Coucou tout le monde,
nous voici arrivés au chapitre 19, le 25ème est en cours d'écriture.
Comment vous dire que j'ai une pression de dingue : je n'arrive pas à avancer aussi vite que je le veux et fin août arrive à grand pas.
Nous partons pour la Nouvelle Calédonie le 28 août, le temps de s'adapter là-bas, de m'organiser avec ma super bêta pour les corrections…
je voulais que cette fanfiction soit finie avant !
En tout cas, j'espère que vous aimez toujours autant !
Des bisous
Chapitre 20
Après une longue semaine d'examens blancs, Harry retrouva ses amis de Griffondor dans leur salle commune. Seamus et Dean avaient réussi à faire passer en contrebande de la Bierraubeure et tous décompressaient. La plupart étaient soulagés de constater que pour eux, les épreuves d'entraînement aux ASPICS s'étaient bien déroulées. Assis sur un canapé rouge des plus confortables, Harry avait très vite remarqué que Ginny se montrait une fois de plus fuyante envers ses gestes affectifs. Neville lui avait même lancé un regard désolé lorsqu'elle avait retiré la main qu'il avait posé sur son genou. Bien évidemment, cela avait relancé les doutes du jeune griffondor. Et il n'avait pas pu s'empêcher de remarquer que ses cheveux ne sentaient pas la menthe et qu'elle ne toussait pas.
Au cours de la soirée, alors que plusieurs élèves finirent par quitter la salle commune pour leurs chambres, il en profita pour se rapprocher de la jeune sorcière et lui demander s'il était possible qu'ils se revoient comme la dernière fois. Ginny eut une étrange réaction. Elle eut un mouvement de recul, une petite moue, avant d'acquiescer. Elle répondit à Harry qu'ils pouvaient se retrouver le lendemain soir, dans la Salle sur Demande. Elle avait entendu plusieurs élèves dirent que la fameuse pièce était finalement réapparue malgré la destruction d'une de ses salles par le Feudeymon de Vincent Crabbe. Harry osa alors lui demander si elle était ouverte et tentée par autre chose que du banal sexe vaginal.
« Sérieux ? Tu me demandes si je t'autoriserais à passer par… derrière ? » fit Ginny en fronçant les sourcils. Harry acquiesça, le cœur battant.
Ginny plissa un instant les yeux. Puis elle se mit à sourire. Elle savait par le biais des ragots et de Tobias que Drago ne s'était pas tenu à leur marché initial. Ce sale bâtard cracmol avait couché avec Harry. Et s'en était sûrement vanté pour que Zabini le sache et le raconte à qui voulait bien l'entendre. Elle ne souhaitait qu'une seule chose : se venger du blond l'humilier comme il les avait longtemps humiliés, Ron et elle. Elle finit par accepter d'un signe de tête, avant d'ajouter :
« Tu penseras à une pièce spéciale idéale pour des jeux de rôles sexuels.
- Tu es sûre ?
- Oui, ça pourrait être amusant. »
Elle prit ensuite congé et alla se coucher. Harry la laissa partir et l'observa monter l'escalier en pierre. Une fois dans sa chambre, elle attrapa une plume et un bout de parchemin. Elle écrivit : « Ce soir, heure habituelle, salle sur demande. Idéale jeux BDSM ». Puis elle descendit à l'étage en dessous et réveilla une élève de première année. Elle l'avait depuis un moment repérée, elle était issue d'une famille moldue aussi pauvre que la sienne. La gamine lui lança un regard surpris, étonnée d'être ainsi sortie de son sommeil.
« Je te donne 1 gallion et un paquet de farces et attrapes de mes frères, si demain tu remets ce message à l'assistant de Madame Pomfresh. Débrouille-toi ou tu recevras l'un de mes Chauve-Furie. »
X
Drago fut surpris d'entendre Madame Pomfresh l'appeler depuis l'infirmerie alors qu'il rangeait soigneusement leurs potions fraichement brassées dans la réserve. Il laissa ses fioles et la rejoignit. Il fut d'autant plus confus en voyant l'infirmière en compagnie d'une première année de Griffondor. Madame Pomfresh lui indiqua alors que l'enfant avait demandé à lui parler. La petite tremblait de la tête au pied. Interloqué, il répondit à l'infirmière qu'il n'était pourtant pas guérisseur mais l'élève insista pour lui parler en privé. Pomfresh haussa alors les épaules et annonça qu'elle avait d'autres choses à faire, avant de les laisser. Drago se tourna alors vers l'enfant. Cette dernière lui tendit soudain un petit papier. Interdit, le blond s'en saisit tandis que la gamine prenait subitement ses jambes à son cou.
Sidéré par le comportement étrange de la petite, il déplia soigneusement le parchemin et y découvrit une écriture assez féminie. Son cœur rata toutefois un battement quand il lut : « Ce soir, heure habituelle, salle sur demande. Idéale jeux BDSM ». Ginny venait-elle d'envoyer cette gosse pour l'informer d'un rendez-vous avec Harry ? Et était-ce une mauvaise plaisanterie ? Depuis quand le griffondor voulait expérimenter des jeux de rôles en plein ébat ? Harry ne pouvait pas passer de puceau à petit coquin voulant du BDSM. Drago fulmina, comprenant que la sorcière voulait surtout l'humilier, encore une fois.
« Tu as déjà fini avec cette petite ? » demanda Pomfresh en revenant vers lui. Drago rangea précipitamment le parchemin dans sa poche.
« Oui, la gosse a perdu un pari stupide. Rien de bien grave.
- Ah, ces marmots… D'années en années, ils ne cesseront jamais de me surprendre et de me fatiguer, » souffla l'infirmière. « Allez, retournons à notre rangement. »
Drago sourit et se redirigea vers la réserve. La journée promettait d'être longue. L'infirmière l'observa discrètement et sourit tristement. Elle trouvait fort dommage que le blond ne soit plus capable de faire de la magie. Rogue lui avait appris avec excellence l'art subtil des potions. Sa mère lui avait enseigné tout ce qu'un bon botaniste devait savoir sur les plantes. Le résultat était qu'il brassait avec elle des potions d'une qualité incomparable. Elle soupira en pensant que Drago aurait sûrement fait un très bon médicomage ou un potioniste de renom.
X
Malgré tout, Drago se rendit devant la Salle sur Demande. Comme à son habitude, il était arrivé bien en avance, sous les traits de la fausse Ginny. Il passa plusieurs fois devant l'entrée dissimulée puis entra dans la pièce magique. Il fut sidéré en voyant le décor créé par la salle. Il y avait là des fouets et des martinets suspendus, une sorte de balançoire en cuir, une croix en bois avec des liens. Il soupira, en se demandant s'il devait vraiment être là. Il jeta un rapide coup d'œil au parchemin que la gamine lui avait donné avant de s'enfuir de l'infirmerie. Il le glissa dans une poche de la robe de sorcière que la rouquine lui avait prêtée. Puis il la retira, en dessous il ne portait qu'un ensemble de lingerie qu'il avait encore eu du mal à enfiler. Ginny voulait l'humilier avec cette histoire de salle BDSM. Après une longue réflexion, il avait décidé de rentrer dans son jeu. Il coucherait avec Harry, ferait tout ce qu'il demandera puis il fera ce qu'elle aurait dû faire depuis des semaines. Drago prendrait le peu de courage qu'il avait et annoncerait lui-même à Harry qu'il n'avait plus rien à espérer de leur relation.
Drago s'installa sur l'étrange matelas surélevé, au drap rouge. Puis il attendit, sans se douter qu'au même instant Ginny sortait discrètement de l'enceinte de Poudlard. Elle avait sauté sur l'occasion de savoir Harry occupé avec Drago pour donner rendez-vous à Tobias en dehors du château. Peu de temps après, dans les dortoirs des redoublants, Harry se saisissait de la Carte des Maraudeurs. Il voulait l'utiliser pour éviter de se faire repérer par Rusard. Mais aussi pour observer le prénom de Ginny se déplacer dans l'école. Mais il n'avait pas vu le petit encadré sur le parchemin. Il pensa que cela devait être normal, elle était sûrement déjà dans la Salle sur Demande. Harry arriva rapidement. L'entrée se dévoila devant lui et il entra prestement à l'intérieur.
Il fut légèrement décontenancé en voyant les meubles et les accessoires présents dans la pièce. Il déglutit en passant devant la rangée de fouets et de martinets. Ginny l'attendait patiemment, presque allongée sur un matelas rouge. Appuyée sur son coude, elle l'observait silencieusement, seulement vêtue d'un soutien-gorge et d'un string. Elle était belle et il sentit son désir monter lentement. Il s'avança jusqu'à elle. Ginny lui sourit doucement et se redressa, s'installant cette fois à genoux sur le matelas. Il laissa tomber près du lit sa veste, où la Carte des Maraudeurs affichait encore les noms de tous ceux présents à l'intérieur du château.
« Tu es magnifique, comme toujours, » lui dit-il. La fausse Ginny passa une main dans ses cheveux et plaça une de ses mèches derrière son oreille.
« Qu'attends-tu de moi, Harry ?
- Je voulais juste expérimenter la sodomie, » répondit-il. « Mais tu m'as sorti le grand jeu avec cette salle. J'aurais d'abord une question : est-ce que cela signifie que tu as bien plus d'expérience que moi ? »
Drago analysa les paroles du griffondor. Il comprenait donc que l'idée de cette salle et des jeux ne venait pas de l'imagination de Harry. Et que les rumeurs disaient donc vrai : la Weasley avait eu un autre petit ami pendant que le Survivant combattait Voldemort. Drago maudit intérieurement la sorcière, c'était une garce et une vraie connasse. Elle méritait ce qui allait arriver lorsque Drago se montrerait, bien à contre cœur, odieux avec Harry. Le pauvre allait tomber de haut en écoutant la fausse Ginny le larguer pour le merveilleux Tobias. Le blond avait déjà tout prévu, il avait détruit toutes les fioles de polynectar et les tenues que la rouquine lui avait donné.
Harry vit sourire Ginny et la trouva encore plus belle. Il regretta presque d'avoir des doutes sur son étrange comportement lorsqu'elle se redressa pour ouvrir lentement les boutons de sa chemise. Elle ronronna qu'il était bien trop habillé pour les jeux qui les attendaient. Il resta immobile alors que le tissu glissait le long de ses bras pour se retrouver par terre. Il ne fit rien non plus lorsqu'elle se concentra sur l'ouverture de son pantalon. De là où il se tenait, il avait une magnifique vue sur la cambrure de son dos et le haut de ses fesses. Harry sentit son excitation monter. Par des gestes lents et sensuels, Ginny défit son pantalon et le fit glisser sur ses cuisses. Elle réserva le même sort à son caleçon. Elle libéra son sexe qui commençait à durcir et se gonfler. Drago releva la tête et plongea les yeux marrons de Ginny dans le regard bien trop vert de Harry. Délicatement, il commença à caresser la virilité du griffondor. Ce dernier soutenait son regard, la bouche entrouverte et les joues légèrement roses. Le pouce de la fausse Ginny passa sur son gland et étala le liquide pré-séminal du brun sur la longueur de son membre. Après quelques mouvements de poignets, Drago se pencha vers le sexe de Harry. Il embrassa le gland puis sortit sa langue pour la faire glisser sur toute la longueur. Il sentit Harry tressaillir. Drago pensa alors à une chose que la Salle Sur demande invoqua presque aussitôt. Il se redressa, tout en continuant ses caresses. Harry vit la fausse Ginny lui montrer un petit meuble où des fioles étaient posées.
« Des aphrodisiaques, » susurra la rouquine. « Nous avons toute la nuit.
- Que veux-tu faire ?
- Profiter, » répondit Drago. « Je veux t'avoir dans ma bouche et te goûter.
- Ça me va bien, » murmura Harry.
« Ensuite, tu feras ce que tu veux de moi. »
Drago avait soufflé ces quelques mots avant de se pencher une nouvelle fois pour prendre la virilité de Harry dans sa bouche. Le sexe du griffondor était chaud, dur. Drago le sentit pulser entre sa langue et son palet. Et son goût... Le blond frissonna en se rendant compte que le brun avait un goût légèrement différent de celui de Théodore. Il adora la sensation, imaginant avoir le sexe de Harry et celui de l'empathe, en même temps, dans la bouche. Drago ferma les yeux, une larme faillit glisser sur sa joue. Il ne devait pas y penser, il allait mettre fin à toute cette histoire ce soir. La fausse Ginny se concentra. Elle lécha, aspira, suça, tout en continuant ses mouvements de poignet. Une main de Harry se posa sur la tête de la fausse Ginny. Il la guida lors de ses mouvements d'allées et venues autour de sa verge. La sensation que cela procurait à Harry était pour lui indéfinissable. C'était tout aussi bon que sa première fois au sommet de la tour d'Astronomie. Le jeune griffondor sentit son plaisir arriver à son apothéose mais n'eut pas le temps de prévenir sa petite amie. Heureusement pour lui, Drago avait perçu le brun défaillir et avait reçu sa semence dans la bouche, sans broncher. Lentement, il se redressa puis prit le temps de savourer le goût de Harry, avant de l'avaler. Drago toussa légèrement, il commençait à guérir de sa vilaine toux. Il redressa ensuite la tête et sourit en voyant le garçon à la cicatrice déglutir de désir en l'observant faire. Après un instant, le griffondor reprit la parole :
« Je crois que j'ai la réponse à ma première question, » fit-il.
« M'en veux-tu ? » demanda faussement Drago. « Après tout, je pourrais aussi t'en vouloir de faire croire à tout le monde que tu t'intéresses en même temps à Nott…
- C'est juste mon ami.
- Tu sembles partager bien plus de choses avec Nott qu'avec Ron, » lui fit remarquer Drago, tout en souriant. « Tu penses que tu pourrais lui plaire ? » questionna la fausse Ginny, cette fois plus taquine.
Harry ne répondit pas tout de suite. Il l'observa quitter le matelas et s'avancer vers les fioles d'aphrodisiaques. Drago prit une fiole avant de revenir vers lui. Il la déboucha lentement puis lui tendit. Harry la prit et hésita un instant. Drago vit cela et choisit de se coller contre lui, d'une manière assez aguicheuse.
« Je m'en moque s'il te trouve à son goût. Nous sommes ici pour jouer et nous amuser. Alors, tu me dis pourquoi tu veux me prendre par derrière ? »
Harry jeta un rapide coup d'œil vers la fiole puis sur Ginny. Elle souriait, visiblement à l'aise et dans l'attente d'une réponse. Mais elle ne semblait pas vouloir se montrer rancunière s'il osait répondre avec sincérité à sa question. Il porta la fiole jusqu'à ses lèvres puis il en avala le contenu. Il sentit rapidement les effets. Une douce chaleur envahit ses tripes et irradia tout son corps. Une excitation monta en lui.
« Alors ? » fit Ginny en se collant davantage contre lui.
« J'ai vu Théo et Malefoy ensembles. Théo le prenait pendant qu'il était à quatre pattes. Malefoy aimait ça, il aimait vraiment ça.
- Alors tu voudrais me faire pareil, » comprit la fausse Ginny, elle se racla la gorge. « Mais je devrais être à quatre pattes moi aussi ? Ou dans une autre position ? »
Drago saisit la main de Harry et le tira en direction des autres meubles étranges que la pièce avait invoqués. Il y avait en plus de l'espèce de croix, une sorte de balançoire en cuir, un banc en métal sombre, une cage, des coussins de différentes formes et une table dont la surface était rembourrée. Drago l'observa un court instant, on aurait dit le mélange bizarre d'une table et d'un cheval d'arçon. Harry en profita pour l'enlacer par derrière et lui embrasser l'épaule. Il lui murmura à l'oreille qu'il était assez curieux d'utiliser le cheval d'arçon-table. Ils se dirigèrent alors vers ce dernier. Drago vit que la surface en cuir était munie de poignet. Lentement, il posa ses avants bras sur le cuir et attrapa les poignets. Dans son dos, Harry fit courir ses doigts sur le creux de ses reins. La fausse Ginny frissonna sous ses caresses. Drago se força à regarder devant lui tandis que les mains de Harry descendaient sur ses fesses. Après un instant, le griffondor s'attaqua à la culotte en dentelle que sa petite amie portait. Drago la sentit glisser sur ses cuisses, passer ses genoux et elle finit par tomber autour de ses chevilles.
Harry observa silencieusement la fausse Ginny. Elle semblait être la personnification de la beauté et de la luxure. Il lui caressa doucement la peau puis s'aida de son genoux pour lui écarter les jambes. Elle se laissa faire, se cambrant même davantage. Une fiole apparut près d'eux, Harry tendit la main et l'attrapa. Il comprit assez rapidement ce qu'elle contenait et en versa le contenu dans sa paume puis prit son sexe, l'enduisant de lubrifiant. Puisqu'il en restait encore sur sa main et ses doigts, il écarta de son autre main les fesses de la fausse Ginny. Drago gémit en sentant Harry lubrifier son anneau de chair. Il se mordit la lèvre en sentant le sexe du brun se frotter entre les lobes de ses fesses. Le griffondor glissa ainsi son gland à trois ou quatre reprises avant de pousser. Drago fut surpris mais n'opposa aucune sorte de résistance. Il avait l'habitude de ne pas être parfois préparé par Théodore. La sensation avec le corps de Ginny était la même qu'avec son propre corps. Il se sentit lentement rempli. Derrière lui, Harry gémit de plaisir. C'était plus étroit et plus chaud que leur dernière fois. Il n'attendit pas très longtemps pour commencer ses vas et viens. Sans même s'en rendre compte, son corps plaqua celui de la fausse Ginny contre le meuble. Coincé entre l'étrange cheval d'arçon et Harry, Drago n'émit d'autres sons que des halètements, à chaque mouvement du brun. La fausse Ginny se soumit à ses assauts. Le blond était légèrement décontenancé par la différence de sensations qu'il y avait entre un corps d'homme et celui d'une femme. Sans prostate assaillit de coups, il ne ressentait pas grand-chose. Une petite toux le prit alors que derrière lui, Harry atteignait un orgasme foudroyant.
Lorsque Harry se retira de ses fesses, Drago sentit son sperme glisser le long de ses cuisses. La sodomie avec ce corps n'était finalement pas aussi bien qu'avec son propre corps. Cela lui fit l'effet d'une douche froide, lui rappelant qu'il n'était qu'un usurpateur, que tout cela n'était qu'un mensonge. Il se redressa lentement et remit sa culotte. Il en avait assez de jouer, le jeu de Ginny devait prendre fin au plus vite. Sans un mot, il alla avec Harry jusqu'au matelas. Mais au lieu de monter dessus avec le brun, il attrapa la robe de sorcière qu'il avait laissé traîner là. Il sentit bien évidemment le regard surpris du griffondor. Drago prit alors son courage à deux mains et dit une voix froide :
« Tu as été honnête avec moi concernant Nott et ton fantasme de me prendre par derrière. Alors je vais aussi me montrer sincère : tu ne vaux pas un dixième de Tobias. Je me forçais à rester avec toi mais j'avais tort, il me mérite bien plus que toi. Avec lui, je suis bien plus heureuse. » Drago avait envie de vomir en s'entendant parler. C'était bien là tout le contraire de ce qu'il rêvait de dire à Harry. « C'est fini, je suis vraiment lassée de jouer la petite amie du héros national. Tobias me rend bien plus heureuse. »
Il tourna alors des talons et se dirigea vers la sortie. Il ne vit pas Harry réagir derrière lui. Entièrement nu, il se pencha rapidement vers ses affaires pour tenter de la rattraper, pour essayer de comprendre et mettre au clair tout cette histoire. Mais en faisant cela, il aperçut la Carte des Maraudeurs encore active. Sur le vieux parchemin jauni, le prénom de Ginny apparaissait dans la salle commune de Griffondor. Ne réfléchissant pas, il n'écouta que son instinct et saisit sa baguette. Drago atteignait la porte lorsqu'il sentit une vive douleur lui saisir le dos. Il éprouva un étourdissement brutal qui le fit tomber et il perdit connaissance bien avant même de percuter le sol.
X
Drago se réveilla avec un sacré mal de crâne. Il essaya de bouger mais il se rendit rapidement compte que ses mains étaient entravées au niveau des poignets et surtout qu'il se trouvait dans une des cages de la pièce. Il crut d'abord à un nouveau jeu avec Harry puis se souvint de ses propos, véritablement méchants et froid. Mais surtout, son regard se posa sur son avant-bras. Sa marque était bien visible sur sa peau blanche. Il jura et aussitôt la voix de Harry s'éleva près de lui.
« Réveillé, Malefoy ? » questionna-t-il.
Drago du se tordre pour pouvoir l'apercevoir. Le griffondor se tenait debout, hors de la cage trop petite pour deux et il tenait fermement sa baguette, pointée vers Drago. Le sang du blond se glaça. Le brun était en colère et il y avait de quoi. Il avait ce même regard, déterminé et infaillible, que lorsqu'il s'était tenu en face à Voldemort. Drago tenta de se redresser un peu mais il était rapidement bloqué dans ses mouvements. Il jura avant d'affirmer à Harry qu'il pouvait tout lui expliquer. Ce dernier ricana en prenant une bougie qui était posée près de la cage. Drago vit le griffondor s'avancer ensuite vers lui et tendre son bras, tenant la bougie allumée, au-dessus des barreaux.
« Donc tu vas inventer une histoire pour m'expliquer pourquoi tu te fais passer pour ma petite-amie ?
- C'est elle qui me l'a demandé !
- Menteur, » siffla Harry en faisant semblant de renverser de la cire chaude sur Drago.
« J'te dit la vérité, je te le jure ! » cria Drago terrifié, hurlant presque de douleur alors que rien ne tomba sur lui.
Harry souffla alors sur la petite flamme de la bougie et la jeta au loin. Il s'accroupit ensuite et fixa longuement le blond. Il connaissait assez bien Drago pour savoir que son niveau de courage était faible et qu'il prenait rapidement peur de tout. La baguette toujours en main, il plaça son extrémité entre les deux yeux gris de l'ancien serpentard. Drago était terrorisé, son corps tremblait violemment. Harry lui suggéra alors de bien choisir les mots qu'il allait employer pour le convaincre. Le sang-pur devenu cracmol déglutit mais tenta de soutenir son regard. Il lui expliqua alors que la rouquine était venue le trouver dans les serres et lui avait proposé de se faire passer pour elle. Il devait, lui, gagner du temps avec Harry et, elle, avoir du temps pour trouver une occasion pour rompre avec le brun. Elle lui avait proposé de l'argent, une coquette somme qu'il ne pouvait pas refuser alors que Théo et lui étaient sans le sous. Mais au fur et à mesure de leurs rendez-vous, Drago tombait dans le piège d'un mirage d'histoire d'amour avec lui. Et surtout, Ginny semblait profiter de la situation pour se venger, au point de le menacer de choses très graves.
« Je ne savais pas comment faire pour me sortir de cette histoire, je pensais faire en sorte de te plaquer assez durement pour que tout s'arrête, » expliqua Drago, d'une voix aussi tremblante que son corps. « Je ne voulais pas abuser de ta confiance de cette façon. Je t'en supplie, tu dois me croire.
- Comment je pourrais te faire confiance, hein ? » questionna Harry, amer. « Tu es en train de me dire que ma petite amie est une manipulatrice et une menteuse, qu'elle est capable de monter un tel complot.
- Tout le monde sait qu'elle sortait avec Tobias, cet idiot de Serdaigle qui t'a envoyé ce maudit cognard ! Il n'arrête pas de lui tourner autour, Blaise et Pansy te le confirmeront. Pitié, Harry, je suis vraiment désolé, je ferais tout ce que tu voudras pour me faire pardonner…
- Je ne te crois pas, » siffla Harry, dont la colère n'arrivait pas à redescendre.
Dans sa cage, attaché et coincé dans les vêtements trop petits de Ginny, Drago réfléchit rapidement. Il devait trouver un moyen de raisonner Harry et de le convaincre de sa bonne foi. Il se rappela alors quelque chose qu'il avait vu autrefois. Il essaya de se rappeler aussi fidèlement que possible tous les instants où Ginny et lui s'étaient vus en cachette pour ce plan stupide.
« Mes souvenirs, » fit-il alors. « Prends mes souvenirs, avec une pensine, tu pourras voir que je ne te mens pas. »
Harry hésita un instant. Il pensa que Drago pouvait modifier ses souvenirs mais il se rappela douloureusement que le blond en était incapable sans magie. Alors il bougea son poignet pour que le bout de sa baguette touche la tempe du blond. Lentement il en extraya un long fil argenté puis il attrapa une fiole vide pour le placer avec délicatesse. Toujours enfermé, il entendit Drago le supplier de ne pas mêler Théodore à cette histoire. Harry se tourna alors vers lui et jeta un dernier regard dans sa direction avant de sortir de la Salle sur Demande. Il était toujours aussi furieux, il ne décolérait pas. Il remonta jusqu'à sa chambre et posa soigneusement la fiole sur son lit avant de se tourner vers son bureau et d'un geste brusque, renverser tout ce qu'il y avait dessus. Alerté par le bruit, à une heure aussi tardive, Théodore arriva en trombe dans sa chambre. L'empathe avait ses pupilles dorées, son souffle était court.
« Harry, qu'est-ce qu'il te prend ? » questionna-t-il, inquiet.
« Laisse-moi !
- Hors de question. Tu es dans un tel état ! Explique-moi.
- Va-t'en ! » cria Harry.
« Je suis déjà assez inquiet de ne pas savoir où est Drago, ce n'est certainement pas pour te laisser dans cet état, » vociféra l'empathe en se rapprochant. Mais Harry le repoussa.
« Malefoy est dans la Salle sur Demande, tu devrais aller le sortir de sa cage. »
Théodore eut un mouvement de recul, surpris par les propos de Harry. Mais il sentit derrière la colère, la tristesse et la douleur du griffondor, une pointe de vérité. Sans un mot, comprenant que le dialogue était pour le moment impossible avec Harry, Théodore fit demi-tour et sortit de la chambre. Il se dirigea vers cette fameuse salle. Il n'y était jamais entré mais il connaissait son emplacement, au septième étage, en face de la tapisserie où un sorcier tentait d'apprendre une danse à des trolls. Il fut surpris en arrivant sur place de voir une porte où d'habitude se trouvait un simple mur. Faisant abstraction des objets et meubles à l'intérieur, il se précipita pour délivrer Drago de sa cage et de ses liens. Le blond était recroquevillé à l'intérieur, les poignets attachés entre eux. Il pleurait et tremblait comme une feuille. Le serpentard eut du mal à le sortir de là, il l'aida à déplier ses jambes et à se redresser un peu. Théodore le souleva avec soin et le porta contre lui.
« Je suis là, tout va bien, » dit-il pour réconforter son amant alors qu'ils sortaient de la pièce.
« Tu vas me détester…
- Mais non, je te ramène au lit. Tu m'expliqueras plus tard.
- Je ne te mérite pas…
- C'est faux, tout va bien, Drago, » répéta Théodore, inquiet du comportement du blond.
« Quand tu sauras, tu vas m'abandonner…
- Non, je ne ferais rien de tout ça. Parce que, tu sais que je… tu sais que je t'aime. »
Théodore déglutit en s'entendant prononcer ces mots. Lorsqu'il baissa les yeux vers Drago, ce dernier s'était endormi dans ses bras.