Cela faisait longtemps que je voulais réécrire sur le fandom Star Wars. Cette fois-ci c'est un texte plutôt humoristique. Enfin humoristique à la Destrange cela s'entend ;)
J'ai écrit l'OS dans le cadre d'un défi d'écriture appelé le "combat à mort" sur le site HPfanfiction. Nous devons écrire 200 mots tous les jours sous peine d'être éliminé et ce jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un... Jusqu'ici je suis encore vivant :)
Le monde selon Jabba :
« Seigneur Jabba, appela Bib Fortuna.
— Suis occupé, grommela Jabba en tournant la tête pour éviter de voir son insupportable secrétaire. Continuez à masser vous autres, lança-t-il aux deux esclaves qui enfonçait héroïquement les mains dans la peau plissée et moite du Hutt.
— C'est important mon seigneur, insista Bib Fortuna en contournant l'énorme baron du crime pour revenir dans son champ de vision. Il faut rendre un jugement entre un pirate spatial et un contrebandier.
— Je te fais confiance, Bib, tu peux rendre ce jugement en mon nom. Sois aussi juste et équitable que je le serais.
— Ils ont intercepté une très grosse cargaison. Il serait plus souhaitable d'avoir un verdict plus officiel avec plus d'autorité.
— Elle contenait quoi cette cargaison ? gémit le Hutt. Masse un peu plus haut toi ! Et avec plus d'application espèce de faignant si tu ne veux pas finir dans l'estomac de mon sarlacc. »
Bib Fortuna réprima un frisson en songeant aux tentacules de la bête. Heureusement ce n'était pas lui qui devait masser le patron.
« La cargaison contient apparemment une grande quantité d'armes, d'esclaves et surtout de crédits impériaux.
— Des crédits impériaux ? Tu sais combien ? » soupira Jabba avec tout de même un regain d'intérêt.
Bib Fortuna se pencha vers la tête de Jabba et lui chuchota près de orifices qui lui tenaient lieu de conduits auditifs.
« Mais il fallait le dire tout de suite ! s'exclama le baron du crime en se relevant entièrement réveillé. Dehors vous deux, lança-t-il aux esclaves.
— Le marteau de la justice ne saurait attendre, précisa Bib enfin soulagé de l'intérêt du patron.
— Tout à fait » répondit Jabba en ricanant.
Le Hutt traversa le palais à une vitesse anormalement élevée pendant que son secrétaire lui expliquait l'affaire.
« Nous avons un Bothan pirate spatial et un contrebandier de notre cartel.
— Lequel ? Il y en a tellement.
— C'est celui qui est à l'essai pour…
— Oh peu importe !
— Heu ok ils se sont alliés pour détourner un vaisseau de notre compagnie minière préférée. Celle qui a refusé de payer pour notre protection l'année dernière. Bref le pirate spatial a envoyé un droïde pour saboter le vaisseau et notre contrebandier a forcé les antennes radio que Tatouine à prétendre que nous avons de la main d'œuvre et le matériel pour réparer. Le vaisseau a atterri et les deux équipes ont donné l'assaut. C'est pendant l'assaut qu'il y a eu bavure à l'origine du litige. Je n'en sais pas plus. »
Jabba et Bib entrèrent dans la salle de réception et le Hutt s'installa confortablement sur son trône. Le Bothan et le contrebandier se fusillaient du regard et au centre de la pièce se tenait une Twi'Lek en larmes.
« Messieurs, j'ai appris pour votre opération, commença Jabba. Je vous félicite pour l'initiative et votre sens des affaires. Toutefois Bib m'a informé du montant approximatif de la prise. Le risque de vous couvrir est bien plus élevé. Notre pourcentage sur l'opération a bien entendu doublé. »
Le Bothan ouvrit la bouche pour protester, mais le contrebandier saisit l'occasion au vol pour se faire bien voir.
« C'est bien normal seigneur Jabba, lança-t-il aussitôt pour s'attirer ses bonnes grâces.
— Cela semble raisonnable, confirma le Bothan avec une grimace.
— Bien le seigneur Jabba est très occupé. Sur quoi exactement porte le litige ? demanda Bib Fortuna.
— Sur la danseuse Twi'lek ici présente, expliqua le Bothan. Il y en avait deux sur le vaisseau.
— Elles sont très connues et nous devions en garder chacun une comme esclave, poursuivit le contrebandier.
— Sauf que les hommes de cet imbécile en ont tué une bêtement, expliqua le Bothan. Je veux la Twi'lek vivante, il peut bien garder celle qui est morte par sa faute.
— Nous étions en difficultés seigneur Jabba parce que l'autre n'a pas fait la diversion prévue par l'arrière. C'est sa faute si nous avons...
— Inutile d'en dire plus, interrompit Jabba.
— Le grand seigneur Jabba va rendre justice, annonça solennellement Bib Fortuna.
— Vous avez tous les deux foiré l'opération. La perte de cette célébrité est un drame qui m'émeut profondément. Vous ne serez jamais d'accord au sujet de cette esclave, dit-il en désignant la Twi'lek. Vous ne méritez pas de l'avoir. Je vous la rachète à bas prix et vous partagez à part égales.
— Pas question ! s'exclama le Bothan.
— Je suis en... désaccord grand seigneur Jabba, répondit le contrebandier plus mesuré et plus inquiet.
— Savez-vous ce qu'il en coûte de détourner des vaisseaux dans l'Espace Hutt sans l'autorisation de Jabba le Hutt, menaça Bib Fortuna.
— Et toi ? Sais-tu combien tu as de dettes tu dois me rembourser ? » bluffa Jabba au contrebandier dont il ignorait toujours le nom.
Le contrebandier en question baissa la tête, mais pas le Bothan.
« Sortez maintenant. Bib vous paiera en crédits auprès des établissements de jeu et de boisson de Tatouine.
— Non ! » S'exclama le Bothan furieux.
Il voulut dégainer son blaster mais les gardes de Jabba tirèrent les premiers.
« Tu auras sa part, maintenant dégage » ordonna Jabba au contrebandier sans un regard pour le cadavre du pirate.
Le contrebandier s'inclina et s'empressa d'obéir.
« Comment t'appelle-tu Twi'lek ? demanda Bib.
— Je m'appelle Oola.
— Eh bien Oola danse pour le grand Jabba ! »
Il y en a qui ont un grand sens de l'équité et de la justice comme le grand Jabba :D