Elle entendait tout ce qui se manifestait autour d'elle, mais elle ne pouvait interagir. Elle avait froid, mais elle n'arrivait pas à blottir ses bras plus près d'elle. Elle voulait voir mais elle ne pouvait ouvrir ses paupières, une paralysie vicieuse avait prit possession de son corps. La soif l'envahissait à tel point qu'elle rêvait en boucle d'un grand verre à bière rempli d'eau fraîche.
- Allons! Laissez votre poursuiveur dans la paix, il a besoin d'être seul. J'avais dit pas plus de six visiteurs à la fois! Allez, du balai! Aboya une voix féminine.
- Ses os vont se réparer quand? Il sera prêt pour le prochain match contre les Serpentard j'espère ? S'interrogea probablement un élève à l'intention de son coéquipier blessé.
- Laissez-le tranquille et demain il sera comme neuf!
Dans un brouhaha de contestations, des bruits de pas quittèrent l'infirmerie. La dame qu'elle supposait être l'infirmière s'approcha d'elle.
- Si vous m'entendez, annonça-t-elle avec douceur, je vous préviens que les prochaines secondes ne vont pas être agréables. Horace vous à préparé en urgence un antidote tue-virus, j'espère que vous avez perdu le sens goût...
Une main chaude releva son menton et lui fit boire une potion au goût et à la senteur particulièrement repoussante. Si elle avait pu bouger, elle aurait tous vomit sans hésitation. Qu'est ce qui s'est passé? Je me suis évanouie? Elle se rendormit.
Elle fit des rêves en boucles, des rêves à ne plus en finir. Dans son dernier, elle était dans une maison simple et modeste, installée dans une fauteuil en cuir. Un homme, une femme, une veille dame et une petite fille regardaient les informations à la télé sur un canapé troué. Le présentateur relatait des disparitions inexpliquées et un reportage parlait de phénomènes " paranormaux " qui envahissaient le pays. Le journaliste filmait un nuage à la forme d'une tête de mort dans laquelle longeait un serpent au-dessus d'une maison. La vieille télévision s'éteignit brusquement dans ce salon au sol de béton. Des éclairs verts sortirent d'une baguette magique. La famille était à présent couchée dans le canapé. Ils étaient raide, la peau blanche. Le sang ne coulait pas, ils avaient juste une expression horrible figée sur leurs visages.
Nouveau réveil, plus agressif cette fois-ci. Elle entendit le bruit d'un capuchon de bois se séparer d'une fiole, et une main glaciale lui fit ouvrir la bouche de force. Alors, une goûte d'un liquide inodore tomba sur sa langue et d'une façon inexplicable, elle se sentit comme un grand livre ouvert.
- Quel est votre nom de famille ? Demanda soudainement la voix de Rogue.
- Stis, répondu Jade sans avoir le moindre contrôle de ce qu'elle disait, c'etais comme si son cœur parlait à sa place.
- Quel est votre véritable nom de famille ?
- Stis.
La jeune femme se sentie choquée et complément perdue. Elle ne pouvait pas croire que Rogue l'agresse d'une telle manière, ils venaient pourtant de partager un moment agréable dans la serre de Neville. Qu'est-ce qui avait bien pû changé en à peine quelques heures? Elle ne savait sur quel pied danser avec lui.
- Quel est le nom de jeune fille de votre mère? Insita Rogue qui avait l'air de s'impatienter.
- Je ne le sais pas, je ne lui ai jamais demandé, répondu machinalement la jeune femme.
- Avez-vous une quelconque affiliation avec des mangemorts ? Essaya-t-il.
- Non!
Rogue ne demanda plus rien, mais il était toujours à côté.
Quelles questions va-t-il encore me poser? Se demanda-t-elle. Il veut aussi connaître le nombre de fois où j'ai porté des chaussettes dépareillées ? Il pense que je ment sur mon identité alors qu'il m'a trouvée grâce aux données du ministère... Ça n'a pas de sens.
- Avez-vous déjà pratiqué la magie? Reprit-il.
- Jamais.
À présent, il était comme rentré dans sa tête. " Vous ne vous souveindrez jamais de cette conversation." Assura Rogue.
Consciente d'être soumise à un veritaserum, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas que Rogue puisse effacer ce souvenir de sa mémoire. Pendant que sa voix tournait dans sa tête, elle se concentrait pour ne rien laisser échapper et cela porta ses fruits.
Il partit enfin. Lorsque le bruit du claquement de porte la fit sursautée, elle arriva à rebouger son petit doigt, puis ses jambes, avant de reprendre totalement le contrôle de son corps.
Elle ouvrit les yeux sur une vaste dortoir médical avec des lits aux draps blancs d'une incroyable propreté. Il faisait déjà nuit dehors, mais il n'était pas si tard car elle entendait encore des élèves parler dans les couloirs.
Jade hésita longuement avant de se lever car elle ne savait pas où aller. Elle entendit des bruits de talons dans le couloir, une dame grande et fine, assez mature avec un chignon aux cheveux noirs pénétra dans la pièce. Elle l'a reconnue immédiatement, c'etais le professeur McGonagall.
- Mademoiselle Stis, je peux vous assurer que je suis venue de plus vite possible, dit-elle en posant une main sur son front. Quand il vous arrives des choses comme cela, vous devez demander de l'aide. Ne restez pas dans vos problèmes, sinon comment pouvez-vous résoudre ceux des autres ? Je ne plaisante pas.
- Je suis désolée, c'est juste que... J'ai des désaccords avec mon directeur, j'étais trop embarrassée pour lui demander de me faire une potion, je me suis retrouvée dans une position compliquée.. Se justifia Jade.
- Severus est incorrigible, vous ne devriez pas le prendre pour vous. Maintenant venez manger, avant que notre cher Hagrid mange toutes les côtes d'agneaux, répondit-elle sur une note plus douce.
Elles quittèrent l'infirmerie pour rejoindre la grande salle, Jade en profita pour rapidement se coiffer avec sa main avant d'arriver devant tous les élèves et l'ensemble des professeurs. D'un coup, Minerva se stoppa net.
- Je dois rapidement régler un détail, mes élèves de dernière année s'amusent à métamorphoser les toilettes en trône de roi, et j'ai comme l'intuition que c'est le moment opportun pour les coincer! Bien que je sois fière de leurs avancés en magie... Vous pouvez partir devant moi, je vous rejoint, c'est tout droit et ensuite à gauche, dit-elle en faisant demi-tour d'un pas déterminé.
Dans la grande salle au plafond ensorcelé, il y avait tellement de passages entres les tables des quatres maisons que son arrivée ne suscita pas la curiosité. Elle trouva du regard Titouan la bouche remplie de flan à la courgette, elle ne l'avait jamais vue aussi ravis. Jade lui fit signe de la main et alla s'asseoir près d'Hagrid qui lui avait réservé une chaise.
- Faut dire qu'on à eu la trouille en te voyant au sol, ça va mieux? Dit-il avançant sa chaise pour qu'elle passe,
un peu d'hydromel pour faire passer ça?
- Oh merci beaucoup Hagrid mais je suis un peu secouée, une autre fois avec plaisir! C'est très gentil de proposer. Alors comme ça, vous aimez les dragons ?
- Pour être honnête, je n'avais jamais réussi à apprivoiser un dragon avant Magrib... J'avais hum... bon, on va dire gagné un œuf de dragon en quelques sortes. Un norvégien à crête.
À peine éclos qu'il s'amusait déjà à brûler ma barbe, et ensuite il à commencer à se sentir à l'étroit chez moi, oh Norbert j'espère que tu es bien où tu es...
Jade le regarda d'un air inquiété.
- Oh! Non non, je sais à quoi tu penses, il est en Roumanie sous les bons soins de Charlie Weasley.
Quand la directrice passa le seuil des grandes portes, c'etais tout autre que l'arrivée de Jade. Les élèves regagnèrent leurs places et parlèrent moins fort. Elle se plaça ensuite face à eux, dans la hauteur de pupitre pour prendre la parole.
- Mes très chers élèves, il n'est pas dans mes habitudes d'interrompre un souper mais je tenais particulièrement à faire le point avec vous concernant certaines... Discriminations. Deux garçons de dix ans ont aujourd'hui passé une journée avec nous. Au moment même où je vous parles, certains et certaines d'entres vous partagent ce repas en leurs compagnie. Vous n'avez pas remarqué leurs présences? C'est normal, ce sont des jeunes comme vous, ils n'en sont en rien différents. Vous devez savoir, en effet, que notre monde à traverser des moments difficiles et j'aimerai que ce sois l'occasion d'accepter notre prochain, quelque soit la famille dont il vient, qu'importe son vécu ou la maison dans laquelle il est.
Tous les élèves se mirent à regarder leurs voisins de tables et à chuchoter.
- Madame la directrice, vous parlez de la descendance des mangemorts ? Supposa le préfet en chef des Poufsouffie.
- Le professeur Dumbledore disait que l'ouverture d'esprit et la tolérance était preuve d'un esprit intelligent, répondit Minerva, je veux que vous n'oubliez jamais cela. Sur une note plus joyeuse à présent, nous allons dès demain installer les décorations de Noël. Traditionnellement, ce sont les efles de maisons qui sont pourvus de cette mission mais pour la première fois dans l'histoire de Poudlard, l'ensemble des élèves et des professeurs seront également conviés aux préparatifs. Vos directeurs et directrices de maison vous donnerons plus d'informations dans la semaine. Il y a encore bon nombres de choses que je voudrais dire mais je vous laisses à présent finir votre repas.
La directrice alla s'asseoir au milieu de la grande table entre Rogue et le professeur Flitwick. Le dessert était plus que copieux et l'ambiance était au beau fixe, toutes les histoires d'Hagrid étaient très touchantes et assez drôles à entendre. Il lui raconta même l'ensemble de toutes les lois qu'Harry Potter avait volontiers ignoré durant ses études.
Titouan et Ashton devaient normalement dormir dans une chambre réservée pour les visiteurs mais le courant passait si bien entre eux et les élèves de première année qu'ils avaient insisté toute la soirée pour passer la nuit dans le dortoir des Gryffondor. Jade avait accepté à condition qu'ils ne commencent pas à parler toute la nuit, le lendemain, les élèves de Poudlard avaient une longue journée de cours, elle les accompagna donc jusqu'au septième étage qui menait à la tour des Gryffondor.
- Mot de passe? Demanda le tableau d'une grosse dame qui lui fit énormément penser à Mazette.
L'éducatrice n'avait pas pensée à ce détail, elle ne connaissait pas le code et savait très bien que ça se servait à rien de la supplier de s'ouvrir. Elle se retourna et demanda aux garçons de rester ici le temps qu'elle aille demander le code.
- Attendez! Si vous m'écoutez chanter et que j'arrive à casser un verre à vin juste avec ma voix, je vous laisserai passer! Dit-elle en s'éclaircissent la gorge.
- Allez-y alors, on vous écoutes dans ce cas, répondit Jade, soulagée de ne pas devoir descendre sept étages.
- hum hum... AAAAAAHHHHHH C'ETAIS HALLOWEEN QUAND UN GROS CHIEN TOUT LAID, VIEUX ET PLEIN DE PUCES À GRIFFÉ CE SUBLIME TABLEAU DEVAAANNTT VOOOOOUUUSSSS OOOOOOOOOOHHHHHH AAAAAAAHHHH.
La réaction des autres tableaux ne se fit pas attendre :
- Fermez votre maudit clapet !
- Donnez-lui le mot de passe et que cela s'arrête, je vous en conjure.
- Piètre, ahurissant. Si c'etais ma femme, je l'aurais dénoncée pour pollution sonore.
Elle profita de l'inattention de son publique
pour casser son verre de vin en le fracassant contre les rebords de son tableau.
- Ça a marché, je l'ai fait! Cirque de la lune, me vooooilaaaa, admirez votre nouvelle vedette ! Fit Grosse Dame en s'inclinant.
- Heuu top et... Super chanson... C'est quoi le mot de passe ? Demanda Titouan qui essayait de rester le plus naturel possible.
- Le mot de passe? Vous croyez que je vais vous le donner? Qui me dit que vous n'êtes pas comme ce gros chien noir? Pas de mot de passe, pas d'entrée dans mon dortoir. Répondit-elle en croisant les bras.
- Mais vous aviez dit que...! Commença Titouan.
- Moustache de chat, coupa Rogue qui venait d'arriver derrière eux.
- Bon d'accord..., vous avez de la chance. Le tableau de la Grosse Dame s'ouvrit.
-Comment s'est passé votre journée, monsieur Titouan? Interrogea Rogue en restant à distance.
- Comme un chaudron sur le feu, monsieur le directeur.
- Et vous, monsieur Ashton?
- Parfaitement parfait professeur.
- Bien, répondu Rogue.
Les deux adultes se dévisageaient. La jeune femme aux yeux gris essaya de lui comprendre par le regard qu'elle n'avait rien oublié, elle savait ce qu'il lui avait fait. Sans ajouter un mot de plus, l'homme toujours habillé de noir tourna rapidement les talons et se mit à redescendre les escaliers.
Après un moment de silence, ( durant lequel les enfants avaient perçu le malaise entre Rogue et elle) , ils rentrèrent tous les trois dans la salle commune. Les meubles et les rideaux de velours étaient tous à la couleur des Gryffondor : le rouge avec un peu de doré. Une grande cheminée dominait la pièce ainsi qu'une petite bibliothèque. Deux escaliers à gauche et à droite montaient vers les dortoirs séparé des garçons et des filles.
- Vous pouvez vous promener dans la salle commune jusqu'à huit heures du soir, ensuite vous irez dormir avec les autres garçons qui devraient bientôt vous rejoindre, je vous laisse vous mettre en pyjama avant leurs arrivée. Quant à moi je vous dit à demain, dit Jade en leurs faisant un bisou sur le front.
- Donc vous nous laissez ici, tout seuls? Demanda Ashton.
- Oui et ne me faites par croire que vous avez peur, je vous connais que trop bien. C'est juste que je vous fait confiance et d'ici dix mois, Poudlard sera après tous votre deuxième maison.
- Dites mademoiselle, vous seriez fâchée si j'allais à Serpentard ? On dit qu'on ne peux pas choisir nos maisons... C'est vrais ou pas? Je veux pas y aller mais vous savez, ma famille, mes parents.. Ils sont tous passés par Serpentard.
- Je ne pourrais répondre à cette question, Titouan. Comme tu t'en doutes je n'ai pas fait mes études à Poudlard donc j'ai peur de répondre des sottises. Pourquoi ne pas avoir posé cette question à un des professeurs ? Tu as eu le journée pour le faire.
- Ben c'est à vous que je voulais le demander, répondit-il en soupirant.
- Personne ne sera fâché si tu vas à Serpentard, mais j'ignore vraiment si le Choixpeau prendra en compte ton désir de ne pas y aller...Je poserai la question à un professeur à ta place alors.
Reposez-vous bien et à demain! Si vous faites une nuit blanche, je n'aurai pas besoin de pouvoirs magiques pour le devinez, je le verrais à vos cernes.
Cent-quarante-deux, c'est le nombre d'escalier que possède ce château.
Descendre de l'étage le plus haut de Poudlard était un véritable casse-tête. Ils n'avaient pas l'air d'humeur à la faire retourner à la Grande Salle pour boire un verre et faire le point de la journée avec les professeurs. Ses parents ne lui avaient jamais raconté ce détail concernant l'école. Après plusieurs essais, elle se mit à parler aux escaliers comme à une vraie personne et ils obéirent enfin.
20h10. Elle n'était pas en retard et descendit les dernières marches le plus vite possible en voyant le professeur Flitwick marcher vers la Grande Salle. Neville semblait l'attendre en bas des escaliers, ses chaussures pleines de terre avaient laissées de grosses traces de boues derrière lui et des tiges d'herbes collaient ses oreilles.
- Mon d'une pique de cactus ! Je me suis fait un sang d'encre, heureux de voir que ça va mieux. Les virus moldus ça ne plaisante pas, ça arrive souvent par chez vous?
- Ça nous arrive en hiver, c'est la saison où notre corps à besoin de défenses immunitaires, je n'ai pas manger assez de légumes il faut croire... Fit-elle avec un sourire, tu n'étais pas là au souper? Je voulais venir discuter avec toi mais je ne t'ai pas vu.
- Il y a quelqu'un que je ne voulais pas voir , à la place je suis aller me défouler dans mon potager, je l'ai préparé pour l'hiver, répondit-il d'un air sombre. Neuville avait l'air gêné par la question.
- Sinon c'est quoi des défenses de... Je me souviens plus de la suite. Les autres sorciers ont fait leurs études primaires chez les moldus mais moi c'est ma grand-mère qui m'a fait l'école, dit-il pour changer de sujet.
Jade lui fit un cours de sciences jusqu'au moment où il s'assirent avec les autres professeurs. Le passionné de botanique n'avait pas l'air de saisir ses explications mais elle trouvait ça marrant de le voir essayer de comprendre. Elle vit le directeur des Serpentard assit juste en face d'elle, son nez et ses joues étaient rouges comme des tomates. Alors que tous les autres professeurs étaient encore habillé, ce dernier était déjà vêtu d'un pyjama bleu et blanc.
- Merci pour votre petit " remontant " professeur Slugorn, lui dit-elle.
- Par la barbe de Merlin, j'étais hésitant vous savez... Je n'avais pas saisi la nature de cette potion, mais je me devais d'insister et en voyant votre mine je me dis que c'est réussi, vraiment réussi!
La réunion commença lorsque les derniers, Rogue et Minerva, arrivèrent.
Le groupe parla d'actualité, des demandes de bourses d'études, des élèves trop souvent en retenues...Et de Peeves. Hagrid avait introduit une demande au Ministère de la Magie pour lutter pour les droits des centaures.
Jade écoutait avec intérêt mais elle ne pouvait s'empêcher de fusiller Severus Rogue du regard. Elle avait hâte que la réunion se termine pour lui demander des explications. Mais en attendant, elle tendit discrètement l'oreille pour écouter ce qu'il disait à la directrice. Bien qu'il était à l'autre bout de la table, la voix grave de Rogue était parfaitement audible, il n'avait en effet qu'à murmurer pour se faire entendre. Quant à Minerva, elle parlait clairement en articulant bien.
- Il n'y aura pas d'inspection, Minerva. J'avais sans attendre envoyé une contestation au ministère. En invoquant le droit aux dix minutes supplémentaires tolérées en cas de fugues, toutes poursuites judiciaires ont été annulées. Votre appui en ma faveur auprès de Kingsley m'a toutefois été... assez favorable, admi Rogue avec une certaine difficulté.
- Ces dix minutes sont accordées à condition que l'enfant rentre sain et sauf, sans avoir causé de dégâts, souligna McGonagall. C'est mademoiselle Stis que vous deviez remercier. Elle demeure la seule à garder l'ensemble des enfants durant la journée. Un incident de cette nature était inévitable. Severus, avec toute la sincérité que j'ai à votre égard, je me dois de vous dire qu'en vous méfiant de tous le monde, vous allez finir par perdre de bonnes personnes...
Elle remplissa abondamment le verre d'hydromel de son associé.
- La confiance... Répondit-il ironiquement,
comme cela doit vous paraître évident. Vous êtes comme Dumbledore. À ce propos, j'aimerais dès ce soir m'entretenir avec son tableau si vous n'y voyez pas d'objection.
- Soyez raisonnable, vous avez vu l'heure? Quand on quittera cette table, il sera déjà entrain de lire des histoires à Morphée.
- Alors je vais y aller maintenant, répond-t-il en buvant son verre remplit à ras bord d'un coup sec.
Il se leva et tourna les talons.
La directrice resta consternée par sa réaction, elle se retourna dans sa chaise pour le voir partir. Jade voulu le rattraper mais elle ne voulait pas se faire remarquer, la confrontation allait devoir attendre bien que la colère envahissait chaques cellules de son corps. À ses yeux, la méfiance et l'incapacité de faire confiance aux autres n'était en rien une bonne raison pour la soumettre à la vérité forcée.
Certes, la curiosité était un vilain défaut mais elle n'avait plus aucune gêne à son égard après ce qu'il avait fait. Comment pouvait-il être capable de paisiblement discuter en buvant un verre après avoir au moins bafoué trois lois magiques, surtout venant de quelqu'un qui aime ce qui est juste, ou dû moins, c'est ce qu'elle avait cru. Elle était cependant soulagée d'apprendre que la fugue de Mona allait être sans conséquence, Rogue n'était évidemment pas fichu de lui dire, il prenait malin plaisir à la voir stresser pour une inspection qui n'aurait jamais lieu.
Après la réunion, Horace qui avait abusé des bienfaits de la bière au beurre se mit à lui faire visiter l'ensemble du château avec les anecdotes qui allaient avec. Le plus étonnant, c'etais cette salle sur demande. Depuis l'ouverture de l'école, toutes personnes possédant un objet dérangeant allait se débarrasser dans celle-ci. Au fil des siècles, elle était devenue un vrai grenier des curiosités, jusqu'à ce qu'elle soit incendiée pendant la deuxième guerre des sorciers. Elle ne s'est depuis plus jamais ouverte. Ils se quittèrent vers onze heures du soir, moment où Jade décida d'aller observer seule les étoiles dans la tour d'astronomie
