déçu lorsqu'il constata que le parking où étaient stationnés les deux derniers véhicules au moment du départ des troupes était à présent vide. Il ne pouvait donc suivre son ancien second et il tapa violemment sur le volant, tentant de maitriser sa colère.
Soupirant lourdement, il quitta le parking et gagna la base où il se gara et gagna le mess. Il prit un rapide diner solitaire et se dirigea ensuite vers sa chambre. Il ne prit pas la peine de vérifier si ses subordonnés étaient rentrés.
Après une rapide douche, il se coucha et le sommeil fut long à venir.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Tony fit à nouveau appel à Tobias pour identifier les deux autres composantes du quadruplé. Etonné, l'agent du FBI demanda quelques explications que Tony lui fournit volontiers. Deux heures plus tard, il appela avec noms de Marshall et Marcus Graham.
Fornell présenta ses excuses aux équipes et à Tony en particulier pour n'avoir pas été en mesure de leur fournir ces informations complémentaires dès la première demande. Il indiqua que le technicien affecté au programme de reconnaissance faciale n'avait pas jugé utile de poursuivre au-delà de la première identification positive.
Les deux hommes nouvellement identifiés complétaient parfaitement le quatuor, tous deux citoyens modèles comme leurs frères. Aucun ne se démarquait des autres. Chacun vivait dans une petite maison, subsistait grâce à un petit héritage qu'ils avaient fait fructifié par des placements boursiers, occupaient des emplois à temps partiel et n'avaient pas de casier judiciaire.
Leurs voisins n'avaient pas grand-chose à dire sinon qu'ils étaient solitaires, calmes et ne recevaient pas grand monde à part leur jumeau. Rien dans leur comportement ou leurs habitudes ne laissait deviner qu'ils étaient en fait des tueurs à gages.
En tant que responsable de l'enquête, Tony élabora le plan d'arrestation (en concertation avec Steve mais il n'avait pas dévoilé ce détail à Gibbs). Il espérait donc que tout se passerait sans trop de casse pour les différentes équipes, à savoir à déplorer de blessures pour leurs subordonnés. Mais connaissant les suspects et leurs passés de tueurs impitoyables, il était difficile de prévoir leur réaction.
Tous avaient à cœur de mettre un terme aux agissements de ce quatuor d'assassins, des tueurs à gages qui ne s'embarrassaient pas de fioritures et menaient toujours leurs contrats à leur terme. Et sans la clairvoyance de Tony et le travail des trois équipes, ils auraient pu continuer encore longtemps leur business sans être inquiéter outre mesure, chaque paire couvrant l'autre.
La répartition des équipes et la cible à appréhender étaient le choix de Tony, ce qui avait amené une fois encore Gibbs à discuter sa décision. Tony lui assena alors une vérité qui laissa l'ancien Marine choqué et presque outragé tout en étant perplexe.
« Bien, nous allons nous répartir les arrestations de la manière suivante » commença Tony attirant l'attention de tous. « Gibbs, ton équipe s'occupe de Mark Guilford. Steve, tu procèdes à l'arrestation de Mitchell Guilford. La troisième sera conduite par mon second et s'occupera de Marcus Graham et la mienne de Marshall Graham. »
« Nous devrions plutôt faire un mixte de nos équipes, DiNozzo » argua tout de suite Gibbs.
Tony soupira avant de le remettre à sa place. Il en avait assez de ménager les susceptibilités d'une partie de son ancienne équipe.
« Hors de question, Gibbs » réfuta l'italien. « Nous connaissons nos équipiers et leur façon de se comporter sur le terrain. Diviser les groupes conduirait à travailler avec des agents dont nous ne pouvons anticiper les réactions. De plus, je préfère que mes subordonnés et l'équipe du 5-0 soient assurés que leurs arrières sont bien protégés. »
« Ce qui veut dire ? » gronda son ancien patron.
« Juste ce que je viens de dire » renvoya Tony. « Je n'irai pas sur le terrain et ne laisserais aucun de mes agents y aller si un membre de ton équipe fait partie de leur groupe. Règles n° 1bis et 15, Gibbs. Pour une complète réussite de cette opération, il convient que chacun ici présent ne puisse douter de qui assure ses arrières. Il n'est plus temps de discuter plus avant sur ce point, l'heure tourne. »
« Nous en reparlerons plus tard, DiNozzo » répliqua Gibbs. « Tu ne peux avancer de tels arguments sans en apporter de preuves. »
Du coin de l'œil, il vit ses deux agents se figer puis échanger un regard et celui de McGee était effrayé tandis que celui de David était teinté d'inquiétude, ce qui lui fit comprendre que quelque chose dans les propos de son ancien adjoint pourrait bien refléter la vérité. Il entendait donc obtenir des éclaircissements à ce sujet.
Pour l'heure, il devait mettre son égo de côté et reconnaitre que le plan de l'italien était viable et ses arguments valables. N'avoir pas à se préoccuper de celui qui devait le protéger permettrait à chaque agent de se focaliser sur l'objectif et d'avoir l'esprit libre pour réagir à toute difficulté.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Avant de lancer l'opération proprement dite, il fallut s'assurer que les quatre suspects étaient bien en ville. Une discrète reconnaissance effectuée par une patrouille en civil juste quelques minutes avant l'assaut confirma la présence des quatre individus à leur domicile respectif.
L'arrestation fut menée de main de maître par les quatre équipes. Il avait fallu également la coopération des forces de police dans la mesure où les quatre frères étaient disséminés aux quatre coins de l'ile et que leur détention devait être simultanée afin de prévenir toute fuite éventuelle de l'un ou l'autre. Le minutage de toute l'opération était un facteur de réussite et heureusement, chaque membre en était parfaitement conscient.
Tony avait souhaité que Chin coordonne les opérations et notamment les communications depuis le quartier général du 5-0. Il aurait bien prié McGee mais sachant qu'il passerait son temps à tenter de jouer avec l'ordinateur, il y avait renoncé. En conséquence, l'équipe de Steve s'était vue adjoindre deux policiers en renfort tandis que les trois autres en avaient un. En tout, les groupes étaient formés de cinq personnes.
Le matériel de communication avait été confié à Chin afin qu'il vérifie son bon état de marche afin d'éviter de laisser l'un des groupes sans radio. La coordination devait être effectuée à la minute près pour éviter que l'un des frères n'alerte les autres et le travail de Chin était donc primordial dans la diffusion du minutage. Il fallut attendre que chaque groupe soit parvenu à destination avant de lancer l'opération proprement dite.
Et si les arrestations avaient été programmées de main de maître par DiNozzo, la seule inconnue était la réaction des tueurs. L'italien avait présumé qu'ils tenteraient certainement de résister ou de fuir et l'examen des lieux de chaque domicile avait été minutieusement effectué. Les plans des maisons avaient été épluchés pour n'avoir pas de surprise de dernière minute.
Se sentant sans doute invulnérables, aucun des membres du quatuor maudit n'avait apporté de modifications spéciales à leur domicile. Un survol grâce au satellite de la Marine avait permis de conforter les informations recueillies sur chaque endroit. Pas de construction autre que la maison principale.
Restait juste à espérer que les lieux ne seraient pas truffés d'explosifs ou autres gadgets du même genre prêts à les accueillir. Tony restait confiant que les quatre frères se sentaient en sécurité après des années en exercice et aucune arrestation solide à leur actif. Se comporter aussi normalement que possible afin d'éviter d'être repéré devait être une règle de survie.
Se fondre dans la masse et passer inaperçu, vivre comme Monsieur Tout le Monde leur avait permis, jusqu'à présent, de passer entre les mailles des filets de la police. Chaque meurtre non élucidé les encourageait à continuer leur macabre activité sans craindre d'être découvert.
Ils auraient pu continuer ainsi encore pendant des années s'ils avaient eu la bonne idée d'éviter de tuer des Marines et d'éveiller l'intérêt de l'agence fédérale. Et c'était sans compter sur la persévérance de Tony, sa volonté de résoudre les meurtres, de trouver et d'arrêter les coupables, d'apporter la paix aux familles des victimes.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
L'équipe de Tony se heurta à un obstacle dans la mesure où leur suspect n'était pas seul et que l'inconnu alerta Graham. Il s'ensuivit un échange de tirs et l'une des balles érafla le bras de l'italien qui poursuivit sa tâche sans s'y attarder.
Chin relaya l'altercation à Steve sans pour autant avertir les deux autres équipes afin de ne pas perturber le déroulement des arrestations. Steve grogna et demanda à être informé de la suite avant de procéder à l'arrestation de son suspect.
Finalement, Tony réussit à ajuster un tir qui réduisit l'inconnu en un individu pleurnichard qui cessa tout de suite de seconder Graham. Il profita d'une brève pause dans la fusillade pour sortir en levant les mains en signe de reddition.
Il ne fallut ensuite que quelques minutes pour réussir à coincer Graham et procéder à son arrestation musclée mais effective. Il pesta tant et plus contre son ami pour avoir permis à l'équipe de flics de pénétrer dans sa maison et de l'arrêter.
Tony lui lut ses droits tandis qu'il le menottait laissant à un de ses agents le droit de faire de même avec l'autre individu. Puis il ordonna à deux de ses hommes de fouiller la maison de fond en comble. Il appela la base et sollicita l'aide de Marines pour les aider dans la tâche.
Le commandant de la base acquiesça et offrit le même service pour les trois autres domiciles, une fois que Tony lui eut exposé la raison de sa demande. Les perquisitions couvertes, il fut temps de se diriger vers le quartier général du 5-0 afin de procéder à l'interrogatoire en règle des suspects.
En tout et pour tout, les arrestations prirent plusieurs heures avant que toutes les équipes soient de nouveau réunies. Les assassins étaient enfermés dans des cellules au HPD attendant de pouvoir être interrogés.
La surprise de se retrouver tous les 4 arrêtés et détenus ensemble avait été épique. Les quadruplés s'étaient invectivés copieusement, s'accusant mutuellement d'avoir conduit à leur détention. La cacophonie qui s'ensuivit fut assourdissante.
Steve et Tony avaient assisté à l'échange et avaient apprécié le moment de totale confusion du quatuor. Chaque membre tentait vainement de se disculper vis-à-vis des autres sans parvenir à convaincre leurs frères de leur innocence.
La prise de photos et empreintes fut plus que mouvementée, les policiers durent les séparer et procéder en 4 fois pour éviter de les voir s'écharper. Chacun fut conduit en cellule à tour de rôle pour prévenir tout autre incident fâcheux.
Après tant de jours passés à rassembler les preuves pour clore définitivement tant de meurtres, il était hors de question que les suspects échappent à leur procès et à la condamnation qui s'ensuivrait.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Steve et Tony étaient convenus de ne pas laisser la main à Gibbs ou David pour cet exercice qu'allait être les interviews. Tout d'abord parce qu'ils étaient plus des interrogateurs que des interviewers et surtout, Tony ne voulait pas leur laisser la main sur cette partie de leur enquête.
Démontré qu'il était capable de soutirer les informations nécessaires à leurs suspects était le dernier clou que l'italien voulait enfoncer dans leur cercueil même si ce n'était que métaphorique. Il avait envie de se délecter de cette ultime satisfaction.
Bien qu'il ait procédé à cet exercice un certain nombre de fois lorsqu'il était dans l'équipe de Gibbs, aucun de ses collègues ne pensait qu'il était assez compétent pour obtenir les aveux des quatre suspects. Tony souhaitait leur démontrer que leurs suppositions étaient erronées et qu'il était fort capable de les faire parler.
Il savait qu'il avait le soutien inconditionnel de Steve mais également de sa propre équipe ainsi que de celle du H 5.0. Il n'avait que faire de celui de son ancienne équipe.
Bien évidemment, Gibbs avait protesté mais Tony avait tenu bon, arguant qu'étant un interrogateur, il ne tirerait rien de leurs suspects, des criminels aguerris. Aussitôt, David avait riposté en alléguant qu'elle serait à même d'obtenir leurs aveux. Ce à quoi Tony avait répliqué que la torture était hors de question. Sa réponse la fit se renfrogner et elle lui jeta un regard noir.
Autant dire que ses deux anciens collègues fulminaient de se voir reléguer en observateurs. Cependant, l'italien n'en avait que faire. Il savait que flatter l'égo de leurs suspects lui rapportait plus que de tenter de les forcer à admettre leurs crimes.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Le siège du 5-0 ne possédant pas de cellules suffisantes, les interrogatoires avaient été menés dans les locaux de la police où les quatre suspects étaient détenus. Le NCIS avait décidé de se répartir la tâche pour les interrogatoires afin de couvrir tous les meurtres. Gibbs et son équipe ayant été bannis, ce fut Tony qui procéda à celui des Graham puisqu'ils avaient tué les Marines et Steve à celui des frères Guilford pour les assassinats des civils.
Avec les preuves réunies sur toutes les affaires non résolues et les meurtres de Washington et Honolulu, le quatuor savait que son existence avait été découverte sans savoir qui les avait démasqués. Tony avait insisté pour ne pas divulguer cette information afin de prévenir toutes représailles éventuelles dans l'éventualité où leur procès serait annulé et qu'ils seraient déclarés innocents.
Chacune des interviews fut suivi par une partie des équipes dans la mesure où ils eurent lieu par paire. Tony et Steve procédèrent en même temps pour chacun de leur suspect réduisant ainsi le temps consacré à obtenir les aveux.
Devant les preuves accumulées par les équipes, il fut impossible aux frères de réfuter les accusations de meurtres qui leur étaient imputées. Même leurs avocats (il en avait un par paire) ne pouvaient les disculper aisément et obtenir une libération immédiate.
Quatre heures plus tard, Tony et Steve sortaient satisfaits, les suspects retournaient en cellule dans l'attente de la décision finale d'un juge : libération sous caution ou détention. Pour les deux hommes, il était clair que les assassins resteraient en prison jusqu'au procès.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Les recherches effectuées par Kono pour découvrir comment le quatuor de bébés avait été séparé à la naissance aboutirent lorsqu'elle put rencontrer et parler avec une ancienne infirmière qui se souvenait de 'l'affaire' comme elle la décrivait.
Lorsque les trois équipes furent de nouveau réunies dans les locaux du H 5.0, Mitchell s'enquit du résultat et Kono entreprit de leur faire part de son entretien avec l'infirmière.
« J'ai pu trouver une liste du personnel de la clinique travaillant à l'époque et j'ai comparé les dates pour connaitre les noms des employés présents ce jour-là grâce à un registre de présence » annonça Kono. « J'ai réussi à retrouver une sage femme qui a participé à la naissance des quadruplés et qui se souvenait parfaitement de l'évènement. Etant donné qu'une naissance multiple de ce type était chose rare à l'époque, ça l'a marqué ainsi que ce qu'a fait le praticien. »
« Que s'est-il passé réellement passé à la clinique lors de l'accouchement ? » s'enquit Mitchell au nom de tous.
« Un couple de gens aisés, les Graham, dont la femme était enceinte et sur le point d'accoucher s'est présenté le même jour que les Guilford. Le Dr Rutford a rapidement diagnostiqué des problèmes qui ont causé la mort du nouveau-né. Le mari a supplié le médecin de ne pas informer sa femme de cette perte, elle en mourrait certainement. C'était sa troisième grossesse et les bébés étaient tous mort-nés. Avec la promesse d'une belle récompense, Graham demanda l'aide du médecin pour remédier à la perte du bébé. Mme Guilford était également traitée et suivie par Rutford et personne n'avait détecté la présence de quadruplés. Rutford profita de cet état de fait pour subtiliser deux des nourrissons et de les faire passer pour les bébés des Graham. Aucune suspicion n'a été soulevé dans la mesure où, chance extraordinaire, les deux couples se ressemblaient suffisamment pour que la supercherie dure plusieurs années » relata la jeune femme.
« OK pour la substitution. Mais comment les gamins se sont-ils rencontrés ? » demanda Danny, perplexe sur ce point.
« Je réponds en partie à cette question » déclara Grant qui avait procédé également à quelques recherches. « Encore un coup de chance ou du hasard, M. Guilford fut transféré dans un autre secteur d'activités de son entreprise et vint s'installer près des Graham. »
« Ce que les interviews nous ont appris, c'est que les gamins finirent inévitablement par se rencontrer au cours de leurs pérégrinations. Ils aimaient jouer en dehors des sentiers battus pour s'adonner à leurs jeux cruels, empaler des animaux après les avoir torturés » enchaina Tony pour ceux qui étaient absents. « C'est de cette façon que les enfants se sont croisés dans les bois communs qui jouxtaient leurs quartiers. Ils ont été passablement secoués de constater qu'ils n'étaient pas deux mais quatre et vu leur débrouillardise, ils firent les recherches nécessaires pour connaître la raison de leur séparation. Leur certificat de naissance indiquait le lieu de l'accouchement, le reste fut un jeu d'enfant. C'est de cette façon qu'ils tombèrent sur Rutford et en débarquant un soir chez lui, le médecin fut si stupéfait qu'ils se connaissent qu'il débita son histoire sans difficulté. Deux jours plus tard, la police découvrait son corps sauvagement battu et poignardé d'une quarantaine de coups de couteau. Les frères s'étaient vengés du médecin qui les avait séparés dès leur naissance. »
« Dans la mesure où ils prirent goût à leur premier crime en commun, ils imaginèrent leur plan de devenir des tueurs à gages et de travailler en équipe, chaque paire élevée ensemble constituant un duo » poursuivit Steve. « Etant donné qu'ils devaient se connaitre suffisamment pour déjouer les questions qui pourraient leur être posées, procéder ainsi était la garantie de réduire les erreurs. »
« Comment Mme Guilford ne s'est-elle jamais rendue compte que ce n'était pas le même fils qui lui rendait visite ? » s'étonna Chin.
« D'après l'infirmière qui a assisté à l'accouchement, la pauvre femme a eu des problèmes juste après la naissance des bébés, elle a subi une dépression post-natale assez sévère, elle a oblitéré certains souvenirs et notamment le fait d'avoir mis au monde des jumeaux ou du moins d'avoir eu plusieurs bébés puisque nous avons prouvé qu'elle a eu des quadruplés » relata Kono.
« Chaque fils a subvenu, à tour de rôle, aux besoins de leur mère » relaya Tony. « Ils ont partagé les visites pour toutes les dates importantes suivant leur agenda. Comme ils venaient la voir, un seul à la fois, elle n'a jamais su que ce n'était pas uniquement Mark. Ce qui a facilité les choses, c'est la vue déficiente de leur mère et le fait que chaque frère, après chaque visite, faisait un compte rendu aux autres. Ils ne risquaient cependant pas grand-chose puisque Mme Guilford souffrait déjà de troubles de la mémoire qui se sont aggravés au fil des années. »
« Et pour les photos qu'elle possédait ? » demanda Colin.
« Des quadruplés tous parfaitement identiques, sans marque de naissance particulière, elle n'avait aucune raison de soupçonner quelque chose. Et si Tony n'avait pas scruté ces clichés aussi attentivement, la supercherie n'aurait sans doute jamais été éventée » souligna Steve, une note de fierté discernable dans la voix.
« Et comment tu as su les différencier, Tony ? Et surtout, comment as-tu pensé à ce détail ? » voulut savoir Grant.
« Lorsque j'ai indiqué que cette enquête me faisait penser à l'affaire Singer, je me suis souvenu que notre laborantine a découvert l'existence de la jumelle en analysant l'urine trouvé sur le lieu d'un des meurtres, il ne correspondait pas à l'ADN déjà analysé mais était suffisamment identique pour conclure à une parenté proche et en l'occurrence, à celui d'une jumelle. Partant de ce principe et dans la mesure où nous n'avions ni empreintes, ni ADN, il fallait une autre preuve irréfutable qu'ils étaient plusieurs. Et en examinant les photos de nos lascars à la loupe, j'ai étudié attentivement les oreilles. Come expliqué précédemment, tout comme les empreintes digitales, elles sont propres à chaque individu même dans le cas de jumeaux monozygotes ou de naissances multiples, chaque bébé possède ses propres empreintes et un dessin du pavillon auriculaire totalement différent des autres. C'est ce dessin qui m'a permis de constater que nous avions à faire non pas à deux individus mais quatre. »
« C'est proprement hallucinant de décortiquer ton processus de déduction, Tony » remarqua Danny.
« Le plus hallucinant est de constater que chaque frère a poussé le jeu jusqu'à placer sa propre image parmi la collection de photos de leur mère. Un peu comme si chacun d'eux avait grandi auprès d'elle » spécula l'italien.
« Et c'est ce qui les a finalement trahi, leur vanité a causé leur perte » nota Steve.
« Comme quoi, même le plus intelligent des hommes ne peut tout prévoir et être quatre multipliait le risque qu'un jour, quelqu'un découvre le pot aux roses » ajouta Tony.
« Et c'est un italien qui a flairé leur jeu et qui les a démasqués » statua Danny.
« Ce fut un travail collectif, Danny » objecta Tony. « J'ai émis une hypothèse et nous avons réuni les preuves qui l'ont étayée, c'est tout. »
« C'est tout qu'il dit » s'exclama un Danny stupéfait. « Mec, si tu n'avais pas été là, aucun de nous n'aurait trouvé. Eh, des dizaines de services de police n'ont jamais soupçonné quoi que ce soit, c'est véritablement un tour de force d'avoir pu les coincer grâce à toi » insista le détective.
« Non, juste un coup de chance, Danno, juste un petit coup de chance » dit Tony avant de sortir de la pièce.
« Ce gars est incroyable, il vient de mettre un terme à l'existence d'un quatuor diabolique et il insiste qu'il n'a joué qu'un rôle mineur dans leur arrestation » poursuivit Danny en secouant la tête. « Je crois que je ne le comprendrais jamais. »
« Tony a beau avoir un désir immense de reconnaissance et un besoin d'être apprécié, il n'en demeure pas moins qu'il sait également partager les lauriers de la gloire avec ceux qui le méritent, Danny » expliqua Steve. « Il n'est absolument pas du genre à s'attribuer le succès d'une affaire en sachant fort bien que c'était un travail collectif. Il est trop conscient que chacun doit recevoir le juste mérite qui lui revient pour se glorifier du travail d'autrui. Son passé professionnel est un bon exemple en la matière et non, Danno, je n'en dirai pas plus. Tu devras te contenter de ça ou lui poser directement la question. Sur ce, je vais voir ce qu'il devient. »
Et sans attendre une quelconque réaction de l'équipe de Gibbs - à qui était destinée sa tirade -, il sortit à la recherche de Tony sous l'intense tension qui régnait à la suite de ses propos. Il savait que Gibbs et compagnie devait avoir reçu le message ou du moins, Gibbs l'avait compris.
La fine analyse du chef du 5-0 conforta Gibbs dans sa certitude que les deux hommes étaient très proches, seul quelqu'un ayant une relation étroite avec l'italien pouvait parvenir à décortiquer l'attitude de DiNozzo. C'était soit cette explication ou alors DiNozzo avait parlé de son passé avec le Commander. Et pour que l'italien se confie, il fallait qu'il ait une confiance quasi-totale en son confident.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
La fouille des domiciles apporta une autre découverte intéressante qui allait envoyer directement le quadruplé sur la chaise électrique.
Dans la maison de Mark Guilford, la fouille minutieuse effectué permit la mise au jour d'un registre détaillé de tous les contrats acceptés par le duo Guilford planqué dans le sous-sol de la maison. Non seulement, il comportait l'identité des cibles mais également le nom des commanditaires, les dates et le montant des transactions, les lieux d'exécution.
Un document identique fut extrait d'une cache similaire dans la maison de Marshall Graham. Il contenait également les mêmes informations mais cette fois concernant le duo Graham.
Une mine d'or authentique que les avocats de la défense allaient avoir du mal à réfuter et que ceux de l'accusation allaient exploiter avidement.
Il restait néanmoins un dernier travail de comparaison à effectuer pour vérifier que les dossiers confiés par les différents postes de police étaient tous répertoriés dans les deux registres et voir si d'autres affaires manquaient à l'appel.
Dans cette hypothèse, il faudrait demander une copie des dossiers afin de compléter ceux déjà en leur possession et dénombrer ainsi le nombre de meurtres commis par le quadruplé pour clore plusieurs décennies de crimes non élucidés à ce jour.
Mitchell demanda la participation de tous pour terminer la tâche. Les agents et policiers se partagèrent les dossiers qu'ils classèrent par ordre chronologique. Puis le pointage fastidieux commença, Mitch et Danny se chargèrent de l'énumération des affaires et à chaque dossier manquant, Kono ou Chin se chargeait d'appeler pour en récupérer une copie.
Pour une fois, personne ne contesta la décision du second de Tony. Tous avaient à cœur de mener à terme cette gigantesque chasse et de pouvoir apporter des réponses à des familles endeuillées qui les attendaient depuis des années.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Tandis que tous les subordonnés étaient affairés, Gibbs se contenta de superviser sans pour autant participer. Il estimait que si McGarrett et DiNozzo s'étaient exemptés de mettre la main à la pâte, il pouvait lui aussi en faire de même.
De toute manière, il y avait bien assez de personnes qui s'y étaient attelés. Mitchell avait tout sous contrôle et il était inutile pour lui de mettre son grain de sel dans cette tâche peu glorifiante. Il avait horreur de la paperasse et cette vérification n'était que routine dans une conspiration complexe.
Il aurait aimé suivre les deux autres chefs d'équipe mais McGarrett avait fermé son bureau et baissé les stores de manière à être isolés. Il avait une furieuse envie de forcer la porte mais n'avait pas le désir de se voir gratifier d'une algarade devant tout le monde.
L'ancien Marine avait un point à éclaircir avec DiNozzo et il ne repartirait pas à DC sans une discussion à ce sujet. Si l'attitude de ses deux agents pouvaient être une preuve, il était facile de deviner que quelque chose s'était passée lors de sa retraite mexicaine. Les propos de DiNozzo ne laissaient pas de doute sur leur origine.
Faire référence à deux de ses règles bien précises lui permettait d'avoir une idée de ce que l'italien avait à reprocher à ses anciens collègues même s'il ne connaissait pas les circonstances exactes qui les motivaient.
DiNozzo avait déjà été trahi par des partenaires et il ne pardonnait pas ce manquement particulier aux procédures et protocoles en vigueur au sein des forces de police. Que McGee et David aient pu le laisser sans soutien sur le terrain était la plus grosse erreur qu'il ne pardonnerait jamais.
L'italien n'était pas vindicatif de nature mais il y avait certaines choses qu'il ne pouvait souffrir et le fait de n'avoir personne pour assurer ses arrières sur le terrain en était une. C'était sans doute la seule qui pouvait le motiver à demander un transfert immédiat ou à démissionner sans réfléchir.
Gibbs ne pouvait lui jeter la pierre sur ce point précis. Trop souvent, de bons agents (ou policiers et même soldats) étaient blessés ou tués parce que leurs collègues n'avaient pas respecté cette sacro sainte règle élémentaire : TOUJOURS ASSURER LES ARRIERES DE SON PARTENAIRE.
Il soupira avant de prendre quelques profondes inspirations. Si tel était bien le problème, avait-il vraiment envie de confronter DiNozzo ? Il n'avait aucun désir particulier de voir ses deux idiots d'agents être ostracisés par les deux équipes locales. Leur comportement lui causait assez de soucis sans ajouter des faits passés.
Connaissant Ziva et son attitude irrévérencieuse envers tous ceux qui ne font pas partie de son équipe, il pouvait parfaitement imaginer qu'elle puisse laisser un collègue seul sur le terrain. Après tout, le Mossad exhortait ses officiers à travailler en solitaire et à ne compter que sur eux-mêmes.
L'israélienne n'avait jamais adhéré aux procédures qu'elle jugeait trop contraignantes et parfois même inefficaces. Sa méthode de prédilection était de foncer plutôt que tergiverser. Et mettre toujours en avant le Mossad devenait à la longue plus pernicieux qu'autre chose.
Quand à McGee, c'était un suiveur, un bon petit toutou qui obéissait à plus fort que lui. Il ne faisait pas le poids face à Ziva et même à Abby qui le menait par le bout du nez. Elle en faisait tout ce qu'elle voulait pour peu qu'elle lui fasse ses yeux de cocker.
Donc que l'informaticien copie l'attitude de Ziva n'était pas en soi incroyable, c'était même presque prédictible tant il se laisse influencer par de fortes personnalités, qu'elles soient féminines ou masculines. Il avait cependant toujours vu DiNozzo comme un clown et non l'incroyable enquêteur qu'il est.
Gibbs n'avait donc aucun mal à imaginer ces deux là abandonner leur collègue (et accessoirement leur chef d'équipe) seul sur le terrain et à se dédouaner de leur action. Sans doute une bonne excuse toute trouver pour expliquer leur geste inconsidéré et leur slogan : 'il n'est rien arrivé' que devait les exonérer de toute poursuite.
Shepard avait sans doute fait pression sur DiNozzo pour qu'il ne fasse pas de vague à ce sujet, mauvaise presse pour le tout nouveau leader de l'équipe première de l'agence. Elle avait dû insister qu'il devait montrer qu'il valait mieux que Gibbs et donc agir comme si rien ne s'était passé.
Jenny pouvait être assez manipulatrice dans son genre. Elle avait souvent utilisé son corps pour obtenir ce qu'elle voulait et c'était sans doute également ce qu'elle avait fait pour devenir directrice du NCIS, première femme à obtenir un tel poste dans une agence fédérale. Elle était ambitieuse et opiniâtre.
Pour l'heure, il décida de laisser les choses en l'état. Si d'aventure, le sujet revenait sur le tapis, il serait toujours temps de s'y arrêter et d'en discuter. Sinon, il préférait laisser les choses dans l'ombre, il fallait parfois savoir perdre une bataille mineure pour en gagner une majeure.
Le seul point sur lequel il souhaitait ardemment se concentrer était de découvrir si DiNozzo avait quelqu'un dans sa vie. Encore qu'il ne savait pas pour quelle raison il lui importait de connaitre ce détail. Ce n'était pas comme s'il avait l'intention d'entamer une relation avec lui, DiNozzo vivait désormais à Hawaï et lui à DC.
Rarement, les relations de longue distance survivaient à la séparation et la distance. Il n'avait aucunement le désir de voyager si long pour un week-end si, d'aventure, il avait la possibilité de nouer une idylle avec l'italien.
Il jeta un regard envieux vers le bureau de McGarrett, les deux hommes n'avaient pas encore quitté la pièce et il ne voulait pas paraitre déplacé s'il allait toquer à la porte juste pour assouvir sa curiosité. Il saurait bien ce qu'il en était des relations entre les deux hommes avant leur départ.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
Finalement, la porte s'ouvrit quelques minutes plus tard. DiNozzo en sortit le premier, un sourire aux lèvres suivit par un McGarrett légèrement offensé. Ils se dirigèrent vers la salle commune où le reste des équipes venaient de terminer l'inventaire des affaires.
Gibbs, perdu dans ses pensées, avait arrêté de prêter attention au travail des 3 équipes.
« Mitch, le compte est bon ? » demanda Tony.
Sa question indiqua à l'ancien Marine que son second avait dû avertir son chef d'équipe que le pointage était terminé.
« D'après les deux registres, il manque une douzaine de meurtres dont nous ne disposons pas des dossiers » relata John. « Kono et Chin ont commencé les appels aux postes de police afin de tenter d'obtenir une copie des dossiers. On verra si nous parvenons à réunir l'ensemble pour la fin de la semaine. »
« Ok. On attend les réponses avant de faire un point final » indiqua Tony. « En tout cas, bon boulot de votre part à tous, la fastidieuse tâche de tout relire n'était pas agréable mais elle était indispensable. Vous avez joué le jeu et nous allons pouvoir apporter la paix à un certain nombre de familles. Même si la majorité des victimes sont civiles, vous avez mis toute votre énergie à trouver les preuves qui nous étaient indispensables pour clore toutes ces affaires anciennes et actuelles. Félicitation à vous » termina l'italien.
« Je pense que nous te devons une fière chandelle pour avoir été suffisamment obstiné pour déchiffrer la vraie signification de ce trèfle, Tony » rappela Danny, fort à propos.
« Ce sont parfois de petits détails sans importance pour certains qui nous conduisent à la solution, Danny » confia DiNozzo d'un ton neutre. « Il suffit ensuite d'interpréter la raison de leur présence pour trouver la solution. »
« Comme si c'était aussi simple que ça ! » ironisa McGee.
« Hum, lorsqu'on a un cerveau analytique comme celui de Tony, qui n'a de repos que lorsqu'il a échafaudé des hypothèses et émis des théories impensables pour entrevoir la vérité, c'est toute une gymnastique qui se met en marche et ce n'est pas à la portée de n'importe quel quidam » avança Grant. « Ce n'est pas une question de quotient intellectuel, ni d'intelligence mais d'esprit analytique que peu de personnes possèdent. »
« Et c'est quelque chose qui ne peut s'apprendre » nota John. « C'est la configuration du cerveau de l'individu qui lui permet ces prouesses, Agent McGee. Non pas que vous ne soyez pas intelligent, Tony, ce n'est pas ce que je veux dire. »
« Les deux ne vont pas de pair, John, vous avez parfaitement raison » intervint Chin de son ton calme habituel. « J'ai connu un collègue très intelligent qui était incapable de procéder à une simple analyse de faits. Et vous avez parlé de prouesses, c'est absolument le mot qui convient. J'ai fait partie d'un groupe de réflexion durant mes études et j'ai pu rencontré une jeune femme qui avait la même faculté que Tony pour résoudre des énigmes. Elle plaisantait souvent sur son cerveau spécial qui lui permettait de trouver le coupable d'un crime avant même de lire la fin d'un livre ou de voir la fin d'un film. »
« Je vous remercie de vos votes de confiance » contra Tony d'une voix légèrement tremblante . « Cependant, chacun de nous a accompli une part du travail qui a abouti à ce résultat spectaculaire et nous pouvons en être extrêmement fiers. »
« Il est temps de laisser la tension retombée et de songer à permettre à nos neurones de se reposer » déclara Steve. « Les rapports peuvent attendre un peu pour être rédigés. »
« J'aurai besoin de ton rapport avant notre départ, DiNozzo » intervint Gibbs, histoire de montrer qu'il fallait encore compter sur lui.
Tony se tourna vers son ancien patron et lui jeta un regard froid.
« Dois-je te rappeler, Gibbs que je ne reçois pas d'ordres de ta part » répliqua Tony d'un ton froid. « Mon rapport sera envoyé directement à mon supérieur, c'est-à-dire au Directeur Vance lorsque nous serons en possession de tout ce qui a trait à cette multitude d'affaires. Tu pourras lui en demander une copie. Et pour ta gouverne : 'mon équipe, ma gestion'. Tu n'as aucun droit de regard sur la manière dont je la dirige et je n'ai aucun besoin de tes leçons en la matière. »
Il ne laissa pas le temps à Gibbs de répliquer, il pivota pour faire face à ses propres agents.
De sa place, Sanderson nota le changement d'attitude de l'agent, son visage se décrispa et il esquissa un faible sourire.
« Messieurs, bouclez votre travail, mettez les dossiers et les registres à l'abri et il sera temps de rentrer vous détendre » conseilla-t-il gentiment à son équipe. « Nous attendons les derniers dossiers que nous pourrons recevoir pour compléter et rédiger un rapport définitif à soumettre au directeur. »
Sur ces derniers mots, il quitta à nouveau la grande salle pour aller s'enfermer dans le bureau de McGarrett.
Steve lança un regard si hostile à Gibbs que ce dernier en fut choqué sans toutefois le montrer. Ne pas perdre la face ici était plus important pour lui que tout autre chose.
« Décidément, vous méritez bien votre réputation de bâtard, Gibbs » gronda Steve. « Vous ne pouvez accepter qu'il n'est plus votre larbin et qu'il vous surpasse aussi bien en tant que chef d'équipe qu'en tant qu'enquêteur. Il serait grand temps que vous réalisiez que vous n'êtes pas le Saint que certains pensent. Ne vous avisez pas de tenter autre chose contre Tony, vous, McGee ou David ou je me plains directement non seulement au SecNav mais aussi au SecDef. »
« Qui croyez vous être pour me menacer ? » renvoya Gibbs d'un ton dur.
« Je ne menace pas, Gibbs, je fais une promesse » le contra Steve. « Vous avez fait assez de dégâts lorsqu'il était votre second, personne ici ne vous laissera en faire plus. »
« Je ne suis pas du genre vindicatif mais pour une fois, j'approuve McGarrett » intervint Danny au grand étonnement de ses collègues.
« Je pense, pour ma part, qu'il serait bon que chacun se calme » tenta John en se rapprochant subtilement de Gibbs et McGarrett. « Nous connaissons la valeur de Tony et n'avons que faire de l'opinion de ses anciens collègues. Par contre, si l'un de vous s'avise de vouloir tenter de lui nuire, je ne présage pas des conséquences qui en découleraient. »
« Agent Gibbs, je pense que le mieux pour votre équipe et vous serait de quitter les bureaux maintenant et de décompresser ailleurs » conseilla Chin d'un ton toujours aussi zen.
« Je n'ai pas à recevoir d'ordre de votre part, officier » bougonna l'ancien Marine.
« Pas un ordre, agent, juste un conseil » nota l'hawaïen avec un petit sourire.
« Boss, je pense que nous devrions… » tenta McGee à son tour.
« Lorsque je souhaiterai votre opinion, McGee, je la solliciterai » le coupa Gibbs abruptement.
Il lui jeta un regard si dur que l'informaticien recula d'un pas de peur de se prendre une gifle ou une tape sur la tête. Ziva lui agrippa le bras et l'entraina un peu plus loin avec elle pour le mettre à l'abri. Gibbs esquissa un sourire mauvais à son geste.
Il se tourna ensuite vers les deux équipes locales et nota que tous le regardaient avec des expressions diverses. Certaines étaient presque de l'amusement tandis que d'autres étaient de la commisération.
« Agent Gibbs, il serait plus judicieux de suivre le conseil qui nous a été donné » intervint l'Agent Sanderson qui avait suivi l'échange silencieusement.
« Ne vous avisez pas de me dire ce que je peux faire, Sanderson » gronda Gibbs.
« Dois je vous rappeler que nous ne sommes que des invités ici au bon vouloir du H 5.0 » le contra son second. « Il me semble également plus profitable pour tout le monde et nous spécifiquement que nous en restions là et prenions le temps de nous calmer. Agent McGee, Officier David, nous partons… et ceci est un ordre » commanda Sanderson d'un ton qui n'admettait pas de réplique.
Il fit signe aux deux subordonnés de se diriger vers la sortie d'un geste de la main et attendit qu'ils se mettent en marche. Il se tourna ensuite vers son chef et patienta jusqu'à ce que Gibbs consente enfin à se diriger vers la sortie.
« Avec toutes nos excuses pour cette 'scène' » déclara Sanderson. « Bonne soirée à tous et à demain sans doute. »
« Vous n'avez aucune excuse à présenter, Agent Sanderson » déclara John. « Tout ceci est au compte de l'Agent Gibbs qui ne sait pas reconnaitre qu'il ne peut pas toujours être en charge. »
« Il a horreur de perdre le contrôle surtout face à son ancien second » souffla Justin.
« C'est dommage pour lui mais c'est lui le fautif » rappela Steve à qui Tony s'était un peu confié et qui connaissait l'historique entre les deux hommes.
« Il ne le voit pas de cette façon d'après ce que je sais » indiqua l'agent de DC. « Je ferais mieux d'y aller avant qu'il ne vienne me chercher, j'ai les clefs de la voiture. Bonne soirée à tous. »
« A vous aussi » répondirent presque en chœur les deux groupes.
Sur ces derniers mots, Justin quitta les locaux en se disant qu'il aimerait bien travailler avec l'équipe de l'Agent DiNozzo, sous ses ordres ou ici à Hawaï. Ce serait certainement plus reposant et bien plus gratifiant que de rester à travailler avec une équipe qui lui était hostile la plupart du temps.
« Bon, dehors tout le monde avant que Tony ne se décide à venir nous y forcer » déclara Steve. « La fin de journée a été assez stressante pour tous. On se retrouve demain et il est temps de prévoir le ravitaillement pour les en-cas » rappela-t-il.
« Nous nous en charge, Commandeur » annonça John tandis qu'il mettait tous les documents à l'abri sous le regard attentif de Danny et Chin.
Enfin, chaque membre de son équipe souhaita le bonsoir et ensemble, tous les agents quittèrent les locaux. Il savait que Tony était entre de bonnes mains et ne s'inquiétèrent donc pas pour lui.
Steve regarda ses propres collègues et leur fit signe de les suivre avant de faire son chemin vers son bureau où Tony l'attendait depuis un moment. Il était temps de penser à eux.
.*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*.
On s'achemine vers la fin de cette seconde partie.
Normalement, deux chapitres et un épilogue pour la clôturer
Viendra ensuite le troisième volet de cette trilogie qui a déjà pris forme
A bientôt
Chtimi
