Située au-dessus des grandes portes d'entrées du château, il n'y avait pas meilleur endroit que la tour d'astronomie pour observer les astres mystérieux et lointains. Ce n'étais pas seulement la tour la plus haute de l'école, c'etais également la plus belle, la plus spacieuse. Une maquette géante du système solaire forgée dans le sol faisait apparaître les constellations du jour et ce soir, le ciel était très bien dégagé pour utiliser le télescope. À travers cet objet moldu sans nul doute ensorcelé, il était possible de voir l'invisible et l'inimaginable. La lune avait l'air au plus près d'elle, tellement qu'elle aurait jurée pouvoir la toucher. En essayant ensuite les jumelles magiques, la jeune femme avait même la possibilité d'observer l'intérieur de la forêt interdite dans ses moindres détails. Du côté nord, des milliers de grosses araignées dévoraient des mouches géantes. Ces dernières agonissaient, prises au piège dans leurs toiles mouillées de gouttelettes par la pluie.
De manière inattendue , elle vit et reconnu un oiseau déjà rencontré auparavant : la grande chouette noire qui l'avait aidée pour son admission au Phénix était dissimulée dans les branches d'un grand sapin, Jade se demandait où elle pouvait bien vivre : elle ne l'avait jamais vue à l'orphelinat et ici, la volière habitait plutôt des chouettes hulottes beaucoup plus petites. Cet oiseau n'était pas comme les autres, il était difficile de l'imaginer entrain de vivre avec ses congénères, elle restait sauvage et solitaire. Même son maître, Severus Rogue, ne l'avait pas complétement apprivoisée : il se servait d'un autre volatile pour envoyer ses lettres.
Un bruit attira soudainement son attention : elle tourna la tête et vit un grand Saule Cogneur entrain de frapper ses puissantes branches dans le vide, après avoir longuement observée la scène, elle voulu retrouvée le volatile, qui hélas avait déjà disparu, sans doute envolée.
Elle n'eut cependant pas le temps de contempler la vie nocturne des animaux magiques à sa guise, puisqu'elle venait d'avoir un sursaut en voyant une mystérieuse silhouette sombre à l'autre bout de la tour. Jade pouvait distinguer un homme plutôt grand aux cheveux noirs, enveloppé dans une cape épaisse et chaussé de bottines légèrement compensées. Dans un premier temps, elle eût dû mal à le reconnaître à cause de l'obscurité, mais ça ne pouvait n'être que lui, Severus Rogue. Elle ne s'attendait pas à le voir ici, l'imaginant plutôt à la bibliothèque, dans la partie interdite aux élèves, ou entrain de cambrioler la serre de Neville pour ramener des plantes rares à l'orphelinat. Il faut dire que le climat à Glasgow n'était pas très propice à la pousse de certaines vérités.
Ne l'ayant pas entendue arriver, ( l'escalier en fer forgé était pourtant assez bruyant), elle ne savait pas depuis combien de temps il était là, silencieux, accoudé sur sur le parapet. Ses yeux noirs étaient comme noyés vers la grande cour tout en bas, son visage blème semblait fixer un point précis, elle irgonait cependant lequel car ici bas, il n'y avait que de la pierre et des gravats.
Se sentant observé, il se tourna brusquement en sa direction et sortit agilement sa baguette de la poche de son pantalon.
- Vous comptez me transformer en crapaud, professeur Rogue? Fit-elle.
Rogue baissa sa baguette en constatant que ce n'étais qu'elle, la femme aux yeux gris et à la chevelure désordonnée. Sa gestuelle parlait inévitablement d'elle-même, il était toujours sur ses gardes, près à se défendre, paré à tous dangers.
- Que faites- vous ici, Stis? Vous essayez vainement d'utiliser ce télescope, n'est-il pas? Demanda Rogue de sa voix lente et doucereuse.
- Et vous professeur Rogue, vous étiez entrain réfléchir à un nouveau plan pour torturer votre future victime ? Je ne vous suffit pas? Retoqua Jade.
- J'ignore quelle histoire dénuée de sens vous avez imaginée dans votre tête mais vos accusations sont très grave! S'énerva-t-il en se rapprochant d'elle pour l'intimider, une odeur de whisky émanait dangereusement de lui.
À l'intérieur d'elle, Jade brûlait plus fort qu'un volcan. Elle savait tout, et il sentait qu'elle savait. Donc pourquoi tentait-il tout de même de passer outre?
- Quelle histoire? Oh je n'en sais rien, peut-être celle où vous m'avez soumise au veritasereum!
L'espace d'une seconde, Rogue parût choqué, il avait perdu le contrôle avant de retrouver son visage inexpressif.
- Votre preuve? Dit-il en levant un sourcil.
- Je pourrais contacter le ministère de la magie et tout leurs raconter, ils auraient ma parole, répondit-elle de façon assurée.
- Votre parole, c'est tout?
- Soumise à un veritasereum, il faut dire que vous m'en avez vendu les mérites. Ils auront la preuve je raconte la vérité.
- Alors faites-le, vous n'auriez qu'à faire mon travail pendant que je ferais une sieste à Azkaban, déclara ironiquement Rogue en marchant vers les escaliers en fer.
Jade le rattrapa par la voix avant qu'il parte.
- Si seulement vous aviez l'amabilité de m'expliquer pourquoi vous avez fait ça, essaya-t-elle dans un dernier espoir de réussir à communiquer avec lui. Ça nous aiderait tous les deux... je n'irais jamais vous dénoncé au ministère, mais vous devez comprendre que je ne suis pas un livre que vous pouvez feuilleté quand bon vous semble. Je ne suis pas votre objet !
- Ne faites pas l'innocente avec quelqu'un comme moi! Dit-il avec une certaine sauvagerie. J'ai découvert que vous pratiquiez la magie! Dans des conditions normales, cela n'aurait pas suscité un quelconque intérêt de ma part, mais vu le contexte actuel, j'avais là de quoi nourrir des soupçons...J'étais convaincu que vous étiez une ancienne mangemort sous une fausse identité! Je me devais de vérifier si j'en étais arrivé aux bonnes conclusions, des vérifications s'imposaient...
Ces deniers temps, il y avait de fait des arrestations massive de mangemorts sous de fausses couvertures, pensa Jade. Mais il faisait fausse route, son esprit s'était laissé enivré dans la paranoïa.
- Avec tous le respect que je vous dois, si je pratiquais la magie noire, - ou la magie tout court- je vous aurais lancé un mauvais sort au moment même où j'aurais été de nouveau apte à marcher, se justifia-t-elle. Comment par Merlin avez-vous pu croire quelque chose d'aussi fou? Je comprends vos tracas mais il y a d'autres solutions pour interroger une personne, ce n'est pas très anodin comme pratique! N'avez-vous dont pas le moindre remords?
- Absolument (il insista sur la mot) aucun.
Et puis-je savoir, dit-t-il agressivement,
pourquoi vous avez menti sur vos parents ? Aucune trace de leurs passage à Poudlard figure dans les archives. Qui sont-ils, exactement ?
- Je n'ai pas menti sur mes parents ! Beaucoup d'archives ont été brûlé à Poudlard pendant la guerre, je ne vois que ça... Songea-t-elle. Je n'arrive pas à croire que vous ayez même fait des recherches sur eux. Encore une fois, je ne pratique pas la magie et je ne vois pas pourquoi je vous l'aurais caché si ça avait été le cas. À moins, comme vous avez dit, d'être un mangemort sous une fausse couverture mais vous vous êtes bien rendu compte que ce n'étais pas le cas!
Il eût un silence. Rogue commença à faire les cent pas, il semblait dans une profonde réflexion à s'en mordre le cerveau. L'alcool lui montait à la tête, son tient était pâle, plus qu'à l'ordinaire.
- De fait, personne et je dis bien personne n'a la faculté de mentir sous veritasereum...murmura t'il en se parlent à lui-même.
- Comment alors se fait-il, reprit Rogue, que vous soyez capable de réaliser une potion de niveau intermédiaire avec un chaudron aussi crasseux que vieux? Pourquoi le sortilège de Lumos ne cesse-t-il jamais de faire effet lorsque votre baguette se trouve entre vos mains maladroites?
- Simple coup de chances, je trouvais ça juste intéressant. Elle était plus ou moins réussie parce que je sais lire le latin, je ne comprenais même pas ce que je faisais.. Thorgal m'a assisté durant sa préparation. Pour la baguette, c'est vous qui l'avez ensorcelé pour qu'elle fasse de la lumière quand je la touche, c'est grâce à vous qu'elle fonctionne.. Je n'y suis pour rien.
- Impossible. Oui, j'ai de fait actionné le sortilège mais cependant, seule la magie qui coule dans le sang d'un sorcier peut continuer d'alimenter la lumière d'une baguette magique. Aussi, sachez que la chance n'a pas sa place dans la préparation d'une potion, c'est un art exigeant qui demande de la méthode. Ne me faites donc pas croire que votre collaborateur y est pour quelque chose, il ne sait même pas dans quel sens tournent les aiguilles d'une montre...
- Je croyais raisonnablement que tous le monde pouvais faire ça, ça me paraissait simple... souffla Jade. Vous devez oublier un détail important : Mes parents sont des sorciers et par conséquent, j'ai peut-être une certaine sensibilité qui échappe aux moldus, d'où l'appellation " cracmol ".
- Votre taux de crétinerie va au-delà de ce que j'avais imaginé, déclara-t-il avec un sourire malveillant. On est un sorcier, où on n'en ait pas un, il n'y a pas de demi-meusure.
Jade rougissa, gênée par son manque de connaissance dans le sujet.
- Faites donc un effort ! Je vous en supplie, croyez-moi, je suis dans votre camp et je n'ai pas menti, je vous l'ai prouvé à mes dépends pas plus tard que ce matin je vous rappelle.
Rogue approuva ce qu'elle venait de dire d'un léger signe de tête, la conversation semblait se remettre dans la bonne voie.
- Fermer son esprit comme vous l'avez à l'infirmerie demande de l'entraînement et une excellente maîtrise de ses émotions... Qu'avez-vous à dire à ce propos ?
- Tous le monde sait maîtriser ses émotions lorsqu'il s'agit de quelque chose qu'on n'a tout intérêt à ne jamais oublier, répondit Jade en fronçant les sourcils.
- Vous préférez rester dans le déni, comme c'est navrant, répondit-il froidement. Puisque vous semblez douter de mes observations, je vous pose une dernière question et pas des moindres : Comment avez-vous fait pour soigner ma chouette?
- Elle s'est soignée d'elle-même, c'est un être magique après tout, supposa Jade en bégayant.
- Pathétique... Toute magie à ses limites, trancha-t-il. Les tissus de la peau ne se régénérent pas en quelques secondes, surtout lorsqu'il s'agit d'une fracture au niveau de l'aile.
- Mais...Attendez une minute. Je n'ai jamais parlé du type de blessure, de quelle manière êtes-vous au courant qu'il y avait une fracture, alors qu'elle s'est fait ça pendant son voyage et qu'elle est entrée chez vous comme si de rien n'était ?
Cette fois-ci, ce fut au tour de Rogue de rougir.
- Avant de me poser des questions, assurez-vous de savoir répondre aux miennes, ce sera déjà un exploit, dit-il ironiquement.
Un éclair de lucidité traversa l'esprit de la jeune femme, tout s'expliqua et devena évident.
- Vous êtes un animagus non déclaré... Conclut-elle totalement déboussolée.
Rogue la dévisageait en replacent quelques mèches de ses cheveux qui gênait sa vue.
- Ne dites ça à personne.
- Elle vous ressemble beaucoup, se risqua Jade en se demandant s'il n'allait pas mal le prendre.
-Vous devriez aller dormir, répondit simplement Rogue. Il semble que vous êtes encore faible, non pas que cela m'importe, je suis cependant lassé d'entendre les autres professeurs me poser des questions sur votre état, réfléchissez à ce que je vous ai dit quant à vos... Pouvoirs magiques.
- C'est votre façon de dire bonne nuit ça? Plaisanta Jade nullement touchée par sa remarque sarcastique.
Rogue faillit répondre mais opta pour son légendaire demi-tour en faisant voler sa cape.
--O I --
Après la confrontation arriva l'incertitude. Une partie d'elle pensait avoir raison, après tout, elle venait clouer le bec de Rogue. Son directeur n'avait déclaré aucune objection, il semblait de nouveau lui fair confiance - à sa manière, bien entendu-, mais une fois cette petite victoire personnelle passée, Jade ne put ignorer l'autre partie d'elle. Celle qui lui murmurait qu'un homme tel que Severus Rogue ne se trompait que rarement. Jusqu'à présent, il avait toujours fait preuve d'un esprit dur et rationnel, sa capacité d'analyse dépassait tout ce qu'elle avait déjà vue jusqu'à présent. Elle se dit qu'il n'aurait jamais risqué d'avoir une nouvelle fois des problèmes avec la justice s'il n'était pas certain de ce qu'il avançait, le concerné était bien trop adroit pour ça.
Jade se mit à prier pour qu'il ce soit trompé sur toute la ligne. Après tout, il avait l'air d'avoir adhéré à sa version des faits et ses questions avaient trouvées réponses grâce au veritasereum. Toutefois, elle était bien forcée de s'avouer l'évidence : il y avait quelque chose de louche chez ses parents. Sa mère l'avait férocement dissuadé de partir, quant à son père, il avait eu l'air effacé. Tout deux ne lui avaient donnés aucune nouvelle, ils étaient même injoignable par téléphone. Horace n'oublie jamais ses élèves, et pourtant, son nom de famille ne lui avait rien évoqué.
Jade repensa à la cheminée de sa grand-mère qui avait subitement été bouchée après qu'elle ait reçu son offre d'emploi. Ses propres parents avaient-ils mis tous les moyens de leurs côté pour l'empêcher de partir? Avaient-ils voulu saboter son entretien ? Il se cachait quelque-chose en Angleterre qu'ils ne voulaient pas qu'elle découvre. L'excuse de leurs peurs des mangemort et du danger que cela représentait ne tenait pas la route, la paix régnait et ce depuis deux ans. Il était possible qu'ils aient menti sur leurs études, peut-être qu'ils avaient été renvoyé de Poudlard, ou qu'ils ne soient jamais aller l'école.
Afin de remettre de l'ordre dans ses idées, elle fit un récapitulatif mental. Non, ce n'était pas possible, ses parents lui avaient donnés beaucoup de détails sur Poudlard que seuls des anciens élèves pouvaient connaître. Dans tous ses souvenirs, le grenier de sa maison familiale était encore bondé de manuels de cours. Elle sentait encore l'odeur de leurs vieux parchemins, des livres poussiéreux d'arithmancies et des plumes à encre soigneusement rangées dans des coffres. Par ailleurs, cette école n'avait pas de secrets pour sa mère qui aimait plus que tout se remémorer les bons souvenirs de son adolescence passée entre ces murs de pierres brutes. Ses études lui évoquaient la jeunesse, les rencontres et la culture magique.
Pour en avoir le cœur net, elle sortit d'une de ses poches une carte simplifiée de l'école datant des années dix, un cadeau qu'elle avait reçue de sa grand-mère avant de partir pour Glasgow.
Finalement, rien ne lui interdisait de se promener dans les couloirs à une heure aussi tardive. En deux temps trois mouvements, elle partit à la cherche de la salle des archives. Rogue n'y avait rien trouvé mais peut-être qu'il n'avait pas cherché là où il fallait, ils n'avaient pas pu tous disparaître durant la bataille de Poudlard.
La nuit rendait l'atmosphère de ce château nettement moins rassurante qu'en plein jour, elle ressentait souvent ce besoin de se retourner pour voir si personne ne suivait ses pas. Les escaliers faisaient un vacarme assourdissant. Fort heureusement, hormis quelques malades cloués au lit de l'infirmerie, personne ne dormait ici, au troisième étage. Neville lui avait clairement expliqué à quel point les collégiens avaient la frousse de se retrouver devant le couloir interdit, même les plus courageux d'entres eux ne s'en approchaient pas. À en croire la carte, les archives se situaient juste à gauche de la salle des trophées mais elle eût la mauvaise surprise de constater que l'entrée avaient été bouchée depuis belle lurette.
Elle finit par emprunter un couloir au hasard qui n'apparaissait pas sur la carte. Le passage était couvert de tapis orné de frises ambrées et dorées. Un phrase apparut sur les murs et disparut après qu'elle eût le temps de les lires. Quelqu'un ( ou quelque chose) voulais lui faire passer un message :
La vérité viendra aux mages les plus sages
Le passage de ce couloir était long et étroit, elle était pressée qu'il se termine dans l'espoir d'enfin retrouvée son chemin. Soudainement, elle vit une centaine de lapins détaler vers elle, leurs grandes oreilles se coinçaient sous les pattes de leurs congénères mais cela n'arrêtait pas la course folle dans laquelle ils étaient lancé. Le troupeau lui traversa le corps comme s'il était inexistante.
- Mes lapinous, ooooh mes petits lapins venez me voir, fit une voix gâteuse juste derrière elle.
Elle se retourna et vit le fantôme d'un moine au crâne dégarni. Il était assis en indien, les fesses à quelques centimètres du sol. Les rongeurs jouaient avec le gros cordon entourant son ventre pendant qu'il leurs faisaient des tapes amicales. Sans dire un mot, Jade se baissa et commença à les caresser à son tour. Elle avait cessée de se poser des questions depuis bien longtemps, dorénavant, elle profitait de la beauté de l'instant. Elle ne comprenait pas comment certains sorciers pouvaient être blasé des fantômes, ils accordaient pourtant des moments plus que privilégié. Ce qu'elle voyait là, c'etais tout bonnement de la très belle magie.
- Qu'ils sont coquin, poursuivit-il en se rendant compte que Jade avait la tête dans les nuages. Prennez garde ma gente dame car un de ces voyous poilus s'est caché sous votre robe. Oh mais quel sot je fais...J'ai oublié les bonnes manières...! Je suis le Moine Gras, le fantôme des Poufsouffie pour vous servir. Bienvenu dans le Couloir Qui Écoute, qui n'apparaît qu'aux personnes qui en ont besoin.
- Bonsoir monsieur le Moine, je suis ravie de faire votre connaissance, dit-elle avec son plus beau sourire. Et moi c'est... Jade, juste Jade. Je travaille pour le professeur Rogue à l'orphelinat du Phénix. Je pense m'être quelques peut égarée, je ne voulais pas vous déranger à une heure si tardive. Je cherchais la salle des archives quand je suis arrivée ici par hasard.
- Severus, par les Dieux tout puissant, ce pauvre enfant était vraiment chétif lorsqu'il est arrivé à Poudlard. Il faut lui pardonner ses méfaits, on à tous le droit à un seconde chance... Il était tellement jeune. Oh pardonnez-moi, cette histoire me rend toujours émotif.
Severus Rogue. Lorsqu'elle évoquait ce nom, personne ne restait indifférent, tous sorciers avait quelque chose à dire sur lui.
Impuissante, elle lui tendit un mouchoir en tissus. C'etais la première fois qu'elle voyait un fantôme pleurer. Son apparence indolore lui donnait une mine encore plus triste, les émotions étaient pour lui un poid épineux mais nécessaire pour rester humain même dans la mort.
-On ne trouve jamais ce couloir par hasard jolie mademoiselle Jade, dit-il en séchant une dernière larme. Son ouverture est rarissime. Je suis honoré de répondres aux rares requête que l'on m'accorde. Les vivants sont très touchant... Dites-moi ce qui vous tourmente.
Jade s'assit en face de lui et raconta en détail toute sa conversation avec Rogue ainsi que les nombreuses péripéties qu'elle avait affrontée dés les préparatifs de son départ vers l'Écosse. Le Moine l'interrompait de temps à autres pour lui faire répéter des passages qu'il avait moins compris ou pour lui poser des questions sur son enfance. Elle termina en insistant sur les doutes de Rogue quant à sa famille.
- Severus et vous êtes deux jeunes personnes en soif de justice...La salle des archives a été détruite durant la guerre.
- Durant la guerre ? Mais... Rogue à pourtant fait des recherches pas plus tard qu'aujourd'hui...
- Il en reste dans le bureau directorial, mais il s'agit là d'archives historiques. Alors à moins que vos parents soient presque centenaire... Il est normal que Severus n'ait rien trouvé. Vous savez, aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais croisé le chemin d'un ou d'une élève portant votre nom de famille...Jade, Bertrand, Rita,Stis... Songea-t-il. Tout cela fait plutôt... Moldu originaire de France.
- Ah? Maman me disait que c'etais juste pour être original et sortir un peu du lot... Je ne me suis jamais penchée sur la question, mais il est vrai que mes parents ont des prénoms bien curieux pour des sorciers Anglais...
- En mille ans d'existence, je n'ai en effet jamais entendu de nom aussi classique chez des sorciers. Votre famille aurait-elle été jusqu'à changer d'identité pour fuir le règne naissant de Lord Voldemort ? Albus m'avait déjà parlé de cas similaires... De familles qui disparaissent sans laisser de traces.
Le seule conseil que je peux vous donner pour le moment, c'est d'explorer cette piste, ma brave dame.
- Un tout grand merci pour votre écoute, je vais faire mes recherches.
- C'est vous qui me rendez service, vous me faites me sentir utile. Je sent en vous une magie bien cachée...Dit-il avant de disparaitre comme un nuage de fumé
