LOVELY 2

21 juillet 2022, avion en direction de l'aéroport international du Japon

A travers le hublot elle repéra les côtes japonaise, dans un peu moins d'une heure elle allait reposer le pied sur le pays qui l'avait vu naître. Elle n'était pas revenu au pays du soleil levant depuis son admission à l'université de Columbia. Ses parents et son frère faisant le voyage pour les fêtes de fin d'année. Cependant, elle avait la mauvaise sensation d'être une étrangère qui n'avait rien à faire là, mais son chef avec été très claire avec elle ...

Flash back 15 juillet 2022, rédaction du New York Times

- Bien mon petit savez-vous pourquoi je vous appelle ? Demanda le chef Carlos Silva

- Pour m'offrir une augmentation ? Sourit-elle

- Bien essayé Gasby mais j'ai augmenté votre salaire il y un mois, je ne peux pas faire de miracle, lui dit-il

- Je sais je voulais simplement vous charrier, le rassura Patty, et encore merci pour cela.

- Allons-y ne parlons pas argent, mais boulot. Vous savez que chaque rédacteurs du Times ont apportés leur petite touche personnelle dans le journal. La mienne étant de réorganisée nos collaborations avec nos confrères des pays étrangers. Mais celle de mon prédécesseur était infime et pourtant sympathique à lire. Celle de suivre durant un mois entier l'équipe championne des grandes rencontres sportive. L'année passée Frank Stevens est allé retrouver l'équipe de la Nouvelle Zélande sur leur territoire vu qu'elle était tenant du titre en ce qui concerne le rugby. En 2018, Jessica Lawson a suivit les espagnols avant le commencement de la coupe du monde de football au Brésil.

- Et vous voulez que je ...

- Allez au Japon suivre durant un mois entier l'équipe championne qui devra remettre son titre en jeu cette année au Qatar. Par la même occasion, ça vous permettra de revoir votre famille. Vous êtes bien japonaise de naissance ?

- Oui mais ...

- Et si je me souviens bien, vous avez été à l'école avec l'équipe nationale du Japon ?

- Oui chef mais ...

- Alors vous êtes la mieux placer pour effectuer ce voyage !

- Quand vous faut-il une réponse ?

- Maintenant ça m'arrangerai bien, dit-il

- Eh bien la voici ... c'est un non catégorique !

- Pourquoi cela ?

C'est vrais pourquoi "non" ? Parce qu'elle avait peur de tomber sur certaines personnes ? Peur d'entendre les reproches qu'ils ont à lui faire après être parti sans leur dire au revoir ? Peur d'entendre leurs reproches sur le fait de ne pas donner assez de nouvelles ? Ou bien de voir que la raison principale est peut-être, à l'heure actuelle, marié et même père de famille ?

Même si elle ne donnait pas fréquemment de nouvelles, elle avait tout de même gardée contact avec Bruce Harper, Evelyne Youn, Tipy Aoba, Danny Melow, Ben Becker et même Philippe Callahan. Ce dernier étant en couple avec sa colocataire, donc c'était lui qu'elle voyait le plus souvent. Mais elle leur avait demandé de ne pas donner de nouvelles intimes, préférant rester dans l'ignorance totale. Bien sûr ils lui avaient dit qu'il valait mieux que si cela arrivait un jour, elle l'apprenne par eux plutôt que de tomber du cocotier en tombant sur eux par hasard si jamais elle décidait de revenir au pays un jour. Elle savait qu'ils avaient raison mais elle était tout de même restée sur ses positions.

- Je ne me sentirai pas à mon aise. Je n'ai plus la mentalité que j'avais autrefois et puis ... je n'ai plus le même mode de vie. Je me sens plus américaine que japonaise dorénavant.

- C'est le sort de tous ceux qui vivent dans un autre pays. Moi le premier et pourtant quand je reviens au Brésil pour les vacances, aussitôt mes repères refont surface, encourage Carlos Silva. De plus depuis combien de temps n'êtes vous pas rentrée au pays ? Votre famille et le foyer dans lequel vous avez grandit ne vous manque-t-il pas ?

- ... faisant simplement un oui de la tête.

- Prenez donc cette occasion qui vous est offerte ! Je vous renvoi chez vous pour travailler mais prenez cela aussi comme un retour aux sources.

- Ai-je quand même le choix si je reste sur ma position ?

- Pour être honnête avec vous ... non vous ne l'auriez pas eu. Vous savez comment je suis.

- Ça oui je sais comment vous êtes, sourit-elle. Très bien j'accepte, dit-elle en se résignant

- Bien voici vos billets, vous partez le 19 juillet prochain et vous serez à New-York le 21 août, dit-il en lui donnant l'enveloppe. Et à titre personnel puis-je vous demander quelque chose ?

- Bien sur

- Vous pourrez m'apporter ces gaufrettes taiyaki fourré au chocolat ? Sedinho m'en avait apporté lors de son retour il y a quelques années et je rêve d'en remanger depuis lors.

Fin du flash back 15 juillet 2022, rédaction du New York Times

Après avoir récupérée sa valise, elle retrouva son père et son frère tenant chacun une pancarte où il y avait marqué "Welcome home Patty". Cela la fit sourire et elle s'approche d'eux en ouvrant grand les bras. La bonne humeur de son frère la fit rire puisqu'il la souleva en tournant sur lui même alors que pour son père ce fut la sécurité paternel qui l'engloba. Benjamin lui prit sa valise et les voilà en direction du parking où était stationné la voiture.


- Bande de petit avorton que faites-vous ici ? N'avez-vous pas d'échauffement aujourd'hui ? Demanda Tamara Gasby en souriant alors que l'équipe entrait dans le café

- Si mais le coach nous a donné notre journée, dit Bruce. Il nous a même conseillé de venir ici car il y avait une surprise pour nous.

Tamara leva les yeux au ciel. Bien sûr que le coach Freddy leur avait laisser la journée, il était au courant que Patty revenait durant le mois pour les suivre afin d'écrire un article sur les champions du monde qui allaient remettre leur titre en jeu cette année. C'était même elle qui avait téléphoné au coach pour lui annoncer que la journaliste qui allait les suivre n'était autre que sa fille. Une annonce qui avait redonner la joie au coach vu qu'il affectionnait les anciennes managers : Tipy, Evelyn, Patty et nouvellement Jenny lorsqu'elle était en congés payés.

Apparemment Freddy ne leur avait pas mentionné le retour de leur amie en voulant leur faire surprise. Sûrement pour les booster durant la préparation physique des joueurs.

- Ce n'est pas aujourd'hui que la journaliste américaine doit venir ? Demanda Alan Crocker

- Si, répondit Evelyn assise à côté de Bruce. Peut-être qu'il nous a foutu dehors pour mieux l'accueillir sans que vous lui fassiez peur, se moqua-t-elle

- Pourquoi on lui ferai peur ? Demanda Clifford Youn son cousin

- Disons que vous avez une façon bien à vous d'accueillir les gens, renchérit Tipy. Exemple A, Jenny. Vous lui avez littéralement "sautés" dessus quand vous avez apprit qu'elle faisait partie de notre équipe

- Mais je m'en suis bien remise ne vous en faites pas, rassura la concernée en se levant pour aller au comptoir. À quelle heure doit-elle arriver ? Demanda-t-elle en chuchotant

- Parce que tu es au courant ? S'étonna Tamara

- Je suis sa coloc n'oubliez pas, lui rappela-t-elle

- Ah oui. Eh bien je présume qu'ils ne vont pas tarder à arriver. Mais par pitié retiens les, le temps que je la prenne dans mes bras.

- Je ferai mon possible, sourit Jenny

La jeune femme retourna auprès de ses amis tandis que Tamara leur préparait leur commande habituelle, le temps de s'occuper l'esprit au lieu de trépigner d'impatience quand au retour de sa fille pour le mois. Quand bien même elle voyait Patty tous les ans durant les fêtes de fin d'année, elle était heureuse de savoir qu'elle l'aurai ici à la maison comme autrefois. Quand Patty était enfant, il lui arrivait d'aider sa mère à préparer les sandwiches, les pâtisseries ou bien les boissons des clients. Bon Tamara savait que si sa fille revenait c'était pour le travail mais ça lui faisait énormément plaisir de la revoir au pays.

Quand Tamara était tombé enceinte de Patty, elle était devenu le sujet aux ragots et pour cause, elle avait put juste terminé ses études. Et au lieu d'entrer à l'université, elle a décider de reprendre l'affaire familiale. Bien entendu les parents de Tamara avaient vu cette perspective d'avenir d'un très mauvais œil mais ils ont reconnu que leur fille avait réussit à se débrouiller malgré les difficultés. Par ailleurs quand elle leur a annoncé l'enfant à venir, ils l'ont limite jeté dehors mais Tamara avait toujours pu compter sur ses sœurs qui ont empêcher que cela arrive. Par contre du côté de Quentin, le père de Patty, c'était une tout autre histoire. Ils adoraient leur belle-fille et ils ont accueilli cette grossesse avec une merveilleuse joie et ils ont même aider le jeune couple dans leur premiers pas de parents mais aussi à s'installer. Quentin avait pu poursuivre ses études pour devenir inspecteur de police. Le poste se trouvant justement devant le café où vivait la petite famille. Puis quelques années après, ils s'étaient mariés et à l'âge de vingt-trois ans, Tamara avait donnée naissance à Benjamin. Aujourd'hui quand elle y pense, Tamara rigolait aux ragots qui avaient circuler sur son mari et elle car après tout ils étaient toujours ensemble, mariés et parents de deux enfants dont une qui avait déjà quitter le nid et qui avec le temps ont obtenu tous leur examens pour faire les métiers qui leur plaisent.

Des qu'elle entendit la porte d'entrée, côté maison, s'ouvrir et se fermer à la suite, Tamara sourit en laissant tomber ce qu'elle faisait pour retourner dans le coter maison et prendre sa fille dans les bras.

- Enfin ma crapule est de retour à la maison, dit-elle en lui embrassa la tempe. Comme tu m'as manqué !

- Toi aussi maman, sourit la jeune femme de vingt-cinq ans

- Tu es toute maigre ! Remarque Tamara. Ne me dis pas que tu fais un de ces régimes draconiens ? Ou pire que tu ne manges rien et que tu te fasse vomir à la place !

- Non je fais seulement attention à ce que je mange et du sport le week-end. Si ça ne tenait qu'à moi, je mangerai hamburger sur hamburger au point de devenir obèse. Rassure Patty. Mais je ne dirai pas non à ton fabuleux poulet à l'ananas badigeonner de gras

- Le poulet est près manque juste à le faire cuire, fit Tamara en lui adressant un clin d'œil

- Là je sais que je suis à la maison. La chambre d'ami est libre ?

- Pourquoi la chambre d'ami ? La tienne ne te plaît pas ? S'étonna Tamara

- Benji m'a dit que vous avez transformé ma chambre en bureau, dit Patty

- Tu t'es fais avoir en beauté, se moqua le jeune homme de vingt-et-un ans

- Je te déteste petit frère, jura Patty d'un air menaçant

Une nouvelle fois, Tamara prit sa fille dans les bras tandis que Quentin monta la valise dans la chambre de la jeune femme, elle profita pour demander à son fils d'appeler les garçons qui étaient côté bar.

- Coach Freddy les a envoyé ici. Ils savent qu'une journaliste va les suivre durant un mois mais ils ignorent qui. Alors autant leur faire la surprise !

- J'ai un décalage horaire énorme mais je peux encore tenir

- Je sais pas ce qu'elle vous veut les gars, se fit entendre Benjamin. Maman m'a juste de dit de vous appeler car elle voulait votre avis sur quelque chose

Il revient suivit de près par Jenny qui se précipite vers sa coloc puis du reste de l'équipe. Quand Evelyn et Tipy l'aperçurent, elle crièrent de joie en courant vers elle. Très vite les garçons comprirent leur joie et s'avancèrent vers elle pour la soulever du sol. Patty qui avait anticipé ces réactions se laissa faire mais elle fut "sauvée" par son meilleur ami.

- Les gars laissez donc la place au plus vieil ami de notre cheffe, dans mes bras ma grande !

Patty passa ses bras autour du cou de son meilleur ami qui sauta sur lui même, avec Patty, tant il était heureux de la revoir. Puis Tamara leur annonce qu'ils seraient mieux côté café pour discuter alors ils obéirent.

- Qu'est-ce qui t'amène ? Je croyais que tu faisais un état américain par été, dit Ed Warner

- C'est vrais mais si je suis là, ce n'est pas pour des vacances, c'est pour le boulot, répondit-elle

- Comment ça ? S'interroge Ralph Peterson

- Je suis la journaliste qui va vous suivre durant le mois.

A peine eut-elle finit sa phrase que les garçons et les filles exclamèrent leur joie. Enfin l'équipe était au complet. Enfin mis à part que les quatre jouant en Europe, trois d'entre eux n'étaient pas encore arrivés au café et le quatrième était sans doute en train de se préparer. Puis Patty demanda de leur nouvelle et s'excuse de ne pas envoyer de mail ou de prendre le temps de leur téléphoner. Ainsi elle écouta chacun d'entre eux dans ce qu'il y a de nouveau dans leur vie. Elle félicita à nouveau Julian et Tipy pour leur fiançailles mais aussi à Bruce et Evelyn pour leur emménagement, dont le jeune couple allaient en profiter pour organiser une petit repas tous ensemble puisqu'ils étaient tous réunit cet été. Quand au professionnel, elle encourage et félicite les garçons qui avaient tous signé un contrat pour des clubs japonais différents.

Mais en voyant qu'elle écrasa un nouveau bâillement, Danny mit fin à ces joyeuses retrouvailles.

- Bon les gars je crois que cheffe à un gros dodo qui l'attends.

- Et pourtant j'ai fais un vol de nuit mais entre les escales et tous le tralala je suis claquée, s'excuse Patty

- T'en fais pas, rassura Philippe, Jenny nous fait la même chaque année, dit-il en esquivant une petite frappe sur la tête de la part de sa compagne.

- De toute façon si ce soir t'es en forme tu nous appelles et on vient te chercher sinon on se verra demain. T'es là pour un mois donc on va en profiter mais autant te laisser le temps de te remettre des décalages horaires, dit Evelyn.

Patty fit un simple oui de la tête. Avant de partir l'équipe firent un dernière embrassade à leur amie qui monta rapidement se coucher. Il était dix heure du matin au Japon soit à New-York il était vingt-et-une heure. Et avant de prendre l'avion, elle était partie au journal pour se mettre quelque peu à jour dans son travail avant son départ. Donc elle avait fait ses horaires habituel en commençant à huit heure.

Une fois démaquillée, défait son chignon et vêtu de son pyjama, elle s'engouffra sous sa couette d'été et à peine sa tête eut-elle touchée son oreiller qu'elle tomba dans un profond sommeil remplit de rêve et de souvenirs de son enfance.


En rentrant de son jogging quotidien, Olivier Atton rentra chez lui pour prendre une douche je revigorante. Entre temps il intercepta son frère Daichi, aujourd'hui âgé de douze ans, pour lui demander de l'attendre quand à la partie de jeu vidéo qu'ils avaient commencés ensemble dès son arrivée au Japon. Le jeune garçon lui fit un geste qu'il n'y avait pas de problème et le jeune homme monta à l'étage. Il ouvrit doucement la porte de sa chambre pour faire le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller sa petite amie Adela. Il attrapa un bermuda en jean et un t-shirt avant de rendre dans la salle de bain. La journée s'annonçait particulièrement chaude et un pantalon porterai trop chaud.

Pendant que l'eau coulait sur son corps, il entendit la porte de la salle de bain s'ouvrir en laissant apparaître Adela, encore toute endormit, en se frottant les yeux. Elle en profita pour se débarrasser, elle même de sa nuisette et entra dans la douche en plaçant ses bras autour du jeune homme.

- Calme tes ardeurs, dit-il en souriant, mon frère est bien réveillé

- Je sais être calme quand il faut, répondit-elle. Et nos câlins matinale me manquent quand on est pas à la maison.

- Une fois rentrée, tu y auras droit

- J'en en salive d'avance, sourit-elle

Ils terminèrent de se doucher et Olivier fut le premier à sortir. Il s'habilla rapidement en laissant ses cheveux sécher à l'air libre. Il descendit rejoindre son frère et remarque que ses parents étaient également rentrés. Mais il remarqua que Maggie avait une petite lueur de joie dans les yeux.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-y-il

- Je sais pas mais maman est particulièrement joyeuse, répondit Daichi en préparant le jeu et les manettes

- Et il y a de quoi fils, assura Mickael Atton.

- Ben dites nous au lieu de faire durer le suspense, fit Daichi en allant se poster à côté de son frère.

- Avant de rentrer, j'avais envie de prendre un moelleux au chocolat, pas n'importe lequel, celui de Madame Gasby, commença Maggie Atton. Et comme toujours en arrivant je l'ai trouvé joyeuse. Mais aujourd'hui c'était différent

- Et comment tu peux savoir que c'était différent aujourd'hui ? Demanda Olivier légèrement amusé par cette histoire

- Parce qu'elle m'a dit que pour un mois, Patty était revenu au pays, annonça Maggie.

En entendant cette nouvelle, Olivier se figea. Cela faisait bien quatre bonnes années qu'ils ne s'étaient pas vu. Même durant les fêtes de fin d'année elle restait au États-Unis. Bien sûr il l'a suivit via les réseaux sociaux mais elle ne montrait jamais son visage. Il savait que la fonction de journaliste était énorme mais il trouvait ça bizarre qu'elle ne fasse jamais un saut au Japon pour les vacances.

Par moment il était tenté de lui envoyer un message ou bien de lui téléphoner mais à chaque fois il ne le faisait pas. Pourtant quand il était au Brésil ils n'hésitaient pas à s'écrire ou à s'appeler, sans être dans un appel de groupe. Parfois la complicité qui les liait au delà du football lui manquait mais du jour au lendemain elle n'avait plus donné de signe de vie. Enfin il en avait mais indirectement par le biais de ses amis. Et combien de fois ils lui avaient dit de lui envoyer ne serait-ce "Coucou comment tu vas ? Je viens aux nouvelles" mais il ne le faisait jamais. Au fil des mois il avait laissé tomber, prenant de ses nouvelles quand les autres en parlait ou quand Jenny revenait pour l'été et qu'on le lui demandait.

- Comment ça se fait qu'elle soit là ? Demanda Olivier

- Tu nous avais bien parlé d'une journaliste qui allait vous suivre durant un mois ? Demanda Mickael

- Oui, affirme le jeune homme

- Eh bien c'est elle, annonça son père. Comme elle est japonaise et qu'elle n'était pas revenu depuis son admission à Columbia, son chef lui a fait prendre cette opportunité

- Quelle opportunité ? Si je peux me permettre ? Intervient Adela

- Une amie de mon frère est là pour suivre l'équipe avant la prochaine coupe du monde, répondit Daichi

- Qui ?

- Patty, répondit Olivier. Tu l'as rencontré lorsque nous avons gagner il y a quatre ans en Russie

- Celle qui ne vous donne jamais de nouvelles et qui n'est jamais revenu au Japon ?

- Si elle ne vient pas au pays c'est à cause de toi ! Marmonna Daichi dans sa barbe

- Pardon ? S'offusquât Adela

- Rien, rétorqua le jeune garçon. J'dis une bêtise comme toujours, sourit-il. Bon on se la fait cette partie ? Questionna-t-il à son frère

- Lance le jeu, je te rejoint, répondit Olivier. Et elle va bien ? Vous l'avez vu ?

- Eh bien d'après Tamara, elle va bien, beaucoup plus jolie qu'avant, même si sa mère la trouve beaucoup trop maigre à son goût, informa Mickael en commençant à ranger les courses. Mais on ne l'a pas vu, elle est arrivée sur les coups de dix heures ce matin et les escales et décalages horaires l'ont assommés donc elle dormait.

- C'est sûr que depuis New-York ça fait une trotte, confessa Adela. Ah New-York, je rêve d'y aller vu que c'est une capitale de la mode.

- C'est vrais que c'est une belle ville, affirma Maggie

- Vous y êtes déjà allez ? S'émerveille Adela

- Oui mais c'était il y a longtemps, Olivier n'était même pas encore né, continua la maîtresse de maison en allant rejoindre son mari suivit de sa belle-fille qui voulait tout savoir de leur voyage.

Pendant ce temps Olivier rejoint son frère sur le canapé en prenant une manette. Pendant que le jeu chargeait, il prit son téléphone et regarda le profil de son amie. Mais comme il le savait, il n'y avait même pas une seule photo d'elle où elle montrait son visage.

- Si tu veux voir à quoi elle ressemble c'est pas sur ce profil là que tu la verras, dit Daichi

- Comment ça ?

- Celui que tu regardes c'est celui où elle met des photos de ses voyages à travers l'Amérique. Donc tu ne la verras jamais de devant puisque c'est elle qui prends les photos. Donne, dit-il en tendant la main vers on frère qui lui donna son téléphone. Son profil personnel c'est celui-là mais tant qu'elle n'aura pas accepté ton invitation tu ne verras pas ses photos. Tien regarde sur le mien.

- Parce que tu as son profil perso toi ?

- Bah oui, n'oublie pas que j'ai toujours été son préféré de vous tous !

Olivier leva les yeux au ciel en prenant le téléphone de son frère en balayant le doigt sur l'écran jusqu'à qu'il trouve une photo d'elle. Mais elle datait d'il y a trois ans. Sur la photo, il remarqua que ses cheveux étaient plus long que la dernière fois qu'il l'avait vu, elle portait une robe longue jaune moutarde à point blanc, sa peau était d'un bronzage parfait et ses yeux légèrement maquillé. En plus elle avait sur la tête un charmant chapeau parfaitement assorti avec sa tenue et enfin ses ongles étaient recouverts d'un vernis rouge. Mais ce qu'il le captivait avant tout c'était le radieux sourire qu'elle affichait. Elle avait toujours le même sourire qui pouvait balayer la lassitude et la tristesse d'un seul claquement de doigt.

Puis il pensa que si il trouvait belle sur une photo datant de trois ans, alors à quoi pouvait-elle ressembler aujourd'hui ? Et pour la première fois depuis longtemps Olivier sentit en lui un étrange sensation. L'excitation. Il avait hâte de la revoir et de pouvoir reparler à nouveau avec elle et se dire tous ce qu'il ne se sont pas dit en l'espace de quatre ans.


Il n'était pas loin de quatorze heure de l'après-midi quand Patty se réveilla. Elle s'étira un long moment avant de se rappeler qu'elle n'était plus à New-York mais dans sa chambre chez ses parents au Japon. Comme elle avait légèrement baisser le store, elle pouvait regarder attentivement la pièce dans laquelle elle avait passer une partie de son enfance. Les murs étaient toujours blanc crème à l'exception du mur où se trouvait la tête de lit qui était une tapisserie en brique et le mobilier était en bois. Il y avait toujours le lustre industriel noir qui pendait au dessus de sa tête qui était constitué de trois ampoules encerclées par des barres de fer noir. Au dessus de son bureau, il y avait toujours l'horloge à chiffre romain que sa mère avait dénichée dans un vide grenier. Et enfin aux deux extrémités du lit, se trouvait deux tables de nuit où deux petites lampes de chevet y était posées. Mais ce qui l'étonne le plus c'est de voir que de son côté, il y avait encore le livre qu'elle avait commencé avant son départ pour Columbia. Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Ne voulant pas perdre une minute de plus de sa journée, même si elle voulait restée au lit jusqu'au lendemain, Patty se leva en prenant de nouveaux vêtements. Comme la journée était particulièrement chaude, elle opta pour une combishort à bretelles rouge bordeaux. Elle ne prit pas la peine de coiffer ses cheveux en les attachant simplement en une tresse sur le côté. Cependant connaissant le mode de vie japonais quand aux règles des chaussures à l'intérieur, elle opta uniquement pour une paire de tong pour rester à la maison tout en renonçant à se maquiller.

Elle alla rejoindre sa mère qui était à la fin du service du midi. Les clients étant déjà repartie elle nettoyait donc les tables.

- Tu veux de l'aide ? Proposa la jeune femme

- Déjà réveillée ? Je pensais que tu allais dormir plus que ça.

- Oui moi aussi mais j'ai fais mon quota de sommeil vu que j'ai dormis dans l'avion. Tu veux que je fasse la vaisselle ?

- Si tu veux, répondit Tamara alors que Patty commença à nettoyer les tasses et les assiettes. Au faites tu as le bonjour de monsieur et madame Atton. Ils sont passés tout à l'heure et ils sont très heureux de savoir que tu es ici pour le mois.

- Faudrai que j'aille les saluer, tout comme les autres parents des garçons d'ailleurs. Oh Daichi doit avoir grandit depuis.

- Oui il porte bien ses douze ans

- Douze ans ? Mais où est passé le petit garçon que je gardais au lycée.

- Il est pleine pré-adolescence. Lui aussi sera content de te revoir, dit Tamara avant de tourner quand la porte du café se fit entendre. En parlant de personnes qui seront content, sourit-elle

- Alors c'est bien vrais ! Cheffe est de retour

Patty regarda vers l'entrée et sourit en apercevant Ben Becker, Mark Landers et Thomas Price, les trois compères étaient également suivit de trois jeunes femmes dont Patty ignorait les prénoms. Mais pour le moment elle se concentre sur les trois jeunes hommes venir vers elle pour la prendre dans les bras. Quand ils s'écarteront enfin pour la laisser "respirer" elle fut présentée aux trois jeunes femmes.

Romy Schumer, vingt-six ans et petite amie de Thomas. Elle travaille comme agent de communication au centre d'entraînement de Hambourg où jouait Thomas en Allemagne. Ils étaient ensemble depuis deux ans et à la rentrée ils emménageront ensemble.

Lucie Bernard, vingt-six ans et petite amie de Ben Becker. Elle est gérante d'un magasin d'une maison de couture de luxe dans le dixième arrondissement de Paris et aussi un sponsor du club du Paris Saint Germain où jouait Ben. Ils étaient ensemble depuis quelques mois après avoir passés des années à être ami et à se tourner autour.

Stella Paolizzi, vingt-huit ans et jeune fiancée de Mark Landers. Elle était professeur d'anglais au collège et elle était même le professeur d'italien de Mark quand celui-ci est arrivé à Turin. Ils étaient ensemble depuis cinq ans et ils s'apprêtaient à se marier d'ici l'an prochain.

- Attends deux secondes pour être certaine que mes oreilles ne me font pas défaut, dit Patty alors qu'ils étaient assis autour d'une table. Toi, Mark Landers, la brute du terrain et le Tigrou de ces dames, va se marier ?

- Tigrou ? S'étonna Mark alors que le reste de la table se mit à rire.

- Ça te va tellement bien, dit Stella amusée. Mais pour répondre à ta question, oui. Et ça se passera l'an prochain au Japon. Et comme tu es une proche amie tu es cordialement invité.

- Pourquoi "Tigrou" ? Demanda Mark toujours pas remit de ce surnom

- "Pourquoi Tigrou ?", dit Patty. Oh tout simplement parce que sous cette masse de muscles et carapace de fer, se cache un gentil petit tigre qui ne ferai pas de mal à une mouche. Comme le tigre dans Winnie l'ourson donc Tigrou.

- Par pitié que personne ne répète ça devant les autres, prévient Mark, sinon je me fâche. Mais pour revenir à ce que disait Stella, ça nous ferai vraiment plaisir de te savoir parmi nous l'été prochain.

- Même si ça ne fait pas une heure que j'ai rencontrée ces charmantes jeunes femmes et que je ne vous ai pas donné de nouvelles durant quatre ans ?

- Tu sais, on a tellement entendu parlé de toi que ça fait un bien fou de mettre, enfin, un visage sur le prénom, dit Romy en souriant

- Pourtant on vous avait montré une photo, dit Ben

- Mais il y a une différence entre une photo et la réalité, dit Lucie. Mais on nous a montrée une photo datant de la coupe du monde de 2018. Déjà qu'on t'avait trouvé super jolie, dit-elle en faisant rougir Patty, mais aujourd'hui te voir en vrai, ça nous le confirme.

- En parlant d'il y a quatre ans, commença Thomas. Patty ? Pour Olivier, continua-t-il

- Quoi Olivier ? Demanda Patty en arquant un sourcil

- On ne savait pas qu'il avait quelqu'un, finit Thomas. Si on l'avait su on aurai pu ...

- Rien faire ! Coupa Patty. C'est un grand garçon il fait ce qu'il veut, dit-elle l'air de rien.

Voyant que Thomas allait répliquer à nouveau, Ben lui donna un coup de coude pour lui faire comprendre que ça ne servait à rien de dialoguer. Patty avait toujours été une huître fermé quand il s'agissait de ses propres sentiments, elle ne se plaignait jamais quand elle avait mal physiquement ou mentalement. Une fois au lycée, peu avant que Mark ne parte en Italie et la première année où Ben avait fait son retour à Fujisawa pour le lycée, Patty était arrivé au bahu avec une belle entorse du genoux à la suite d'une chute dans les escaliers la veille au matin. Durant toute la journée elle avait assurée qu'elle n'avait pas mal mais en la voyant arrivée ce matin là, attelle au genou droit et béquilles, les garçons et Evelyn avait paniqués jusqu'à la réprimander pour les avoir tenu ignorant de la douleur. Et la réprimande avait continué le soir même quand ils se sont tous retrouver comme à leur habitude. Par ailleurs, même Olivier et Thomas depuis le Brésil et l'Allemagne, lui avait dit qu'elle n'avaient pas été maline pour le coup.

Non seulement Patty ne montrait pas ses sentiments mais elle était aussi têtue comme une mule et bornée. Oh bien sûr elle acceptait le fait qu'on pouvait parfois lui reprocher et elle faisait tout pour s'améliorer mais quand elle était fermée comme en cet instant où Thomas avait parler d'Olivier, tous le monde savait que ce n'était pas le bon moment pour aborder le sujet.

- C'est vrais c'est un grand garçon, abdique Thomas. D'ailleurs tu as prévu quelque chose ce soir ?

- Pas que je sache pourquoi ?

- Soirée chez mes parents, tous le monde sera présent ça te dis ? Proposa-t-il. C'est une nouvelle habitude qu'on a prit chaque été.

- Des jeux qui ont ni queue ni tête mais qui font bien rire, approuva Stella. D'ailleurs c'est toujours moi qui suis en tête ?

- Oui comme toujours, t'es certes la plus vieille de nous tous mais t'es aussi la plus gamine, se moqua Lucie

- La vieille elle t'emmerde, je n'ai que deux ou trois ans de plus.

- Avec les souvenirs que j'ai, il se peut que tu perdes ta place chère Stella, dit Ben. Il me semble qu'au lycée, Patty était une véritable boule d'énergie qui récoltait pas mal d'heures de retenue

- Mes plus grands exploits, confirma la concernée en souriant.

- On te verras ce soir ? Espéra Romy. En même temps ça nous permettra de mieux se connaître, malgré que tu risques d'être accaparé par tous ces mecs remplit de testostérones.

- Ce sera avec plaisir, accepta Patty.


En se regardant une nouvelle fois dans la glace, Olivier décide de changer à nouveau de t-shirt pour une chemise. Mais comme à chaque fois il trouvait quelque à redire. Il ne savait même pas pourquoi il hésitait autant entre un t-shirt et une chemise. Ce n'était qu'une simple soirée entre copains après tout, alors pourquoi était-il autant stressé ?

- Quelque chose ne va pas mon chéri ? Demanda Maggie Atton en frappant

- Si si tout va bien, répondit son fils

- Tu es sûr ? Car je te trouve bien nerveux et pas que depuis dix minutes que je te vois changer et rechanger de haut. Tu l'es depuis ce matin quand ton père et moi avons annoncés que Patty était au Japon.

- Pourquoi je serai nerveux à l'idée de revoir Patty ?

- Parce que ça fait quatre ans que vous ne l'avez pas vu, qu'elle n'est plus revenu au Japon et que du jour au lendemain vous vous ne vous êtes plus donner de nouvelles.

- Tu sais dans la vie, il y a bien des chemins qui se séparent et c'est ce qui est arrivé. J'ai ma vie à Barcelone et elle a la sienne à New-York.

- Peut-être mais regarde ton amitié avec Ben et Thomas. Ils sont partis du Japon bien avant toi et ce n'est pas pour autant que vous avez perdu contact, sans mettre le foot sur le tapis.

- Maman, c'est juste que je ne sais pas quoi mettre. J'ai l'impression de m'habiller toujours de la même façon. C'est pour ça que j'hésite entre la chemise et le t-shirt.

- Met la chemise, mais pas la bleu, la blanche. Recommanda Maggie. C'est plus classe, comme dirai ton frère.

Sur ces dernières paroles Maggie retourna au rez-de-chaussée tandis qu'Olivier rangea le t-shirt et la chemise pour en prendre une blanche cette fois-ci. Puis il descendit à son tour où il trouva son père devant un journal, sa mère qui avait reprit le classement des photos et son frère plongé dans un livre.

- Depuis quand tu lis du Shakespeare moustique ? Fit Olivier surpris

- Mon prof d'anglais nous a conseillé de lire des livres en anglais. Et comme maman avait celui là en stock quand elle était aussi à l'école je le lis, explique Daichi.

- Et tu comprends ?

- Pas trop mais quand je comprends pas je regarde la traduction sur internet.

- Voilà je suis prête, se fit entendre Adela en arrivant au bas des escaliers

Elle portait une tenu assez simple : une robe à effet chemise couleur kaki, un petit sac à bandoulière noir et une jolie paire de talons aiguilles de la même couleur que le sac. Pour le maquillage elle avait foncé les yeux d'une couleur marron et ses cheveux blond étaient aussi plat que des baguettes.

- Ta robe est jolie, complimente Daichi en relevant le livre devant son nez

- Merci c'est une vieille robe que j'ai déjà porter il y a deux ans mais c'est surtout la seule tenu que j'ai trouvé qui allait avec mes chaussures, explique-t-elle

- Ouais ben je disais juste que ta robe était jolie, dit le garçon en se levant

- Daichi, réprimandèrent ses parents et son frère au ton qu'il avait employé.

- Quoi ? Pour une fois que je lui ai fais un compliment ! Rétorqua le garçon en montant dans sa chambre.

- Laissez toutes critiques est bonne à prendre pour progresser, dit Adela. On y va ? Sinon on va être en retard.

Olivier salue ses parents avant de sortir prendre la voiture que ses parents lui laissaient quand il revenait au pays pour les vacances. Tel un gentleman, il ouvrit la porte passager pour Adela avant de monter coter conducteur et alluma rapidement le moteur pour prendre la direction de la maison des Price.

- Je me demande ce que nous ont réservés Thomas et Romy cette année, se dit Adela. Espérons que cette fois Bruce ne me met pas la honte comme l'année dernière.

Ils arrivèrent devant la maison des Price et comme à son habitude, Olivier gara la voiture à côté de celle de Ben. Comme ils n'étaient pas les derniers, pour une fois, ils auraient le temps de saluer tous le monde. Olivier frappa à la porte et ce fut Romy qui les accueillit. Elle les salua avec une bise sur la joue et les conduit jusqu'au jardin où ceux qui étaient arrivés discutaient tranquillement en attendant les retardataires.

- Oh ma Coco Chanel, dit Adela qui avait les yeux fixé vers le sol.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Romy inquiète alors que Thomas s'approchait pour les saluer

- Je vois la paire de chaussure de ma vie, répondit la jeune femme. Qui possède de telles merveilles ?

La jeune femme leva la tête pour voir à qui possédait ses pied chaussée d'une telle paire et elle tomba sur un visage qu'elle ne connaissait pas. Intriguée elle regarda Romy afin de lui demander si elle l'a connaissait mais la réponse vint de son petit ami.

- Ne me dites pas que c'est Patty ?

- Eh si mon vieux c'est bien elle, affirma le gardien

Olivier n'en croyais pas ses yeux. Ce n'était plus la même Patty dont il avait le souvenir ni même celle qu'il avait vu en photo, il y a peine quelques heures. Celle qui était devant lui avait les cheveux arrivant jusqu'aux milieu du dos, ses yeux en amande étaient recouvert d'un léger far à paupières brun le tout accompagnant une combinaison en jean foncé. Mais elle avait toujours le même sourire radieux, celui qui égayait votre journée en un claquement de doigt. Il était tenté d'aller directement vers elle pour lui montrer son enthousiasme mais Adela l'avait devancée en allant vers la jeune femme qui s'arrêta aussitôt sa discussion avec Danny, Bruce et Evelyn.

- Bonjour nous ne nous connaissons pas, commença Adela, je suis Adela Santos et je suis fan de vos chaussures.

- Bonjour effectivement, mais nous nous sommes rencontrées il y a quatre ans. Mais au risque que vous ne vous rappelez pas de moi, je suis Patty Gasby et merci pour les chaussures, sourit la concernée

- Puis-je vous demander comment vous les avez obtenu ? C'était une édition limité et il n'y a eu que six paires de sortie dans le monde et connaissant la maison de création je suis quasiment sûr qu'elles étaient hors de prix.

- Je sais et la maison de création que vous dites avait mit celles-ci en récompense d'un concours organisé sur les réseaux sociaux. Ma colocataire, qui est Jenny, m'a convaincu d'y participer et j'ai été tirer au sort parmi les nombreuses participations, répondit Patty

- Vous chaussez du combien ?

- Trente-sept, répondit Patty mal à l'aise par la question

- Ce serai culotté de ma part si je vous demandais si il y avait une possibilité que vous me les vendiez ... qu'importe le prix.

- Effectivement c'est culotté, commença Patty agacée, et non elles ne sont pas à vendre. J'ai mis plusieurs mois à les faire à mon pied et maintenant qu'elles sont bien formé je compte bien en profiter. Maintenant excusez moi je vais me chercher un verre, dit-elle en allant se remplir un nouveau verre d'eau.

La jeune quitta le groupe en laissant Evelyn, Bruce et Danny prêts à prendre un fou rire quand à cet échange quelque peu étrange autour d'une paire de chaussures. Adela, elle, était déçu de voir qu'à nouveau cette magnifique paire lui filait entre les doigts. Mais elle était plus embarrassée par le fait d'être envoyer sur les doses par une inconnue que les chaussures.

- Vous trouvez ça drôle peut-être ? Demanda-t-elle au trio

- Un peu ouais, c'est la deuxième fois que tu l'as vois réellement et tu lui parles de chaussures au lieu de savoir ce qu'elle faisait dans la vie, répondit Bruce

- T'es un hommes tu peux pas comprendre l'histoire d'amour entre une femme et ses chaussures.

- À ce stade, ce n'est pas une histoire d'amour que tu as mais une obsession, dit Evelyn en souriant alors qu'Olivier arriva à son tour.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Ta copine à fait flipper Patty en lui parlant de pompes à talons, répondit Danny. Elle lui a carrément demandé si elle pouvait les lui vendre.

- Adela, fit Olivier désespéré. Ce n'est que des chaussures.

- Heureusement qu'elles soient loin, sinon elles t'entendraient, dit Adela faussement triste. Faut au moins que je les essaye une fois cet été, ajouta-t-elle en regardant les dites chaussures.

(...)

Les derniers arrivés montrèrent enfin leur petit museau sous les plaisanteries de leurs camarades. Aussitôt, Thomas et Romy demandèrent l'attention de tous. Patty qui ne savait pas à quoi s'attendre était quelque peu inquiète mais Tipy lui avait expliquée que dés qu'ils se retrouvaient chaque été, Romy et Thomas organisaient une soirée chez les Price. Mais ce n'est pas une soirée où l'on discute avec de la musique en fond sonore, non c'était une soirée jeu. La jeune femme trouva l'idée excellente et avait hâte d'y participer à cette première.

Cette année le jeu consistait à deux binômes qui ne devront faire aucun bruit dans la bibliothèque, mais bien sûr la tâche allait être difficile puisque de nombreux défit seront à réaliser par les participants.

- Et par chance nous sommes à égalité en ce qui concerne les chiffres paires et impaires de nos dates de naissance, annonce Romy. Je demande donc aux personnes ayant leur date de naissance terminant par un chiffre pair de s'avancer pour tirer au sort leur binôme de chiffre impaire.

- Dommage pour moi qui voulait être ton binôme pour ta première partie, dit Bruce à l'oreille de Patty qui sourit.

Il était né le premier avril et elle le premier décembre, donc effectivement ils ne pouvaient pas se retrouver en binôme. Mais elle se fichait de savoir qui allait être son binôme, elle voulait profiter de cette occasion pour rattraper le temps perdu avec tous le monde. Même si au fond, elle redoutait le moment d'être avec Olivier Atton et/ou Adela Santos.

Chacun leur tour, les participants ayant leur date de naissance terminant par un chiffre paire, tirèrent au sort leur binôme. Et Patty fut ravi de voir qu'elle était le binôme de Philippe, lui étant né le 22 juin. Depuis qu'il était en couple avec Jenny et qu'il venait aux USA, ils s'étaient beaucoup rapprochés et avait créé une amitié solide. Aucun d'eux ne s'en était pas rendu compte mais ils avaient les mêmes goûts en matières de musique et de films. Mais aussi les mêmes envies des pays qui souhaiteraient visiter plus tard, jusqu'à en faire une promesse de faire un voyage au Kenya pour leur trentième anniversaire. Le jeune homme vint donc se placer à côté d'elle en lui passant son bras autour de ses épaules. De l'extérieur on pourrait penser que cela était un geste plein d'ambiguïté mais il n'en était rien. Philippe étant bien fidèle à Jenny et Patty n'ayant aucune attirance pour lui.

- Tu veux que j'échange avec quelqu'un ? Demanda Philippe

- Pour être avec qui ? Demanda-t-elle

- Ben le capitaine, répondit le jeune homme comme une évidence

- Tu veux que j'aille à l'abattoir ? Ah moins que tu ne veuilles être avec ta chère et tendre donc ça me donnerai l'occasion d'être avec ..., dit-elle en cherchant avec qui Jenny était, Ed Warner. Ça me va !

- Je fais déjà équipe avec elle dans la vie alors si je peux échanger le temps d'un jeu, ça me va aussi. À une seule condition, qu'on gagne

- T'inquiète on va les massacrer !

Alors qu'il faisait équipe avec Jason Derrick, Olivier jetait un regard ver Patty qui riait avec Philippe. Il se doutait qu'à force d'aller aux USA, le jeune homme s'était rapproché de la colocataire de Jenny. Mais sans trouvé la moindre explication, il avait un petit pincement au cœur en les voyant aussi complices. Il avait même espéré l'avoir comme binôme pour ce jeu mais le hasard en avait voulut autrement.

Une fois les équipes formés, Thomas et Romy, qui allaient servir d'arbitres expliquèrent leur jeu. Deux binômes allaient entrer dans la bibliothèque et selon les défit qu'ils auront à réaliser, ils ne devront faire aucun bruit sinon c'était l'élimination assuré. L'équipe ayant fait le moins de bruit possible aura gagné. Toujours en tirant au sort les deux binômes adversaires se retrouvèrent pour effectuer leur partie qui devait durer une trentaine de minutes. Les autres participants et les deux arbitres attendaient hors de la bibliothèque et pouvaient quant à eux explosé de rire quand ce n'était plus ou pas encore leur tour. D'ailleurs quand ce fut le tour de Bruce, en binôme avec Danny et contre le binôme Tipy et Mark, tous les coups bas étaient permis et les fou rires allaient de bon train. Cependant Danny savait qu'être le binôme avec Bruce était la défaite assuré. Mais comme c'était de bonne guerre il ne s'en formalisait pas et rigolait quand la situation était vraiment drôle. Puis ce fut le tour de Patty/Philippe contre Jason/Olivier. Les deux binômes entrèrent dans la pièce où était posté les livres sur les étagères, une table avec des feuilles dessus et une chaise.

En hommes galants qu'ils étaient, les garçons laissèrent Patty prendre une première feuille pour qu'elle puisse lire le défit qu'elle allait devoir réaliser.

- Oh non, dit-elle en chuchotant. Je vais perdre à coup sûr.

- C'est quoi ? Demanda Philippe sur le même ton

- ... en regardant son binôme. "Avec l'aide d'un élastique, projeter un gâteau chantilly, périmé, sur le visage de votre binôme", lit-elle. Tu vas te transformer en gâteau mon gars ! Sourit-elle

Le jeune homme baissa la tête en voyant le défit idiot auquel il allait se soumettre. Mais il se redressa en s'asseyant sur la chaise pendant que Patty lui passe un gros élastique autour de la tête en ayant un gâteau chantilly à l'extrémité. Elle tira de toute ses forces et lâcha la pâtisserie qui éclata dès la rencontre avec visage de Philippe. Ce défit amusa les trois personnes sans pour autant partir dans des gros fou rire. Mais la jeune femme plaque sa main contre sa bouche en voyant les yeux de Philippe s'ouvrir alors qu'il avait de la chantilly sur le visage. Puis ce fut autour du deuxième binôme et le résultat fut le même que le premier de gros sourire mais aucun rire. Cela continua durant les vingt minutes de la partie sans qu'un gros rire se fit entendre mis à part des rire silencieux ou des petits ricanements. Enfin durant les dernières minutes, la force de se retenir fut plus compliquée.

- Chacun votre tour, durant deux passages, vous allez devoir mordre dans un citron et faire la tête qu'on vous désignera, lut Olivier

- Patty t'es en pleure, remarqua Jason

- ... soufflant en s'essuyant les larmes avant de renifler.

De l'extérieur leurs amis étaient tous en éclat de rire mais aussi en admiration de voir qu'aucun des quatre n'avait pas lâcher le moindre bruit autre que leurs chuchotements. Toujours par galanterie, les garçons invitèrent Patty à commencer. Celle-ci devait faire la tête d'une personne ayant appris qu'elle allait donner naissance non pas à un bébé mais des jumeaux.

- Ce qui ne m'arrivera jamais, dit-elle. Les enfants c'est mieux chez les autres pas chez moi

- Pourtant il fut un temps où tu en voulais, lui dit Jason

- Ouais mais c'était avant, maintenant je n'en veux pas ! Enfin bref allons-y.

Elle mordit dans un citron avant de faire la figure qu'on lui avait dictée, mais l'acidité du fruit fut plus forte alors elle grimaça en regardant ses compères qui étouffèrent une nouvelle fois leurs rires. Puis ce fut au tour de Jason, suivit de Philippe et enfin Olivier qui devait faire une tête d'un joueur ayant perdu un match. Mais il n'y avait aucune tristesse dans le regard juste un dégoût du au citron. La jeune femme repassa une seconde fois et cette fois-ci elle devait faire le visage d'une femme ayant été honoré après un moment intime. Elle prit son deuxième quart de citron le mot entre ses dent laissant le jus acide et la pulpe envahir sa bouche. Bien qu'elle réussisse à faire la tête d'une femme comblée, cela se transforma vite en une grimace horrible où elle tira la langue en se pliant en deux. Cette fois-ci fut de trop pour les trois garçons qui éclatèrent d'un rire bien sonore faisant sonner l'alarme qui retentissait à chaque bruit ainsi que les éclats de rire leurs amis à l'extérieur.

- Aaah c'est horrible il était encore plus acide celui là, dit-elle

Enfin les garçons passèrent leurs seconde tour et n'ayant plus de force pour se retenir, tous rigolèrent. Quand leur partie fut enfin terminée, ils sortirent enfin de la pièce en voyant leurs amis toujours en éclats de rire.

- Patty s'il te plaît, tu peux nous refaire la deuxième tête que tu as faites, dit Thomas, c'était une pépite !

Pensant qu'elle ne la referai jamais, elle les surprit en la refaisant librement. À nouveau les éclats de rire remplirent la pièce et deux nouveaux binômes entrèrent dans la bibliothèque.

Quand bien même il y avait un coté concours dans cette soirée jeu, Patty pensait que Silva avait bien fait d'insister pour qu'elle fasse ce voyage. Oh bien sûr elle ne devait pas oublier qu'elle était là pour travailler et qu'elle devait rendre un article dès son retour à New-York. Mais pour le moment elle profita de cet instant en toute simplicité entouré de ses amis qui, elle ne s'en rendait compte que maintenant, lui avait horriblement manqué durant ces quatre années écoulées.

A suivre ...