Le lendemain n'était guère plus captivant, Yumi avait laissé à contre-cœur son onee-sama partir pour aller voir la mère malade d'une de ces filles. Pourtant, cette excuse que lui avait donné la personne en question résonnait dans la tête de la lycéenne comme un mensonge éhonté. Aurait-elle pu se servir de la santé de sa propre mère pour attirer Sachiko à venir la voir sans sa petite-sœur ? Yumi devait sans doute se faire des scénarios, on ne pouvait pas être aussi machiavélique n'est-ce pas ?
Alors qu'elle était calmement posée sur la rédaction d'un devoir d'été scolaire, elle entendit Sachiko entrer dans le rez-de-chaussée. Ce n'était pas normal, la porte d'entrée avait claqué avec tellement de force qu'elle avait fait trembler toutes les fenêtres à proximité. Yumi sans lui avoir adressé la parole savait dès lors que son onee-sama se trouvait dans la tourmente et elle sorti de sa chambre pour la voir passer devant elle avec un air furieux sur le visage se dirigeant vers sa propre chambre pour jeter son sac et son chapeau sur le dessus du lit avec colère. Elle n'avait pas besoin de demander pourquoi ça n'allait pas, au fond d'elle, elle savait très bien ce qui aurait pu se produire pour mettre Sachiko dans une colère pareille.
« Onee-sama, tu vas bien ? »
Elle s'inquiétait de l'état de sa grande sœur, bien qu'Ogasawara Sachiko était plutôt connue pour avoir ce genre de saute d'humeur et réagir vivement à ce qui venait piquer sa fierté et mettre en cause son honneur. L'héritière de la grande famille se retourna si vivement sur Yumi en la regardant avec un air tellement mauvais que la jeune femme aux yeux brun recula d'un pas, il fallait être fou pour essayer de barrer la route à une Sachiko en colère.
« bien-sûr que tout ne va pas bien ! Cette femme ! Elle a osé me mentir ! Prétendre que sa mère était malade ! Je me suis sentie tellement humiliée ! Tellement…rhaaa ! »
Elle s'agitait sur place en frappant l'air devant elle comme si elle était prise de folie tant et s ben que Yumi fini par venir lui prendre la main pour essayer de l'apaiser ce qui ne fonctionna pas du tout puisque Sachiko enleva sa main comme on l'enlèverait d'une poêle brûlante.
« une garden party ! Quelle personne soi-disant clouée au lit se rue sur le champagne et un barbecue ? Je me suis sentie tellement trompée ! Tellement humiliée ! Le pire c'est que je ne pouvais rien faire pour te défendre ! Je suis fatiguée de ces faux-semblants que certaine personne prenne pour des interactions sociales ! J'en viens à me demander si on ne ferait pas mieux de retourner à Tokyo le plus tôt possible ! »
Yumi ne savait pas si elle devait se sentir triste de voir Sachiko se mettre dans un tel état ou bien heureuse qu'elle soit si inquiète de son bien-être.
« Onee-sama, tu veux réellement partir ? Quoi que tu choisisses, je te suivrais, mais je n'ai pas envie de fuir ! »
« Tu ne comprends pas Yumi ! J'ai entendu des rueurs te concernant durant cette fête ! Ici je ne peux pas te protéger ! Et ça me rend malade d'imaginer qu'elles te fassent du mal ! »
Yumi lui offrit un sourire confiant et réconfortant, plein de douceur à la fois.
« Onee-sama, je n'ai pas peur ! Je sais que les rumeurs qu'elles colportent ne sont que des mensonges alors tant que tu ne les crois pas sur parole, ça ne me fait rien ! Je veux rester ici avec toi comme c'était initialement prévu ! »
La plus âgée finit par prendre sa petite-sœur dans ses bras, elle était étonnée de l'entendre dire de pareille parole. Elle avait ben changé durant cette année, au début de leur relation Yumi ne disait jamais ce qu'elle pensait de peur de la blesser et à présent elle état devenue confiante ce qui la rendait encore plus belle. Sachiko était très fière de la voir s'épanouir comme la rosa-chinensis qu'elle allait un jour devenir, elle pensait que le jeune bouton de fleurs frêle allait devenir une magnifique fleur rayonnante comme jamais le jardin pour jeunes filles de Lilian school n'en avait connu jusque-là.
« Très bien, alors poursuivons notre semaine de vacances ensemble. »
