21 juillet – Bande d'ami(e)s : Barak, Ilario, Alex, Loann & Séléna – Pokémon Ranger : Nuit sur Almia

Quand ils intervinrent pour maîtriser le désagrégement du nouvel immeuble qui avait été construit aux abords de Veterville, les rangers de la cité forcèrent, une nouvelle fois, l'admiration. Ils débarquèrent avec des Mackogneurs qui se positionnèrent sous les fondations pour soutenir le bâtiment pendant qu'ils portaient secours aux habitants toujours coincés à l'intérieur.

La porte, malheureusement, était bloquée et ne parvenait pas à s'ouvrir. Les quatre rangers et la mécanicienne se regardèrent et Séléna, la plus récente des recrues, comprit tout de suite à quoi ses partenaires pensaient.

« Vous êtes certains que ça ne risque pas d'ébranler encore plus les fondations ? s'inquiéta-t-elle.

-Il est préférable de faire sortir les gens le plus vite possible, répondit Barak, qui retroussait déjà ses manches et reculait pour prendre son élan. Allez, Ilario, Loann, avec moi ! Toi, Séléna, tu feras le tour du bâtiment avec Alex et vous vous chargerez de neutraliser les départs de feux avant qu'ils se déclenchent ! Et rappelez-vous, tous ceux qui se mettront en danger…

-… auront affaire à vous. On le sait, Chef, l'interrompit Ilario en s'échauffant rapidement.

-Très bien, j'ai compris. On y va. Élimination…

-… de la cible ! s'exclamèrent Ilario et Loann en fonçant à sa suite sur la porte en bois. »

Elle jaillit de ses gongs sous l'impact et les trois Rangers ne ralentirent pas une seule seconde, grimpant quatre à quatre les marches pour porter secours aux résidents. Malgré le stress et la tension qui les habitaient tous, Séléna dut se retenir pour ne pas rire. Ils étaient vraiment… incroyables, quelle que soit la situation.

Plus tard, une fois la situation réglée et le calme revenu, les habitants de Veterville purent voir leurs cinq sauveurs assis par terre devant la base, Barak, Ilario et Loann attendant que Séléna et Alex leur passent de la pommade contre les contusions. Après tout, défoncer une porte, ce n'était pas une mince affaire. Les deux filles, pour leur part, avaient reçu des éclats de mortier qui leur avaient entaillé les jambes, les bras et un peu le visage, mais ce n'était rien de grave.

Rien n'était jamais grave du moment que les quatre Rangers et la mécanicienne de Veterville étaient encore ensemble et pouvaient passer leur temps à sauver Veterville et sa région… et à se protéger mutuellement. Parce qu'ils étaient plus que collègues : ils étaient amis.

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22 juillet – Divergence d'opinion : Desiderus Erasmus (Érasme) & Thomas More – La vraie vie

Thomas More soupira en laissant tomber sur son bureau le courrier qu'il venait de parcourir en diagonale. Dans ces temps troublés, il avait besoin, plus que de toute autre chose, de la tendresse et du soutien de ses proches. Or, depuis quelques années, c'était devenu compliqué entre Érasme et lui.

Ils ne croyaient plus aux mêmes choses, ne défendaient plus les mêmes idées et les mêmes personnes. Ils s'étaient positionnés de façon très différente dans les conflits qui secouaient l'Europe depuis que les idées de Luther s'étaient propagées à une vitesse fulgurante. Dans leurs lettres, ils se brouillaient de plus en plus souvent… enfin, non, c'était plutôt qu'ils ne se comprenaient plus. Et c'était difficile de ne pas être compris quand on essayait de survivre au milieu d'hommes en guerre pour leurs idées. C'était difficile de ne pas comprendre les gens qu'on aimait.

Quelqu'un toqua à la porte. L'avocat donna l'autorisation d'entrer et rencontra le regard de l'un de ses confrères écrivains. Lui, il le comprenait bien… mais son estomac se contracta aussitôt, en attente de la confrontation qui n'allait pas tarder à arriver. En dépit de toute sa douceur et son humour, il savait qu'il allait perdre patience.

« Je ne suis pas d'humeur, dit-il, à vous écouter raconter encore des choses fausses sur Érasme. Discourons donc d'autres sujets plus plaisants.

-Il en va pourtant de votre intégrité et de votre réputation, protesta son vis-à-vis. Par amitié, je me dois de vous ouvrir les yeux sur l'hérésie de cet homme.

-Si vous connaissez l'amitié de laquelle vous parlez, alors vous devriez savoir qu'elle n'éclot qu'entre gens de bien. Si j'avais trouvé quelque pensée pernicieuse dans les écrits de mon cher Érasme, alors mon cher Érasme ne serait plus mon cher Érasme. »

C'était vrai, après tout… Le plus important n'était-il pas que son ami soit toujours une âme pure, sincère et compatissante et qu'ils s'aiment encore tendrement ?

More repoussa les lettres qu'il avait abandonnées et saisit un nouveau papier et une plume. Il devait faire savoir à Érasme à quel point il était fier de leur amitié et qu'il ne l'abandonnerait jamais malgré leurs divergences d'opinion.

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26 juillet – Échange de vêtements : Robin de Locksley « Robin des Bois » et Azeem – Robin des Bois : Prince des voleurs

Un jour, Robin, pris d'un de ces élans spontanés qu'il avait parfois et qui semblaient sortir de nulle part, voulut savoir comment c'était, de porter les vêtements maures d'Azeem.

« Tu n'as pas trop chaud, avec cette longue tunique et ces voiles sur la tête, malgré le soleil brûlant ? demanda-t-il en le rejoignant d'une démarche légère, encore trempé de son bain dans la rivière, la chemise blanche largement ouverte. »

Azeem le détailla en haussant les sourcils et sourit.

« Dans ton pays pluvieux et verdoyant, Chrétien, je n'ai jamais chaud, rétorqua-t-il. As-tu déjà oublié le sable et le temps sec de Jérusalem ? »

L'archer fit la moue quand les autres hors-la-loi se mirent à rire et sourit.

« Non, je n'ai pas oublié, répliqua-t-il, et ça ne répond pas à ma question. N'étouffes-tu pas, là-dessous ?

-Au contraire. L'air y passe très bien, tout en me protégeant de la brûlure du soleil. C'est toi qui devrais faire attention, Chrétien. Tu vas encore finir aussi rouge qu'une écrevisse.

-Je peux essayer ?

-Quoi donc ?

-Tes vêtements. Je peux essayer ?

-Mais que me chantes-tu là ? Tu crois vraiment que mes robes sont des costumes pour Anglais ?

-Non, je veux juste savoir comment tu te sens, là-dedans. Allez ! Tu pourras essayer les habits de réception que j'ai sortis des ruines du château de mon père. Tu sauras de quoi on a l'air quand on est un vrai noble anglais ! »

Azeem protesta énergiquement, mais Robin était têtu, et puis, son intention était vraiment candide, enthousiaste et sincère. Le Maure ne pouvait pas dire Non bien longtemps à son Chrétien. Alors, il consentit à ce qu'ils échangent de vêtements.

C'était en effet bien étrange de revêtir ce drap fin, ces parures scintillantes et ce cuir souple. Azeem songea que ce n'était pas désagréable et plutôt élégant. Quant à Robin, il se mit à gambader partout avec les voiles bleus et les longues robes et déclara que, en effet, il n'avait pas si chaud. Son ami le perdit de vue quand il tomba sur son frère et commença à le harceler pour qu'il essaye à son tour, disparaissant avec lui sous le couvert des arbres. Le Maure sourit. Il n'avait jamais rencontré d'âme aussi gentille et sincère que Robin de Locksley.