TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION

Oui tu peux toi aussi commander une fiction en te rendant sur notre histoire "Commandes de fictions" ou sur notre forum, et review le mois en cours !


Hé ! Bien le bonjour (ou le bonsoir) à toi qui arrive sur cette histoire ! Prims . pop nous a demandé un Arthur/Guenièvre selon ce prompt: "Arthur regarde sa femme. Depuis toutes ces années elle l'a attendue. Quel est ce sentiment qui lui sert la poitrine ?"

Marina Ka-Fai, une des auteurs de notre collectif, a décidé répondre à cette commande.


Disclaimer : Kaamelott est l'oeuvre d'Alexandre Astier.

Résumé: Cette couronne de fleurs, c'est le symbole d'un amour qui n'a jamais abandonné... et d'un amour qu'il ne mérite pas.

La couronne de la reine

Arthur observe la couronne de fleur entre les mains de Guenièvre. Cette couronne qu'il portait à leur mariage. Cela lui semble si lointain… et malgré tout, le fantôme de ce souvenir vient lui asséner un coup de poing en plein dans les tripes.

Guenièvre a gardé cet accessoire.

L'a protégé.

L'a vénéré telle une relique.

S'y est accrochée avec la certitude qu'il vivait, qu'il serait de retour.

Et surtout, c'est là une preuve, s'il en avait encore besoin d'une, qu'elle l'aime.

C'est là que le bât blesse : elle l'a toujours aimé. Elle l'a aimé du début de leur union, n'a jamais cessé de l'aimer malgré ce qu'il lui a fait subir. Elle n'a jamais cessé de l'aimer malgré les moqueries, les disputes, les insultes et pire encore, l'indifférence et la vision d'un avenir stérile dans tous les sens du terme. Guenièvre l'a aimé, l'aime encore et l'aimera sans doute toujours d'un amour pur, sincère, entier, qui ne demande rien d'autre qu'un peu de tendresse et de respect, ce qu'il ne lui a que rarement offert.

Il pense à tout ce temps perdu, gâché, alors qu'il aurait pu être heureux. Il a laissé la promesse faite à Aconia le ronger tel un acide. Il ne s'est pas autorisé le bonheur. Enfin, il s'est autorisé à extérioriser toute sa tristesse, sa frustration, ce deuil d'une relation qui ne voulait pas passer, sur une innocente dont le seul crime est de ne pas être la belle romaine.

Il a été cruel, injuste…

Malgré tout, Guenièvre est là, ne lui tient rigueur de rien et le veut lui, lui avec ses qualités et ses défauts, lui qu'elle ne veut pas changer car ce ne serait plus lui. Elle mérite un homme qui l'aime aussi fort, un homme qui l'aime aussi parfaitement… et il aurait pu être cet homme, si seulement il avait eu au moins le courage d'essayer. Essayer de s'en faire une amie. Une alliée. D'ouvrir réellement son cœur. De lui parler. Il pense à ces années gâchées, irrattrapables.

Enfin, il réalise aussi combien il a été stupide.

Stupide, aveugle et sourd à son propre cœur, obnubilé par ses serments à sa première épouse.

Il aime Guenièvre.

Il l'aime différemment d'Aconia, mais il l'aime et il aurait pu vivre des décennies plus douces en tant que roi s'il avait réussi à s'avouer cela plus tôt.

Ce baiser qu'il lui offre est une maigre compensation après le mal qu'il lui a fait.

Il est aussi le symbole d'une nouvelle promesse :

Jamais plus il ne traitera Guenièvre ainsi.

Elle mérite mieux.

Et au fond, lui aussi.

Ses lèvres ont, pour un temps, le goût de l'espoir.