Note de la Traductrice : Coucou mes chats ! Comme d'habitude, je m'excuse pour le délai inexcusable entre les chapitres... 1 an ça commence à faire beaucoup, je sais, je sais ! Et je sais aussi qu'il va falloir que je mette un coup de turbo parce que je ne penses pas avoir encore 130 années devant moi, ce qui serait nécessaire si je continue de ne traduire qu'un chapitre par an... J'espère que je pourrais vous donner la suite dans l'été, en attendant, j'espère que ce chapitre vous plaira autant que les autres !
CHAPITRE 24 : LES LIONCEAUX
28 Février 1972
C'était comme si Charlus Potter avait convaincu sa femme que les enfants devaient être espiègles pour être vraiment des enfants. James, Mia et Sirius retournèrent à Poudlard après les vacances, de nouveaux cadeaux reçus le matin de Noël délicatement emballés en main. Chacun avait reçus une note écrite de la main de Charlus:
Ne. Vous. Faites. Pas. Attraper.
Dans les deux mois suivant leur retour à Poudlard, James et Sirius n'avaient pas été attrapés une seule fois en dehors de leurs lits après l'heure du couvre-feu. Ce qui était principalement du au fait que James était désormais l'heureux propriétaire du Cape d'Invisibilité.
Quand son frère avait ouvert son cadeau le matin de Noël, Mia l'avait simplement fixé pendant de longues minutes. Cette même cape était un élément clé de nombre de leurs aventures à elle, Harry et Ron. Mais, elle leur avait aussi permis de s'en sortir de nombreuses fois lors de leurs infractions au règlement de Poudlard.
James avait été exalté par le cadeau et l'avait utilisé quasiment toutes les nuits depuis leur retour à l'école.
Dorea, attristée par l'idée que Sirius ne recevrait surement aucun cadeaux le matin de Noël, avait ressorti un de ses anciens objet de famille des Black —un qui avait été proprement étudié par un Briseur de Sorts. Quand le matin arriva sans qu'aucuns cadeaux ne soient arrivés dans la nuit pour Sirius, Dorea lui tendit le petit cadeau avec un sourire radieux.
Il avait semblé choqué, ne s'attendait clairement pas à recevoir quelque chose, et encore moins quelque chose qui avait appartenu à sa famille. Le petit canif tenait parfaitement dans sa main et il sourit de toutes ses dents quand Dorea lui expliqua qu'il était enchanté pour ouvrir n'importe quelle porte et défaire n'importe quel noeud.
Jusqu'à maintenant, Sirius l'avait utilisé pour ouvrir le bureau d'Argus Filch à quatre occasions.
Le cadeau de Mia l'avait embrouillé dans un premier temps. En l'ouvrant, elle avait trouvé un petit miroir de poche. Elle était resté dans cet état de stupéfaction jusqu'à ce qu'elle le soulève de la boite pour découvrir un autre miroir en dessous. Elle sourit, reconnaissant le cadeau immédiatement ; la dernière fois qu'elle avait vu les miroirs, l'un d'eux appartenait à Harry et était cassé.
Après avoir remercié ses parents, elle donna le second miroir à James.
Elle s'était réveillé chaque nuit pendant les vacances de Noël entourée par son frère, Sirius et Remus qui avaient tous pris place dans son lit —ils avaient accourus après que ses cris aient retentis dans la nuit. Et cela avait duré jusqu'à ce que Remus retourne chez lui pour fêter Noël en famille.
James l'avait prise à part avant de partir pour la gare de King's Cross. « Prend le miroir et discute avec moi tous les soirs avant de te coucher. Comme ça je saurais si tu vas bien. Et sinon, tu pourras venir dormir dans mon lit ».
Depuis son retour à l'école, elle avait appelé son frère à travers le miroir plusieurs fois chaque semaine. Les nuits où les cauchemars étaient trop forts, Mia descendait les marches du dortoir des filles et montait celles des garçons, se faufilant dans la chambre de James, Sirius, Remus et Peter avant de se glisser dans le lit de son frère qui gardait ses cauchemars éloignés.
Chaque matin, James prêtait sa Cape d'Invisibilité à sa soeur pour qu'elle puisse discrètement rentrer dans le dortoir des filles.
Devoir se faufiler dans la nuit donnait à Mia l'impression d'être faible, spécialement en prenant en compte que ses cauchemars était à propos d'une femme morte. Cette faiblesse était la raison pour laquelle elle avait fini par arrêter de contacter James les nuits où elle ne se sentait pas bien, environ un mois après la rentrée. Il lui demandait chaque matin comment sa nuit s'était passée, et elle mentait, se sentant coupable de le faire s'inquiéter pour elle. Mais la réalité était cruelle et la rattraper lors de certaines nuits : James ne serait pas toujours présent. Elle allait devoir apprendre à dormir seule un jour ou l'autre.
« Bonjour » Dit Mia dans un bâillement alors qu'elle s'asseyait à la table des Gryffondors pour le petit déjeuner.
James la fixa, ou plutôt, il fixa ses cheveux.
Elle savait pertinemment qu'il s'agissait d'un bazar sans nom —au moins deux fois plus volumineux que d'habitude et tellement emmêlé qu'elle avait peu d'espoir de les démêler un jour. Les cernes qu'elle avait sous les yeux étaient violettes tellement elle était épuisée et elle avait du mal à rester éveillée assez longtemps pour attraper quelque chose à manger.
« Tu as l'air épouvantable Mia »
« Quel flatteur grand frère ». Mia plissa les yeux mais elle s'arrêta aussi net quand James lui servit un verre de jus de citrouille et glissa une tranche de pain de mie devant elle. Elle souffla légèrement et lui sourit gentiment.
« Il a raison ; comment vas-tu ? » Demanda Sirius, s'asseyant à côté d'elle. « Tes cheveux ressemblent… moins à un nid de Boursouf et plus à une pelote de laine emmêlée ». Il sourit et lui tapota la tête.
Mia grogna, repoussant sa main et s'écartant de lui pour qu'il ne puisse plus la toucher. « Ne touche pas mes cheveux Sirius, je me suis réveillée en retard et je n'ai pas eu le temps de les charmer correctement ».
« Pourquoi tu t'es réveillée en retard ? » Lui demanda James. « Est-ce que tu…? » Commença-t-il à demander comme il le faisait tous les matins, mais Mia secoua la tête.
« Non, Lily, Alice et Mary m'ont empêché de dormir en gloussant à propos d'un tas de bêtises »
Même si Lily avait plutôt tendance à s'engager dans des conversations sérieuses, il lui arrivait parfois de prendre part aux conversations portant sur les garçons que ses deux autres colocataires avaient en permanence. Cela ennuyait fortement Mia. Principalement parce que, pour la première fois, elle avait envie de participer.
Dans son époque originelle, elle n'avait même pas pensé aux garçons de cette manière avant la troisième année — à l'exception embarrassante de Lockhart, et encore, il ne s'agissait que d'un bref moment d'admiration. Ginny avait une fois expliqué à Harry et Ron qu'Hermione était beaucoup trop rationnelle pour participer à ces conversations, mais que pour les autres filles, c'état parfaitement normal.
« Est-ce qu'Evans a parlé de moi ? » Demanda James avec un grand sourire.
« Je ne sais pas, j'ai essayé de ne pas écouter » Mentit-elle.
Pour dire la vérité, non, Lily n'avait pas parlé une seule fois de James. Le seul nom que Lily avait mentionné était celui de Remus, et même ce nom avait été prononcé avec une rougeur distincte sur ses joues qui irritait Mia. Ce n'était pas avant qu'Alice ne glousse et que Mary se mette à parler des beaux yeux de Sirius que Mia en eut assez et sortit en coup de vent du dortoir pour se mettre à faire ses devoirs dans la salle commune. Elle avait ainsi pris de l'avance, quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis qu'elle était rentrée de vacances.
« Bonjour » Dit Remus en se rapprochant avec un bâillement, son visage pâle et semblant juste aussi fatigué que Mia.
Elle savait que la pleine lune allait se lever la nuit suivante et que Remus avait besoin de son énergie. Malgré le fait qu'elle ne mangeait pas elle-même, à l'exception des quelques bouchées qu'elle avait pris dans le pain de mie que James lui avait donné. Elle versa un verre de jus de citrouille à Remus avant de passer devant Sirius pour attraper le bacon et les saucisses et de garnir l'assiette de Remus avec des protéines des fruits. Une fois cela fait, elle s'assit en face de lui.
Elle remarqua à peine quand Remus se mit à lui remplir une assiette en silence. Il lui versa une tasse de thé, ajoutant un sucre et la poussa à travers la table. Les deux fonctionnaient toujours en tandem, et il passa à travers les bras croisés de Mia pour placer, devant elle, un bol de porridge.
« Désolé » Murmura Remus en remarquant ne framboise au milieu du bol de porridge. Il tendit le bras et retira la framboise de son bol, la jetant dans sa bouche.
Alors que les deux commencèrent à manger, le reste du groupe le fixa dans un silence absolu.
« Quoi? » Demandèrent Mia et Remus en même temps.
« C'est…flippant » Répondit James.
Sirius rigola. « Tu n'y avais jamais assisté avant ? Ça fait des mois qu'ils font ça ».
Remus et Mia roulèrent des yeux et ignorèrent leurs compères. Quand Mia toucha accidentellement le morceau de toast que James lui avait donné, Remus passa devant Peter, attrapant un pot de confiture et la lui passant sans même la regarder.
James semblait perplexe face à leur comportement. « Vous deux avez développé votre forme de langage télépathique ou…? »
Mia sourit en coin, avant une bouchée. « Ne soit pas jaloux, Jamie. Juste parce que Remus est mon meilleur ami ne signifie pas pour autant que tu n'es pas mon grand frère ».
« Et moi alors ? » Demanda Sirius.
Mia le regarda, incrédule. « D'habitude, une plaie purulente qui a été crée pour m'ennuyer perpétuellement ».
Sirius lui fit un lin d'oeil, ne prenant même pas la peine de tressailler quand James le frappa sur le bord de la tête. « Je ne savais pas que tu tenais à moi à ce point, chaton ».
« Et moi alors » Demanda Peter, ses petits yeux larmoyants croisant le regard de Mia.
Elle détourna le regard vers son assiette, l'ignorant. Si tu ne peux rien dire de gentil….
« Je pense toujours que ce truc du petit déjeuner est flippant » Remarqua James. « Pourquoi est-ce que Remus ne se fait pas sa propre assiette de bacon ? Il y a un plat juste devant Peter ».
« Parce qu'il préfère quand il est moins cuit » Répondit Mia. « Le plat devant Peter est trop cuit ».
« Pourquoi est-ce que tu ne nous laisses pas, James ou moi, te servir ton thé ? » Demanda Sirius avec un sourcil levé. « La dernière fois que j'ai osé te servir une tasse, tu n'y as pas touché ».
« Parce qu'elle ne prend pas de lait dedans » Expliqua Remus.
« Comment est-ce que tu remarques ce genre de chose ? » Demanda James.
Au même moment, Mia et Remus haussèrent les épaules.
James et Sirius n'eurent pas le temps de poser plus de questions ou de se moquer des drôles de manies de Mia et Remus car, au même moment, Frank arriva en claudiquant à la table des Gryffondors.
« Frank ? Est-ce que tu vas bien ? » Demanda Mia en regardant le garçon avec inquiétude.
Il essaya de sourire mais son sourire n'atteignit jamais ses yeux. « Je vais bien Mia, Merci »
« Non, tu ne vas pas bien. Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? »
Alors que les Maraudeurs s'étaient regroupés à la suite des circonstances de ce premier jour dans le train, leur lien s'était solidifié car ils partageaient un dortoir. Frank, d'un autre coté, faisait parti de la second chambre avec Gaspard et William qui, apparement, étaient meilleurs amis depuis l'enfance. Ne voulant pas qu'il se retrouve sans amis, Mia lui avait tendu la main.
Frank soupira longuement. « Des premières années de Serpentard m'ont touché avec un mauvais sortilège alors que je les avais attrapés en train de s'en prendre à une Poufsouffle » Admit-il, le visage rougissant. « Je leur ai dit de la laisser tranquille, et ils s'en sont pris à moi en revanche. Je me disais qu'ils allaient lancer un sort ou deux mais pas que l'un de ces sorts allait être vraiment efficace ».
« Lequel ? » Demanda Sirius.
« Sortilège de Stupéfixion »
« Quoi ? » Demanda Sirius. « Ces petits moins que rien »
« Ils t'ont stupéfixé ? » Les yeux de Mia s'écarquillèrent. Elle sentit la colère monter en elle, renforcée par celle de Sirius. « Merlin, c'est un sortilège de cinquième année ! Comment est-ce qu'ils ont su faire ça ? »
« Une fois que je me suis réveillé, je les ai entendu se vanter que Malfoy et Mulciber avaient appris à tous les premières années de Serpentard des sortilèges et maléfices avancés » Dit Frank amèrement.
« Tu devrais en parler au Professeur McGonagall » Dit Lily en s'asseyant de l'autre coté de Frank. Gardant son regard fixé sur son ami, elle ignora Sirius et James comme s'ils n'étaient même pas là, malgré le fait que James lui souriait de toutes ses dents.
Sirius grogna. « Même pas en rêve ! Ce qu'il faut faire, c'est se venger ! »
« Ouais » Acquiesça James, revenant à la conversation quand il comprit que Lily ne lui adresserait pas la parole aujourd'hui. « Tu ne devrais pas avoir à supporter ces conneries de la part des Serpentards. Viens, Frank. Toi, moi, Sirius, Remus et Peter allons leur montrer pourquoi les lions sont les rois de ce château ! » Il se leva, tournant son attention vers le groupe de Serpentards de première année qui était assis de l'autre coté de la Grande Salle.
« Bande d'idiots ! Vous allez nous faire perdre des points ! » Hissa Lily. « Si vous vous en sortez de ce coté là, vous allez tout de même finir ensorcelés. Frank vient juste de vous dire que les Serpentards utilisent des sortilèges de cinquième année ! »
Mais rien de ce que put dire Lily ne fit changer d'avis les garçons.
James mena la charge aux cotés de Sirius, Frank les suivait et il semblait prêt à se racheter. Il était peut être aussi maladroit que Neville à douze ans, mais il avait immédiatement adopté le courage des Gryffondors. Avec l'influence de James, il avait aussi adopté une attitude irresponsable.
Mia soupira et se leva quand elle vit Remus suivre les autres. « Je ferais mieux d'y aller et de les aider »
« Mia ! » Réprimanda Lily
« Il s'agit de mon frère et de mes amis. Je ne laisse personne faire de mal à mes amis » Dit-elle fermement. Elle sentit un frisson dangereux la traverser quand elle ajouta, « Jamais ».
« Perdus, les lionceaux » Demanda Amycus Carrow au groupe de Gryfffondors qui s'approchait de la table des Serpentards. Il était assis là en train de ricaner avec son groupe composait de sa sœur jumelle Alecto, Elora Zabini et Severus Rogue.
Sirius plissa des yeux. « Ferme ta gueule, Carrow
« Va te faire foutre, Traitre-à-ton-sang » Hissa Alecto. « Tout le monde sait que tu n'es rien d'autre qu'une tâche sur un arbre généalogique maintenant, Black. Tu as ruiné la puissance de ton nom de famille ».
« Mon nom de famille était déjà ruiné depuis des générations. En réalité, j'échangerais bien mon nom avec le tien, sauf que tout le monde sait que les Carrows sont des abrutis de sangsues »
Alecto sembla enragée par le commentaire et prête à répondre, mais son frère —et le leader apparent de leur petit groupe— resta assis à sa place, fusillant Sirius du regard.
« Je préfère être la sangsue de quelqu'un de bien que de patauger dans la boue avec les Traitres-à-leur-Sang et les Sangs-de-bourbe » Amycus sourit d'un air méprisant. Alectco rit, Elora Zabini roula des yeux comme si elle s'ennuyait déjà et Snape détourna le regard.
Un souvenir de Draco surgit dans l'esprit de Mia.
« Personne ne t'a demandé ton avis, sale Sang-de-bourbe ! »
Et, alors même qu'on ne la voyait pas en ce moment, elle avait l'insulte gravée dans sa peau. À la fin de scolarité à Poudlard, Hermione s'était habitué à entendre ce genre d'insulte et elle ne réagissait même plus aux mots qui lui étaient balancés en pleine tête, mais quelque chose aujourd'hui lui ramena ces moments en mémoire. Il s'agissait peut-être du fait qu'elle était à nouveau jeune, incapable de contrôler ses émotions ou peut-être était-ce parce qu'Amycus n'était qu'un garçon mais déjà remplit de haine, tout comme Draco l'avait été la première fois qu'il l'avait insulté. Seulement douze ans et déjà tellement plein de préjudices.
Il était plus probable, cependant, que ce qui l'énervait autant étai que, pour la première fois, l'insulte ne la concernait pas elle, mais Lily envers qui Amycus jetait des regards pleins de mépris à travers la Grande Salle.
Mia n'était pas la Sang-de-bourbe ici, il s'agissait de la mère d'Harry.
La fureur monta en elle, et les souvenirs de haine, de colère, de guerre et de mort venait alimenter cette fureur en même temps que la colère au fond des yeux de Sirius. Elle finit par craquer.
« Tu fermes ta putain de gueule, Carrow ! » Mia s'avança entre James et Sirius qui la regardaient bouches bées.
Amycus lui jeta un regard mauvais. « Sinon quoi, Potter ? »
« Tu ne veux vraiment pas m'énerver » Menaça-t-elle en pensant à Marietta Edgecombe, Rita Skeeter et Dolores Ombrage. Elle avait été intraitable dans sa première vie, mais aujourd'hui, elle savait surtout de quoi ces enfants allaient être capables en grandissant.
Elora plissa les yeux, soudainement intéressée. « Ne nous menace pas, Potter »
« On ne vous menace pas » Dit James. « On vous rend la pareille. Vous vous en êtes pris à Frank sans aucune raison en premier »
« Longdubas ? » Dit Rogue d'une voix trainante et en roulant des yeux. « Comme s'il fallait une raison. Il se jete des sortilèges à lui-même au moins deux fois par jour ».
« Va te faire voir, Snivellus ! » Grogna Sirius.
Les mots de Rogue étaient remplis de sarcasme quand il répondit « Bravo, Black. Très intelligent ».
« Je suis sérieuse » Dit Mia à Amycus en prêtant une attention toute particulière à sa main qui se baladait au dessus de ses robes, là où était probablement rangée sa baguette. Elle pouvait sentir Remus dans son dos, son souffle tombant sur sa nuque et sa main sur son épaule. Sans se retourner, elle ne savait a-pas dire si la main sur son épaule était censée la retenir ou le retenir lui d'attaquer. « Tu vas le regretter si tu tires ta baguette »
James grogna. « Oubliez les baguettes, un mot de plus… »
« Juste un ? » Ricana Rogue. « J'étais pourtant sûr que tu savais compter un peu plus loin »
Et avec cette remarque, Sirius se jeta sur la table des Serpentards.
En toute probabilité, la bagarre dura moins d'une minute. Les baguettes furent tirées, même si Sirius semblait plus que satisfait de s'occuper de la situation « à la moldue », comme il aimait si bien l'appeler quand il menaçait quelqu'un de violences physiques. Des sortilèges avancés furent lancés par les Serpentards Mia, car sa magie était complètement développée, essaya de contrer les sortilèges de manière non-verbale pour ne pas attirer l'attention sur elle. Malheureusement, c'est quand Frank entra dans la bataille que les choses tournèrent au vinaigre.
Le problème était le suivant : Frank ne maitrisait qu'un seul sortilège. Celui pour éclairer sa baguette, ce qui n'était pas du tout utile dans une bagarre. Au lieu de dire « Lumos » comme il comptait le faire, Frank secoua sa baguette et dit « Fumos », causant accidentellement un écran de fumée.
Un nuage de fumée sortit ainsi de la baguette de Frank, recouvrant la zone de la bagarre entièrement. Incapable de voir et de viser correctement, les Serpentards engagèrent leur retraite mais les Gryffondors suivirent l'exemple de Sirius et se mirent à se battre « à la moldue ».
Quand le Professeur McGonagall arriva dans la Grande Salle et aspira la fumée, elle trouva quatre Gryffondors et quatre Serpentards. Sirius avait agrippé Rogue par le col et le maintenait au sol. James se débattait contre Alecto Carrow et Elora Zabini —qui étaient en train de lui tirer les cheveux— refusant de frapper l'un ou l'autre des filles. Remus avait épinglé Amycus contre le mur, son avant-bras sur la gorge du Serpentard. Il grogna en retenant Mia qui état en train d'essayer de coller son poing dans le visage Amycus de toutes ses forces. Le Serpentard cracha sur Mia, ce qui amena Remus à tourner la tête vers lui. Frank se tenait au milieu les yeux grands ouverts, agrippant sa baguette d'une main ferme alors que celle-ci continuait de cracher de la fumée.
« Monsieur Longdubas ! » Cria le Professeur McGonagall. « Baissez votre baguette ! »
Frank revint subitement à lui-même et lâcha sa baguette qui tomba au sol et jeta des étincelles. Heureusement, la fumée s'arrêta.
« Mais enfin ! Arrêtez-vous tous ! »
Un par un, chaque Gryffondor recula, même si Mia dû forcer Remus à lâcher Amycus. Sirius et Rogue s'écartèrenent, le regard mauvais, alors que les deux Serpentardes lâchèrent leur prise sur les cheveux de James qui fit la grimace en se frottant le crâne.
« Vous devriez avoir honte, tous ! Vous battre comme de vulgaires sauvageons au milieu de la Grande Salle ! Monsieur Malfoy ! »
« Professeur ? » Lucius Malfoy s'approcha doucement de la scène, étant resté bien assis de l'autre côté de la table des Serpentards pendant toute la bagarre.
« N'êtes-vous pas un préfet ? Une bagarre éclate à votre table, et vous restez assis à côté ? »
« Pardonnez-moi, Professeur… » Lucius regarda les jeunes Serpentards jusqu'à ce qu'ils détournent le regard. Il était évident que la bagarre n'était pas le problème à ses yeux mais plutôt le résultat. « Je m'assurerais d'être plus rapide la prochaine fois ».
« Il n'y aura pas de prochaine fois. Vingt points chacun ! Monsieur Malfoy, escortez donc vos premières années jusqu'à votre Directeur de Maison afin qu'il puisse décider de la sanction appropriée »
« Bien sur, Professeur » Lucius inclina la tête et se dirigea vers la sortie de la Grande Salle, les premières années de Serpentard le suivant.
Le Professeur McGonagall se tourna vers les Gryffondors. « Quant à vous. Je m'attendais à mieux de ma propre Maison. Vous serez en retenue, tous les cinq, ce samedi » Dit-elle avant de tourner les talons.
James se retourna. « Cinq ? Mais nous sommes six »
« Peter est resté assis à table » Dit Remus avant de pointer du bras l'autre côté de la salle ou Peter déglutit nerveusement face aux cinq paires d'yeux tournées dans sa direction.
La mâchoire de Sirius se décrocha sous le choc. « Ce petit con ».
« Tu parles d'un Gryffondor » Mia roula des yeux, fumante. Réalisant qu'elle tenait toujours le bras de Remus, elle le lâcha délicatement, s'éclaircissant la gorge. « Désolée pour tout ça »
Il lui envoya un sourire narquois, ses yeux virant au jaune pendant un court instant. « Tu es marrante quand tu t'énerves »
Pour la première fois, Mia sentit une drôle de sensation à la vue de cette lueur jaune. Normalement, quand elle apercevait le jaune des yeux de Remus, c'était parce qu'il était en colère ou stressé, le loup essayant alors de briser le contrôle de Remus en se servant d'une faiblesse émotionnelle. A ce moment, il était tout sauf faible il semblait… excité. Le sourire qu'il lui décrocha fit rougir les joues de Mia.
James rit, la forçant à décrocher son regard de Remus. « Mia a dit 'Putain'. Ça vaut bien la retenue ça ! »
« Je n'ai jamais dit ça ! » Dit-elle en pâlissant. Elle n'avait que très peu utilisé ce mot, et encore moins en public ! il lui arrivait évidement de jurer, mais elle le faisait toujours de façon presque polie.
Sirius lui sourit de toutes ses dents, un regard dans ses yeux similaire à celui de Remus qui l'avait tant fait rougir. « Tu as absolument dit ce mot ! C'était putain de brillant »
Elle se prit le visage dans les mains « J'ai vraiment dit ça ? »
Remus ricana. « Oui »
« Oh Merlin… C'est ta faute ! » Dit-elle en retirant ses mais de sur son visage pour pointer Sirius du doigt. « Tu es celui qui nous apprend ce langage !»
Sirius rit joyeusement avant de lever les mains en l'air en signe de reddition. « Oh ! Je vais donc me mettre à dire que c'est de ta faute à chaque fois que je frappe quelqu'un. Tu es une personne violente, tu sais »
« Continue Sirius. A cause de toi, j'ai une retenue. Je n'ai jamais eu d'ennuis de toute ma vie jusqu'à ce que je te rencontre ». Ce qui était possiblement le plus gros mensonge qu'elle ait jamais dit. Elle avait déjà été en retenue, mais jamais pour une bagarre de cette ampleur. C'était toujours parce qu'elle se faisait attraper en dehors du château après le couvre-feu avec Harry ou parce que les professeurs ne comprenaient pas leurs efforts pour sauver le monde et pensaient qu'ils essayaient juste de causer des ennuis.
« De rien »
Elle souffla, croisant les bras sur sa poitrine avant de lancer un regard accusateur à Sirius. « Excuses-moi ? De rien pour quoi ? »
Son sourire s'agrandit quand elle lui grogna dessus. « Pour remédier à ta vie ennuyeuse »
« Tu devrais peut-être arrêter de parler, Sirius » Dit Remus en riant. « Mia peut être assez effrayante quand elle le veut ».
4 Mars 1972
« Je vais jeter un sort à Peter la prochaine fois que je le vois » Dit James fermement alors qu'il se tenait dans la Salle des Trophées avec les trois autres Gryffondors. Ils avaient chacun un torchon dans les mains pour nettoyer et polir chaque surface, médaille, coupe, couronne et prix jusqu'à ce qu'ils brillent.
Ils étaient censés être séparés pour leurs retenues, mais Filch n'était pas là pour les surveiller car il avait été appelé au troisième étage et était partit en murmurant «… foutus gamins Prewett »
Frank avait été dispensé de retenue car son chaudron avait en Potions, ce qui l'avait obligé à se rendre à l'Infirmerie où ses mains avaient dues être bandées.
« Je peux le faire si tu veux » Proposa Mia. « Peter sait déjà que je ne l'apprécie pas »
« Pourquoi ? » Demanda Sirius en se retournant depuis l'autre côté de la Salle pour regarder Mia qui était en train de polir le dernier trophée de Quidditch gagné par Gryffondor. « Qu'est-ce qu'il t'a fait ? »
Mia grogna « Je n'ai pas à apprécier tout le monde, tu sais. En plus, il n'est pas venu défendre ses amis »
« Ouais » Dit Remus pensivement, « mais tu ne l'as jamais apprécié »
« Je… je ne sais pas » Craqua Mia, ne souhaitant pas en parler.
C'était une chose d'ignorer le garçon rondouillard et aux yeux larmoyants, ou de faire en sorte qu'il se trouve face à un sortilège de temps en temps mais les garçons lui demandaient maintenant de dévoiler l'origine de sa haine pour Peter, et elle ne pouvait pas faire ça. Rien que penser à sa haine pour le jeune garçon la rendait tellement en colère. Tout était de la faute de Peter. La mort de James et de Lily, le statut d'orphelin d'Harry, l'emprisonnement de Sirius à Azkaban et la solitude de Remus pendant douze ans.
« Est-ce qu'il t'a dit quelque chose ? Fait quelque chose ? » Demanda James, soudainement inquiet.
« Non. Il a juste… Je ne sais pas. Je ne lui fait pas confiance » Dit-elle avec finalité, espérant qu'ils n'insisteraient pas plus.
Après ce qui semblait être de longues minutes de silence, Sirius traversa la pièce et vient poser sa tête sur l'épaule de Mia. « Je pense qu'en réalité, tu n'as de la place dans ton cœur que pour nous trois, pas vrai ? »
Elle rit, le frappant au visage avec son torchon. « Tu rentres à peine. Si Remus et James grandissent, tu seras le premier dehors »
Il sourit. « Aie. Je vois »
« Je ne peux m'occuper que de vous trois. Quatre serait un cauchemar. J'ai déjà tellement de mal à vous garder, James et toi, dans le droit chemin » Elle pointa un doigt accusateur en direction de Sirius. « Heureusement, Remus semble être assez mature pour ne pas vous suivre dans vos bêtises »
« Tu te rends bien compte qu'il est là, avec nous, en retenue » Fit remarquer James en riant.
Sirius lança son torchon sale au visage de Remus. « Hey, Lupin, ça te dirait de descendre de ce piédestal sur lequel t'a placé Mia ? »
Le visage de remus s'empourpra et il sourit. « La ferme, Black »
« Ce n'est pas une réplique très mature, Remus » Taquina James. « On dirait que tu es en train de nous suivre dans nos bêtises »
James et Sirius éclatèrent de rire, et Remus plissa ses yeux. Alors qu'ils étaient distraits, il attrapa sa baguette. « Vermillious ! » Des étincelles rouges sortirent et vinrent taper sur les fesses de Sirius, lui faisant l'effet d'un choc électrique.
Sirius cria et sursauta. Il jeta un regard mauvais à Remus avant de sortir sa propre baguette pour renvoyer l'enchantement en direction de son ami. « Vermillious ! ». Les étincelles rouges partirent toucher Remus sur le bout de son nez.
« Aie » Remus grogna en réponse et leva encore une fois sa baguette. « Vermillious ! » Les étincelles rouges partirent en direction de Sirius qui se mit à courir mais qui, à la fin, le touchèrent sur le côté de la tête.
« Tu vois, Mia ? » Pointa James. « Remus est déjà turbulent, pas besoin de l'entraîner ».
Mia jeta un regard mauvais à Sirius et à Remus. « Arrêtez de vous provoquer mutuellement. On est censés être en retenue ! »
« Arrête de nous dire quoi faire ! » Rit James avant de pointer sa baguette en direction de sa sœur. « Vermillious ! »
Elle regarda les étincelles rouges arriver vers elle et la toucher au front, choquée. « Jamie, non mais j'y crois pas ! »
« Tu viens de jeter un sort à ta propre sœur ? » Remus fusilla James du regard en riant. « Vermillious duo ! » Des étincelles rouges sortirent de sa baguette en direction de James, mais elles divergèrent au milieu de leur course pour aller toucher James à la jambe et Sirius dans le dos.
« Aie ! Je n'ai pas lancé de sort à Mia ! » Cria Sirius.
« Non, mais tu le méritais dans tous les cas ! »
Mia tapa du pied. « Vous êtes ridicules ! Ce n'est même pas un sort, c'est un enchantement. Arrêtez ! »
« Pas avant que tu admettes que Remus est aussi mauvais que nous ! » Sourit James en se déplaçant à travers la pièce avec les deux autres garçons, chacun tentant systématiquement de se toucher avec l'enchantement.
Mia croisa les bras. « Je n'admettrais rien du tout »
« Il est en train de nous attaquer juste devant toi ! » Pointa Sirius, et Mia eu un sourire narquois en réponse.
« Ça tombe bien, j'ai le sentiment que tu le mérites »
« Oh, juste parce que tu es amoureuse de Remus— » Commença Sirius en roulant des yeux mais il ne put pas terminer sa phrase.
« Vermillious trio ! » Dit Mia d'une voix forte, et les étincelles partirent de sa baguette en direction des fesses de chaque garçon, claquant brusquement et faisant le bruit d'un coup de fouet. Elle crièrent tous, avant de se retourner bouches-bée vers Mia.
« Whoa » Murmura James.
Sirius ouvrit et ferma la bouche comme un poisson. « C'était… »
Remus sourit. « Impressionnant. Vermillious ! » Une petite étincelle vola dans sa direction et Remus ricana quand elle cria quand l'étincelle entra en contact avec son nez. Il lui sourit malicieusement. « Je ne sais pas. Peut être que les garçons ont raison à propos de moi, non ? »
« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » Demanda le Professeur McGonagall en entrant dans la Salle des Trophées.
« Rien, Professeur »
Ils baissèrent tous les yeux pour éviter le regard de leur Directrice de Maison. Quand elle souffla et tourna les talons, Remus, qui se tenait près de Mia, releva le regard. Leurs regards se croisèrent, et quand le jaune rencontra le marron, ils sourirent tous les deux, rougissant.
