Disclaimer : L'univers et les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.

Relations : (en arrière plan) Robin Buckey / Nancy Wheeler, Will Byers / Mike Wheeler

Rated : K+

Note : Bonjour ! :D Je suis de retour avec un petit OS qui n'a rien d'angst ! RIEN du tout ! Que du mignon ! Juste Robin et Will étant eux-mêmes ! J'espère que ça vous plaira :)

Note 2 : C'est l'OS "Early October and Comic Books"de transpwarker sur AO3 qui m'a donné cette idée (en anglais). :3

Note 3 : Dans ma tête, Will a genre 16 ans là-dedans, et donc Robin 19 :)

Enjoy !

. . .


- La main dans le sac -

Steve ralentit, coupa ses feux, se déporta sur le côté de la route et coupa le contact – sa voiture parcourut quelques mètres supplémentaires avant qu'il ne la mette à l'arrêt, freinant doucement. Il enclencha le frein à main.

-Nous y voilà.

Robin se tourna vers l'extérieur de la fenêtre du passager et Steve se pencha sur son volant pour regarder de l'autre côté de la rue, lui aussi. La maison des Wheeler était éclairée un peu partout, ça bougeait au rez-de-chaussée, du côté du salon. Et puis, à l'étage, bien sûr. Robin se retourna vers lui, visiblement nerveuse.

-Okay, fit-elle. Super, merci encore de faire chauffeur.

Il eut un petit sourire moqueur.

-Franchement, elle pourrait faire le mur et utiliser sa voiture pour aller grimper à ta fenêtre mais je t'en prie.

Robin lui tapa dans l'épaule.

-Ses parents verraient sa voiture partir ! Et ma chambre est au rez-de-chaussée.

-Okay, okay ! rit Steve en leva les mains pour se rendre.

Elle avait vraiment l'air nerveuse.

-Hey, fit-il. Ça va aller. Tu l'as déjà fait une fois, et tu t'en étais très bien sortie. Rappelle-toi de ce que je t'ai dit et ça ira tout seul.

Escalader l'extérieur d'une maison était un peu impressionnant, mais celle des Wheeler était parfait pour ça. Le bloc central était plus haut que les deux blocs latéraux, il y avait littéralement deux mini-toits de chaque côté. Il suffisait de se servir de la fenêtre tout à droite pour se hisser sur le premier toit, et de là il ne restait qu'un petit effort pour se hisser jusqu'à la fenêtre de Nancy. Vraiment, c'était une sacrée chance que sa chambre était si bien placée.

-Je sais… disait Robin en se retournant vers la fenêtre de la voiture. Mais la dernière fois il n'y avait que son père et Holly dans la maison, là toute la famille est là.

Elle se mordait le coin de la lèvre, nerveusement. Steve eut une petite grimace, compatissant – c'était vrai que c'était moins stressant d'entrer discrètement par la fenêtre s'il n'y avait que Monsieur Wheeler dans son fauteuil du salon et Holly couchée depuis longtemps. Là Madame Wheeler était dans le salon, et c'était allumé dans la chambre de Mike. Mais c'était éteint dans les autres pièces du rez-de-chaussée, ce qui était clairement une bonne chose.

-Non, t'inquiète, ça ira, fit-il pour la rassurer. Essaye de ne pas tomber en arrivant pour que Mike t'entende pas, et tout ira bien.

Le fait la chambre de Nancy était face à celle de son frère était moins qu'idéal, mais ce n'était pas non plus la fin du monde. Enfin, Steve avait eu beaucoup de chance que son petit frère ait passé son temps à faire le mur quand il sortait avec sa sœur – pas de voisin, pas de problème.

-Et en plus tu veux que je ne tombe pas ?

Robin écarquilla les yeux en se retournant vers lui, et ça les fit rire tous les deux.

-Allez, je suis sérieux, sourit-il finalement. Ça va le faire.

Robin lui rendit son sourire. Puis elle l'attira dans une embrassade, et donna un baiser dans ses cheveux.

-A demain Steve !

Elle sortit de sa voiture en ne claquant pas la portière derrière elle et Steve leva les yeux au ciel en tentant de réarranger ses cheveux. Et puis il la regarda traverser la rue, marcher droit sur la droite de la maison. Il allait juste rester assez pour être sûr qu'elle arrivait à monter, et repartirait quand elle serait définitivement tombée de l'autre côté de la fenêtre droit dans la chambre de Nancy.

Mais alors qu'elle escaladait la fenêtre du rez-de-chaussée, quelque chose attira l'attention de Steve dans son rétroviseur. Quelque chose de petit, et de mouvant. Et puis, plus si petit que ça. Il fronça les sourcils, plissant les yeux. Qui dans ce quartier faisait du vélo aussi tard ? Est-ce que c'était Mike qui rentrait d'il ne savait où, passé le dîner ? Non. Mike était dans sa chambre.

Le vélo monta sur le trottoir juste avant la maison des Wheeler et Steve le reconnut.

Will.

Il se tassa vivement dans son siège, bêtement, comme si ça avait pu empêcher Will de repérer sa voiture garée . Mais Will ne faisait pas attention à sa voiture. Steve le vit descendre de son vélo dans l'allée et écarquilla les yeux. Il les leva sur Robin, immobile sur le premier toit, de toute évidence occupée à ne faire absolument aucun bruit. Steve retint son souffle. Will était juste sous elle, maintenant, poussant son vélo derrière les buissons. Pourquoi est-ce qu'il poussait son vélo derrière les buissons ?

Et puis quelque chose arriva.

Robin se retint de justesse de déraper sur une tuile.

Et, sursautant, Will leva les yeux.

.

Robin posa son pied sur le rebord de la fenêtre du rez-de-chaussée, accrocha ses mains aux volets ouverts comme Steve lui avait dit de faire la première fois, et elle se hissa pour se tenir complètement debout sur le rebord. Okay. Ça, c'était fait. Ensuite, elle passa un avant-bras par-dessus la gouttière – en tout cas aussi par-dessus que possible. Le danger, avait dit Steve, c'était que la gouttière cède. On ne voulait pas que la gouttière cède. Elle se hissa grâce au volet et au bord du toit et dès qu'elle le put elle mit son deuxième bras sur le toit, puis la jambe droite – c'était fou ce que c'était embarrassant.

Une fois à genoux sur le toit, elle souffla. Bien. L'étape la plus dure était derrière elle. Ne restait plus qu'à marcher jusqu'à la fenêtre de Nancy. Elle se redressa, un pied après l'autre, doucement. C'était facile, se dit-elle, quasiment à bout de souffle. Plus facile que la première fois, en tout cas. Elle s'apprêta à faire un premier pas, mais quelque chose l'en empêcha.

Elle l'entendit avant de le voir. Le bruit d'un vélo approchant – elle se remit accroupie, le cœur battant, pour ne pas attirer l'attention. Qu'est-ce que les voisins diraient si quelqu'un voyait une fille monter illicitement chez Nancy Wheeler.

Et puis ça s'empira. Elle entendit le vélo monter sur le trottoir, s'arrêter dans l'allée – elle écarquilla les yeux, immobile. Pire, elle n'en crut pas ses yeux en voyant Will Byers venir garer son vélo juste au-dessous d'elle. Il disparut de sa vue en approchant du mur, il mettait son vélo contre le mur. Ou plutôt, d'après le bruit que ça faisait, il le mettait derrière les buissons qui étaient contre le mur.

Elle retint son souffle en sentant sa chaussure très lentement glisser de sa tuile.

Sans rire. Pas maintenant Buckley.

Mais sa chaussure partit nette et elle se rattrapa de justesse – ça ne fut qu'un bref sursaut mais ça lui sembla faire un bruit de dingue.

Le bruit de buisson cessa sous elle.

Et puis elle vit Will revenir dans son champ de vision, d'un pas prudent en arrière, lever les yeux vers le toit. Il la vit. Elle se figea. Ils se regardèrent. Longuement. Alors Robin prit les devants.

-Qu'est-ce que tu fais là ? chuchota-t-elle.

Il était tard, et il était toujours un adolescent. Robin était une jeune adulte et avait le droit de faire ce qu'elle voulait à l'heure qu'elle voulait sur le toit de qui elle voulait. Et surtout, elle avait le droit de faire tout ça sans se faire choper par un adolescent qui aurait dû être couché.

-Qu'est-ce que tu fais là ? rétorqua-t-il, fronçant les sourcils.

Après tout, elle était sur le toit de la maison des Wheeler. Elle se raidit.

-Rien, dit-elle.

-Okay, fit Will comme si ça clôturait la conversation. Eh bien, je ne fais rien non plus.

Mais il ne se détourna pas, et elle non plus. C'était bien plus embarrassant que grimper à la gouttière. Après un instant qui parut interminable à Robin, Will lui adressa un sourire contrit et disparut de nouveau de son champ de vision en se rapprochant du mur – elle entendit de nouveau le bruit d'un vélo qu'on pousse difficilement derrière des buissons, et fronça les sourcils.

-Pourquoi tu caches ton vélo ? souffla-t-elle quand Will se recula de nouveau.

Il releva les yeux sur elle, soudainement nerveux à son tour. Elle se demanda bien pourquoi. En fait, elle commençait à deviner pourquoi.

-Pour… ne pas qu'il se fasse… voler ? dit-il.

-Ici ?

C'était le quartier le plus calme de tout Hawkins. Enfin, juste derrière celui de Steve, peut-être. Allez, ex-aequo. Personne ici n'allait lui voler quoi que ce fût. Et Will savait ça parfaitement. C'était l'excuse la plus minable qu'elle avait entendu de la semaine, et elle traînait tous les jours avec Steve Harrington. Elle pensa à la chambre de Mike Wheeler, en symétrie de celle de sa sœur.

-Ce genre de choses arrive, répondit Will, sur la défensive.

Elle haussa un sourcil.

-Tu devrais le mettre dans le garage, dans ce cas, provoqua-t-elle.

-Et tu devrais passer par la porte, rétorqua Will – mais il avait rougi.

-Tu devrais passer par la porte ! rétorqua Robin à son tour, tout aussi rougissante.

-Mais c'est ce que je vais faire, répondit Will.

-Oh.

Robin se sentit un peu plus gênée encore. Et pourtant, Will avait caché son vélo, arrivait à une heure complètement indue, et avait rougi de sa remarque sur le garage. Non… c'était du bluff.

-Okay, fit-elle, prudemment.

Elle pouvait se tromper. Mais elle aurait été prête à parier vingt balles à Steve qu'elle savait exactement ce qui était en train de se passer, et ce n'était pas un ado, même aussi gentil et honnête que Will Byers, qui allait la baratiner.

-Et bien, vas-y, dit-elle. J'attends que tu sonnes.

Elle continua de le fixer et il la fixa en retour. Il la fixa… longtemps.

-Tu n'entendras probablement rien, finit-il par dire. Je suis plutôt du genre à frapper.

-J'entendrai la porte s'ouvrir, rassura-t-elle, la voix de Karen porte vraiment loin.

Il se tut de nouveau. Robin pouvait voir les rouages tourner sous son petit crâne. Le bluff qui s'effritait sur son visage. Il était pris la main dans le sac, et il le savait très bien. Elle n'aurait pas été la seule à se faire choper ce soir. Finalement l'expression de Will changea, il haussa les sourcils, comme s'il n'avait rien à cacher – l'innocence incarnée.

-Mike est mon meilleur ami, dit-il.

Robin ouvrit les bras, une expression pareille au visage, comme si tout s'expliquait, prête à sauter sur son excuse.

-Et Nancy est ma…

Elle s'interrompit, chercha un terme approprié.

-Pote ! décida-t-elle.

-Okay, répondit Will un peu trop vite.

-Okay ! fit-elle.

Ils se turent. C'était vraiment… c'était vraiment ridicule. Robin se pinça les lèvres pour ne pas sourire, mais échoua. Il n'y avait aucun moyen qu'un jeune gay comme Will pense qu'une lesbienne comme elle montait chez Nancy par la fenêtre parce qu'elles étaient amies. Et il n'y avait aucun moyen qu'une lesbienne comme elle croie qu'un jeune gay comme Will comptait monter chez Mike par la fenêtre parce qu'ils étaient amis. Même meilleurs amis. Un meilleur ami, ça sonnait à la porte.

-Pourquoi tu ne caches pas ton vélo sous sa fenêtre à lui ? finit-elle par demander, amusée, toute tentative de mensonge oubliée.

Will rougit de nouveau – et c'était adorable.

-Parce qu'il n'y a assez d'espace entre le buisson et le mu- pourquoi je te dis ça ? s'interrompit-il en fronçant les sourcils.

-Solidarité queer, si jamais un jour je viens en vélo ? tenta-t-elle.

-Sérieux, fit-il en roulant des yeux – visiblement très embarrassé, plus rouge que jamais. Je m'en vais.

-Okay, à plus, souffla Robin. Amusez-vous bien ! ajouta-t-elle en haussant le chuchotement.

Sans se retourner et d'un geste de la main il lui fit signe de baisser le son, et Robin eut un petit rire, décidément amusée, alors qu'il sortait définitivement de son champ de vision en passant devant la maison. Mince, si elle avait dû passer sous les fenêtres éclairées du salon, elle se serait très certainement dégonflée. Mais faire le tour de la maison paraissait sans doute fastidieux à ce cher Will – ah, la jeunesse ! En prenant bien garde à se pas déraper de nouveau, elle se remit debout du le toit. Trois pas prudents plus tard, elle frappait à la fenêtre de Nancy. L'instant suivant, elle tombait dans la chambre de sa petite-amie.

La voiture dans la rue remit le contact et, tranquillement, disparut dans la nuit.

.

Mike regardait Nancy par-dessus le bol de son petit déjeuner. Elle étalait du beurre sur sa tartine de pain. Elle releva les yeux sur lui, et ils se regardèrent de part et d'autre de la table de la cuisine. Son expression était… indescriptible. Il plissa légèrement les yeux. Elle posa son couteau, sans détourner le regard, trempa sa tartine dans son café. Mike but un peu du lait de ses céréales.

-Tu as bien dormi ? finit par demander Nancy, avec ce… quelque chose, dans le ton.

Mike plissa un peu plus les yeux.

-Oui, répondit-il, prudemment.

Il posa son bol.

-Et toi ?

Nancy plissa les yeux à son tour, comme si elle cherchait à répondre avec le plus de précaution.

-Oui, moi aussi.

Mike hocha doucement la tête.

-Cool, dit-il, lentement.

-Cool… répéta sa sœur, tout aussi lentement.

Mike savait qu'elle savait. Et il savait qu'elle savait qu'il savait, aussi.

-Donc… on est okay ?

-Hm hm, acquiesça Nancy sans le lâcher du regard. Si c'est cool pour toi ?

-C'est cool…

-Cool…

-Voici les œufs ! lança leur mère en faisant glisser le contenu de sa poêle dans leurs assiettes sur la table. Alors, quel est votre programme aujourd'hui ?

Nancy se retourna vers son frère, avec un petit sourire.

-Oh je pense que je vais passer prendre Robin a son travail tout à l'heure, on va manger en ville, faire un petit tour. Tu sais, entre filles.

Mike eut un petit sourire, secouant légèrement la tête, désabusé, tandis que leur mère s'exclamait que c'était une superbe manière de passer son samedi.

-Et toi Michael ?

-Oh, tu sais, comme d'hab… fit-il, les yeux sur sa sœur. Je vais allez chez Will, voir ce qu'il a prévu.

Et Nancy cacha son sourire dans son café, parce que franchement, qu'elles avaient été les chances ? Les chances qu'ils soient, tous les deux… Et puis les chances que leurs visiteurs viennent le même jour. Les chances qu'ils se croisent.

Mais après tout, ils étaient chanceux. Ils étaient même très, très chanceux.

Fin


Héhé. Héhéhé. HÉHÉHÉHÉ. Je vous avais prévenus. :3 (Après "Après Vecna" j'avais besoin de ça, d'accord. xD)

J'espère que ça vous aura plu ! N'hésitez pas à me donner votre avis ;)

Ciao ciao ~
Chip.