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Mardi 11 octobre 2005
Miss Granger,
Sans plus aucun doute possible, je vous déteste !
J'étais déjà de mauvais poil ce matin, vous l'aviez d'ailleurs sûrement remarqué puisque lorsque je le suis, je m'assure que mes voisins de table le remarquent. Sachez d'ailleurs que votre regard insistant tandis que chacune de mes biscottes s'évertuait à casser alors que je les beurrais n'a fait qu'accroître ma rage.
Savez-vous pourquoi Miss ?
Parce que vous êtes exactement la raison du pourquoi ma mauvaise humeur. Mon escapade du week-end n'a non seulement pas aidé à tirer au clair notre affaire, mais en plus, il m'a été impossible de fermer l'œil de la nuit lorsque j'en suis revenue.
J'avais cet empressement incompréhensible qui m'a valu mon sommeil.
Oui Miss Granger, j'avais hâte de boire ce thé tout en n'écoutant pas vraiment Minerva parler des dernières nouvelles, juste pour avoir le loisir de vous observer marcher vers la cahutte.
Mais entamons le vif du sujet…
J'étais adossé contre le fourreau de la fenêtre, ma place hebdomadaire, attendant patiemment votre venue. Oui miss, après tout, je viens de vous expliquer n'avoir pas dormi pour cela, alors maintenant autant être franc, continuons…
J'ai soufflé mon thé un peu chaud,
Puis l'ai touillé…
Une fois
Deux fois
Trois fois
Vous n'étiez toujours pas là, et ce n'est pas votre genre d'être en retard. La bibliothèque n'a jamais été si ponctuelle depuis que vous la tenez. J'ai fini par grogner, de frustration, contre vous évidemment puisque vous n'êtes jamais venue, puis contre moi de vous avoir attendu, mais pas de façon discrète comme j'aurais dû. Fort heureusement, Minerva venait d'aborder le sujet épineux d'un cornichon récalcitrant de deuxième année. C'est donc passé comme l'approbation qu'il allait effectivement nous courir sur le haricot encore longtemps….
J'ai fini par boire ce thé Granger.
IL ÉTAIT FROID !
ET ÂPRE !
Alors je le répète, JE VOUS DÉTESTE !
.SS
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