Il lança un regarda autour de la maison délabrée et sentit une sensation de nausée dans son estomac, alors qu'il réfléchissait à ce que cet endroit signifiait pour lui en tant que personne. C'était maintenant sa maison, mais il n'était pas sûr de pouvoir la considérer comme une maison, pas dans l'état où elle se trouvait.
Du papier peint se décollant des murs, de la peinture rayée, de légères marques de brûlure qui le rendaient furieux quand il pensait à leurs origines ... Cette description ne commençait même pas a touché le design inné de la maison imposante avec des pièces remplies d'objets douteux, un décor sombre pour intimider les visiteurs, et la sensation de magie noire émanant des murs mêmes. Le mot "Cauchemar" ne commençait même pas à décrire cet endroit.
Harry savait que nettoyer Square Grimmaurd était une tâche pour les professionnels, mais c'était la maison où il avait vécu avec Sirius, aussi bref que ce temps avait été et il voulait le faire lui-même. Cette maison avait appartenu aux Blacks avant d'être passer à Sirius, et il l'avait laissée à Harry. Pas l'Ordre du Phénix, pas Remus, Harry.
Cet endroit était maintenant le sien et c'était ici que son parrain avait grandi. Le bâtiment abritait les souvenirs d'enfance de son parrain, existant comme le seul moyen d'entrer dans l'enfance de Sirius Orion Black. Il n'avait jamais été la personne la plus mature ou la plus ouverte d'esprit, mais il avait toujours pris soin de Harry comme parrain. C'était le seul endroit qui les reliait, et il répugnait à laisser d'autres, de laisser des étrangers entrer dans cette maison et tout changer. Si les choses devaient changer, ce serait parce qu'il le ferait et seulement lui, pas n'importe qui d'autre.
Il n'avait jamais eu une maison à partager avec des gens qu'il tenait à coeur avant (à part sa situation actuelle avec Teddy et Andromeda), et malgré la nature douteuse de l'endroit, il ne pouvait pas imaginer remettre un tel projet personnel à une personne au hasard. Il pouvait maintenant imaginer la personne qui se vanteraient d'être celui qui avait été choisi pour restaurer la maison du 'grand' Harry Potter, le Survivant (et vraiment, que se passait-il avec le monde magique et les titres grandioses), ou cette personne couraient joyeusement, hurlant au ministère de la magie, que le oh-si pur Harry Potter avait une maison abritant un grand nombre d'objets sombres et illégaux.
Les gens étaient des trous de cul. Bien qu'il pensait que ce serait hilarant de voir Kingsley Shacklebolt essayer d'expliquer qu'il avait déjà été dans ladite maison et vu lesdits objets.
La cuisine avait enfin été nettoyée à la perfection, le salon était vraiment impressionnant avec son piano à queue étincelant et ses vitrines d'objets hérités bénins, et les chambres étaient toutes propres. Il avait gardé la chambre de Sirius comme elle l'avait été, les images moldues obscènes étaient encore présentes, et la chambre de Regulus aussi avait été restaurée à son état précédent. Cela pouvait sembler un peu étrange à quelqu'un d'autre, mais il ne pouvait pas supporter l'idée de changer les chambres.
La chambre de Sirius était la preuve qu'il ne s'était pas plié aux attentes de sa famille, les couleurs de sa maison de Poudlard, Gryffondor, et les décorations moldues dépeignant clairement son attitude rebelle adolescente. Bien que Harry ne puisse pas vraiment comprendre agir comme cela, n'ayant jamais eu des tuteurs qui voulaient qu'il devienne un salaud fou pour obtenir du prestige, il ne voulait pas oublier qui était Sirius. Cette pièce résumait tout ce que Sirius avait été et elle allait rester ainsi.
L'autre chambre était assez étrange pour lui mais il ne pouvait en aucun cas se résoudre à profaner l'image de Regulus Black. Il avait rejoint les Mangemorts, oui, mais il était entré dans cette caverne sachant qu'il pouvait et probablement allait mourir et avait même renvoyé Kreattur à son lieu de travail au lieu d'essayer d'obtenir de l'aide. Regulus était un homme qui devrait être respecté pour son sacrifice et Harry pouvait facilement l'appeler un héro. Certes, il était plus facile de considérer Regulus comme un héros plutôt que Rogue; Regulus Black n'était pas un homme qui dans son âge adulte aimait intimider des enfants de onze ans pour quelque chose qui n'était pas leur faute.
Il se pencha en arrière et s'étira, grimaçant aux bruits de craquement venant de son dos. Il se déplaça d'un côté à l'autre pour essayer d'enlever la sensation de tension dans son dos et il soupira en frustration. Harry était actuellement dans le grenier et venait de trouver une boîte qui criait plus ou moins «illégale». Il semblait au-delà de la chair de poule, mais cet objet était terrifiant, un bois noir de jais engravé d'images d'arbres morts et de fleurs mortes. Harry pouvait presque sentir la magie noire qui en émanait. Il savait que la magie noire n'était pas nécessairement mauvaise, mais ce sentiment était affreux.
Le problème était que même si Harry avait presque été placé dans Serpentard pour une raison quelconque, il ne serait pas allé à Gryffondor s'il n'avait pas été courageux d'une manière ou d'une autre. Pire encore, Harry était une personne très curieuse et sa bravoure se traduisait souvent par faire des choses qu'il savait logiquement qu'il ne devrait pas faire, mais il les fait toujours parce qu'il fut trop attiré par la tentation. (Ce n'est pas parce qu'il fait souvent des choses stupides qu'Harry n'était pas au courant de ses défauts.)
Sa logique intérieure lui disant que c'était une mauvaise, mauvaise idée, Harry fit comme d'habitude quand cette voix intérieure se faisait connaître et l'ignora obstinément. Il ouvrit la boîte effrayante et jeta un rapide coup d'œil à l'intérieur pour voir si quelque chose pouvait être sauvé de la magie maléfique, avant d'entendre un cri frénétique venant de derrière lui. Il se leva et se retourna, il aperçu un vieux portrait avant de se planter par en arrière directement sur la boîte, brisant ses contenus et atterrissant en plein centre.
Il ressentit une étrange sensation très similaire à celle présente lors de l'utilisation d'un portoloin, accompagnée d'une noirceur derrière ses paupières. Sa dernière pensée avant de perdre conscience était de se demander pourquoi la famille de Sirius avait été si folle. Ça, et pourquoi il ne pouvait pas simplement écouter sa putain de voix intérieure pour une fois.
En se réveillant, Harry grogna aux coups dans sa tête. Il ressentit une sensation douloureuse aux lumières vives de la pièce et ferma ses yeux, essayant de bloquer la douleur aiguë. Il savait qu'il n'aurait pas dû ouvrir la boîte, mais une fois de plus, il prouva qu'il était plus curieux qu'une pie et qu'il ignorait constamment et complètement son bon sens. Pourquoi il fait des choses comme cela, il ne le saura jamais, et c'était encore pire de réaliser qu'il finirait probablement par faire quelque chose d'aussi stupide, encore.
Il bougea son corps et résista à l'envie de jurer violemment, sachant très bien que la situation était sa faute et sa faute seulement. Habituellement, le retour au pays des vivants était accompagné d'oreillers moelleux, d'un duvet chaud et d'une odeur de nourriture flottant dans la maison venant de l'un des elfes de maison de Poudlard qui avaient décidé au hasard de travailler pour lui après la guerre. (Peu importe ce que tout le monde lui disait, il était convaincu que les petites créatures étaient toutes folles.)
Revenir à la conscience cette fois n'était pas aussi confortable que d'habitude, surtout parce qu'il était attaché fermement à une chaise par des cordes, et une chaise plutôt inconfortable. Prenant une profonde inspiration, il ouvrit lentement ses yeux et les cligna rapidement pour s'adapter à la lumière. Il leva les yeux et inspecta la pièce, réalisant qu'il était apparemment toujours à Square Grimmaurd si ses yeux ne lui jouaient pas des tours, et il avait l'air d'être dans l'un des salons à l'étage.
Mais c'était certainement étrange; la peinture n'était pas décolorée et ne s'écaillait pas, il ne pouvait pas voir les dommages causés par les nombreuses infestations dont la maison avait souffert, et le décor à l'ancienne avait l'air soigné au lieu de s'effondrer. Les rideaux n'avaient pas non plus été mâchés par des Doxys, et il fut surpris de réaliser qu'il y avait beaucoup plus d'objets douteux dans la pièce qu'il ne l'avait pensé auparavant.
C'est à ce moment, quand quelqu'un entra dans la pièce, que son esprit se figea, son coeur battant rapidement en voyant le visage de l'homme devant lui.
Sirius.
Non, ce n'était pas Sirius. Il était plus grand que Sirius, plus raffiné dans ses vêtements, et son expression faciale était tempérée par un contrôle que son parrain trop enthousiaste n'avait jamais pris la peine d'apprendre. C'était Regulus. Harry le reconnut à partir des diverses photos qu'il avait vues au fil des ans, parsemées partout dans Square Grimmaurd et celle que Slughorn lui avait montrée.
D'une manière ou d'une autre, sa vie s'était une fois de plus tourné vers l'inattendu et cela semblait vraiment être inattendu, même pour lui. Il était maintenant face à face avec le frère mort de Sirius, qui avait l'air plutôt bien pour un homme qui aurait probablement été mangé par des zombies nageurs magiques.
Dans l'ensemble, Harry était surpris mais pas trop surpris par quelque chose comme ça. Soit il était mort et son camarade mort l'avait attaché à une chaise pour une raison quelconque, ce qui ne serait pas la chose la plus étrange qui se soit produite dans sa vie très folle, soit il l'était dans le passé. Génial.
Il pensait qu'il pouvait être excusé pour le déclin soudain de sa capacité à s'occuper davantage à propos de ce qui lui arrivait.
"Est-ce que je suis mort?" questionna-t-il avec un ton plutôt sarcastique.
Les yeux gris le regardèrent avec une expression peu impressionnée mais aussi confuse, comme si Harry était une énigme qu'il n'arrivait pas trop à comprendre. Compte tenu des circonstances, il ne pouvait pas lui en vouloir. Harry était familier avec cette expression perplexe, elle apparaissait généralement chaque fois qu'il disait ou faisait quelque chose qui n'était pas tout à fait conforme aux attentes des gens sur ce à quoi devrait ressembler l'Élu. Ce n'est pas comme s'il était une personne qui avait ses propres idées et opinions ou quoi que ce soit.
"Non, tu ne l'es pas. Voudrais-tu me dire comment tu es arrivé dans cette maison?" Oh regarde, il a retrouvé son équilibre. Il avait le sentiment que c'était une chose de sang pur.
Harry cligna des yeux vers Regulus, essayant de comprendre dans quelle direction cette conversation irait. "Euh, d'accord. Je nettoyais le grenier de cette maison, puis j'ai cassé une boîte, j'ai perdu connaissance et je me suis réveillé attaché à une chaise."
Regulus lui lança un regard noir. "Tu ne t'attends pas honnêtement à ce que je croie à cette histoire absurde, n'est-ce pas?"
"Eh bien, étant donné que le Regulus Arcturus Black que je connais est très mort, je suppose que je suis mort aussi ou que je me suis ramassé dans le passé", songea-t-il, "ce qui étant donné la merde qui m'arrive habituellement, je ne serais pas trop surpris."
Ses mots semblaiemt produire une réaction, et Harry était plutôt content d'avoir réussi à briser le sang-froid de l'autre homme. Regulus sembla extrêmement choqué par ses mots, comme si le voyage dans le temps était une nouveauté complète. Harry pensait honnêtement qu'après des années et des années de vivre sa vie folle, ce n'était vraiment pas la pire chose qui pouvait lui arriver, mais que savait-il?
"Le passé?"
"Hmm, on est dans quelle année?"
"1979. Nous sommes au mois de juillet," dit Regulus avec un air assez tendu
Harry jura à voix basse. "Je ne suis même pas encore né. Putain, je n'ai même pas encore été conçu. Génial."
Regulus plissa les yeux; ça aurait été plus intimidant s'il n'était pas si pâle à cause de sa peur. Il avait également les mêmes yeux que Sirius, qui n'avait pas été le plus sérieux des hommes de toute façon.
"Qui es-tu?"
Devrait-il répondre honnêtement? Hmm... pourquoi pas.
"Harry Potter."
Les yeux gris s'écarquillèrent pour un moment. "Potter? Comme James Potter?"
"Mon père", déclara Harry.
Après la brève interrogation, Harry se rassit et regarda Regulus qui passait en revue la nouvelle information dans sa tête. L'homme était un vrai Serpentard et Harry savait très bien qu'il avait fourni aucune preuve pour soutenir ses paroles. Il n'y avait aucun doute dans son esprit que Regulus le forcerait à dire la vérité, soit par un serment, soit par le veritaserum. Pas que Harry puisse lui en vouloir; son apparition à Square Grimmaurd n'avait pas vraiment d'explication décente. Bien que Regulus n'était malheureusement pas au courant qu'Harry était très proche de tout réveler et qu'il ne se souciait pas de qui savait que voyager dans le temps était possible.
Il ne se souciait pas trop de ce que l'autre homme allait essayer de lui faire; il pourrait probablement se libèrer et briser les cordes autour de lui compte tenu qu'il avait une baguette magique réparatrice et réapparaissante qui ne le laisserait pas tranquille. (Pourquoi il avait pensé que simplement briser en deux et lancer une baguette donnée par la mort dans un ravin servirait à s'en débarrasser, il n'en avait aucune idée.) L'avantage d'avoir la baguette de Sureau (alias la baguette qui ne reste pas cassée) était qu'elle ne pouvait pas lui être enlevé par quelqu'un d'autre - l'un des «avantages» d'être le maître de la mort. Un autre comprenait la bague qui était sur un collier autour de son cou, et il prit un moment pour se demander s'il y avait maintenant plusieurs copies des reliques de la mort. Qu'est-ce que cela signifiait pour la bague Horcrux?
"Cela n'explique pas comment tu es entré dans cette maison." La voix de Regulus le ramena à la réalité, et Harry leva les yeux pour voir une expression troublée sur le visage de l'autre homme. Il avait le sentiment que Regulus avait déjà compris que l'avenir n'était pas uniquement du soleil et des arcs-en-ciels si un Potter errait librement dans une propriété des Blacks.
"C'est ma maison dans le futur et Sirius me l'a laissée après sa mort. Il était mon parrain et le dernier Black, donc ironiquement il a tout hérité même s'il s'est enfui." Harry pensait toujours que c'était une tournure drôle des événements.
"Il est mort?" Il y avait une qualité vaincu dans la voix de Regulus comme s'il ne pouvait pas comprendre les mots qu'Harry avait dit. Il pouvait comprendre. Même après avoir vu Sirius tomber à travers l'arche au Département des Mystères, il n'avait pas pu enrouler sa tête autour de cela. Sirius était Sirius, et sa mort n'était pas quelque chose qui aurait dû être la réalité. Harry vit une lueur de misère dans les yeux de Regulus et il se sentit mal que les deux frères soient morts en pensant que l'autre le détestait, alors que la réalité était le contraire.
Il pourrait peut-être changer cela.
Il était peut-être le genre de personne qui se retrouvait dans des situations folles sans réfléchir, mais il était bien conscient des subtilités du voyage dans le temps. Hermione y avait réfléchi et en avait parlé assez longtemps après sa troisième année pour savoir qu'il y avait toutes sortes de problèmes qui pouvaient survenir si quelqu'un changeait la chronologie.
Les gens pourraient mourir, les gens pourraient ne pas naître et les choses pourraient changer trop radicalement. D'un autre côté, des centaines de personnes étaient mortes la première fois, ses parents finiraient probablement par avoir un enfant ou deux sans que la guerre pende au-dessus de leur tête, et des gens comme Sirius aurait peut-être une chance à une vie normale.
Harry était Harry et garder l'ordre de la chronologie n'était pas sa priorité.
"Il a été tué par Bellatrix."
Les yeux gris s'écarquillèrent. "Elle -"
Regulus arrêta de parler soudainement, produisant un son de douleur alors qu'il serrait fermement son avant-bras gauche comme pour couper la sensation. Il inspira et expira pendant quelques instants pour maîtriser la douleur avant d'attraper quelque chose dans sa poche. Regulus commença à le retirer pour qu'il puisse le regarder, et Harry eut un bref aperçu d'une chaîne en or avant qu'elle ne soit remise hors de sa vue.
Regulus se redressa, respirant profondément en même temps. "Que tu dises la vérité ou non n'a pas d'importance à ce stade. J'ai des endroits où aller, alors -"
La chaine en or. Comme un collier... Comme un médaillon.
Les yeux verts le regarda directement dans les yeux, surprenant Regulus à cause de leur intensité. "Tu le fais maintenant, n'est-ce pas?"
"Je te demande pardon?" Regulus fronça les sourcils.
Harry lui lança un regard noir. "Le médaillon. Tu es sur le point d'aller à la caverne avec Kreattur et échanger le médaillon de Serpentard qui est un horcruxe avec un faux."
Regulus prit une grande inspiration, son visage pâlissant rapidement et ses épaules tendues alors qu'il semblait se préparer pour une attaque ou pour entendre quelque chose qu'il ne voulait pas entendre mais qu'il devait néanmoins savoir.
"Comment sais-tu cela?" murmura-t-il avec un air terrifié.
"Parce que quand j'avais seize ans, j'ai découvert qu'il y avait plus qu'un horcruxe et que je devais les trouver et les détruire", Harry répondit en essayant d'ignorer les souvenirs de sa chasse aux horcruxes.
"... Combien y en a-t-il?"
Harry calcula mentalement, parcourant ses connaissances sur la vie de Voldemort jusqu'à ce point. "En ce moment, il y en a cinq: le médaillon de Salazar Serpentard, la coupe de Helga Poufsouffle qui se trouve dans le coffre à Gringotts de Bellatrix, le diadème de Rowena Serdaigle qui se trouve à Poudlard, un journal qui se trouve au Manoir des Malefoy et la bague de Gaunt dans la cabane de la famille."
Regulus pâlit encore plus tandis que Harry parlait. "Il a divisé son âme tant de fois?" Ses yeux se plissèrent ensuite après avoir compris les implications des mots d'Harry. "Tu dis 'en ce moment'. Est-ce que cela veut dire qu'il en fera plus?"
Harry acquiesca. "Quand j'avais quatorze ans, il a transformé son serpent en un."
"Je vois."
"... Et quand j'étais bébé, il a assassiné mes parents et m'a accidentellement transformé en un horcruxe."
Regulus eut l'air horrifié à la simple idée et Harry pouvait comprendre pourquoi. Lorsque tu réfléchi vraiment à ce que c'était que de transporter un morceau de l'âme de quelqu'un d'autre dans ton corps, en particulier l'âme d'un individu aussi corrompu, la conclusion était dégoûtante.
"Tu es un horcruxe?" murmura Regulus.
"Était." Il ne voulait pas entrer dans le complications maintenant. Cette nuit dans la forêt lui donnait encore des cauchemars.
Heureusement, Regulus abandonna cette ligne de questions et tourna son attention autre part. Le Black avait l'air contemplatif après les nouvelles révélations et Harry espérait pouvoir utiliser ses mots pour convaincre Regulus de la vérité. Il n'y avait aucun autre moyen pour qu'il puisse connaître tous les Horcruxes, ce qui signifiait qu'Harry était probablement honnête, ce qu'il était, mais Regulus était un Serpentard et ils sont plus que prudents.
Il savait que jouer avec le temps était dangereux mais il n'avait pas été un Gryffondor pour rien. S'il pouvait faire quelque chose pour empêcher des centaines de personnes de mourir de morts inutiles, il le ferait. Il se souvenait encore de l'image de l'Ordre du Phénix original et des personnes décédées au cours des deux prochaines années. Marlene McKinnon, Benjy Fenwick, Caradoc Dearborn, les jumeaux Prewett, Dorcas Meadowes, Edgar Bones et sa famille... ses parents. Serait-il vraiment acceptable qu'il reste assis ici en ne faisant rien?
"Regulus."
Ledit homme leva les yeux d'un air interrogateur, les yeux gris rencontrant le vert avec une intensité non inattendue pour la situation.
"Laisse-moi t'aider."
Regulus regarda Harry dans les yeux, tenant son regard le plus longtemps possible alors qu'il semblait chercher quelque chose. Finalement, un regard déterminé traversa le visage aristocratique du jeune Black et il se rapprocha de la forme encore attachée d'Harry. Il sorti lentement et délibérément sa baguette et la pointa vers Harry qui se força à rester immobile malgré son envie de lancer l'autre homme contre le mur. L'expression de Regulus ne vacilla pas et il agita sa baguette.
Les cordes disparues et Harry jouit à nouveau d'un mouvement sans restriction. Il se leva et s'étira, grimaçant tandis que ses os craquaient à nouveau dans son dos. Cela ressemblait à du déjà vu. Il se tourna vers son compagnon et tendit la main avec un sourire.
"Salut, je m'appelle Harry Potter."
"Regulus Black."
Leurs mains se sont jointes et un partenariat a été formé.
Intérieurement, un sourire satisfait apparu sur le visage de Harry.
Bonne chance, Tom.
