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Cette commande a été passée par Marina : Un Louis XIV/Marie-Thérèse un peu fluffy, parce que je trouve que leur relation n'est pas assez mise en avant.
Louis n'avait pas choisi son épouse, on lui avait imposé la jeune espagnole pour que la France et l'Espagne soit en paix. Certes Louis avait été roi dès son enfance, mais il n'était réellement monté sur le trône que plus tard, et c'était là qu'il avait dû se marier. Marie-Thérèse était douce, timide et gentille. Ils avaient à peine échangé quelques mots lors de leur rencontre, puis la cérémonie avait eu lieu ainsi qu'un banquet somptueux et un bal au comble de l'élégance. La brunette semblait mal à l'aise car elle parlait à peine quelques mots de français, et elle qui n'avait jamais quitté son pays se retrouvait propulsée à l'étranger avec des coutumes bien différentes des siennes. L'acclimatation avait été difficile, mais Marie-Thérèse l'avait affrontée avec courage et dignité.
C'était cette force tranquille qui avait fait que peu à peu, Louis se soit pris d'affection pour son épouse. Il avait des maîtresses, certes, mais il respectait sa femme. Le jeune roi avait parfaitement conscience de la différence qu'il devait avoir dans ces deux sortes de relations.
Louis entra dans la chambre de sa femme et s'allongea à ses côtés. Marie-Thérèse lui sourit avec douceur, contrairement à son mari elle lui restait fidèle, et elle était toujours contente lorsqu'il venait la rejoindre ainsi. Louis la prit dans ses bras et posa sa main sur le ventre rond qui portait, il l'espérait, l'héritier de la couronne. Il demanda avec un sourire :
-Comment allez-vous ma chère ?
-Mieux depuis que vous êtes là.
-Avez-vous souffert aujourd'hui ?
-Pas vraiment, mon dos m'a légèrement tiré dans l'après-midi mais rien d'insurmontable, merci de vous en inquiéter mon roi.
-Vous êtes ma femme, il est normal que je m'inquiète pour vous, je veux que vous ayez le meilleur.
-C'est très gentil. Alors, que me vaut le plaisir de votre visite ? Habituellement à cette heure vous êtes en compagnie d'une de vos maîtresses, peu importe laquelle, d'après ce que j'ai entendu dire.
Louis haussa les épaules et l'embrassa tendrement :
-Ce soir j'avais envie d'être avec vous, est-ce un crime ?
-Non, c'est simplement surprenant mais je ne m'en plains pas, au contraire j'apprécie de vous avoir pour moi seule. J'ai l'impression de me retrouver au début de notre mariage, lorsque vous n'osiez pas encore prendre de maîtresse.
Les deux bruns ricanèrent et le roi répondit avec un sourire mais les yeux sincères :
-Le fait que j'ai des maîtresses ne signifie pas que je n'ai pas d'affection pour vous.
-Je le sais mon roi.
-Je vous aime car vous êtes ma reine. Grâce à vous, bientôt la couronne aura un héritier, enfin j'espère que ce sera un garçon. Si c'est une fille je l'aimerai quand même, mais elle ne pourra pas me succéder malheureusement.
-Je le sais, et je prie tous les jours pour que l'enfant soit un garçon car je veux vous faire plaisir.
Louis caressa la joue de sa femme et sourit, leur relation était étrange, mais forte. Même si ce mariage n'avait été qu'une entente politique, les deux partis avaient appris à se connaître et à s'apprécier, c'était pour cela que leur affection et leur amour était si forts. Car Louis avait un problème : il aimait toutes les belles femmes et en tombait facilement amoureux, mais il n'oubliait jamais qu'il était avant tout à sa femme, les autres n'étaient là que pour la rigolade, c'était avec Marie-Thérèse que sa relation était vraie. Car il savait que peu importe les revers qu'il pourrait essuyer, sa douce espagnole serait toujours là pour le soutenir et le consoler. Ses maîtresses, elles, n'auraient sûrement aucun scrupule à se trouver un autre amant si elles ne pouvaient plus bénéficier des avantages qu'apportaient le fait d'être la maîtresse du roi. Marie-Thérèse appuya sa tête contre celle de son époux, le ramenant à la réalité :
-J'entends les rouages de votre cerveau tourner à toute vitesse, à quoi pensez-vous très cher ?
-Je pensais que vous êtes mon roc, aucune femme ne serait assez forte pour m'épauler et me soutenir comme vous le faites. Vous êtes la seule à savoir trouver les mots pour me soulager lorsque la noirceur m'envahit. Je vous en serai d'ailleurs éternellement reconnaissant. De plus bien que vous soyez la reine, vous n'exigez jamais rien de moi, vous n'avez pas de demandes farfelues contrairement à mon goût pour la splendeur et le clinquant, vous êtes raisonnable et discrète à l'inverse de moi, et ce sont toutes ces différences qui font que nous nous complétons si bien et que nos sentiments peuvent être sincères. Nous nous comprenons, nous savons ce dont l'autre à besoin et ce qu'il ressent. Je ne vous le dis pas assez et je le regrette, mais je vous aime Marie-Thérèse, sincèrement.
-C'est justement parce que vous me le dites peu que je sais que vous le pensez réellement.
La brune sourit et le serra contre elle, caressant ses longs cheveux ondulés. Lorsqu'il était ainsi, elle avait l'impression de câliner un enfant tant il était vulnérable. L'espagnole savait qu'il ne s'autorisait un tel lâcher prise qu'avec elle, que jamais personne d'autre ne pouvait le voir aussi faible. Car lorsque Louis était avec elle, il n'avait aucun problème à se mettre à nu... même lorsqu'il gardait ses vêtements. C'était aussi ce point qui rendait leur relation si différente des autres : ils n'avaient pas besoin de faire l'amour pour apprécier d'être ensemble. Les deux bruns aimaient discuter tout simplement, parfois ils avaient des gestes tendres, parfois ils se contentaient d'être près l'un de l'autre. Leur relation n'était pas basée sur l'amour charnel, elle était bien plus profonde que ça, c'était comme si leurs âmes étaient liées car elles se comprenaient parfaitement. C'était presque mystique ce qu'il y avait entre eux, et ça, aucune femme n'arrivait à le prodiguer à Louis, il en avait parfaitement conscience.
Quand le couple royal était ensemble, ils redevenaient les deux adultes à peine sortis de l'adolescence que l'on avait mariés pour conclure une entente. Ils avaient fini de grandir ensemble, ils avaient appris tous les deux la dure réalité de régner, et même si c'était Louis qui était au premier plan, il savait que Marie-Thérèse était toujours là, pas loin dans son dos, prête à le soutenir et le rattraper en cas de problème. Cette confiance était la base même de leur relation, ils n'avaient pas de secret l'un pour l'autre car ils se respectaient trop pour cela, et c'était la certitude que l'autre serait là au moindre soucis, qui faisait qu'ils étaient si forts. Louis ne regrettait pas ces noces arrangées, car il n'aurait pu avoir de meilleure épouse que sa douce Marie-Thérèse, qui continuait de caresser ses cheveux et qui finit par l'endormir car contre elle, il se sentait en sécurité et savait qu'il pouvait se reposer vraiment. Car étrangement, quand il était avec elle, il ne souffrait jamais de ses insomnies habituelles. C'était aussi pour ça, qu'il était persuadé que Marie-Thérèse était si exceptionnelle, parfois il se demandait même si sa femme n'était pas une sorte de fée. Elle était une épouse exemplaire qui lui pardonnait tous ses écarts de conduite, ses extravagances et ses défauts, et en échange elle ne lui demandait jamais rien. Le roi était surpris par cela, comment pouvait-on supporter tant de chose et ne jamais rien demander en retour ? Comment se contenter de cela et aimer la personne malgré tout ? Souvent le brun culpabilisait, il aurait tant voulu réussir à rester fidèle à sa femme, car Marie-Thérèse méritait un mari fidèle, toute l'attention d'un homme. Mais à la place elle avait un époux volage et ne lui en tenait pas rigueur, elle était exceptionnelle.
Le lendemain Louis se réveilla et sourit, il était toujours allongé contre sa femme, à la serrer dans ses bras. Elle était si belle ainsi endormie, elle ressemblait à un ange avec son visage doux et serein. Son ventre rond ajoutait bizarrement un côté pur et innocent à ce tableau angélique. Car le fait même d'être enceinte était dû à un acte tout sauf innocent, mais Marie-Thérèse était si pieuse que chez elle, même le sexe n'était pas un péché. Avec elle ce n'était pas un déploiement de débauche et de luxure, d'ailleurs avec elle Louis était un amant doux, attentionné et patient. Avec ses maîtresses il était brut, impatient, il n'hésitait pas à les prendre dans des positions dignes de celles des putains, mais avec sa femme, c'était tout autre chose. Il se refusait à lui infliger un tel traitement, de par son statut et sa position, Louis trouvait que même le sexe devait être respectueux. Peut-être aurait-elle apprécié qu'il se montre parfois plus passionné et qu'il varie les positions, mais il n'arrivait pas à s'y résoudre. Il n'oublierait jamais qu'il était son premier amant, et que même après plusieurs années de mariage, il était toujours le seul. Louis caressa à nouveau le ventre rond, et, taquin, se pencha pour déposer un baiser sur le sein qui s'était échappé par l'échancrure de la chemise de nuit de sa femme. Marie-Thérèse poussa un soupir avec un léger sourire, puis ouvrit les yeux. Elle caressa le torse musclé de son mari :
-Vous êtes toujours là, ce n'est pas un rêve ?
-Non, j'ai dormi comme un bébé contre vous.
-Tant mieux, je suis contente que vous ayez eu une bonne nuit de sommeil, je sais que ça vous arrive si rarement.
-C'est vrai, désolé de vous avoir réveillée.
-Ce n'est rien, j'ai trouvé ce réveil très agréable, il change de d'habitude.
-J'ai très envie de vous, verriez-vous un inconvénient à ce qu'on... ?
-Au contraire, j'allais vous dire la même chose.
Louis sourit et l'embrassa avant de lui faire l'amour. Ils ne le faisaient pas souvent, mais c'était ce qui rendait leurs étreintes encore plus uniques et agréables.
Après leur moment de plaisir, le couple s'autorisa une longue étreinte. Toutefois lorsque les premiers rayons de soleil inondèrent la pièce, Louis soupira et sortit du lit :
-J'aurais préféré passer plus de temps avec vous, mais si je ne vais pas dans ma chambre de ce pas, Bontemps va me tirer les oreilles.
-Je comprends, j'ai passé un excellent moment avec vous mon roi.
-C'est réciproque ma chère, chaque moment avec vous est une bénédiction.
Il l'embrassa tendrement, puis l'observa :
-J'essaierai de venir vous revoir dans la journée si vous le voulez bien.
-Ce sera avec plaisir, je vous attendrai mais ne vous en faites pas, vous savez bien que je ne vous en tiendrai pas rigueur si votre devoir vous empêche de venir.
-Vous êtes un ange, je ne mérite pas votre bienveillance.
Un coup à la porte secrète de la chambre le fit soupirer de nouveau, cette fois il devait vraiment y aller. Il lança un dernier regard à sa femme et partit rejoindre Bontemps dans le couloir secret qui le menait à sa chambre, le devoir l'appelait et il allait devoir oublier son rôle de mari pour reprendre celui de roi. Il aimait les moments privilégiés qu'il passait avec Marie-Thérèse comme ceux qu'il venait de vivre, et il regrettait réellement de ne pas en avoir plus. Toutefois il ne se voilait pas la face, il se laissait trop facilement entraîné par ses devoirs de roi et son envie de s'amuser plutôt que par l'effort de passer du temps avec son épouse. Louis avait souvent l'impression d'être Ulysse, tenté par le chant des sirènes, mais ayant oublié de s'attacher au mât de son navire avant d'entendre ces voix à la fois enchanteresses et mortellement dangereuses. Le roi savait que sa volonté était bien faible lorsqu'il s'agissait de lutter contre la luxure, la fête et tout ce qui pouvait l'écarter du droit chemin. Mais malgré cette mauvaise conscience, il savait que Marie-Thérèse le pardonnait toujours, et que peu importait les détours, il finissait toujours par rentrer à bon port auprès d'elle.
Fin.
