Fleur Delacour :
Orgueil :
Elle n'était pas n'importe qui, pas une vulgaire jolie femme comparable à une potiche même finement ouvragée.
Aussi loin qu'elle s'en souvienne, les Delacour avaient été pendant de longs siècles une des familles les plus influentes dans la société sorcière française. Pas parmi les plus riches et les plus puissants, mais importants quand même.
Elle avait à chaque année d'études décroché des mentions à ses examens. Lors de sa dernière année, Madame Maxime l'avait convoqué la première pour lui parler de ce tournoi légendaire.
Et à présent qu'elle était en Angleterre avec l'homme qu'elle commençai à aimer vraiment et passionnément, elle voulait faire quelque chose. Pour elle même, pour Bill, et pour cette tragédie au cours de l'épreuve du labyrinthe.
Être à présent membre de l'ordre du phénix était une des choses dont elle, Fleur Delacour pouvait être la plus fière.
Colère :
- Qu'est ce qui vous contrarie dans ce projet ? Nous ne nous enfuyons pas sans baguette dans un endroit dangereux que je sache ! Ses jolis yeux bleus étincelaient d'une dureté minérale, à nouveau les deux femmes se disputaient à cause de l'homme auquel elles tenaient tous les deux.
- C'est quand même la première fois que Bill part si loin, et après cette guerre … Molly resta les yeux dans le vide, repensant à toutes les horreurs qu'elle avait endurées. Une mère devait être près de ses enfants elle ne parvenait pas encore à entièrement faire confiance à sa belle fille.
- Pensez vous que Gabrielle lui jetterait sur le champ un doloris ? Ou que mon oncle Galaad l'empoisonne ? Ironisa Fleur avec force en rejetant une mèche de cheveux.
Je ne suis pas revenue en France, dans mon village depuis trois ans ! Trois ans ! Si mon mari m' a fait découvrir son pays et sa famille, il est normal que je prenne du temps rien qu'avec lui, pour lui révéler les beautés de l'endroit où j'ai grandi ?
Ça ne signifie pas que nous ne vous proposerons de venir, vous serez les bienvenus, cela va de soi, mais sauriez vous ce qu'être patiente veut dire ?
L'air indigné de Molly la réjouit, elle sut qu'elle avait marqué un point. Elle ne laisserait pas cette femme leur laisser enfin un peu de liberté, elle n'était pas une chienne de luxe tenue en laisse, et s'était assez battue pour réussir à creuser son trou dans cette famille.
Luxure :
Les rochers de la plage étaient un lieu sûr, même si l'endroit était inconnu par beaucoup de personnes, sorciers ou moldus. Seuls y venaient régulièrement les mouettes et les crabes, la ville la plus proche était Selsey.
En cette journée de septembre, le temps était encore clément, il faisait 28° et de rares cumulus parsemaient le ciel.
Ils étaient ensemble, seuls, savourant ce moment d'intimité, libre sans personne, sans retenue, pas comme dans cette petite chambre exigue qu'ils avaient loué sur le Chemin de Traverse.
Fleur s'approcha de Bill, lentement, elle laissa courir un long moment ses doigts sur sa poitrine, avant de défaire de l'autre main son catogan. Qu'elle aimait le voir frissonner quand elle faisait cela ! Et ce n'était que le début.
Avec fermeté, elle l'attira vers lui, lui posant un baiser enflammé en accélérant ses gestes, se laissant retirer sa veste avec une petite résistance, puis fit de même avec sa chemise. Ils avaient le temps, tout le temps pour jouir, pour se donner l'un à l'autre, sans être la jolie vierge effarouchée qui devait se retenir. D'être ensemble nus dans ses rochers, sans personne pour les entendre crier, ou les voir se délecter, c'était tout ce qu'elle voulait, après toutes les horreurs de la guerre.
Avarice :
- Pourquoi est ce à moi que tu me demandes de t'accompagner ? Elle regarda sa belle sœur d'un air ennuyé, n'aurait elle pas pu trouver une autre sotte ?
- Parce que tu as un goût assez sûr pour les belles robes, et que tu sais quels accessoires iront avec quelles tenues. Il suffit de te regarder pour le voir, répondit Ginny d'un ton posé, comme si elle énonçait une phrase toute faite.
Il y eut un silence tendu entre elles, les épreuves traversées n'avaient pas aidé à les rapprocher. Sans parler du tournoi des Trois Sorciers.
A cette époque elle prêtait aussi peu d'attention à la cadette des Weasley que si elle avait été un pan du mur. Une gamine effrontée, fade sans talents particuliers comme tant d'autres, voilà tout ce qu'elle était. Elle ne se gênait pas pour la toiser d'un regard méprisant quand elle l'entraperçevait avec ses amies.
« Enfin c'est insensé, ce n'est qu'une fillette, née parmi une foule de garçons, qu'a elle donc de plus ? » avait elle lâché quand on lui avait dit qui elle était.
Fleur n'aimait pas la compagnie des autres, elle était hautaine, dédaignait le commun des mortels.
Jusqu'à ce qu'elle ait fini par prendre conscience qu'elle s'était battue pour eux, même à contrecœur, et qu'elle était avare de gentillesse simple. Peut être était il temps de changer cela, c'est pour cette raison qu'elle accepta la demande de Ginny.
Envie :
Quand elle la regardait, Fleur ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine jalousie pour Gabrielle.
Elle avait beau n'avoir que trois ans de moins qu'elle, ne pas être aussi douée, c'était sur elle que les gens se retournaient plus spontanément. Gabrielle n'avait pas des traits aussi délicats et parfaits, ses yeux étaient d'un bleu un peu plus foncé, ses cheveux souvent légèrement en bataille.
Mais elle était timide et souriante, curieuse, parfois un peu trop naïve, et aussi spontanée qu'une gamine. Une fille qui préférait grimper aux arbres pour cueillir des cerises, tremper ses pieds dans la rivière, riant à gorge déployée d'une anecdote.
Un ange fait jeune fille, qui était sa petite sœur. Que tous adoraient dans sa famille, qui n'avait jamais de mal à trouver un voisin de table au cours des dîners de famille, tant elle était drôle et moins guindée.
Alors qu'elle, Fleur, elle était traitée avec respect déférence, mais juste comme une belle fleur importante, telle un lys ou une rose, une pivoine. Quelque chose qui rappelait son coté altier et élégant, mais sur lequel on ne s'attardait pas autant. Et quand elles étaient ensemble, Fleur ne pouvait s'empêcher d'être envieuse de sa sœur.
Gourmandise :
Bien que ce soit un dessert qui soit un peu lourd et gras, Fleur avait toujours apprécié les pets de nonne. Ces beignets étaient délicieux, la première fois qu'elle en avait gouté, c'est sa grand-mère qui les avait préparé, les soupoudrant délicatement de sucre glace à la fin.
C'était si aérien, si chaud, si moelleux ! Si bien que ce dessert fût réalisé pour les grandes occasions : entrée à Beauxbâtons, sa lettre pour Hogwarts, ses fiançailles avec Bill.
Ce mardi soir, elle se sentait quelque peu nauséeuse, fatiguée, mais elle tenait vraiment à se mettre aux fourneaux. Cherchant avec soin dans les placards ce dont elle avait besoin, elle se mit à l'ouvrage. Sans faire appel à sa baguette cette fois, la vraie magie qu'on apportait à ce dessert c'était en le faisant avec ses mains.
- Pourquoi as tu fais ces délicieux beignets ? Lui demanda Bill qui en avait repris deux avec son chocolat.
- Eh bien, ronronna elle en se posant avec elle sur le canapé, prenant elle aussi un beignet, parce que j'avais quelque chose à te dire. Qui devrait te combler de joie.
Tous deux reprirent une pâtissserie dans le plat, et enfin Fleur se lança.
- Je suis enceinte, Bill.
Paresse :
Quand c'était l'hiver, il était courant que la neige tombe à gros flocons. C'était normal quand on habitait à quelques kilomètres de Grenoble, pas loin d'une station de ski.
La vue de la neige recouvrant la végétation l'apaisait, sans qu'elle ne sache trop pourquoi.
C'était déjà un soulagement de ne plus voir toutes ces fleurs que ce soit dans les vases, les parterres ou sur le sol.
Fleur Delacour… Ça pouvait tout aussi bien nommer une rose rouge royale à gros boutons dans une roseraie aussi bien qu'une vulgaire pâquerette perdue parmi tant d'autres dans une pelouse.
Ou pire : un simple bouton d'or criard.
Quand la neige recouvrait tout de son manteau blanc, il n'y avait plus de distinctions entre les herbes, les plantes, ou les arbres.
Et puis, c'était une saison où il faisait bon être au chaud, profiter de moments au coin du feu avec un bon café et des navettes à deviser, ou à lire.
Quel dommage qu'à Tinworth, la neige ne tombe pas si souvent… Mais peut être trouveraient ils
un bel endroit enneigé où passer quelques jours à faire des bonhomme de neige avec Victoire l'année prochaine…
