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Mardi 29 novembre 2005
Miss Granger,
Sachez que vous attendre cette fois derrière la fenêtre n'avait plus tout à fait la même saveur. L'euphorie de mon empressement semblait moindre. Peut-être parce que vous croiser plus tôt ce matin m'avait déjà quelque peu rassasié de vous.
Vous aviez ce joli sourire fleuri sur vos lèvres tandis que vous m'entendissiez vous répondre d'une brève salutation dans ce couloir désert. Et j'étais sur le point de me fustiger d'être foutrement inepte à ça lorsque vous avez saisi ma main pour me stopper cette fois.
C'était d'ailleurs imprudent Granger… je ne laisse jamais personne me toucher sans lui donner en retour un sort cuisant. Mais pour vous, je me suis juste fait à la curieuse sensation que m'ont délivré vos doigts agrippés aux miens.
Ils m'ont rendu muet Miss et vos yeux dans les miens léthargiques. Aviez-vous remarqué que mon souffle s'était bloqué ? Est-ce pour cette raison que vous m'avez insufflé cette juste phrase « Bonne journée Monsieur » avant de vous détacher pour partir ?
Si seulement vous me lisiez, j'aurais pu vous dire comme cela avait fonctionné, je n'avais jamais passé si belle journée tandis que vous me l'aviez souhaité.
Enfin… jusqu'à ce que je m'adonne à ma curieuse habitude qui consiste à vous épier au-delà de ma tasse de thé fumante tout en occultant les babillages de Minerva.
Par merlin Granger, j'ai failli m'en brûler les mains tandis que je vous observais arpenter ce chemin de nouveau accompagné. Avez-vous réellement besoin de ce demeuré dans vos pattes pour vous guider dans vos pas ?
Bien qu'il soit évident que mes questions restent sans réponse, j'ose au moins espérer qu'il ne s'agit pas là de votre nouvelle routine à vous que d'être conduite jusqu'à cette vieille bicoque par ce crétin de Londubat…
Pitié, faites que je puisse vous voir vous balader de nouveau seule sur ce sentier, car il s'avère que cet empoté ne vous sied guère. Ni à vous, ni à ce paysage que vous sublimiez bien mieux à vous toute seule.
S'ensuivit que ma belle journée entachée par vous accommoder de lui à définitivement virer au cauchemar tandis qu'il s'est permis de glisser son bras pataud sur votre taille gracile. J'étais sur le point de lui lancer un sortilège peu appréciable depuis ma fenêtre mais je n'ai fait que vous plaindre, vous imaginant au bord du gouffre, écœurée par ce geste osé.
C'est finalement moi qui toucha le fond Miss …
Parce que bien que son geste fût d'une horrifiante maladresse, il récoltât un sourire mille fois plus éblouissant que celui que m'aviez accordé ce matin.
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( Je tiens à remercier ceux qui lisent assidument ces lettres journalieres et ceux qui n'hésitent pas à me laisse une petite review. D'ailleurs j'ai tenté d'y répondre via l'application par MP mais je ne sais pas si cela fonctionne. N'hésitez pas à me le faire savoir ! Merci encore :D )
