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Lundi 28 novembre 2005
Miss Granger,
Je me sens idiot. Quel homme équilibré se sentirait pousser des ailes ainsi juste parce qu'il vous aurez salué en retour.
Nous sommes d'accord, je suis affligeant.
Et pourtant Miss, votre surprise alors que je vous ai retourné cette simple politesse m'a donné ce frisson dans le ventre comme pourrait dire un tendre. Et je ne vous apprends rien en vous disant que je ne le suis pourtant point, non, vous savez comme je suis plutôt vif, terriblement imposant et péniblement ferme.
Vous pouvez remercier vos années d'études en ma compagnie pour ces banalités à mon sujet.
Mais revenons-en à notre échange dans ce couloir qui m'a parue un instant trop étroit. Face à vous, j'ai perdu mes habitudes changeant mon attitude, oui, je me suis sentie comme un empoté.
Ho, je vous entends rire d'ici Miss, si seulement vous me lisiez, et je vous répondrai que vous ne sembliez franchement pas mieux.
Vous aviez cet air hébété tandis que vos yeux me cherchaient. Puis une fois trouvé, vous étiez tout comme moi, déstabilisé… Sauf qu'évidemment, contrairement à vous, je n'ai rien laissé paraître. Rien d'étonnant, vous en conviendrez.
Puis je vous ai vue sur le point d'entamer la suite, sûrement des banalités que se dise de simples collègues pour combler les blancs.
J'ai paniqué Granger …
Vos jolies petites lèvres roses se sont entrouvertes prêtes à formuler comme le temps était clément, sûrement, mais je ne vous en ai pas laissé l'occasion tandis que je tournais les talons.
Bien que je m'en veuille de vous avoir laissé en plan Granger, apprenez que les discussions vide de sens, je ne les apprécie pas et notez que j'affectionne les silences subtils plus que le bruit insignifiant.
Et puis avant toutes choses, laissez moi me faire à l'effet que me font vos yeux. Je ne m'étais pas attendu à y trouver cette lueur une fois plongés dans les miens. Pour cela, je devrais réitérer cet échange chaque jour dorénavant, dès que nous nous croiserons, dans ce couloir ou dans un autre.
Miss ? Vous rendez-vous compte comme un rien de vous est capable de me faire ?
Commencez-vous à comprendre où cela nous mène… Évidemment que non, je suis seul face à ces lettres.
Je m'y perds Granger… et ça me fait peur…
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