4 juillet – Ami(e) d'enfance : Platina & Barry – Pokémon version Platine
« Vous êtes très proches, Barry et toi, pas vrai ? »
Oui, en effet, ils étaient très proches… Depuis que Platina, à l'âge de trois ans, avait vu un Luminéon jaillir de l'un des étangs qui se trouvaient à Bonaugure. Personne n'avait voulu la croire, arguant que ces Pokémons ne colonisaient pas ce genre d'endroit. Pourtant, elle l'avait bien vue, cette créature d'un bleu éclatant, aux yeux roses, scintiller dans la lumière du soleil et les gouttelettes d'eau.
Barry, son petit voisin, qui avait le même âge qu'elle, était le seul à l'avoir crue. Ça avait été le début d'une grande amitié.
Ils l'avaient cherché, ce Luminéon, et ils ne l'avaient pas retrouvé, mais ça n'avait pas tant d'importance que ça. Dès lors, les deux enfants ne s'étaient plus quittés.
Platina connaissait Barry aussi bien qu'elle se connaissait elle-même. Elle savait le moindre de ses qualités et de ses défauts et, comme deux tiges qui ont grandi enlacées l'une à l'autre, elle ne faisait pratiquement plus la différence entre l'un ou l'autre. C'était juste… Barry.
Barry était hyperactif, passait son temps à courir partout et à passer d'une idée à l'autre sans transition, ce n'était pas grave.
Barry rêvait tellement de devenir aussi talentueux que son père qu'il passait le plus clair de son temps à s'entraîner sans voir personne d'autre que ses Pokémons, ce n'était pas grave.
Platina avait plutôt gardé un penchant pour la civilisation et avait fait sa vie, avec ses loisirs autres que les combats Pokémons, ses fans et ses autres amis, une vie dont Barry ne faisait pas vraiment partie, ce n'était pas grave.
Les deux jeunes gens continuaient de grandir loin l'un de l'autre, comme deux pousses qui se sont désemmêlées, ce n'était pas grave.
Parce que Platina savait que, peu importait le moment, Barry serait toujours Barry quand ils seraient ensemble et qu'elle serait toujours Platina.
Qu'ils avaient si bien grandis l'un contre l'autre que, maintenant, c'était pour toujours.
Que son ami saurait toujours la retrouver, comme il était arrivé juste à temps aux Colonnes Lances pour l'aider à stopper le détraquage, orchestré par Helio, de l'Espace et du Temps.
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7 juillet– Voyage : Daisy, Stella & Aster – Dragon Quest IX : Les Sentinelles du Firmament
Daisy avait traversé beaucoup de paysages différents, à peu près tous ceux que l'on pouvait trouver dans le monde : les plaines, la mer, les toundras glaciales et les déserts brûlants, les champs de lave et les prairies en fleurs, les montagnes, les cavernes souterraines, toutes les plus grandes et les plus petites villes du Protectorat.
La plupart du temps, elle faisait le voyage à pied, dépossédée de ses ailes comme elle l'était. Elle avait découvert que ce n'était pas si mal de marcher : c'était revigorant. Elle profitait davantage de l'odeur des saisons qui passaient, des petits détails auxquels on ne fait pas attention, de la couleur des choses. Stella l'accompagnait toujours, visible ou pas; parfois, et c'était les meilleurs moments, elle s'asseyait sur le sac à dos que son amie transportait, glissait ses petits pieds chaussés d'escarpins dans les courroies pour les caler et regardait le paysage. Elle était si légère, cette petite fée, Daisy ne s'en sentait jamais incommodée.
Pendant un temps, l'Orion-Express, piloté par Aster, les avait bien aidées à partir plus loin, plus souvent, en se fatiguant mois. Mais, parvenue à sa trentième année de « mortelle », Daisy réalisa qu'elle préférait avancer à pied. Elle convainquit Stella d'emprunter de nouveau la voie terrestre et, dans la foulée, persuada Aster de les accompagner.
Les trois amis se retrouvèrent donc à parcourir de nouveau les routes, grimper au flanc des montagnes, chercher des moyens de traverser les lacs et les ruines suspendues. Ce n'était pas toujours facile, certains endroits étaient vraiment dangereux. Mais Aster l'avait promis à Daisy : « J'te suivrai où que t'ailles, ma cocotte. Dans le royaume du Tout-Puissant et même au-delà ! ». Quant à Stella, elle n'était presque jamais aussi sentimentale, mais sa présence auprès de Daisy, quoi qu'il se passe et pour toujours, avait assez bien illustré ses sentiments.
Alors, tous les trois, ils parcoururent le monde à pied. C'était la meilleure façon de regarder couler les jours.
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8 juillet – Protéger l'autre : Yuma Tsukumo & Astral – Yu-Gi-Oh ! Zexal
Yuma était un garçon sincère et très gentil, mais il n'était pas du genre à faire étalage de ses faiblesses. Il était un peu pudique… et assez fier aussi.
Mais là, il ne pouvait pas s'arrêter de pleurer. Il avait tellement encaissé tellement de choses ces dernières semaines que, si Astral ne l'avait pas retenu, il était presque sûr qu'il serait tombé en morceaux.
Heureusement, l'esprit le tenait contre sa poitrine et ne paraissait pas prêt de relâcher sa prise. Yuma s'en demandait même lequel des deux était le plus affecté par le drame qu'ils avaient vécu quelques semaines plus tôt : Astral se sacrifiant et encaissant un éperon en plein cœur pour le protéger de Numéro 96.
Certes, c'était l'émissaire qui était mort et était resté plongé dans le coma, au cœur de son monde d'origine, tandis que Yuma était celui qui avait souffert de son absence et de la culpabilité d'avoir survécu. Mais Astral devait s'en vouloir de lui avait causé, indirectement, tant de douleur.
« Je suis désolé, Yuma, souffla-t-il d'ailleurs. J'avais promis que je te protègerai.
-Qu'est-ce que tu racontes ? hoqueta le jeune garçon en enfonçant encore plus, si c'était possible, sa joue contre sa poitrine. Ça ne te suffisait pas de… de laisser Numéro 96 te frapper en plein cœur ?
-J'aurais aimé que tu n'aies pas à subir tout ce que tu as vécu, répondit son ami en souriant. Je sens à quel point ça a été difficile pour toi…
-C'était moi qui avais promis de te protéger…
-Non, Yuma. Ce n'était pas seulement ta promesse. C'était notre devoir à tous les deux. Rappelle-toi. Tous ceux qui veulent s'en prendre à toi devront d'abord s'en prendre à moi. »
Yuma ne répondit pas. Il pleurait trop fort et il était trop ému pour dire quoi que ce soit. Tout ce qu'il voulait, c'était rester enfoui dans ses bras et se dire que, finalement, il l'avait retrouvé. La douleur, la culpabilité, le déni, la solitude, l'abattement, tout cela n'avait plus cours quand votre meilleur ami se trouvait à vos côtés.
