Bonjour, bonsoir tout le monde ! Voici donc mon défi numéro 1 pour lequel j'ai choisit le thème du time travel o/
sans surprise c'est egalement un UA ame soeur assaisoné de fleurs !
Bonne lecture !
Tic et tac, les blessures deviennent trop grandes.
Tic et tac, les fleurs sont vouées à faner.
Tic et tac, comment en sommes nous arrivés là ?
Tic et tac, des actions s'imposent.
Tic et tac, est-ce seulement une bonne idée ?
Tic et tac, le sablier doit être renversé.
XxX
Kota Izumi a grandi sous les muguets, d'un blanc plus pur que les nuages et plus froids que la glace. Les muguets multiples et rayonnants avec leurs racines dans ses bras qui refusaient de s'estomper.
Souvent, il a pensé que son âme sœur était atteinte d'une maladie incurable et que chaque jour prolongeait sa lente agonie.
Ses parents avaient essayé de le rassurer, en vain. Après leur mort, Kota s'est cru maudit.
Il a cru les personnes autour de lui voué à périr par sa faute, par sa simple présence.
Puis il a rencontré Eri.
Il a vu cette fille solaire dont le corps laissait échapper crocus mauves et violets. Il a vu cette fille qui souriait timidement mais riait à gorge déployée. Il a vu cette fille, si forte, si sûre d'elle et pourtant marquée par la vie.
Et il a su, avant même que muguets et crocus ne s'accordent, qu'il l'aimerai pour toujours.
Mais Eri est morte le jour de son dix-neuvième anniversaire, transpercé d'une balle fabriquée par son propre sang.
Et Kota s'est juré de trouver un moyen de la sauver, quel qu'en soit le prix.
XxX
Il y a un garçon, jeune et naïf.
Il y a les roses qu'il serre contre lui et ses doigts qui les empêchent de flétrir.
Et il y a Kota, au cœur fossilisé, détruit par trop d'années de guerre et de misère.
Kota qui l'a prit par les épaules et l'a secoué jusqu'à ce qu'il accepte d'utiliser son alter au maximum de ses capacités.
Il y avait la douleur, cinglante et vibrante et brûlante.
Et le néant qui lui a succédé.
XxX
Lorsque Kota ouvre les yeux, il se sent à l'étroit. Son corps est petit et serré, oppressé par les muguets qui pleuvent de son corps et leurs racines qui démangent.
Et il sait, les yeux vitreux et le cœur au bord des lèvres, qu'elle est en vie.
Eri est en vie.
Rien d'autre n'a d'importance.
Pas même sa tante qui débarque inquiète dans sa chambre, persuadé que la mort récente de ses parents pèse trop lourd sur son jeune cœur.
XxX
Kota sait qu'il ne devrait pas faire ça, qu'Eri a été sauvé la première fois et qu'elle le sera cette fois aussi.
Sauf que…
La dernière fois, c'était trop tard.
Eri a pu se reconstruire, miraculeusement, certes. Mais la molécule qui mettrait fin à l'ère des alters avait déjà été mise au point.
La molécule qui emplissait les balles qui tuaient les héros plus vite qu'un rouleau compresseur écrasait le bitume.
Kota doit empêcher ça.
S'il agit pas, il sera complice.
Il refuse d'être complice d'un tel massacre.
Alors, caché du regard de sa tante occupée, Kota enfile des vêtements trop larges qui dissimulent ses formes et sort la nuit.
Il connaît son corps, connaît les limites de son alter, connaît les tours qu'il peut mettre en œuvre. Mais il n'a plus sa mémoire musculaire ou même ses muscles.
Il est faible, vulnérable.
Dans les premiers temps, c'est insupportable.
Mais il persiste. Il le doit. Pour Eri.
Il la sortira de là. Quoi qu'il en coûte.
XxX
Kota sait qu'il ne devrait pas, sait qu'il est déraisonnable, en est d'autant plus conscient qu'il n'a plus quatre ans.
Il sait les risques qu'encourent les vigilantes. Il sait les sanctions. Il sait les peines. Il sait le courage qu'il faut.
Il sait que même s'il libère Eri, sans preuve solide, elle restera sous la tutelle de Chisaki.
Kota ne peut pas le permettre.
Alors, un soir où sa tante est de garde et doit quitter la maison, il enpacte ses affaires, se glisse dans ses vêtements de vigilante et disparaît dans la nuit.
Kota Izumi ne sera jamais retrouvé.
XxX
Il y a des gardes dans le domaine du clan des Huit Préceptes de la Mort. Beaucoup.
Ils n'arrêtent pas Kota.
Comment le pourraient-ils ? Ils ignorent même que l'ombre qui évolue dans les jardin est autre chose qu'un chat, s'ils l'ont seulement remarqué.
Kota sait où est la chambre d'Eri.
Il n'hésite pas alors qu'il grimpe le long d'un mur et se faufile par une fenêtre ouverte.
La pièce est sombre mais Kota n'a aucun mal à remarquer la forme qui tremble dans le lit.
Alors Kota fait ce qu'il a toujours fait.
Il sort un muguet de ses poches, petite chose pliée et misérable, et le tend à Eri.
"Je sais."
Son murmure est à peine plus haut qu'un soupire mais c'est tout ce qu'il faut.
Eri ose le regarder dans les yeux et Kota sait que le chemin sera long, trop long, mais l'arrivé en vaut bien la peine.
XxX
"Comment tu m'as trouvé ?
-J'ai suivit notre lien et les muguets."
Eri, juchée sur le dos de Kota, semble sceptique.
"C'est possible ?
-Bien sûr ! Si on s'aime assez fort alors tout nous sera possible !"
Eri baisse les yeux. Elle n'y croit pas vraiment.
"Je vais devoir y retourner.
-Quoi ? Hors de question ! Maintenant que je t'ai trouvé, je les laisserais plus toucher à un seul de tes cheveux !
-Mais si je ne le fais pas… des gens vont être blessé.
-Non, il n'arrivera rien à personne.
-... Tu ne connais pas Chisaki. Il a dit…
-Il mentait. C'est qu'un menteur.
-Mais… et s'il mentait pas cette fois ?
-Je te dis qu'il ment. Je sais qu'il ment."
Eri se tait et Kota ne sait pas si c'est parce qu'elle lui donne raison ou parce qu'elle estime que ça ne vaut pas la peine de continuer à parler.
L'un ou l'autre, ça revient au même au final.
Tout ce qui compte, c'est qu'ils sont ensemble.
Et Kota ne laissera rien les séparer.
XxX
Tic et tac, le temps est une bien étrange chose.
Tic et tac, et comme toutes les étranges choses, il est inconstant.
Tic et tac, le sablier continuera d'écouler son carburant.
Tic et tac, ou peut-être s'inversera-t-il ?
Tic et tac, mais ça n'a aucune importance.
Tic et tac, car les muguets écloront toujours auprès des crocus.
