Titre : Surprise et aménagement.

Auteur : Mangafana.

Disclaire : Rien n'est à moi.


Ron rentra comme une fusée dans la cuisine du 12 Square Grimault. Il s'affala sur un des bancs de la table à manger puis se frotta les yeux fortement.

Harry Potter, jeune homme de 18 ans, comme le rouquin, rentra à sa suite, livide.

-Ron !

-Non, je ne veux rien savoir !

-On est désolé, on …

-Non, j'ai dis que je ne voulais rien savoir !

-Pardon, mec !

-Harry ! L'apprendre comme ça ! Avec mon frère, en plus !

-Ben …

-Mais vous ne pouviez pas faire ça dans une chambre, comme tout le monde ?

Harry rougit puis se défendit doucement :

-Ben, c'est-à-dire qu'on ne pensait pas que tu rentrerais !

-Dans la bibliothèque ?

-Oui, dans la bibliothèque, Ron. Je te connais depuis 7 ans et je ne t'ai jamais vu rentrer de ton plein gré dans une bibliothèque, avoue-le. Alors excuse-moi de m'être dit que tu ne nous surprendrais pas dans la bibliothèque.

-Ouais bien si j'avais pu, je me serai bien passé d'étudier autant, je te ferai remarquer. Déclara Ron d'un ton bougon.

Harry fronça les sourcils et s'installa sur le banc en face de son ami :

-Pourquoi tu dis ça ? Ça ne te plait plus, tes études d'auror ?

-C'est pas ça, ça me plait, mais il y a tellement de pression.

-Tes parents ?

Ron commença alors à triturer ses mains, nerveux et ne voulant pas regarder son ami dans les yeux.

-Tu te souviens, comment j'étais jaloux de toi pendant toute ta scolarité ?

Dérouté par le changement de sujet, Harry souffla :

-Ouais.

-Ben si, à l'époque, j'avais su ce que c'était, crois bien que je n'aurai jamais été jaloux. Dire que tu as subit ça depuis que tu as 11 ans alors que moi je n'arrive pas à la gérer alors que je suis adulte.

-Comment ça ?

-Je ne m'y attendais pas, mais je suis célèbre, maintenant. Je suis le premier élève de l'école des aurors à arriver en première année avec un ordre de Merlin, même si ce n'est qu'un "seconde classe". Je suis le seul élève qu'ils aient jamais eu qui ait connu la guerre, qui ait utilisé des sorts, parfois violent et qui ait tué, pour sauver ma vie et sauver la vie d'autres personnes, je suis la seule personne qu'ils connaissent qui ait contribué à défaire un mage noir et à avoir été aussi proche du danger … d'ailleurs, je pense qu'ils parlent de toi, quand ils disent ça. Toujours est-il qu'ils attendent beaucoup de moi, qu'ils me posent des questions, sont émerveillés par mes connaissances … sauf que je suis un élève, moi, j'ai tout à apprendre !

-Bienvenu dans mon monde.

-Je sais … et je ne te l'ai sans doute pas dit suffisamment franchement avant, mais je suis vraiment désolé pour les crises que j'ai piquées à Poudlard.

-C'est pas grave. Mais tu sais, tu peux les envoyer bouler, si ça t'embête. Oui, tu es un héro de guerre, mais n'hésite pas à leur rappeler que tu es là pour suivre des cours, comme eux.

-Mais Harry, de quoi tu parles ?

-Ben de ceux qui te posent des questions.

-Mais Harry, c'est les professeurs, les pires !

-Ah bon ?

-Ouais, mais du coup, j'ai une super pression parce que je me dis que si je loupe un devoir ou autre, ils seront super déçus alors je bosse 2 fois plus que pour mes BUSEs. C'est dans ces moments-là qu'Hermione me manque.

-Moi aussi. Des fois, quand je lis une proposition de texte de loi qu'on doit voter à la prochaine session du Magenmagot et que je ne comprends pas un mot, j'ai envi d'envoyer une chouette à Hermione pour qu'elle vienne m'expliquer. Et puis je me rappelle qu'elle fait des études de droit magique et que c'est bien plus dur que ce que je dois faire tous les jours alors je prends un dictionnaire et je me débrouille tout seul.

-Ouais, n'empêche qu'elle nous a super mal habitué.

-On ne va quand même pas lui en vouloir d'avoir sauvé nos scolarités.

-C'est sur que sans elle, on n'aurait jamais passé la première année.

-Sans elle, on serait mort aussi depuis longtemps. Ou pire …

-Pire que la mort ?

-Oui, on aurait pu être renvoyé. Dit Harry en faisant de gros yeux.

Immédiatement, les deux garçons furent pris d'un fou rire. Finalement à bout de souffle, Ron soupira et dit :

-C'est vrai qu'elle était comme ça, ma chérie.

-Oui. Bon, alors au final, tu vas faire quoi ? Tu continues tes études ?

-Bien sûr, auror, c'est ce que j'ai toujours voulu faire. Mais je vais devoir sérieusement travailler pour y arriver. Du coup, si tu pouvais me laisser libre accès à la bibliothèque, j'avoue que ça m'arrangerai.

-Oui oui … on … on trouvera un autre endroit. Dit Harry tout doucement, sans oser regarder Ron dans les yeux.

-N'empêche, je suis traumatisé.

-Ron, n'abuse pas.

-Moi, abuser ? Vous aviez vos pantalons sur les chevilles !

-On avait encore nos calçons, je te ferai remarquer. Tu m'as vu plus dévêtu sous les douches des vestiaires de quidditch !

-Oui mais vos lèvres !

-On s'embrassait, calme-toi, tu fais pire avec Hermione.

-oui mais là, avec mon frère !

-Oh, ça va.

-Et ça dure depuis combien de temps ?

-…

-Harry ?

-La cinquième année.

-La cinquième année ? Mais … la notre, ou la sienne ?

-La notre. J'étais détruit après la mort de Cédric et l'épisode du cimetière. On a commencé à flirter pendant les grandes vacances puis de retour à Poudlard …

-Ok…. Est-ce que Fred savait ?

Harry eut un petit rire de nez et un sourire en coin quand il dit :

-Oui, il savait.

-Et comment il l'a pris ?

-Fred disant qu'avant que je ne débarque, Georges ne s'était jamais intéressé aux pantalons. Mais qu'après qu'il ait commencé à faire attention à moi, pendant notre quatrième année, Georges bénissait les pantalons d'uniformes de Poudlard qui me moulait assez bien, selon lui. Dit Harry en rougissant.

-C'est trop d'informations pour moi, mais je suis content qu'il l'ait su.

Harry hocha la tête en faisant un mouvement de baguette, faisant apparaître un service à thé sur la table dont il se servit une tasse ainsi qu'à Ron.

-Aloooooors …

-Alors ?

-Est-ce que tu veux que je déménage ?

-Quoi ? demanda Harry en sursautant fortement et en renversant une partie de son thé sur la table.

-Ben, tu sais, pour vous laisser la maison à tous les deux.

-C'est hors de question, si je t'ai proposé de venir habiter avec moi, c'était parce que je ne voulais pas être tout seul dans cette grande maison.

-Je sais, le Square est vraiment à deux pas du centre de formation et je fais de sacrés économies pour pouvoir nous acheter une maison, avec Hermione, quand on aura fini nos études. Mais peut-être que ça embête Georges que j'habite ici et vous voulez sans doute habiter ensemble.

Harry fit la moue et dit :

-Non, t'inquiète, tu ne gênes personne, Georges ne veux pas habiter ici.

-Ah bon ? Pourquoi ?

-ça, tu demanderas à ton frère. Dit le brun, un peu amer.

-Tu lui as demandé et il a dit non ?

-Il préfère habiter au dessus du magasin. Sous prétexte que c'est plus pratique en cas d'urgence. Comme si il y avait souvent des urgences dans un magasin de farces et attrapes. Dit Harry en boudant.

-Oh … tu veux que j'aille lui péter la gueule ? Demanda Ron, très sérieux.

-Hein ?

-C'est mon frère mais tu es mon meilleur ami et si il te rend triste alors je suis prêt à lui péter les dents.

Harry sourit et but une gorgée de thé avant de dire :

-C'est gentil mais ça ne sera pas nécessaire. Je lui ai proposé d'habiter ici et il a dit non. Peut-être tout simplement que ce n'est pas aussi sérieux pour lui que pour moi.

Ron vit qu'Harry avait la larme à l'œil alors qu'il essayait d'embuer ces lunettes avec la vapeur de son thé pour se cacher. Pour lui changer les idées, Ron lui dit :

-N'empêche, si j'avais dû choisir un Weasley pour toi, je n'aurai jamais choisi Georges.

-Ah bon ? Et tu me voyais avec qui ? Ginny, comme ta mère ?

-Non, pas Ginny, maman est totalement aveugle là-dessus mais vous n'allez pas du tout ensemble, elle est beaucoup trop gâtée pour toi.

-Alors qui ? Demanda Harry, vraiment curieux.

-Charlie !

-Charlie est gay ? Mince, si j'avais su ! Dit Harry en riant.

Mais ils furent interrompus par l'arrivé de Georges qui dit :

-Eh eh eh, Ronny, je te serai reconnaissant de ne pas essayer de caser mon amant et accessoirement ton meilleur ami, avec d'autres mecs sexy.

-Toi, sexy ? Se moqua Ron.

Georges s'assit à côté d'Harry sur le banc et passa son bras autour des épaules du brun tandis que de son autre main, il désignait la cicatrice de son oreille absente.

-T'as vu, ça ? Cicatrice de guerre. Ça fait fondre toutes les filles.

-Hum hum. Fit Ron, pas du tout convaincu alors qu'il regardait son ami, rire doucement.

-Alors, tu as décidé ?

-Décidé quoi ? Demanda Ron.

-Et bien si tu restais ou si tu déménageais. Harry à raison, tu ne dérange pas, ici.

Ron jeta un regard à mon meilleur ami qui virait au rouge alors qu'il se rendait compte que Georges avait écouté bien plus la conversation qu'il ne l'aurai cru et que donc il avait entendu des choses qu'il n'était pas sensé savoir. Harry reprit alors sa tasse et essaya de se noyer dedans.

-Je vais rester, puisque ça ne dérange pas Harry.

-Ouais, il n'y a aucune raison que tu partes. Et puis au pire, on s'arrangera pour te faire savoir que nous sommes occupés à des activités licencieuses dans certaines pièces. Je crois que les moldus mettent des chaussures sur les poignées des portes.

-Des cravates ou des chaussettes. Eut le courage de dire Harry.

-Ouais, on n'aura qu'à utiliser nos vieilles cravates de Poudlard pour dire que la pièce est inaccessible. Dit le rouquin en regardant Harry qui souriait doucement en hochant la tête.

-Mais bien sûr, notre chambre t'es totalement interdite, même en cas d'urgence, t'entends ? Dit Georges en menaçant son frère avec un petit gâteau du plateau de thé.

-Votre chambre ? Répéta Ron en haussant les sourcils.

-Ben oui, notre chambre. J'ai décidé d'habiter ici, moi aussi. Après tout, ce n'est pas normal que toi tu habite là alors que moi, son petit-ami depuis 4 ans, j'habite ailleurs. Encore plus si t'as vraiment l'intention de lui présenter des mecs sexys. Dit Georges en serrant Harry plus proche de lui.

Le brun n'en croyait pas ses oreilles et regardait Georges avec les yeux humides.

-C'est vrai ?

-Ouais … Enfin, si tu es toujours d'accord. J'ai regretté d'avoir dit non, dès que le mot est sorti de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Du coup, j'espère que tu voudras encore de moi.

Plutôt que de lui répondre, Harry encercla le visage de son amant de ses mains et le tira vers lui pour pouvoir l'embrasser sous le regard bienveillant de Ron.

-Enfin, l'avantage, c'est que maman t'adore alors elle sera plus que ravie que tu fasses parti de la famille plus officiellement.

Harry et Georges regardèrent fixement Ron. Oh bon sang, il fallait encore l'annoncer à Molly !

FIN