Bonjour à tous,

Cet OS est la suite de ma fic un jeu particulier. Il est mieux d'avoir lu cette fic avant pour comprendre la mise en place de la relation entre les trois personnages parce qu'elle est assez inattendu.

Nous retrouvons donc Sanji, Zoro et Usopp quelques temps après la fameuse nuit de jeu. J'ai essayé, cette fois, d'écrire uniquement en POV Usopp.

Il s'agit d'un PWP, tenez vous le pour dit. Vous y trouverez du sexe détaillé entre hommes avec des relations de Maître / Soumis. Si tout ceci vous donne de l'urticaire, passez votre chemin. Aucune review me reprochant cet aspect de mon texte ne sera acceptée. Merci.

Il faut, comme toujours, préciser que je me sers allègrement de personnages qui ne sont pas à moi. Merci M. Oda d'avoir imaginé une telle quantité de personnages si intéressants à exploiter pour les fanfics !

Voilà, les informations d'usage ayant été dites, je vous souhaite une…

Bonne lecture !

Une soirée particulière

Les yeux plongés dans mon verre, je regarde le liquide ambré passer et repasser sur les pierres froides. Mes mains tremblent et je sursaute quand Zoro se laisse tomber dans le canapé, près du fauteuil où je suis installé. Le repas s'est bien passé, j'étais juste un ami invité à dîner. Mais je sais bien que la soirée – la nuit – n'est pas terminée. L'invitation de Zoro était d'ailleurs claire… et pourtant jusqu'à présent rien ne laissait deviner que l'ambiance allait changer. C'est tellement déstabilisant.

- Marimo ! Il reste quelque chose sur la table ?
- Non, je t'ai tout apporté. Mais tu vas vraiment faire la vaisselle maintenant, Cook ?
- Tu sais très bien que je n'aime pas que ça traîne, foutu cactus !
- Ouais, mais Usopp va nous faire une syncope, là.

Silence.

Je lève les yeux. Zoro est penché en arrière, le cou tordu, tendu vers la cuisine, son verre à la main. Mais Sanji n'est pas visible. L'eau coule dans l'évier et je l'imagine avec les mains pleines de mousses. Ces mains qui… Non, ne pas y penser. Je ne prends même pas la peine de m'offusquer de la remarque de Zoro puisqu'elle est vrai, je suis dans un état de stress anormal et je sais très bien pourquoi Zoro attend de Sanji qu'il vienne prendre les choses en main… C'est son rôle, après tout.

- Je mets juste les plats à tremper, j'arrive vite.

Zoro se retourne vers moi et je baisse aussitôt les yeux. Il faut peut être que je rentre. Je sursaute quand le verre de Zoro claque sur la table.

- Putain, Usopp.

Il se lève et s'approche de moi. Je ferme les yeux, lâche, comme toujours. Qu'est-ce que je fais là ? Deux mains chaudes se posent sur mes joues et je sens le souffle de Zoro sur mon visage. Mon cœur s'affole. Je panique. Comment puis-je encore paniquer après tout ce que nous avons fait il y a deux semaines ?

Mais nous n'en avons pas reparlé après ça… C'était tellement étrange… Quand je me suis levé, le lendemain matin après seulement quelques heures de sommeil, Luffy, Kid et Zoro dormaient encore. Seul Sanji était réveillé, en cuisine comme d'habitude. Il avait remis son boxer et son pantalon. Moi je m'étais complètement rhabillé avant de le rejoindre. Je me souviens de son sourire tendre puis il m'a demandé comment j'allais, si j'avais mal quelque part et m'a servi un café. Tout était normal. Et moi j'étais mal à l'aise. J'ai bu mon café en silence et je me suis enfui avant que qui que ce soit d'autre ne se réveille.

- Usopp. Les choses n'ont pas changé, tu sais. Rien n'est obligé. On peut se contenter de boire un verre et discuter. Ne stresse pas comme ça, j'ai juste envie de t'embrasser quand je te vois dans cet état…

La voix de Zoro me sort de mes pensées. Il est toujours accroupi devant moi, les mains sur mon visage, le front contre le mien. J'ouvre les yeux et croise sont regard profond. Comment peut-il me dire une telle chose si facilement ? Moi aussi j'ai passé la soirée à vouloir le toucher et à vouloir les embrasser tous les deux. J'ai été pris de bouffées d'envie à chaque fois que j'ai vu Zoro mettre une main au cul à Sanji ou que leurs doigts se sont frôlés un peu trop longtemps.

Ça m'a fait la même chose la première fois que j'ai vu Luffy après cette soirée d'anniversaire. J'avais envie de l'embrasser à perdre haleine et il s'en est rendu compte, bien sûr. Il m'a serré contre lui et on a discuté un peu, on a débriefé et il m'a expliqué cette limite entre jeu et réalité. Ce qui était faisable dans un contexte et non dans l'autre. Il m'a reproché de m'être enfui comme un voleur le lendemain matin parce que je n'avais pas pu partager avec eux le retour à la normale. Pour eux c'était plus facile. Ils l'avaient déjà fait une fois au Donjon, je crois. Passer une nuit à être amant et redevenir deux couples distincts quand c'était terminé.

Mais pour moi c'est différent. Déjà je suis seul. Je n'ai personne avec qui repenser à la soirée, avec qui en reparler, avec qui partager mes émotions et mes inquiétudes. C'est certainement plus difficile de redevenir un célibataire après un telle nuit de confiance, de tendresse et d'abandon. Mais en plus, si pour eux les choses redevenaient comme avant, ça n'était pas le cas pour moi. Avant j'étais leur ami, gay et seul. Maintenant, je suis… Je ne sais pas trop… L'amant occasionnel de Zoro et Sanji ? Le soumis ponctuel de Sanji ? Bon sang, c'est tellement difficile. D'une part, je n'ai qu'une envie c'est de passer de nouveau un moment intime avec eux, de m'offrir à eux, de donner le contrôle à Sanji… D'autre part, je n'envisage pas une seule seconde de m'immiscer dans leur couple, dans leur vie…

- Je suis perdu.

Les mots passent mes lèvres sans que je ne m'en rende compte. J'ai déjà refermé mes yeux mais Zoro n'a pas bougé. Il soupire doucement et me répond dans un souffle.

- Je sais…
- Embrasse moi, Zoro.

J'ai besoin de lui, désespérément besoin de le sentir contre moi. Ses mains glissent dans mon dos et son visage se cale contre mon épaule. Il me serre contre lui. Fort. De toutes la force dont Zoro peut faire preuve. Et il est puissant, cet homme. Je me sens dans un cocon, protégé.

- Je ne peux pas, Usopp. Pas en dehors des limites, pas sans Sanji. Ça ne serait pas sain… et je n'ai pas le droit.

Il veut protéger son couple. Je peux le comprendre. Lentement mes bras l'entourent aussi et je lui rends son étreinte. On peut se consoler entre amis mais pas s'embrasser. C'est normal… Il a raison, ça serait malsain que j'ai ce genre de relation avec lui en dehors de la présence de… Oh. Il a dit Sanji. Il ne parlait pas uniquement de son compagnon mais aussi de son Maître. Il n'a pas le droit… Son maître ne lui donne pas le droit de m'embrasser sans son accord, sans sa présence. Son Maître… Mon Maître aussi…

Un frisson parcourt le dos de Zoro et j'ouvre les yeux de surprise pour voir… Sanji qui lui caresse le crâne et m'observe en souriant. Aucun de nous ne parle. Il se penche vers moi et pose un baiser sur mon front. Mon bras se décolle alors du dos de Zoro pour venir accrocher la nuque de Sanji, je veux le maintenir près de moi. Je me redresse, me tends vers lui. Son sourire s'agrandit et il pose ses lèvres sur les miennes, doucement, chastement. J'ai l'impression de m'alléger d'un poids.

Quand il se relève je vois sa main glisser du crâne de Zoro vers sa nuque et descende dans une douce caresse jusqu'à ses reins. Dans mes bras, l'homme frissonne encore et la voix de Sanji est calme quand il plonge son regard dans le mien.

- C'est d'accord, Zoro. Mais après nous devons parler, il est important de fixer les règles.

Un soupir chaud contre mon cou me fait frémir et l'une des mains de Zoro vient se perdre dans mes cheveux alors que l'autre descend dans mon dos quand il se redresse pour me faire face. Nos yeux se croisent une seconde et il fond sur mes lèvres pour un baiser vorace, exigeant, auquel je m'abandonne complètement, les yeux clos, en gémissant. De ma main libre, je m'accroche à lui comme si je risquais de m'écrouler alors que je réponds à son baiser, ma langue dansant avec la sienne un ballet endiablé qui traduit bien le désir que nous avons l'un de l'autre. Merde, je bande !

Il s'éloigne doucement et je soupire. Bordel, j'avais bien besoin de ça pour me calmer de toute cette tension. Ses doigts, alors qu'il me relâche, effleurent mon érection et je sursaute. Il rit doucement et je sens la chaleur envahir mes joues. Ses lèvres reviennent, fugaces, sur les miennes.

- Je suis dans le même état, me murmure-t-il.

Puis il se relève et retourne s'installer sur le canapé où Sanji est déjà assis. Il reprend son verre et se laisse aller dans les coussins en buvant une gorgée. Effectivement, il est dans le même état. Je peux le dire à la bosse que je vois se dessiner sur son pantalon. Sanji, entre nous deux, ne fait aucune remarque. Il attrape son propre verre – il boit du vin, lui – et je bois une gorgée de Whisky pour me donner contenance. Sauf que je n'ai pas l'habitude. Ça me brûle la gorge et je me mets à tousser, les faisant rire tous les deux. Ça a au moins le mérite de détendre l'atmosphère mais après ça, le silence s'éternise. Finalement, c'est moi qui me lance en premier.

- Bon… on en parle.
- J'attendais ton approbation.

Je croise le regard bleu de Sanji, il me sourit et je réponds par un sourire légèrement crispé. Je souffle :

- Tu l'as.
- Est-ce que tu as toujours envie d'être mon soumis de manière ponctuelle, Usopp.

Ah, c'est direct… Il s'est légèrement redressé et, son verre de vin à la main, il dégage une aura incroyable. J'ai juste envie de me mettre à genoux devant lui, là. Je prends une autre gorgée à mon verre, plus petite, et je laisse le liquide brûler ma gorge avant de répondre.

- Oui, j'en ai envie.
- Tu comprends que ça veut dire que les rapprochements physiques entre toi et nous ne peuvent se faire que lors d'une scène programmée à l'avance ?
- Oui… je l'ai compris.
- Est-ce que ça te convient, Usopp ?

Non… Oui… Je ne sais pas… Bon sang, la question est tellement difficile. Je ferme les yeux. Qu'est-ce que je veux vraiment ? Comment puis-je les vouloir autant sans pour autant avoir envie de faire partie de leur vie quotidienne ? Soudain, je pense à quelque chose et je rouvre les yeux brusquement. Mes mains tremblent toujours mais j'essaie de le contenir. J'ai bien compris que cette conversation est importante. Zoro est silencieux, il nous regarde tranquillement en sirotant sa boisson. Ils en ont probablement déjà parlé donc Sanji parle en leurs deux noms. L'idée est que nous nous accordions pour que cette relation étrange nous soit bénéfique à tous. Et pour ça, j'ai un besoin.

- Est-ce que ces… scènes peuvent être… à mon initiative ?
- Bien sûr.

Zoro sourit et je soupire. Sanji n'a pas hésité une seconde. Je ne suis pas dépendant de leur bon vouloir, je ne suis pas un sextoy qui leur sert à agrémenter leur vie de couple. Je suis un membre à part entière de notre groupe. Ça n'est pas uniquement eux qui décident quand je peux les voir. Ça peut venir de moi. Si j'ai besoin d'eux, je peux leur dire et on se verra. Mon cœur s'accélère. Depuis deux semaines, je me suis branlé plusieurs fois en pensant à eux, en attendant qu'ils reviennent vers moi, seul et triste. Il me suffira maintenant de leur dire que j'ai envie d'eux. Bon sang, ça me fait tellement de bien d'entendre ça.

- Usopp. Même si tu as fait des choses… assez dingues, la dernière fois, tu es encore débutant dans tout ça. Quand nous avons joué avec Kid et Luffy, il y avait la supervision du jeu, sa guidance, pour s'assurer que rien ne dépasse ce qui était acceptable par chacun. Et Kid et moi étions aussi garants que tout se passait bien pour Luffy, Zoro et toi. Mais maintenant, hors de ce contexte, c'est différent. Nous devons mettre en place les règles du jeu nous même avant tout.

Je déglutis en essayant de comprendre ce qu'il essaie de me dire mais ça n'est pas évident. Je ne vois pas bien l'intérêt de ce qu'il me dit.

- Je te fais confiance, Sanji.
- Non, tu ne peux pas tout laisser à mon appréciation Usopp. Quand tu couches avec quelqu'un, tu peux agir sur lui, lui dire ce que tu attends, ce que tu préfères pendant l'acte. Mais ça n'est pas possible pendant une scène, tu comprends ? Tu ne pourras pas forcément parler ni bouger librement. Je ne peux pas deviner ce que tu préfères et ce qui te rebute. Même avec Zoro, j'ai un contrat dans ce genre.
- Un contrat ?
- Un contrat de soumission.

L'air se bloque dans ma poitrine alors que je dévisage Zoro. Il n'a pas dit un mot depuis le début et là, il me lâche ça. Mon cœur s'affole alors que Sanji lance un regard réprobateur à Zoro en secouant la tête. Celui-ci hausse les épaules et se lève pour aller remplir son verre vide. Sanji revient à moi.

- Ça va ?
- Oui, je… je suis surpris mais… je crois que je comprends.
- Je te donne un exemple, d'accord. La manière de parler. Zoro me vouvoie et m'appelle Maître. Luffy tutoie presque tout le temps Kid mais il l'appelle aussi Maître. C'est un choix qui se fait à deux.
- Donc je te vouvoie et je t'appelle Maître ?
- Si ça te convient, oui. C'est comme ça que je préfère. Et ça permet de bien marquer la différence entre une scène et en dehors. Tout comme le fait que j'appelle Zoro par son prénom, ça arrive assez rarement en dehors des scènes et quasiment jamais en public, tu l'auras remarqué.
- Oui.

A-t-il seulement entendu ma réponse ? J'ai parlé tellement bas. Évoquer ce sujet de cette manière me met terriblement mal à l'aise. Zoro s'installe de nouveau sur le canapé, un verre dans une main et une liasse de feuille dans l'autre qu'il laisse tomber sur la table basse avec un stylo. Sanji s'empare d'une partie du paquet et commence à écrire. Qu'est-ce que c'est ? J'essaie de lire l'entête du paquet qui est resté sur la table et j'ai un sursaut.

CONTRAT DE SOUMISSION
DOMINANT : SANJI
SOUMIS : ZORO

Je croise le regard de Zoro, il est serein. Il a signé un tel contrat avec Sanji, lui qui est toujours si fier. Ça ne doit pas être quelque chose qu'il évoque très souvent et encore moins qu'il ne montre. Je me sens comme si j'étais un voyeur et sa voix grave me donne l'impression d'être pris la main dans le sac.

- Tu peux le lire. Toi aussi tu dois connaître mes limites.
- On va commencer par faire celui-là, si vous voulez bien.

Le ton de Sanji est sans appel et Zoro se contente de hausser les épaules. Mes yeux passent d'un paquet de feuille à l'autre. Celui sur la table pour Zoro, celui dans les mains de Sanji pour moi. Il relève son stylo et plante son regard dans le mien en souriant.

- Ça va ?
- Je… je crois.
- Ok. Je continue… on a décidé pour ta manière de t'adresser à moi, la deuxième partie concerne quelques règles physiques. Il y a des règles d'hygiène de base, surtout si on se partage. Tu dois être propre avant toute scène. Tu dois te protéger si tu as d'autres partenaires et nous nous engageons tous à nous faire dépister tous les mois. Zoro et moi fréquentons occasionnellement des Donjons et tu viendras peut être avec nous. C'est nécessaire pour entrer dans ces établissements de montrer des tests négatifs aux différentes infections transmissibles.
- Je comprends. C'est logique.

J'essaie de ne pas penser trop au fait qu'il vient de m'inviter à faire un Donjon avec eux, ça me fait trop flipper. Déjà, si j'arrive à survivre à cette soirée ça serait pas mal. J'ai juste envie de les toucher, là… Mais je comprends ce qu'il me dit, je comprends… Je prends une gorgée de mon verre et il reprend.

- La position de soumission. Il y en a plusieurs. Celle de base, quand tu attends. C'est à genoux, redressé pour que tes parties génitales soit visibles et accessibles, les jambes écartées pour la même raison. Les mains dans le dos, au dessus des fesses pour ne pas les cacher. Et le visage tourné vers le sol. Tu ne croises pas mon regard sauf si c'est pour me montrer ton adoration ou si je te le demande. Tu visualises ?
- Oui, je… j'ai vu Zoro.
- Tout à fait. Ça te va ?
- Je… je suppose, oui.
- Usopp, ce contrat n'est pas inscrit dans le marbre, ça se modifie, d'accord ? Il peut évoluer au fur et à mesure de notre relation… nos limites changent, c'est normal.

Je hoche la tête, incapable de parler pour l'instant. Je revois assez bien Zoro, le sexe tendu, recevant des coups de paddle sur son érection. Il était dans cette position. Je pince mes lèvres et prends une grande inspiration. Sanji reprend, toujours aussi direct.

- La position encore plus soumise est identique mais avec le front à terre. Les fesses relevées, toujours, les jambes écartées aussi. En fait, en aucun cas tu dois empêcher l'accès à ton sexe ou ton anus. Dans cette position tu peux avoir les mains sur le sol. A priori, tu ne prends pas d'autre position par toi-même. Et en aucun cas, tu ne prends la parole de ta propre initiative. Sauf si quelque chose ne va pas, mais on y reviendra.
- Ok.

J'ai répondu dans un souffle, je revois très bien Luffy incliné comme ça devant Kid. C'était très sexy, assurément… Je hoche la tête et il poursuit.

- On arrive à tes limites. Est-ce que tu acceptes d'être attaché ?
- Hein ? Heu…

Bordel ! Là, comme ça ? Je ferme les yeux et j'entends le rire de Zoro. Lui, il aime ça, je m'en souviens bien. Je n'ai pas souvenir d'avoir été très gêné de l'être. Mais c'était court. Je soupire.

- Je crois. Mais… je ne veux pas avoir mal…
- Je ne maîtrise pas les nœuds avec la corde, je me contente d'utiliser des bracelets ou des menottes.

Il se penche en avant et tend la main pour toucher mon visage. Doucement il relève mon menton jusqu'à plonger ses yeux bleus dans les miens. Il est si beau, si calme. Son sourire est si serein. Sa voix apaisante :

- Usopp. On fait ce contrat et on expérimente. J'ai très envie de t'attacher dans notre lit, là. On essaie et on modifie si quelque chose ne te semble pas envisageable. D'accord ?
- Je… je te fais confiance.

Il me sourit et putain j'ai envie de l'embrasser. Mes yeux sont fixés sur ses lèvres et je vois son sourire s'agrandir puis il se mordille la lèvre. Bordel ! Il rit et je me rends compte que j'ai retenu mon souffle. Puis ses lèvres s'approchent de moi, je ne vois plus rien d'autres qu'elles jusqu'à ce qu'elles soient trop proches, jusqu'à ce que je ferme les yeux et qu'il m'embrasse. Je ne cherche pas une seconde à prendre le contrôle de cet échange et je m'offre totalement à lui. Je gémis et sa main passe dans mes cheveux quand il s'éloigne.

- C'est bien. Est-ce que je peux noter que tu acceptes que je te mette des accessoires dans le cul, Usopp ?

Je me sens rougir, c'est tellement excitant quand des mots crus sortent de sa bouche si parfaite. Je hoche la tête. Il peut me mettre ce qu'il veut dans les fesses, je crois, tant que ça lui fait plaisir. Je déglutis difficilement alors qu'il prend note.

- Quand on prendra un rendez-vous pour une scène, Usopp, je veux que tu te sois préparé avant. Je veux pouvoir m'enfoncer en toi dès le début si j'en ai envie. Tu dois te présenter à moi, prêt à servir. Tu comprends ?
- O-oui.
- Ça te convient ?
- Ça m'excite.

Il rit et ce son me fait du bien, je suis tellement stressé. Je m'imagine déjà me préparant sous la douche avant de m'habiller pour foncer chez lui et m'offrir à lui sans délais. Sans passer par un long repas et un questionnaire stressant comme ce soir… Oui, je comprends pourquoi c'est utile de faire ça. Parce que ça permettra que les fois prochaines tout soit parfait. Je hoche la tête.

- Je suis d'accord.
- Bien. En tant que soumis, tu me dois fidélité. Mais notre contrat n'est pas exclusif pour autant. Comme je te l'ai déjà dit, si tu veux rencontrer quelqu'un d'autre, c'est d'accord. Juste, tu te protèges. Mais tu ne peux pas trouver un autre Maître. C'est impossible, interdit. Et quand tu es avec moi, il n'y a que moi qui suis autorisé à te toucher. Moi et Zoro si je le décide. Je dispose de vos corps et je peux vous prendre ou vous ordonner de coucher ensemble. Est-ce que tout ça te va ?
- Oui, c'est correct.
- Bien. S'il y a d'autres personnes. Je suis le seul à pouvoir te toucher sauf si j'en décide autrement. Je peux t'offrir à un autre. Je te demanderai toujours si ça te convient mais je ne le ferai pas si je pense que ça puisse te faire du mal. Par contre, si je t'offre à un autre, sache que j'y prendrai du plaisir aussi. Je ne le ferai pas sinon.

Coucher avec un autre pour son plaisir ? Un autre que Zoro, bien sûr. Je repense à Kid et Luffy. Oui, je crois que c'est possible. Mais un inconnu ?

- Je… ça me fait un peu peur, ça.
- Bien sûr. Je comprends. On pourra en parler en amont s'il y a d'autres personnes qui se joignent à nous. Tu en penses quoi ?
- Oui, je… d'accord.

Il hoche la tête, me sourit et se penche sur sa feuille. Moi, je me remets à trembler et j'avale une gorgée de ma boisson. Je manque de m'étouffer, j'en ai pris trop, mais j'arrive à me reprendre. Bon sang, je suis tellement tendu.

- Là, il y a une partie qui me concerne. Qui dit que j'accepte de respecter tes limites et que je m'engage à t'éduquer et t'entraîner pour nos plaisirs à tous les deux. À tous les trois, en fait.
- Ça me semble bien.

J'échange un sourire avec Zoro et je réalise que si mon érection s'est fanée, la sienne est toujours là et il l'endure avec une sérénité assez exemplaire… tout en continuant à boire.

- On va laisser de côté ce qui marquerait ton corps pour dire que tu es mon soumis ou toute demande du Maître en dehors des scènes. Ça ne nous concerne pas.

Je me redresse brusquement et lance un regard à Zoro.

- Tu… as quelques chose qui…

Avec un sourire amusé, il se met à jouer avec les trois pendants à son oreille gauche. Je me souviens encore la surprise que j'avais eue quand il s'est fait percer l'oreille il y a quatre mois. Seul Luffy et Kid l'avaient félicité, toutes les autres personnes, dont moi, n'avaient pas compris ce qui lui était passé par la tête… Il ne s'était pas expliqué autrement que par « c'est entre Sanji et moi ». C'est nettement plus clair, maintenant.

Sanji se penche vers Zoro et pose un baiser sur ses lèvres. Sa main passe sur son érection avant de venir jouer avec les pendants. Ils sont beaux. Quand leurs lèvres se séparent je devine qu'ils se disent beaucoup de choses en silence. Puis Sanji retourne aux feuilles et reprend son stylo qui avait glissé entre les coussins.

- On continue sur les vêtements. Tu t'habilles comme tu veux sauf si je te donne une consigne explicite.
- Heu… du genre ?
- Pas de sous-vêtements.

Oh ! Voilà le retour de la rougeur. L'image de moi me préparant dans la douche avant de le rejoindre se superpose à une autre de moi, nu sous mon jean dans la rue… le cul dilaté. Bordel ! J'ai hâte qu'il me fasse une telle demande, merde !

- Parlons orgasme maintenant.
- Heu… Ok…
- Tu n'es pas censé jouir sans mon accord. Prendre du plaisir, aimer ce que tu vis, oui, assurément. C'est mieux. Mais pas jouir sans mon accord. Tu es autorisé à parler pour m'indiquer que tu es à la limite et tu devras attendre mon accord pour te laisser aller.
- Et heu… Si je n'y arrive pas…
- Nous parlerons des punitions un peu plus bas.
- Ah…
- Ton but doit être mon plaisir, Usopp. C'est ton travail de soumis. Tu comprends ça ?
- Oui.
- Bien. Tu n'as pas le droit de te masturber en pensant à moi ou Zoro et de jouir en pensant à nous en mon absence. Si tu le fais, tu dois me l'avouer et tu seras puni.
- Mais…
- Ça fait parti de la frustration de soumis. Tu es autorisé à me contacter – et moi uniquement – pour demander une scène, mais je peux faire le choix de te faire attendre parce que je prendrai plaisir à savoir que tu me désires pendant ce temps. Est-ce que tu acceptes ça ? Ça n'est pas une clause obligatoire, mais j'aimerai bien. Je ne t'empêche pas de te branler totalement, mais pas avec mon image ou celle de Zoro.
- Oui, je comprends… la limite est compliquée parce que tu veux bien que j'aille voir ailleurs, mais ce qui te concerne entre dans le contrat, c'est ça ?
- Oui, tu es d'accord ?
- Je… veux bien essayer.

Le sourire qu'il me lance est désarmant. Bon sang, il est tellement beau, j'ai tellement envie de lui, là… Je me mords la lèvre.

- C'est presque terminé. Il faut qu'on parle des punitions.

Ne pas paniquer ! Je ferme les yeux et m'oblige à respirer lentement mais c'est un échec et j'ai l'impression que je vais m'évanouir tellement mon cœur bat vite, tellement j'ai chaud. Une main se pose sur mon bras et je sursaute tellement fort que du liquide sort de mon verre. Sanji se lève aussitôt et vient me serrer dans ses bras en caressant doucement mon dos. J'ai envie de pleurer, je suis tellement ridicule. Je m'accroche à lui de toutes mes forces en me laissant guider par sa voix douce.

- Usopp. Je ne chercherai jamais à te faire du mal gratuitement, tu comprends ça ? Mais ça fait parti du jeu. Il y a des règles et donc des sanctions si elles ne sont pas suivies. Mais je ne dépasserai pas tes limites, jamais ! Jamais sur ce point là, en tous cas. Il n'en est pas question. Je te propose qu'on mette une grosse limite sur ça : aucun instrument ou objet ne pourra jamais être utilisé pour te punir. Juste mes mains. Si tu ne suis pas une règle, je pourrais te fesser par exemple. Sans toucher ton anus ni ton pénis. Est-ce que ça te semble acceptable Usopp ?

Je revois Zoro recevant des coups de paddle sur son sexe et se pliant en deux de douleur. Je revois l'objet s'abattant sur les fesses de Luffy. Je revois Kid tirant sur les testicules de Zoro. Je revois Sanji mettant une gifle à Zoro… Juste sa main, sur mes fesses… Si je désobéis… Pas trop fort parce qu'il fera attention, que ça ne sera pas le but… Je revois Luffy gémissant de plaisir quand Kid lui a donné une fessée. Je revois Zoro plié en deux mais de plaisir aussi… Peut être… peut être…

- Je veux bien essayer.

Des baisers pleuvent sur mon visage et les mains de Sanji me caressent encore et encore. Je l'ai dit, j'ai accepté, je m'en remets à lui. C'est fait. Je m'apaise. Ses lèvres glissent dans mon cou, effleurent mon oreille. Je frémis.

- Je suis fier de toi, Usopp. Par contre, souviens toi que tu ne dois pas essayer de me tromper. Chaque manquement aux règles doit être avoué et après chaque correction, tu dois me remercier. Tu te souviens la phrase qu'utilisait Luffy.

Je hoche la tête et il pose un baiser dans mon cou avec un « c'est bien » puis il se relève sans lâcher ma main et, tant bien que mal (avec une seule main), continue à remplir le contrat. Zoro se redresse et stabilise la feuille pour lui en me regardant avec un sourire franc… fier ? Oui, je crois que Zoro aussi est heureux que j'ai accepté jusqu'à cette part du jeu. Sanji inspire et reprend.

- C'est moi qui fixe les rendez vous mais comme on l'a dit, tu peux demander à me voir. Libre à moi d'accepter ou non. Tu peux avoir une vie sexuelle en dehors de nous mais aucun autre Maître et je veux tout savoir.
- D'accord.
- Je conserve le contrat et personne n'y aura accès sans ton accord et le mien. Si tu peux voir aujourd'hui le contrat de Zoro c'est parce que nous sommes d'accord tous les deux, parce que c'est nécessaire pour qu'on puisse évoluer sereinement à trois. Que tu ne dépasses pas les limites de Zoro et lui les tienne par inadvertance. Je suis responsable de vous deux, mais en pleine scène, je ne peux pas avoir les yeux partout.
- Je comprends.
- Et enfin, ce contrat prend fin à la seconde où l'un de nous deux le décide. Sache juste que si Zoro me le demande, je mettrai fin au contrat entre nous mais l'inverse n'est pas vrai.
- Ça me semble logique.

Il fini d'écrire et me tend le document pour que je le relise et le signe. Après quoi, il me donne celui de Zoro dans lequel je n'apprends pas grand-chose. Zoro n'a pas vraiment de limite à part qu'il ne veut pas de sang donc aucune punition avec une blessure ouverte. Il n'accepte pas non plus d'être confié à un autre hors du regard de Sanji. Il doit… Oh, c'est pour ça ! Sanji a demandé dans le contrat à Zoro d'être toujours parfaitement épilé. Je me souviens que Luffy aussi était totalement imberbe.

- Zoro doit… s'épiler…
- C'est une clause classique du contrat, oui. Je ne te la demande pas parce que c'est un signe un peu trop clair que tu as un Maître, ça t'empêcherait de rencontrer sereinement d'autres personnes si tu le souhaite.

Ce que je ne souhaite absolument pas mais je préfère ne pas le lui dire, c'est trop bizarre. Par contre, je note dans un coin de ma tête que ça pourrait lui faire plaisir… Et toute chose qui peut lui plaire me semble importante. Je continue ma lecture. Zoro a l'interdiction totale de se masturber en dehors de la présence de Sanji. J'ai l'impression d'entrer dans leur intimité… C'est tellement personnel, comme détail… Je n'ose plus les regarder, du coup… Le contrat parle aussi des trois pendants à l'oreille de Zoro qu'il ne doit enlever en aucun cas. Je continue ma lecture mais il ne contient rien d'autre de particulier. Finalement j'acquiesce et repose le document sur l'autre.

Le silence se fait, aucun des deux ne parle et je n'ose pas lever les yeux de la table. Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qu'ils attendent ? Pourquoi restent-ils immobiles ? Doucement je lève les yeux et croise ceux de Sanji, serein. Il me sourit et je comprends qu'il attendait que j'ose affronter son regard.

- Est-ce que tu as envie de faire une première scène avec nous ce soir, Usopp ?
- Oui.
- Est-ce que tu as besoin de passer par la salle de bain ?
- Non.

Bon sang, je baisse aussitôt les yeux en rougissant. Je me suis lavé avant de venir chez eux, j'avais prévu ce qu'on ferait ce soir. D'un autre côté, le message de Zoro était assez clair : Tu viens mater un porno avec nous demain soir ? Comment aurais-je pu oublier l'allusion qu'il avait faite à la fin de la fameuse nuit ?

Sanji se redresse et se tourne vers Zoro. Sa voix est plus dure quand il reprend la parole. Ça n'est plus une demande mais un ordre.

- Zoro, tu ranges les contrats, s'il te plaît. Ensuite, je voudrais que tu retires la table basse et que tu apportes la boîte.
- Bien Maître.

Oh Merde ! Ça a commencé. Comme ça, sans préavis. Si, bien sûr, il y a eu un préavis, Sanji m'a demandé si je voulais le faire mais… c'est tellement rapide. Zoro attrape les papiers et s'éloigne aussitôt. Moi, je ne sais plus quoi faire, je suis figé. Doucement, Sanji prend mon verre de mes mains et ramasse celui de Zoro et le sien pour les déposer sur la grande table. Zoro reviens et se penche à mon oreille.

- Détends toi, tout va bien, ok ?

Il s'empare de la table basse et l'éloigne pour libérer un grand espace entre le canapé et la télé. Puis il pose près des fauteuils une boite en bois fermée par un cadenas. Sanji reviens à ce moment là et hoche la tête d'approbation. Il lance à peine un regard à Zoro.

- En position.

Son ton, encore une fois, est dur. Zoro tombe aussitôt à terre dans la fameuse position de base. Il me faut moins d'une seconde pour réagir et me laisser tomber du fauteuil à mon tour. À genoux, fesses relevées, jambes un peu écartées, les mains dans le dos sur mes avant-bras pour ne pas couvrir mes fesses, regard vers le bas. Je crois que j'ai tout. La main de Sanji se pose entre mes omoplates.

- Dos droit.

Je me redresse aussitôt. Zoro est immobile presque face à moi. Sanji, debout, passe entre nous. Il prend ma place sur le fauteuil, une jambe de chaque côté de moi et glisse sa main entre mes cuisses. Un frisson me parcourt alors que ses doigts avancent jusqu'à effleurer mes bourses à travers mes vêtements avant de remonter sur mes fesses et le long de ma colonne vertébrale jusqu'à ma nuque. Il prend possession de mon corps par ce geste et je l'accepte complètement. Si la conversation jusqu'à présent m'a mis mal à l'aise, le passage à l'acte me semble tellement naturel que c'en est presque inquiétant.

- C'est bien, Usopp. Tu te souviens du système de mot-stop ?
- Oui, Maître.
- On va l'utiliser aussi, d'accord ? Ça te va si on garde le même, tu t'en souviens ?
- Crocodile.
- C'est ça. Si à un moment, n'importe quand, tu veux mettre fin à la séance, il te suffit de prononcer ce mot. En aucun cas je ne serai déçu, en aucun cas je t'en voudrai. D'accord ?
- Oui, Maître.
- Zoro, ça te convient aussi ?
- Oui, Maître.
- Bien. On va aussi utiliser un système couleur. Régulièrement je te demanderai une couleur. Vert tout va bien, Orange c'est difficile, Rouge ça ne va pas. Tu dois me répondre honnêtement, tu ne dois pas essayer de me cacher ton mal être. Tu comprends ça, Usopp ?
- Oui, Maître.
- Donne moi une couleur.
- Vert.
- Très bien.

Je sens son souffle dans mon cou et je me concentre pour garder mon regard tourné vers le tapis. Bon sang, il me touche à peine et je suis dans un état d'excitation assez fou. Je déglutis difficilement quand je sens ses cheveux effleurer ma joue. Il se penche sur moi et murmure à mon oreille :

- Tu restes immobile et tu nous regardes.

Puis, n'attendant visiblement pas de réponse, il se lève et rejoint Zoro qui a toujours la tête inclinée. La position ainsi dressé avec les bras dans le dos fait ressortir son imposante musculature sous le t-shirt qu'il a mis de soir. La main de Sanji passe dans les cheveux verts, il sourit puis se penche pour déposer un baiser sur sa tempe. Il a dû dire quelque chose que je n'ai pas entendu car le regard de Zoro se relève pour se planter dans le mien. Je me mords la lèvre d'excitation mais ne détourne pas les yeux : Sanji m'a ordonné de regarder.

Les mains de notre Maître descendent lentement sur le torse de Zoro et je le vois retenir sa respiration. Puis Sanji attrape son t-shirt et le retire, obligeant Zoro à lever les bras. Étrangement, Zoro ne se repositionne pas, il garde les bras levés et Sanji le guide délicatement pour qu'il pose ses mains sur sa nuque, son corps totalement exposé. Magnifique. Les doigts fins effleurent les pendants d'oreille et Zoro ferme les yeux une seconde. Cette marque d'appartenance… Je n'arrive pas encore bien à réaliser la force de ce qu'elle représente.

Les mains de Sanji errent continuellement sur le corps de Zoro. Il est doux, il est lent, et j'imagine la torture agréable que ça doit être. Puis il s'éloigne et Zoro soupire langoureusement. Sanji se tourne vers la boite en bois et sort une clé de sa poche. Je le vois déverrouiller le cadenas et je dois avouer que je suis fébrile de curiosité. Face à moi, Zoro n'a pas quitté la position que notre Maître lui a fait prendre et il m'observe toujours, un léger sourire aux lèvres, alors que je ne quitte pas le coffret des yeux.

Sanji lève le couvercle et j'aperçois… des sextoys. Une collection de sextoys. La chaleur sur mes joues me fait deviner combien je dois rougir. Zoro retient un rire et baisse de nouveau les yeux quand Sanji pose la main sur son crâne. Mon souffle s'accélère. Dans la main de notre Maître se trouve un collier en cuir brun orné de trois anneaux dorés. Les doigts pâles effleurent à peine les avant-bras relevés.

- Position.

Zoro remet aussitôt ses mains dans son dos et je réalise qu'il tremble. D'anticipation je suppose. Avec une lenteur et une délicatesse infinie, Sanji reprend ses caresses douces sur son torse puis sur son visage avant de s'emparer de son menton et de le redresser brutalement vers lui pour écraser ses lèvres des siennes. Ils échangent un baiser passionné qui me coupe le souffle. Ils sont tellement beau. Brusquement je suis pris d'un doute. Ai-je vraiment ma place parmi eux ?

- Un dernier mot à dire, Zoro ?
- Je t'aime.

Sanji sourit, amusé, attendri… amoureux. Puis il pose le collier contre le cou de Zoro et celui-ci ferme les yeux. Bon sang, il est beau dans son abandon total ? Suis-je pareil ? Non, je ne pense pas être aussi attrayant que Zoro. Quand Sanji a fixé l'objet il glisse un doigt entre le cuir et la peau. Il n'a pas tenté de limiter la respiration de son soumis, cette fois. Pourtant, je sais pour l'avoir vu que Zoro aime ça.

- Debout.

Zoro n'est plus autorisé à parler maintenant qu'il porte le collier. C'est donc silencieusement qu'il se lève. Sanji passe sa main sur son visage sans un mot et Zoro ferme les yeux. Je devine leur complicité, leur compréhension mutuelle. Zoro est calme même si je vois bien que son pantalon est tiré par une érection. Il attend mais Sanji ne le touche plus, il s'approche de moi, tire sur ma chemise pour la sortir de mon pantalon et glisse sa main dessous. J'ai réussi à rester immobile jusque là, le regard fixé sur Zoro, mais quand sa main chaude passe sur mon ventre, un gémissement m'échappe. Je le regrette aussitôt parce qu'il retire sa main et je me mords fortement la lèvre quand elle descend sur mon pantalon pour presser mon sexe. Hors de question de laisser passer le moindre son qui le ferai s'éloigner.

Sanji ne dit pas un mot alors qu'il est penché au dessus de moi et qu'il caresse mon sexe à travers mon pantalon. Je ne quitte pas Zoro des yeux, il n'a pas moufté, pas cherché à tricher. Il écoute certainement les sons amoindris du frottement sur le tissus et de ma respiration qui s'accélère. Une autre main passe dans mon dos et remonte jusqu'à se fixer sur ma nuque. Fermement, Sanji tourne ma tête vers lui et vient embrasser mes lèvres. Oh ! Je ferme aussitôt les yeux pour savourer ce qu'il m'offre. Sa caresse continue à m'exciter alors que sa langue explore ma bouche, je suis à lui, je lui appartiens. Je me sens fondre dans son étreinte mais il n'est pas question de m'y laisser aller. Il n'est pas question que je cherche plus de contact que ce qu'il m'offre, je reste droit, tendu vers lui… et sa main passe entre mes jambes comme une étreinte pour atteindre mes fesses.

Un halètement sonore passe mes lèvres quand il les libère pour me permettre de reprendre mon souffle. La pression de ses doigts sur moi s'estompe rapidement et j'en gémirai de tristesse s'ils ne revenaient pas aussitôt dans mes cheveux accompagnés de baisers dans mon cou. C'est tellement doux, tellement agréable et… tellement insuffisant ! J'ai envie de plus, j'ai envie de lui… Et c'est bon ! Atrocement bon !

- Je termine avec Zoro et je m'occupe de toi, Usopp. Continue à être patient, continue à regarder, je suis content de toi.

Un soupir m'échappe alors qu'il se détourne de moi après une dernière caresse. Je sais déjà qu'il va jouer avec mes nerfs, avec ma frustration. Et je sais surtout que je vais adorer ça comme j'y ai pris plaisir la dernière fois. Je me souviens très bien d'avoir plusieurs fois frôlé l'orgasme. Étrangement, je n'ai pas oublié combien j'avais trouvé ça frustrant et dur. Mais pourtant, ce soir, je n'attends que ça : qu'il me donne du plaisir tout en me refusant aussi longtemps que possible la délivrance ultime.

De nouveau placé dans le dos de Zoro pour que je profite du spectacle, Sanji laisse ses mains errer sur le corps de son amant… jusqu'à ce que je réalise aux frissons qui parcourent Zoro que Sanji ne le touche pas vraiment. Le respiration de Zoro s'accélère et je vois son visage rougir légèrement. Mais il ne bouge pas pour autant, ne cherche pas le contact qui lui est refusé. Puis les mains de Sanji se posent sur la ceinture du pantalon et les boutons sont rapidement retirés pour révéler la peau lisse de Zoro. Il ne porte pas de sous-vêtement et la main de Sanji se plaque contre son abdomen et glisse sans hésitation à l'intérieur du vêtement. Je suis convaincu que c'est à la demande de son maître que Zoro ne porte rien sous son pantalon. Et c'est terriblement excitant de savoir qu'il était si vulnérable, déjà si offert, pendant tout le repas.

Il m'apparaît aussi très clairement que Zoro est rasé. Je n'avais pas vraiment relevé l'absence de poils, la dernière fois. Peut être parce que Luffy aussi était imberbe. Sûrement pour la même raison, d'ailleurs. Je l'ai vu sur le contrat de Zoro, l'épilation totale est une autre preuve de sa soumission à un Maître. D'un geste sûr, Sanji dégage le sexe tendu du pantalon et fait tomber le vêtement aux pieds de Zoro puis il s'agenouille derrière lui pour embrasser ses fesses alors que ses mains descendent le long de ses jambes jusqu'à retirer totalement le pantalon.

Zoro est nu. Verge dressée, jambes légèrement écartées, mains dans le dos, les yeux toujours clos. Il se tient droit et fier et ne porte plus que son collier. Il est magnifique. Superbe. Sublime. J'en perds mes mots. Et Sanji est à genoux derrière lui en train de lécher son cul, putain ! Comment fait-il pour rester aussi imperturbable. L'une des mains de Sanji passe entre les jambes de Zoro pour s'emparer de son sexe et le caresser lentement. L'autre tire sur la fesse pour lui donner un meilleur accès à son anus, je le devine. Quand la main de Sanji glisse vers le haut de l'érection et que son pouce presse son gland, Zoro est pris de tremblement et un léger, très léger, son lui échappe. Il se mord aussitôt la lèvre mais Sanji a entendu. Il relâche ses prises sans changer de position, toujours à genoux, toujours une main entre ses jambes, ouverte près de son sexe.

- Debout, Usopp. Dans la même position que Zoro, je dois pouvoir accéder sans encombre à ton cul.

Mon souffle se coupe un court instant et je commence à bouger. J'ignore la douleur dans mes genoux et mes jambes quand je me déplie, je ne veux pas décevoir Sanji, je veux lui donner ce qu'il attend de moi pour qu'il me touche encore. Je me rends bien compte que mon esprit est un peu irrationnel, que je perds une part de mon libre arbitre mais n'est-ce pas le but du jeu ? M'abandonner à un autre qui décide de tout pour moi et lui offrir une confiance absolue, me laisser guider sans hésitation. Pendant que je bouge, Sanji aussi se relève et je l'entends à peine glisser une consigne à l'oreille de Zoro :

- En position, ton visage face à son sexe, tu ne le touches pas, tu peux regarder.

Alors que j'écarte les jambes comme l'était Zoro tout à l'heure et que je replace mes mains dans mon dos, Zoro se positionne devant moi, proche. Très proche. Je suis sûr que si Sanji sort mon érection de mon jean elle ira taper dans le visage de Zoro. Oh merde ! Cette idée me rend fou et je dois faire un effort incroyable pour revenir au présent et à Sanji qui s'est glissé derrière moi sans me toucher. Je suis coincé entre leurs deux corps, je ressens leurs deux chaleurs et j'ai un folle envie d'eux… ou simplement de contact, bon sang, ils ne me touchent pas !

- Donne moi une couleur, Usopp.

Sa voix n'est qu'un souffle dans mon cou et je frissonne violemment. Ma voix est cassée quand je répond.

- Vert.
- Tu préfères les garder attachés ou je peux libérer tes cheveux ?
- Tu… à votre convenance, Maître.

Je ferme les yeux. Parler ainsi à Sanji a quelque chose de puissant. Respect, déférence, confiance, abandon. Cette fausse distance qui précède une intimité qui sera intense et profonde. Je n'ai jamais vouvoyé un homme en train de me faire l'amour et je sens que ça va me plaire. Ses doigts passent dans mes cheveux et il dénoue délicatement le ruban qui maintenait ma tignasse. À aucune moment je n'ai senti la moindre tension dans mon cuir chevelu. Il m'arrive régulièrement de m'arracher un cheveux ou deux au passage quand je le fais moi même mais lui n'a été que douceur et il ne reste que la sensation merveilleuse de ses doigts sur moi.

Le ruban noir glisse sur ma gorge et Sanji le noue autours de mon cou. Ça n'est pas un collier, il n'a pas évoqué la règle du silence. Mais il est évident pour moi que c'est une manière de m'y préparer, de m'habituer à avoir quelque chose là… Mon cœur s'accélère, j'ai l'impression que j'ai du mal à respirer. Ma tête tourne, je tremble.

- Donne moi une couleur, Usopp.
- Vert.

Aucun hésitation, je suis bien, je ne veux en aucun cas que ça s'arrête, mais je suis quand même flageolant. Il passe sa main sur mon visage et m'attire en arrière pour que je m'appuie sur son torse. Ses mains explorent mon corps à travers le tissus de ma chemise. J'ai l'impression que mes jambes vont lâcher tellement je flotte dans un état second de bien être.

- Zoro, colle toi à lui, maintient le.

Comment a-t-il compris, comment a-t-il deviné ? Zoro s'avance un peu, son torse se plaque contre mes cuisses et son visage sur mon aine. Ses mains m'agrippent juste sous les fesses et je sens que je peux me laisser totalement aller à cette prise, je ne tomberai pas, il est mon pilier. Sauf que sa tête presse mon érection et je couine et halète sans pouvoir même envisager de le retenir. Aussitôt je me crispe, Sanji va-t-il s'éloigner ? Me retirer ses mains, sa chaleur, sa douceur ? Il n'en fait rien.

- Tout va bien, tu peux t'exprimer, je suis là.

Un long gémissement soulagé passe mes lèvres et marque mon abandon total à leurs étreintes. Maintenu debout par Zoro, appuyé contre le torse de Sanji, j'ai relâché mes mains sans m'en rendre compte et elle pendent de chaque côté de mon corps. Mon souffle est laborieux, je suis tellement bien. Et Sanji commence à déboutonner ma chemise par en bas. Ses mains remontent le long de ma peau jusqu'à ma gorge décorée du ruban de mes cheveux. Il caresse mon corps et j'ai soudain honte d'être si poilu. Je fais un geste pour me redresser et il me serre fortement contre lui.

- Reste là, je te veux ainsi, tu n'as pas à bouger. Je te regarde, Usopp, et je te trouve beau.
- Mais…
- Chhh…

Ses doigts passent dans mes cheveux, sur mon visage, sur mes épaules, sur mon torse, sur mon ventre… et vont se perdre dans les cheveux de Zoro qui s'anime à peine contre moi.

- Qu'y a-t-il, Usopp ?
- Je suis couvert de poils…
- Oui et ?
- Je… tu… Vous préférez…
- J'aime Zoro rasé, ça fait parti de notre accord. Mais je n'ai aucun problème avec ton corps Usopp. Aucun, vraiment. Notre accord n'est pas le même et c'est très bien comme ça. Ne te compare pas à Zoro, vous êtes différent et vous ne m'apportez pas le même plaisir. Et soit sûr que t'avoir ainsi entre mes mains me procure du plaisir, Usopp. Beaucoup de plaisir.

D'un mouvement souple, il me redresse un peu pour plaquer ses hanches contre mes fesses et l'érection que je sens contre mon corps ne laisse planer aucun doute sur son état.

- Ta pilosité ne me gêne pas et n'enlève rien à ta beauté et au fait que tu m'excites. D'accord ?
- Oui… Oui, Maître.
- C'est bien. Maintenant, Zoro, s'il te plaît, retire ce pantalon !

Alors que Sanji continue à caresser mon corps d'une manière sensuelle qui me rend totalement fébrile, Zoro se redresse un peu et tout en s'assurant de maintenir mon équilibre d'une main, il s'occupe à défaire ma ceinture et ma braguette. J'ai brusquement très chaud alors qu'ils s'affairent tous les deux à me dénuder. Ma chemise tombe à terre et Zoro me fait lever les pieds l'un après l'autre pour retirer mon pantalon. Je ne suis plus qu'en boxer et mon sexe tire tellement dessus qu'il en dépasse.

La main de Sanji glisse directement dans cette direction pour s'emparer de ma verge et un cri m'échappe alors que je me cambre encore plus contre lui. Bon sang ! Il me touche ! Je n'attendais que ça depuis le début de la soirée ! Bordel, c'est tellement bon ! Encore, encore ! Mais il fait glisser mon boxer, me relâchant, et ordonne :

- Suce.

Je mets une seconde à comprendre mais avant de réaliser que l'ordre ne m'est pas adressé, je me retrouve englouti dans la bouche chaude et humide de Zoro et je sursaute de plaisir en criant. D'instinct, je bouge mes hanches mais la main ferme de Sanji m'immobilise alors que celles de Zoro ont repris position sous mes fesses pour m'aider à tenir debout. De sa main libre, Sanji enroule ses doigts dans le ruban autour de mon cou et il tire légèrement dessus pour que je sente une subtile pression.

- Tu es à moi, Usopp ?
- Oui Maître.
- Je ne veux pas que tu jouisses.
- Ou… Oui, Maître.

Je suis sensé résister à ça ? À la présence de Sanji contre moi, à la fellation de Zoro ? À mon désir incroyable d'eux ? Non, je ne peux pas, c'est trop bon ! J'attends ça depuis trop longtemps… J'en ai tellement envie. Je m'abandonne totalement aux sensations, cessant d'essayer de me tenir debout, cessant d'essayer de retenir ma voix, cessant tout jusqu'à ce que je sente que ça monte, que la chaleur se répand un peu trop. Alors j'agrippe les cheveux de Zoro et gémis :

- Arrête…

Mais Sanji n'est pas d'accord. Il me plaque fortement contre lui et mordille mon épaule.

- Non, Usopp, c'est toi qui te retient. C'est à moi que Zoro obéit.

Et de fait, Zoro a à peine ralenti le rythme mais il n'a pas lâché mon sexe. Je me mets à franchement trembler alors que mes doigts se crispent de plus en plus fort dans les cheveux verts. Je vais lui en arracher une touffe à ce rythme là. Je ferme les yeux, gémissant continuellement, le souffle de plus en plus désordonné.

- Usopp, à genoux.

Sans réfléchir, je me laisse tomber à terre alors que Zoro relâche sa prise sur moi pour me laisser faire. Je glisse hors de sa bouche avec un soupir douloureux et mon corps s'effondre le long de celui de Sanji. Zoro, face à moi, sourit mais je le vois à peine alors que j'essaie de reprendre ma respiration. J'ai réussi, je n'ai pas jouit. Mais je me sens aussi éprouvé que si ça avait été le cas. Très doucement, Sanji fait basculer mon poids vers Zoro qui m'accueille dans ses bras. Ils n'ont pas besoin de parler pour que Zoro comprenne les désirs de Sanji. Je me sens incroyablement chanceux qu'ils m'aient fait une place entre eux. Je me laisse aller dans l'étreinte de Zoro, le visage dans son cou, tout mon poids sur lui, il me tient fermement sans me caresser, je suis trop à fleur de peau pour ça.

- Je suis fier de toi, Usopp.

Sanji s'assoit sur le canapé et nous regarde. Moi j'ai envie de pleurer tellement je suis ému et heureux d'avoir été à la hauteur de ses désirs. Zoro dépose un baiser sur ma tempe puis sur mon épaule, juste là où Sanji m'a mordu. Je gémis mais je sens que je me ressaisi petit à petit.

- Prends ton temps, Usopp. Tu as le droit à cette étreinte, tu l'as méritée. Ne l'interrompt pas trop tôt mais ne la laisse pas s'éterniser outre mesure. C'est à toi de doser exactement ce dont tu as besoin sans me faire attendre trop. Dès que tu es prêt, tu te remets en position.

Savourer la présence de Zoro mais savoir m'en extraire, trouver le juste milieu pour combler mon besoin sans être trop gourmand. Mon cœur est encore un peu rapide quand je me redresse mais mes mains ne tremblent plus et je n'ai plus l'impression d'avoir la tête dans du coton. Lentement, je me relève sur mes genoux, positionne mes mains dans mon dos et baisse le regard… vers nos sexes dressés. Merde. Je ferme les yeux une seconde.

- Bonne initiative. Recule un peu, Zoro. Est-ce que tu peux prendre conscience de tout ce qu'implique cette position, Usopp ?

J'inspire fortement, je ne veux pas répondre à la légère. Je garde les yeux clos et j'entends Zoro qui se repositionne mais un peu plus loin, je ne sens presque plus sa chaleur mais je sais qu'il est toujours là. Je suis offert devant Sanji. Mon sexe est dressé, il lui suffit de tendre la main pour pouvoir le toucher sans obstacle. Même mes bourses sont tout à fait atteignables du fait de mes jambes écartées. Quand à mes fesses, elles sont disponibles, offertes, et mes mains immobilisées indiquent ma vulnérabilité que j'offre à mon Maître. Enfin, comme vient de me le prouver Zoro, je suis parfaitement à la bonne hauteur pour sucer un sexe. Le jouet sexuel prêt à l'emploi. Lentement je hoche la tête et murmure :

- Oui, Maître.
- C'est bien, Usopp. Tu as une couleur pour moi ?
- Toujours vert.
- Tu peux ouvrir les yeux. Zoro, dos à Usopp, à terre.

Zoro m'offre un sourire complice avant de se retourner, sur ses genoux, et de placer ses mains sur le sol avant de se baisser jusqu'à y poser son visage. Cette position est décrite dans le contrat, je la reconnais, mais là, j'ai juste le cul de Zoro devant les yeux et, entre ses jambes écartées je vois son sexe dressé qui appuie sur son ventre. Il tourne son visage vers Sanji et ferme les yeux. Il est tellement calme, tellement serein. Et je crois que je le serais aussi, en fait. J'ai terriblement envie de le toucher mais je me contente de le regarder, c'est tout ce que je suis autorisé à faire.

Le pied nu de Sanji se pose entre les omoplates de Zoro qui s'affaisse un peu, se cambrant pour continuer à maintenir ses fesses bien relevées en arrière. Bordel, c'est tellement sexy. Sanji se penche en avant et attrape une mèche de mes cheveux avec laquelle il joue un moment. J'en frissonne, il est là, il me touche… mais je ne le sens pas directement. J'ai du mal à conserver un souffle régulier.

- Usopp, je veux que tu lèches Zoro. Humidifie le bien, assouplie son anus et mets de la salive dedans… Je veux que tu le prépares, utilise tes doigts pour l'étirer, pour le détendre. Ne stimule pas trop sa prostate, évite la même tant que tu peux. Prends ton temps, je veux que ça soit bien fait. Zoro, je t'autorise à exprimer que ça te plaît.

Un gémissement lui répond en remerciement et Zoro se tend d'avantage vers moi. La consigne est simple et claire, ça ressemble à quand nous faisions le jeu. J'ai déjà préparé Zoro et il avait apprécié. Mais là, je dois commencer par ma langue. Je m'avance lentement et décroise mes mains de mon dos pour les placer sur les fesses de Zoro que j'écarte fermement, faisant apparaître son anus encore serré… Enfin, il n'est pas si serré que ça, Zoro est déjà très détendu et c'est visible. Je ne suis pas capable de faire ça, moi, de détendre mon cul sans aide… Lui, on dirait bien. A moins qu'il ne se soit préparé avant ma venue… Bordel, c'est excitant, on dirait qu'il m'appelle, qu'il n'attend que moi… et c'est ça, en fait, il m'attend.

Alors je me penche vers lui, toujours appuyé sur mes genoux, toujours les genoux écartés et j'ai pleinement conscience qu'en faisant ça, j'offre mon cul comme le fait Zoro. Mais Sanji est toujours sur le canapé, prés de nous, un pied sur Zoro, il nous regarde. Et j'aime me savoir observé par lui. Je pose mes lèvres sur les fesses offertes et commence à les embrasser et les lécher en me déplaçant doucement vers le sillon inter-fessier. Sous mes doigts, Zoro frissonne, sa respiration s'accélère. Et quand ma langue passe sur son anus, un cri franchit ses lèvres. Un son, mais pas de mot. Et j'ai la conviction qu'il n'en dira pas.

Comme Sanji me l'a demandé, je prends mon temps. Nous ne sommes pas pressés nous avons toute la nuit, j'ai prévu de dormir ici. Et puis de toutes façons, ça n'est pas à moi de décider quand passer à la suite ni même de ce que nous allons faire, je me contente d'obéir. Et pour l'instant, mon ordre est de préparer Zoro avec ma langue alors je le fais. Je lèche le muscle circulaire tout fripé, je passe et repasse sur chaque pli, je presse contre sa peau et m'insinue lentement à l'intérieur. Un grognement guide mon avancée. Je tente de lever les yeux sans éloigner ma bouche du trou de Zoro et je croise une seconde le regard de Sanji, il m'observe en train de donner du plaisir à Zoro et ça m'excite. Bon sang, j'ai envie de me toucher, je sens que mon bassin bouge et je vois Sanji faire non de la tête. Je n'ai pas le droit, je ne dois me concentrer que sur Zoro dont je ne vois pas le visage mais dont j'entends parfaitement les halètements de plaisir. C'est trop intense pour moi et je ferme les yeux pour rester concentré.

Pendant de longues minutes ma langue va et vient dans le corps offert de Zoro qui semble vraiment apprécier. Puis il a un sursaut et j'ouvre de nouveau les yeux. Sanji s'est levé et a retiré son pied du dos de Zoro. Il passe sa main sur mon corps de mon épaule à mes fesses et caresse doucement mon propre anus, j'en tremble et mes doigts se crispent sur les fesses de Zoro. Bon sang, c'est tellement bon. Mais il ne va pas plus loin qu'un effleurement avant de se redresser.

- Mets-y les doigts, Usopp.

L'ordre est simple et sans attendre j'enfonce mon pouce dans le corps de Zoro aux côtés de ma langue. Il grogne et je commence des mouvements plus francs en lui. Sanji, de son côté, est retourné vers la boite en bois. Ma seconde main glisse sur la peau rasée de Zoro jusqu'à attraper ses bourses lourdes que je commence à malaxer doucement en enfonçant d'autres doigts à la place de ma langue entre ses fesses.

Soudain la main de Sanji claque sur ma fesse et je sursaute.

- Uniquement son cul, Usopp.

Confus, gêné, coupable, je baisse les yeux et relâche les testicules pendantes. Je me mords la lèvre alors que la main douce de Sanji caresse la marque brûlant. Je frémis. J'ai fauté, il m'a corrigé… et ça me semble juste. Il embrasse ma peau.

- Tu dois me dire quelque chose, Usopp.

Je dois dire quelque chose ? Quoi ? Je suis perdu. Je me fige complètement, le visage à quelques centimètre des fesses de Zoro, trois doigts à l'intérieur de lui, je ne sais pas ce qui est attendu de moi, que dois-je faire ? Que dois-je dire ? Je ne veux pas me tromper, je ne veux pas le décevoir et je me sens paniquer. Sa voix, neutre, beaucoup trop neutre pour me rassurer, s'élève alors.

- Usopp, donne moi une couleur
- Je… Orange.
- Que se passe-t-il ?
- Je… ne sais pas ce que je dois dire.
- Réfléchis, Usopp. Que vient-il de se passer ?

Que vient-il de se passer ? Il m'a repris, je faisais quelque chose qu'il ne voulait pas, j'ai pris une initiative inappropriée. Et il m'a fessé. Oh !

- Je vous remercie de m'avoir corrigé, Maître.

Il me caresse doucement la fesse et j'entends son sourire satisfait quand il me répond.

- C'est bien Usopp, très bien. Continue.

Je me détends instantanément et fais bouger lentement les doigts que j'ai enfoncés dans le cul de Zoro. Celui-ci se remet aussitôt à gémir. Cela dure encore quelques instant, mes doigts qui vont et viennent en Zoro, ceux de Sanji qui errent doucement sur ma peau. Puis il se saisit de mes cheveux et me tire en arrière pour presser ses lèvres contre les miennes. Quand le baiser prend fin, me laissant légèrement pantelant, il me sourit et passe sa main sur mon visage.

- Remets toi en position et regarde moi faire.

Souplement, il se redresse et enjambe Zoro, il a un pied de chaque côté de son corps et il se penche vers l'anus dilaté que je viens de quitter. Il est face à moi, on dirait qu'il s'est assis sur Zoro mais je devine qu'il n'a pas mis de poids sur son dos. Zoro est toujours détendu, offert et abandonné, il ne bouge pas. Alors je réalise que Sanji a un plug dans la main. Il attrape un tube de lubrifiant sur le canapé et je détaille l'objet. C'est un chapelet en métal. I boules de plus en plus grosses alignés sur une tige légèrement courbe. Mon souffle s'accélère.

- Regarde son cul avaler chaque boule l'une après l'autre, Usopp.

Et sans attendre il presse la première contre l'entrée de Zoro. Elle pénètre lentement alors qu'il gémit. Je vois la boule de métal entrer en lui, comme aspirée et son anus qui se referme dessus avidement. Puis la seconde boule étire encore son muscle avant qu'il ne se resserre d'un coup. On dirait qu'il avale l'objet, qu'il est affamé qu'il le désire, qu'il l'attire en lui. C'est absolument magnifique de voir son anus s'étirer et se refermer comme ça, faisant disparaître les boules de métal les unes après les autres. Je sens mon propre cul se contracter et mon sexe pulser de désir. Un gémissement m'échappe quand Zoro soupire une fois la dernière boule disparue. Sanji masse doucement les fesses offertes et les mouvements du plug font gémir encore plus son amant.

- Zoro, couleur ?
- Vert.
- Bien, redresse toi.

Avant que Zoro n'ait commencé à bouger, Sanji s'est relevé et éloigné un peu. Il passe derrière moi et sa main descend dans mon dos alors que Zoro se remet doucement en position. Il gémit à certains mouvement et je devine que la sensation doit être intense à la lenteur de ses mouvements. Sanji passe un main dans les cheveux verts puis va s'installer sur le canapé. Alors que mon regard le suit, je remarque un autre plug à côté du tube de lubrifiant. Celui-ci est en silicone et de forme conique. Si la pointe est plutôt fine la partie basse me semble vraiment imposante. Je déglutis difficilement en comprenant que cet objet est pour moi. Est-ce que ça passe vraiment ? Je repense à l'anus de Zoro qui avalait les boules de métal. Je suis impatient que Sanji m'installe celui-ci.

- Viens là, Usopp, sur mes genoux, face à moi.

Il est assis au milieu de canapé, toujours en costume, toujours avec ce sourire rassurant. Je me redresse et m'avance vers lui. Il me guide pour que je pose un genoux de chaque côté de lui, sur les coussins. Ses mains douces guident mes mouvements et au final, je me retrouve en position, juste devant lui, mon sexe tendu vers son menton. Il sourit.

- Tu es beau.

Je rougis. Il passe ses mains dans mes cheveux et m'attire vers lui pour m'embrasser. Et alors que mes avant bras se posent sur le coussin derrière sa nuque pour me soutenir, ses mains glissent le long de mon dos et il enfonce un doigt en moi sans préavis. Je me cambre légèrement et gémis contre ses lèvres. Alors que son doigt me pénètre lentement, il presse ma tête dans son cou de son autre main. Je respire profondément son odeur et m'abandonne à sa caresse. Il me prépare attentivement et je gémis, totalement soumis à lui. Il tire sur mon anus, m'étire, m'ouvre.

- La vue te plaît ?
- Oui, Maître, il est superbe.
- Tu veux le prendre ?
- Pas avant vous.

Sanji rit doucement contre mon épaule alors que leur conversation m'excite terriblement. Je ne serais pas contre le fait que Zoro s'enfonce en moi, là tout de suite, mais je sais que Sanji ne nous accordera pas une telle délivrance, pas tout de suite, pas encore. Sa main se retire et revient un peu plus lubrifiée. Il met plus de doigts, plus profond, j'halète de plaisir. Et quelques instants après, encore, c'est le bout du plug que je sens à la place des doigts fins et habiles de Sanji.

- Usopp, couleur ?
- Vert.
- Je vais te mettre ce plug dans le cul.
- Oui, Maître.
- Tu le veux ?
- Oui, Maître.
- Demande le moi.
- S'il vous plaît, Maître, enfoncez le moi, perforez moi avec cette pointe, mettez la profond.

Je n'ai aucune honte à dire ces mots qui m'excite et le grognement appréciateur de Sanji m'encourage. Puis la progression commence. Rapidement d'abord, tant que le diamètre est faible puis de plus en plus lentement. Un gémissement m'échappe quand ça devient trop gros alors Sanji retire tout et je manque de crier de désespoir mais il revient très vite et je réalise qu'il a rajouté du lubrifiant. L'objet progresse alors en moi, m'étirant de plus en plus, me pénétrant fort et loin, c'est tellement gros à la base, j'ai l'impression que ça ne rentrera pas, je gémis, je supplie Sanji de continuer, de ne pas s'arrêter… et brusquement mon anus se referme sur la poignée du plug et je crie de surprise. C'est entré !

Sanji se met aussitôt à caresser mon dos en me murmurant des félicitations et des encouragements. C'est tellement bon et rassurant d'être dans ses bras. Je me sens tellement bien abandonné contre lui. Sans cesser de me câliner, il ordonne à Zoro de lancer le film. J'ai un instant d'absence. Le film ? Quel film ? Ah ! On va vraiment regarder un porno ?

- J'ai choisi le programme exprès pour toi, Usopp. C'est un porno SM avec trois hommes. Un soumis et deux dominants. Je veux que tu te projettes dans la position du soumis, bien sûr. Comme si c'était toi qui subissait tout ce qu'il va expérimenter. Tu t'en sens capable ?
- Oui, Maître.

J'entends un musique, le film est lancé. Les mains de Zoro viennent se positionner sur mes hanches et Sanji et lui m'aident à changer de position, je me retrouve couché sur le canapé, roulé en boule contre la cuisse de Sanji, sa main errant sur mon dos et titillant le bout du plug de temps en temps. Zoro s'installe en symétrique de moi, de l'autre côté de notre Maître. Je me sens bien, à ma place… et terriblement excité.

La scène commence dans une chambre, un type est à genoux au bord d'un lit à baldaquin. Il a les jambes largement écartées, les poignets accrochés au dessus de sa tête et les yeux bandés. Il est seul, nu, et sa respiration est déjà courte. La main de Sanji glisse sur mon ventre et effleure mon sexe. Ses paroles me reviennent alors que je vois deux hommes entrer dans la pièce pour rejoindre le jeune homme attaché : je dois m'imaginer à la place du soumis. Attaché, les yeux bandés, offert…

Les deux hommes commencent à caresser le soumis et les mains de Sanji sur mon corps s'accordent à la douceur de leurs gestes. Zoro gémit et je détourne un instant les yeux de l'écran : Sanji est en train de jouet avec son plug. La vidéo se poursuit un moment sur de simples caresses mais celles que me donne mon Maître me permettent de réaliser combien elles sont frustrantes. Il passe près de mon sexe, l'effleure à peine, puis remonte sur mon ventre, redescend sur mon flanc, frôle la base du plug, revient sur mes épaules. Je soupire, j'aime cette sensation d'être à sa merci, qu'il prenne soin de moi, d'être dans ses bras. Je me sens tout à fait bien, là, malgré la frustration liée à l'insuffisance.

L'un des dominants commence à sucer le jeune homme attaché qui se cambre alors que l'autre, installé derrière lui, continue à le caresser et à l'embrasser. Le soumis à l'écran gémit profondément et je réalise que je me mets à trembler.

- Déshabillez moi. Zoro, entre mes jambes, retire mon bas. Usopp, reviens au dessus de moi, défais ma chemise.

Je sors de ma transe et bouge très lentement. Le plug en moi, presse ma prostate et me remplit fortement, les sensations sont puissantes. Zoro est à genoux devant Sanji et a déjà défait le bouton de son pantalon quand j'enjambe mon Maître pour me replacer au dessus de lui. Mes doigts se posent sur sa cravate et je commence à faire coulisser le nœud quand Sanji accroche ma nuque pour m'embrasser à pleine bouche. À l'écran, dans mon dos, les gémissements s'intensifient.

Soudain, Sanji s'agrippe plus fortement à moi et soulève son bassin pour permettre à Zoro de faire glisser son pantalon. Il frotte contre mon sexe tendu et je couine de plaisir. Sanji me sourit et écarte les bras pour les poser sur les coussins du canapé, ses yeux plantés dans les miens alors que je commence à déboutonner sa chemise. Il a l'air tellement maître de la situation alors que je suis fébrile d'excitation. Les mains de Zoro passent entre mes jambes, glissent sur mes cuisses tandis qu'il remonte vers le boxer de Sanji. Celui-ci soulève de nouveau son bassin et son sexe touche le mien avant de glisser vers mes fesses. Je manque d'arracher un bouton de sa chemise mais j'arrive finalement au bout, j'écarte les deux pans et les mains de Sanji s'emparent de mes poignets, m'empêchant de le toucher davantage.

- Tourne toi, assieds toi sur moi, regarde le film.

La manœuvre est compliquée et je me retrouve sur ses cuisses écartées, les miennes encore plus ouverte, son sexe dressé pressé dans mon dos, le mien pointe vers Zoro qui est toujours entre nos jambes. Celui-ci lorgne d'ailleurs ma bite avec envie. Les mains de Sanji se plaquent sur mon torse et il m'attire contre lui, faisant d'avantage basculer mon bassin. Zoro a probablement une vue parfaite sur mon anus rempli en plus de mon érection. Sur la télé, le jeune soumis s'agite. L'un des dominants est toujours en train de le sucer en jouant avec ses testicules tandis que l'autre enfonce un gode, apparemment vibrant, dans son cul. L'appareil en marche, les deux hommes s'écartent pour admirer le soumis excité. Ils lui ont installé un cockring, j'ai dû manquer ce moment pendant que j'ouvrais la chemise de Sanji. Les dominants s'embrassent et se caressent, se branlent l'un l'autre. C'est très sensuel et très excitant.

- Suce ses couilles.

Je reviens à l'instant présent, aux mains de Sanji sur mon torse et avant que je réalise, Zoro a mis mes testicules dans sa bouche. Je me cambre en criant et le plug bouge en moi, je crie de nouveau. C'est trop bon. La main de Sanji se referme sur mon sexe mais il ne me branle pas, il exerce une pression à la base, la sensation fait comme un étau en anneau… un cockring.

Les deux hommes s'approchent du soumis et le détachent pour le coucher sur le lit et lui fixer de nouveau les poignets, écartés de chaque côté, cette fois. Le jeune homme se laisse faire. Sanji relâche mon sexe et Zoro ne tarde pas à s'éloigner aussi, guidé par la main de notre Maître qui lui présente mon gland cette fois. Il ne se fait pas prier et m'aspire en lui. Bordel de merde ! Je crie et me cambre mais Sanji a mis sa main sur la base du plug et le presse, je me tords alors dans l'autre sens. Il agite l'objet en moi alors que Zoro me suce avec application. L'autre main de Sanji me maintient toujours fermement contre son torse brûlant. Je suis dans un état d'excitation incroyable.

Ma vue se trouble mais je me force à ne pas quitter l'écran des yeux. Mon Maître m'a ordonné de regarder.

L'un des dominants se positionne au dessus de la tête du soumis et lui enfonce sa bite dans la bouche tandis que l'autre le suce tout en faisant des va-et-vient rapides et puissants avec le gode. Ma tête part en arrière sur l'épaule de Sanji. Les sensations se mélangent entre les mains et la bouche que je sens sur moi et celles que je vois à l'image. Zoro aspire fort puis me relâche et recommence, c'est trop bon, trop fort, je sens la chaleur monter en moi et je m'agrippe de toutes mes forces au bras de Sanji. Je ne dois pas jouir !

- Ça suffit Zoro.

L'ordre à claqué en même temps que Sanji a cessé de stimuler mon anus. Zoro se redresse, Sanji me caresse, je redescends lentement en gémissant. Sa voix suave se glisse à mon oreille.

- Tu aimes ça, n'est-ce pas, frôler l'orgasme ?
- Ou-oui, Maître.

J'ai du mal à reprendre ma respiration, je ferme les yeux un instant, c'était tellement intense. Sanji me caresse et les cris du jeune homme à l'écran me font rouvrir les yeux. Il a été retourné, à quatre patte sur le lit, il a une queue dans la bouche et une dans le cul. Les deux hommes le baisent avec force. Je gémis à cette vue.

- Tu voudrais vivre ça, Usopp ? Sucer Zoro pendant que je prends possession de toi ? Te faire prendre avec un tel entrain ?

J'observe l'écran en me mordant la lèvre. Je m'imagine à la place du soumis, Zoro devant moi, Sanji en moi. Et la réponse me semble évidente malgré la brutalité de la scène :

- Oui. Oui, Maître, j'en ai envie.
- Tu es un dépravé, Usopp.
- Oui, Maître.

Bon sang, même cette conversation m'excite. Sanji tire légèrement sur le ruban à mon cou et son autre main descend caresser l'intérieur de ma cuisse, la griffer légèrement, frôlant mon érection sans la toucher. Je gémis dans un soupir frustré.

- Couche toi sur le dos, Zoro, écarte les jambes, offre toi.

Il s'exécute sans tarder, encore une fois, il est toujours si prompt à obéir aux ordres de Sanji. Il se retrouve face à nous, les jambes ouvertes, la tête vers la télé. Je vois son anus pulser autours de la tige du plug. Les mains de Sanji, sur moi, continuent leur ballet. Il chuchote à mon oreille.

- Tu vas aller t'installer entre ses jambes, tu vas le sucer et jouer avec le plug, tu peux sortir la dernière boule et la remettre si tu veux. Mais surtout applique toi à bien le sucer, aussi profondément que possible, comme le soumis sur l'écran. Et positionne toi de telle manière à m'offrir ton cul, je le veux visible, en l'air, vers moi.

Je gémis en réponse avant de dire les mots attendus « Oui, Maître » puis ses mains s'écartent de moi et je m'éloigne de son étreinte à regret. Il me faut quelques instants pour trouver la bonne position. À genoux, fesses en l'air, jambes écartées et penché en avant vers le sexe de Zoro que je commence par lécher lentement avec d'aspirer son gland. L'une de mes mains se fixe à la base de son sexe et l'autre joue avec le plug. Il se cambre en grognant de plaisir. Ses mains s'approchent de mon visage puis il semble se reprendre et les remonte au dessus de sa tête, s'emparant avec force de ses propres poignets pour ne plus bouger. Je ferme les yeux et le prends en bouche aussi loin que possible. Je ne sais pas faire de gorge profonde mais j'apprendrai, je veux être capable de leur offrir ça à tous les deux. J'aspire, je suce, je lèche. Je m'abandonne à la fellation, me délectant des sons produits par Zoro, oubliant tout le reste.

- N'oublie pas de regarder le film, Usopp.

Je rouvre aussitôt les yeux, croise ceux de Zoro et remonte mon regard vers l'écran. Le soumis est en train de changer de position. Il s'installe à califourchon sur l'homme qu'il suçait jusqu'à présent et se laisse glisser sur sa queue. Il se cambre et l'autre homme le réceptionne dans ses bras avant d'attraper les cuisses pour l'aider à monter et descendre sur la verge tendue. Il a l'air de planer. Les mains de Sanji sur mes fesses me ramènent à mes sensations et à la bite de Zoro dans ma bouche que je recommence à sucer ardemment tout en regardant le soumis se faire prendre. La caméra fait un gros plan sur le sexe qui entre et sort de son corps. Je crois que c'est la première fois que je vois ça de si près.

- Retire le plug de Zoro.

Je sursaute presque. Sanji caresse toujours mes fesses et j'attrape l'objet demandé que j'extrais en douceur sans cesser mes attentions sur la verge de mon partenaire. Il crie plus fort que le soumis qui se fait prendre à l'écran. D'ailleurs, le garçon est complètement couché contre son amant, maintenant et l'autre a le regard planté sur son cul rempli tout en se branlant. Il attend clairement son tour.

Je termine de retirer le plug de Zoro qui tremble sous moi. Sanji passe la main dans mon dos et me dis de ralentir un peu la cadence, le but n'est pas de faire jouir Zoro. J'obéis, le relâchant un peu pour le branler et le sucer, apaisant son plaisir montant. Et soudain je réalise que Sanji est aussi en train de retirer le plug en moi. C'est tellement gros, ça a du mal à passer. Il se met à me lécher l'anus pour l'humidifier de nouveau et je gémis longuement, c'est tellement, tellement, bon ! Alors que l'objet glisse hors de mon corps, Sanji murmure :

- Regarde bien.

Sur l'écran, l'autre dominant a visiblement décidé de ne pas attendre son tour. Il est en train de pénétrer le soumis alors que l'autre a encore son sexe en lui. Je me redresse légèrement, délaissant le sexe de Zoro, fasciné par ce que je vois. Le type n'a pas l'air de souffrir mais il a tout de même besoin de rester concentré. Les mouvements des deux sexes en lui sont assez lents et surtout peu amples. Mais il gémit plus fort que jusqu'à présent. La main de Sanji descend le long de mon bras jusqu'à ma main pour s'emparer du plug qui était en Zoro et quelques instants plus tard, je le sens l'insérer en moi. J'ai très chaud. Les images de cette double pénétration ne me laissent pas de marbre, loin de là. Si je savais que c'était possible, je ne l'avais jamais vu et je trouve ça tout bonnement fascinant.

- Pénètre Zoro.

La voix de Sanji me ramène à eux et mon regard tombe aussitôt sur l'homme offert devant moi. J'hésite un instant à demander confirmation, à exprimer un doute mais le regard serein de Zoro, son sourire et son attitude ouverte (c'est le cas de le dire) me rassurent. Je ne peux pas contester un ordre de mon Maître, je dois juste obéir sans me poser de questions. Alors que je rapproche de lui, frissonnant à la sensation du nouveau plug qui est en moi, moins gros mais moins lisse aussi, et je m'enfonce lentement dans son corps en grognant de plaisir.

- Prends le doucement, lentement. Regarde le film et cale toi sur leur rythme.

Ils sont toujours à deux dans un même corps, c'est lent et peu profond alors j'en fait de même et c'est incroyable, c'est comme si c'était moi qui pénétrait ce soumis, je n'ai jamais fait une telle expérience. Sanji se colle dans mon dos, me caresse, m'embrasse, mord mon épaule.

- Ça t'excite la double pénétration, Usopp ?
- Oui… oui, Maître.

Ma voix est un murmure.

- Tu voudrais qu'on le fasse ?

Je me fige, je me sens paniquer, je ne suis pas prêt pour ça. C'est beau, impressionnant, excitant mais… pas sur moi. Sanji doit le comprendre puisqu'il précise.

- Toi et moi dans Zoro.

Oh bon sang ! Je manque de jouir à cette idée et raffermie d'un coup ma prise sur les hanches de Zoro pour ne pas me répandre dans l'instant. Prendre Zoro à deux avec Sanji. Bordel ! Carrément que ça me fait envie. J'observe mon amant en reprenant un lent va-et-vient. Il a les yeux clos, abandonné aux sensations. Il a l'air tellement serein alors qu'on parle de le pénétrer à deux.

- Oui, Maître, ça me fait envie.

Zoro sourit. Est-ce sa manière d'accepter ? Comment peut-il être si serein ? Je me souviens bien que Luffy avait refusé une telle expérience l'autre soir. Bon, il faut dire que Kid est déjà très impressionnant et c'est compliqué d'imaginer qu'on puisse en mettre plus en lui une fois que son Maître la pris. Mais même… Je soupire.

Sur l'écran le sexe du dominant en dessous glisse hors du cul du soumis et l'autre dominant se met à le prendre avec force et brutalité. Il se retire d'un coup, retourne le soumis pour le mettre sur le dos, et s'enfonce d'une poussée en lui avant de reprendre son rythme effréné. J'hésite sur la démarche à suivre, Sanji m'avait dit de me caler sur le rythme de la vidéo, mais avant que je me décide, il passe son bras autour de ma taille et me tire en arrière, me faisant sortir du corps de Zoro.

- Le film est terminé, ils vont jouir… et nous allons pouvoir passer à autre chose.

Il me pousse un peu en avant pour s'installer sous moi puis une main sur mon sexe et une sur celui de Zoro il nous branle sensuellement jusqu'à la fin du film. Ça n'était pas un film très long, une petite heure, je dirais, peut être moins. Mais il me semble évident que ce n'était qu'une mise en bouche, un préliminaire. Quand l'image se coupe, il relâche nos verges et pose un baiser dans mon cou avant de faire signe à Zoro de se redresser et de l'embrasser voracement à pleine bouche. Quand ils s'éloignent, je lis de nouveau tout leur amour dans leur regard. Sanji est tendre quand il demande :

- Tu veux le faire, tu es sûr ?
- Oui, Sanji. Vous deux en moi, s'il te plaît.

Il a abandonné le vouvoiement et je devine que c'est la suite d'une conversation qui a eu lieu en mon absence. Ils n'ont pas choisi cette vidéo au hasard, bien sûr. J'ai envie de les embrasser, tous les deux, avec passion, j'ai envie de ne faire plus qu'un avec eux, de m'abandonner à une scène SM plus puissante encore que ce qu'on a fait jusqu'à présent. J'ai envie d'eux tout simplement.

- Allez dans la chambre. Zoro, mets le à l'aise.

Le sourire de mon partenaire est déroutant alors qu'il m'attire dans le couloir. À peine la porte du salon passée, il me plaque au mur et m'embrasse avec fougue. Bordel, j'en avais tellement envie ! Ses mains errent sur moi et je me cambre pour frotter mon érection contre la sienne. Sa langue joue avec la mienne, ses doigts descendent sur mon dos, entre mes fesses. Je frémis et brusquement il rompt le baiser, surpris.

- Je pensais qu'il t'avait retiré le plug.
- C'est… l'autre…
- Le chapelet ?
- Oui.

Je me sens rougir alors que ses yeux brillent de luxure. Il pose un baiser doux sur mes lèvres sans jouer avec l'objet en moi en caressant mes fesses. Je soupire, incapable de retenir cette expression de mon bien-être. Ses dents effleurent le lobe de mon oreille alors qu'il murmure, provocateur :

- Tu as en toi, le jouet qui était en moi tout à l'heure. Comme nous allons nous partager la queue de Sanji, nous partageons les godes.
- Tellement romantique.

Il rit et m'entraîne vers l'une des portes mais quand je réalise où il m'emmène, je me fige. Mes yeux détaillent la pièce, le lit à baldaquin, les armoires, les photos.

- Je… on peut pas faire ça ici… Vous avez une chambre d'amis, non ? Je… c'est votre chambre, c'est…
- C'est là que nous voulons te prendre, Usopp. Tu n'es pas un étranger, ce soir tu es une part de notre couple. Quand tu es le soumis de Sanji, ta place est dans ce lit avec nous. Et puis, le baldaquin, c'est plus pratique pour accrocher les chaînes.

Je frissonne et le laisse me guider jusqu'au lit. Effectivement il y a des chaînes sur les côtés du matelas. Ils m'acceptent dans ce lieu si intime, si personnel. Je me sens rassuré, je ne suis pas de passage, je ne suis pas un amant jetable, je fais parti de leur couple. Pendant les scènes uniquement mais ça me va tout à fait. Je veux ressentir leur amour, leur tendresse, je veux m'abandonner totalement, en confiance et en sécurité.

Zoro m'installe au milieu du lit et se couche sur moi. L'une de ses mains passe sur ma nuque me pressant contre lui alors qu'il m'embrasse à nouveau à perdre haleine et l'autre main se glisse entre nos deux corps pour saisir nos érections ensemble qu'il commence à masturber lentement. Je me cambre en gémissant contre lui. Le mouvement est lancinant, frustrant, je ferme les yeux et quand il fait dévier ses baisers dans mon cou, j'essaie de parler malgré mon souffle court.

- Quelle est… la suite… du programme ?
- Toi, attaché sur ce lit. Nous allons te donner du plaisir, beaucoup de plaisir… sans délivrance.
- Déni d'or… d'orgasme ?
- Oui… Plein de fois… J'ai envie de te marquer, Usopp.

Ses dents jouent avec la peau de ma clavicule alors que j'ondule contre lui, m'enfonçant encore et encore dans sa main contre son sexe, gémissant de ses douceurs. Ils vont chercher à me rendre fou, à me faire oublier jusqu'à mon nom, j'en suis certain. Et j'en crève d'envie. Je veux n'être qu'un corps dévoré par le plaisir abandonné entre leurs mains. Je gémis alors qu'il mord un peu plus fort et la voix profonde de Sanji me fait sursauter.

- Ça te dérangerai, Usopp ? Qu'il te marque ?
- Non… Non, Maître.
- A un endroit discret, Zoro.
- Merci, Maître.

Il glisse un peu sur moi, ses lèvres passent de mon épaule au haut de mon pectoral, juste sous la clavicule et… il me mord plus franchement en nous branlant avec plus de conviction. Je crie, les yeux clos, abandonné à la sensation. La main douce de Sanji passe dans mes cheveux, sur mon visage, sur l'autre épaule et redescend le long de mon bras, m'arrachant un violent frisson, avant de saisir mon poignet. Avec des gestes doux, il éloigne mon bras de mon corps, le remonte au dessus de ma tête et passe un bracelet en cuir à mon poignet. Je ne regarde pas, abandonné, mou, docile, mais j'entends les chaînes et quand il me relâche j'en teste aussitôt la résistance. Mes doigts s'enroulent autour des anneaux en métal et s'y agrippent.

Zoro relève la tête et j'ouvre enfin les yeux, je croise son regard, il observe la marque qu'il m'a faite avec un sourire satisfait puis se penche de nouveau vers ma peau pour l'embrasser et la lécher. Ses doigts relâchent nos sexes et il entoure ma taille, se collant encore plus contre moi avant de revenir m'embrasser. Sanji se saisit de mon second poignet et lui fait suivre le même chemin, l'attachant aussi aux montants du lit. Je soupire quand les lèvres de Zoro repartent vers mon cou. Elles glissent sur ma peau en une multitude de baisers jusqu'à se refermer sur mon téton qu'il mordille un instant, m'arrachant un cri de surprise. Je tremble de plaisir, mon cerveau semble déconnecté. Sanji attache mes chevilles et je m'en rends à peine compte. Pendant ce temps, Zoro continue son exploration et s'arrête au niveau de mes dernières côtes. Zone sensible chez moi, je gémis plus fort alors qu'un frisson me parcourt et il me mord à nouveau, s'applique à me laisser une nouvelle marque.

Lorsque je sens les doigts de Sanji dans mes cheveux, je relève mes yeux flous vers lui. Je suis attaché au lit, les bras au dessus de ma tête, les jambes indécemment écartées. Il me sourit alors que Zoro délaisse le nouveau suçon pour glisser sa langue dans mon nombril. Je me sens tellement bien.

- Une couleur, Usopp ?
- Vert.

Je n'ai pas hésité et Sanji semble satisfait. Il glisse sa main dans les cheveux de Zoro le poussant vers mon aine et, sans me quitter des yeux, ordonne :

- Suce.

Son sexe apparaît dans mon champ de vision et je comprends que l'ordre m'est adressé. Sans hésiter je me tends vers lui, la bouche ouverte quand celle de Zoro se referme sur moi. Oh mon dieu ! L'ordre était pour nous deux, finalement. J'engloutis la verge de Sanji en gémissant fort et commence à lécher avec avidité. Sa main glisse sur ma nuque pour m'aider à soutenir ma tête mais aussi pour guider mon mouvement. J'abandonne tout contrôle et je le laisse aller et venir en moi, les yeux clos, savourant son goût et son odeur. Ma queue butte contre la gorge de Zoro qui m'aspire passionnément en lui tout en jouant avec mes bourses. C'est bon, c'est tellement bon. Je n'ai rien à faire, juste à me laisser manipuler et à savourer le plaisir. Je gémis contre le gland de Sanji et il grogne en réponse. Zoro se met à jouer avec l'objet en moi et je sursaute, traversé par une vague de plaisir. Je vais jouir. Je le sens, ça monte en moi. Je veux le dire, je veux bouger, je dois me retenir. Mes mains sont retenues par les chaînes et je m'y accroche de toutes mes forces en me cambrant vers la bouche de Zoro. Je suis rempli du sexe de mon Maître et je le suce goulûment, je voudrais rester là pour toujours à lui donner du plaisir. Et de l'autre côté, Zoro me fait monter au septième ciel, je sens les décharges de plaisir qui inondent mon corps, le faisant tressauter par spasme, je vais jouir d'un instant à l'autre et c'est terriblement bon. Je gémis longuement…

Et tout s'arrête.

La verge de Sanji m'est retirée alors que Zoro se redresse et ne me touche plus. Je retombe sur le matelas, suffocant de cet orgasme avorté que je sens redescendre en moi. La frustration est terrible et je geins longuement jusqu'à reprendre mon souffle. J'ouvre enfin les yeux et tombe sur un spectacle excitant. Zoro est grippé à l'un des montant du lit pendant que Sanji a sa main entière en lui. SA MAIN ENTIÈRE ! Il la retire et je vois l'anus de Zoro palpiter un instant avant que Sanji y enfonce un gode énorme. Le truc doit faire 6cm de diamètre au moins, peut-être plus. Je gémis en réponse au râle de plaisir de Zoro. Sanji tourne la tête vers moi.

- Donne moi une couleur, Usopp.
- Vert.
- Tu es prêt à recommencer ?
- Oui, Maître.
- Bien. Zoro, installe toi à quatre pattes sur lui, caresse le, embrasse le, accompagne le.
- Oui, Maître.

Zoro se glisse au dessus de moi. Son sexe frotte le long de ma cuisse, se presse contre le mien et fini pressé dans mon nombril. Il mordille mon cou, embrasse ma mâchoire, ma joue, ma tempe. Je murmure :

- C'est pas trop gros ?
- Je veux vous recevoir tous les deux…

Une claque s'abat sur ma cuisse puis sur Zoro, je ne sais pas où mais ça doit faire bouger l'objet en lui parce qu'il gémit longuement. Je soupire, me détendant. Sanji vient de me rappeler à l'ordre, de me remettre à ma place. Je ne suis pas censé papoter avec Zoro. Je murmure :

- Merci de m'avoir corrigé, Maître.

Et Zoro prononce les mêmes paroles avant de m'embrasser voracement alors que son sexe s'enfonce dans mon nombril en de légers mouvements de va-et-vient. La main de Sanji caresse la zone chauffée par sa correction et se saisit de ma verge pour venir la placer contre la peau de Zoro. Je sens le gode contre mon gland, je peux me frotter dessus, le presser plus fort dans son corps, mais je ne bouge pas, je n'ai pas à prendre de telles initiatives. Les mains de Zoro caressent mon visage, mes cheveux, mon cou. J'ai les yeux clos, abandonné. La voix de Sanji, près de mon visage, me fait sursauter.

- Je vois que tu fermes les yeux quand nous nous occupons intensément de toi, Usopp. Je vais te les bander.

J'ouvre aussitôt les yeux et croise son regard bleu, calme et rassurant. Il a un foulard de soie noir dans la main. Je me mords la lèvre. Attaché et les yeux bandés, abandonné à leurs attentions à tous les deux ? Je hoche la tête. Assurément, j'en ai envie. Je veux m'oublier encore plus, me remettre d'avantage entre ses mains. Il sourit et se penche vers moi pour s'emparer de mes lèvres. J'ai l'impression de revivre quand il me donne cette attention. Les baisers de Zoro sont incroyables mais ceux de mon Maître ont une autre saveur, je suis tellement heureux de le satisfaire, d'être à la hauteur de ses attentes. Et comme s'il lisait dans mes pensées, il m'assure être fier de moi quand nos lèvres de séparent. Il fixe le bandeau et je me retrouve dans le noir.

- Tu es magnifique, Usopp. Donne moi ta couleur.
- Vert.
- Tu te souviens du mot stop ?
- Oui, Maître.
- Je suis heureux que tu sois mon soumis, Usopp.
- Merci Maître.
- N'hésite pas à crier ton plaisir, je veux t'entendre, Usopp.
- Oui, Maître… oui…

Zoro est contraint au silence mais pas moi. Je me sens tellement bien après cet échange, le calme de Sanji et sa satisfaction me remplissent d'une étonnante joie. Je sens mon ventre se crisper d'impatience et de plaisir. Mon souffle est déjà court alors que Zoro continue à me toucher et m'embrasser avec douceur tout en ondulant contre mon nombril. Un bruit étrange attire mon attention. Je mets quelques secondes pour comprendre de quoi il s'agit, c'est un jouet vibrant mais j'en ignore la nature. Zoro se met à grogner. L'objet est-il contre lui ? Il plonge son visage dans mon cou et j'entends un râle au fond de sa gorge.

Et soudain je réalise ce qu'il vit. Contre mon gland, je sens que le gode enfoncé en lui est en train de vibrer et le mouvement fait trembler mon propre sexe. Puis l'objet me touche, vibrant fortement au bout de mon érection avant de descendre le long de ma verge, me massant de ces vibrations incroyables jusque sur mes bourses. Je me cambre en criant. Bon sang, c'est tellement bon ! J'ai l'impression que tout mon corps tremble en harmonie avec le jouet qui remonte le long de ma hampe et se presse contre mon gland, l'écrasant sur le gode en Zoro. Les grognements de Zoro m'électrisent tout autant. Les mains crispées sur les chaînes, je me cambre. C'est tellement, tellement bon ! Mon souffle s'accélère alors que je sens l'orgasme monter implacablement en moi. L'objet masse mon sexe, vibrant furieusement contre ma peau, du gland aux bourses, en continue, c'est une torture tellement plaisante. Le plaisir monte, je tremble de plus en plus, je m'accroche aussi fort que possible aux chaînes en me tendant vers la sensation, mon souffle se bloque dans ma gorge. Je vais jouir, je vais jouir !

Tout s'arrête et un cri de frustration intense m'échappe alors que toute sensation me quitte de manière presque douloureux. Zoro ne cesse pas de me caresser doucement mais l'objet ne me touche plus, mon sexe est abandonné. Je tente de le frotter contre les fesses de Zoro, de stimuler encore pour arriver à cette délivrance qui est si proche mais la main ferme de Sanji bloque ma hanche, stoppe mes mouvements et je cesse de résister, je laisse la frustration me parcourir, je frémis alors que le plaisir reflue. Un long gémissement passe mes lèvres et je sens des larmes au coin de mes yeux sous le bandeau. C'est tellement bon et tellement dur aussi. Quand mon souffle se calme un peu et que je cesse de me tortiller sur le lit, la voix de Sanji s'élève.

- Couleur, Usopp.
- Vert.
- Encore ?
- Oh oui, encore, s'il vous plaît, Maître !

Je lui demande de me redonner ce plaisir puissant même si je sais que ça sera suivi d'une frustration si intense qu'elle en est presque douloureuse. Je suppose que c'est le début du masochisme. Mais oui, assurément, sans aucune doute, j'en veux encore. Je veux qu'il continue à jouer avec moi toute la nuit si ça lui plaît.

Zoro rit doucement dans mon cou et je desserre doucement mes doigts des chaînes. Je me suis tellement crispé que c'en est douloureux. Des mains douces caressent les miennes pour les détendre. Celles de Sanji, puisque Zoro est encore en train de jouer avec mes tétons. Je soupire.

- Zoro, va chercher le masturbateur, le transparent.
- Oui, Maître.

Il s'éloigne de moi et je l'entends retenir sa respiration. Il va marcher à travers l'appartement avec cet énorme gode en lui ? Bon sang, déjà avec le chapelet j'avais trouvé ça compliqué. Les mains de Sanji, sur mon corps, me sortent de mes pensées. Il me caresse parfois fermement, parfois dans un simple effleurement et je me sens totalement centré sur lui. Mon corps bouge, se tord dans la limite des chaînes pour chercher plus de contact avec ses doigts, mon souffle s'accélère, je soupire de plaisir. J'ai l'impression que mon corps est traversé de petites décharges électriques, c'est frustrant et excitant au possible.

- Tu es beau, Usopp. Magnifique.
- Merci Maître.

Ses paroles me font encore une fois un effet incroyable, elles diffusent en moi une chaleur intense et je me sens bien, en confiance. Je suis son soumis, je lui appartiens, il décide de tout pour moi et je n'existe que pour le satisfaire. Sa main se referme sur mon sexe tendu et je gémis aussitôt. Mais il ne fait que quelques mouvements avant de caresser mes bourses un instant puis de venir effleurer mon anus et bouger légèrement le jouet en moi. Je gémis, encore, et me tords. Je voudrais relever mes jambes, les écarter plus, m'offrir encore plus à lui. Mais les chaînes à mes chevilles limitent mes mouvements.

Il ressort l'une des boules de mon corps et je crie sous la sensation. Il en sort une autre, un son plus pressé m'échappe encore. Il la remet et je m'abandonne au plaisir. Il joue pendant un moment à pousser et extraire les boules du chapelet et mon corps réagit fortement à chaque fois. J'ai bien conscience qu'il en retire plus qu'il n'en met, il est en train de m'enlever le jouet et je sens déjà que le vide sera insupportable, que la sensation me fera brûler de désir. J'appelle son nom, il claque aussitôt ma cuisse et je me reprends, me contentant de son titre pour le supplier.

L'affaissement du matelas près de moi m'informe du retour de Zoro. Je les entends s'embrasser et Sanji termine de retirer le plug, je me cambre en criant et les mains de Sanji se mettent à me caresser avec douceur. Il se penche vers moi, je le devine à son souffle chaud. Ses doigts s'enfoncent en moi et je perds la tête.

- Oh ! Maître… Maître… oui… Merci, merci !
- Tout va bien, Usopp, je suis là, tu n'es pas seul.

Il embrasse mon sexe et je me laisse totalement aller sur le lit, les mains de nouveau accrochées aux chaînes. Sanji s'occupe de moi, Sanji prend soin de moi. Je plane.

- Zoro, couche-toi là, contre Usopp, et utilise ça sur toi, hésite pas à gigoter, je veux te voir prendre du plaisir à la limite de l'orgasme.
- Merci Maître.

Zoro s'occupe de moi depuis tout à l'heure, il est un peu laissé pour compte. Il s'étend contre moi, je vais sentir chacun de ses mouvements de hanche ou de bras. Il pose un baiser sur mes lèvres et laisse sa tête reposer sur mon épaule. C'est un peu inconfortable à cause de la tension dans mes bras mais il est hors de question que je me plaigne de quoi que ce soit. Sanji lèche mon gland et j'en oublie Zoro qui s'installe, un long gémissement passe mes lèvres et en réponse mon Maître me fait entrer dans sa bouche alors que ses doigts s'agitent en moi. Oh bon sang ! Je me mets à trembler en faisant tous les efforts possibles pour ne pas pousser ma verge dans sa bouche, je ne peux pas me permettre de faire ça, il est le Maître, il est celui qui guide et je dois me contenter de ce qu'il me donne… Et c'est déjà tellement jouissif.

Près de moi, Zoro grogne et je le sens bouger sur le matelas. Si j'ai bien compris, il baise un masturbateur alors qu'il a toujours cet énorme gode dans le cul. Les grognements de plaisir de Zoro, près de mon oreille, me stimulent d'autant plus. J'ai envie de le toucher, de l'embrasser, de sentir sa peau, de perdre mes doigts dans ses cheveux. Je tire un peu sur les chaînes et en réponse Sanji m'enfonce encore plus en lui après avoir ajouté un doigt entre mes fesses. Il percute ma prostate et aspire ma queue avec force, je me sens repartir vers des hauteurs incroyables. Je me cambre, me tord, ma tête part en arrière, Zoro halète à mon oreille, mon souffle se bloque un instant et un râle passe mes lèvres. Je ne suis qu'abandon et je savoure le plaisir qui monte en moi, j'ai terriblement chaud alors que je sens poindre l'orgasme, je commence à exprimer mon plaisir et gémir quand les prémices se font sentir et, bien sûr, Sanji arrête tout.

C'est un long sanglot qui passe mes lèvres alors que je me tords à la recherche de contact, en quête de la délivrance. J'étais tellement haut, j'étais tellement près. Zoro grogne et s'immobilise à mes côtés et je devine que tout s'est arrêté pour lui aussi. Sa voix est rauque quand il murmure à mon attention :

- Savoure le plaisir de la frustration. Apprends à aimer cette sensation. La scène pourrait s'arrêter là, il te faut t'en contenter.

Je souris.

- Je sais très bien qu'on va continuer, je vais jouir dans ton cul.
- Certainement pas.

La voix dure de Sanji m'arrache un frisson et quelques secondes après le bandeau qui cache mes yeux m'est ôté. Je plonge aussitôt dans le regard bleu de mon Maître et je m'y soumets sans hésiter. Il caresse mon visage et mes cheveux et sa voix s'adoucit.

- Tu ne pourras jouir qu'une fois que je l'aurai fait en toi, Usopp, pas avant.
- Oui, Maître.
- Bien. Tu en veux encore ?
- Autant que vous voudrez m'en donner, Maître.
- Tu es un bon soumis.

Il vient poser un baiser sur mes lèvres que j'écarte aussitôt dans l'espoir que sa langue vienne danser avec la mienne mais il se redresse, amusé. Je veux l'embrasser encore et j'en perds mon souffle tellement ce désir est puissant. Alors, j'ose prendre la parole.

- Maître, s'il vous plaît…
- Oui ?
- Embrassez moi encore… je vous en supplie.
- Si docilement demandé…

Il se penche vers moi et je sens mon cœur s'affoler, mon Maître va m'offrir un baiser, un vrai baiser, un baiser qui me fera sien, qui assiéra sa dominance sur moi. Mon souffle s'accélère, ma verge palpite de désir, je gémis même d'impatience et son sourire s'élargit avant de presser mes lèvres. Il m'embrasse, sa langue entre aussitôt en moi, exigeante, et je m'y soumets totalement, je m'abandonne à lui, répondant à son baiser avec dévotion. J'ai besoin de sentir la satisfaction de mon Maître, j'ai besoin qu'il me revendique, qu'il me confirme ma place à ses côtés, et je gémis quand ses bras se referment sur moi, m'attirant à lui malgré les chaînes qui me retiennent.

Quand il s'éloigne finalement, je suis pantelant, le souffle court, incapable de bouger, sans volonté. Il sourit encore et me fait un nouveau compliment avant de tendre le masturbateur à Zoro. C'est un petit cylindre transparent, il ressemble un peu à celui du jeu sauf qu'il n'est pas fermé à l'une des extrémités, il pourra probablement s'enfoncer plus profondément sur mon sexe. D'ailleurs Zoro me le confirme aussitôt en l'emboîtant dessus jusqu'à percuter mes poils pubiens. Mon gland ressort de l'autre côté mais je ne prends pas le temps de m'arrêter là dessus, la sensation était violente, violemment bonne. Je plante mon regard dans celui de Zoro qui sourit, amusé.

- Encore ?
- Oui.

Il semble fier de lui et retire l'objet avec de l'enfoncer à nouveau. Un râle passe mes lèvres et je commence à agiter mes hanches pour recommencer. Mutin, Zoro s'immobilise et me mets au défi de me branler seul sur l'objet… ce que je fais sans tarder. Je me mets à baiser le jouet transparent avec entrain. Je ne regarde pas ma queue traverser le cylindre, c'est trop indécent, je me contente de fixer Zoro comme si c'était en lui que je m'enfonçais. Mon souffle s'accélère mais Sanji que je n'ai pas vu se déplacer, m'immobilise. Il retire l'objet et intime à Zoro de me caresser le corps alors qu'il se penche, lui, entre mes jambes. Je remarque alors qu'il a un autre gode dans les mains. Encore un ! Et après avoir plusieurs fois craché dessus, il le met en place, le faisant pénétrer mon cul avec une lenteur démesurée. Quand il termine de le mettre en place, je me sens tellement frustré et impatient que mon corps tremble et que mes doigts, crispés aux chaînes, me font mal.

- Une couleur, Usopp.
- Vert ! Vert, tout va bien…

Je suis empressé, je veux la suite, je veux le plaisir. Il sourit, rit presque. Il est magnifique, mon Maître est un Dieu à mes yeux et son plaisir me comble au-delà des mots.

- Très bien, tu vas pouvoir reprendre ton activité. Montre moi comment tu te donnes du plaisir, mon soumis.

Je gémis en réponse alors qu'il presse un bouton sur le gode en moi et que Zoro repositionne le masturbateur au dessus de ma verge. L'objet à l'intérieur me stimule comme une pénétration, je sens des va-et-vient contre ma prostate et j'en tremble de plaisir, je gémis et me cambre. Mon sexe butte contre le masturbateur et je soupire le nom de Zoro pour qu'il l'enfonce sur moi, ce qu'il fait. Commence alors une baise violente où je me tords et me cambre comme un dément pour entrer et sortir de l'objet transparent alors qu'un sexe en plastique me pilonne doucement d'abord puis plus vite quand Sanji vient l'accélérer.

Zoro est concentré sur mon sexe pénétrant l'objet, il appose la résistance nécessaire pour que je puisse entrer et sortir avec force sans tomber à côté. Sanji, près de moi, la main caressant doucement l'intérieur de ma cuisse, ne quitte pas mon visage des yeux. Je prends trop de plaisir pour réussir à soutenir son regard, je me sens partir, je me crispe, accélère, gémis, crie. Je sens à peine la main de Sanji remonter sur ma cuisse effleurer mes bourses qui se contractent déjà, prêtes à décharger, son doigt qui se glisse le long de mon anus, trop proche du bouton du jouet. Je ne remarque pas Zoro qui plonge le jouet à ma rencontre à chacun de mes mouvements de bassin pour rendre la sensation plus forte, plus puissante, plus brutale. Je ne remarque pas que mes cris sont de plus en plus forts, de plus en plus rapprochés, signe évident que je suis sur le point de jouir. Je ne remarque pas le plaisir sur le visage de Sanji.

Je me sens partir et je ferme les yeux, déjà ailleurs quand Sanji jure. Il éteint le jouet et j'ouvre les yeux pour le voir arracher le masturbateur des mains de Zoro d'un geste empressé. Et alors que la frustration du vide et de l'abandon s'empare de moi, alors que l'orgasme m'est encore refusé, il se redresse sur le lit et attrape la tête de Zoro pour enfoncer sa queue entre ses lèvres. La vision entretient mon plaisir, retarde la descente, je ne vais pas jouir, l'orgasme m'est encore interdit, mais voir mon Maître s'enfoncer en grognant dans la bouche de Zoro me montre l'effet que je lui fais, le désir qu'il a pour moi.

Ils sont tellement magnifiques ! Zoro a passé ses mains sur les cuisses de Sanji pour se stabiliser et, les yeux clos, se laisse baiser par notre Maître. J'ai envie de me toucher mais ma main est retenue par les entraves et une plainte douloureuse passe mes lèvres. Sanji ouvre les yeux qu'il avait fermés et plonge dans mon regard. Il me sourit et s'écarte doucement de Zoro. D'une main ferme dans ses cheveux, il tord sa tête vers lui et se penche pour l'embrasser voracement.

- Merci.
- Avec plaisir, Maître, je suis là pour ça.
- Impertinent.

Zoro se contente de sourire en réponse sans quitter le regard de Sanji qui pose de nouveau ses lèvres sur les siennes dans un baiser rapide et caresse amoureusement ses cheveux.

- A ton tour, Zoro, mets toi au dessus d'Usopp. Détends le donc un peu…
- Oui, Maître.

Zoro m'enjambe aussitôt pour venir se coucher sur moi. Son sexe frotte doucement se mien alors qu'il pose un baiser plutôt chaste sur mes lèvres. Ses mains se perdent dans mes cheveux et je le devine un peu tendu. Je fronce les sourcils.

- Ça va ?
- Bien sûr.

Il plonge son visage dans mon cou et commence à m'embrasser partout, je soupire de plaisir, c'est tellement doux et apaisant après la puissance de plusieurs dénis d'orgasme. Mais Sanji a suivi notre échange et n'en semble pas satisfait. Presque avec violence, il attrape le collier de Zoro et le tire en arrière pour le coller contre son torse. Il le regarde, sourcils froncés.

- Zoro ?
- Maître ?
- Ta couleur.
- Orange.

Il n'a pas hésité. J'avais bien vu son inconfort. Sanji l'embrasse doucement.

- Tu ne veux plus le faire ?
- Si ! Si, Maître, j'en ai envie, s'il te plaît.

Passage au tutoiement, je me demande ce que ça implique, Zoro sort du rôle de soumis tout en y restant, un équilibre étrange que Sanji lui passe. Celui-ci redouble d'ailleurs de caresses sur son torse et son visage, il l'embrasse tendrement dans le cou, sur les épaules.

- Tu as peur, Zoro ?
- Oui, mais…
- Tu veux quand même le faire.
- Oui, s'il te plaît.
- D'accord. Mais tu ne forces pas, si ça ne va pas, tu m'arrêtes tout de suite. Je ne tolérerai pas que tu me laisses te faire du mal, Zoro.
- Promis. Merci… Merci Maître.

Sanji embrasse de nouveau passionnément Zoro et le caresse tendrement avant de le réinstaller sur moi. Je le vois passer ses mains plusieurs fois dans son dos pour le détendre et Zoro se laisse aller contre moi, le visage dans mon cou, je sens son souffle qui s'apaise. Encore une fois, je tire sur les chaînes, j'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'accompagner, de le bercer. Sanji me fait un sourire complice et se redresse.

Très lentement, il retire l'énorme gode enfoncé en Zoro. Celui-ci gémit contre moi, ses doigts serrent fermement mon corps, une main sur mon bras, l'autre dans mes cheveux. Je veux le toucher, putain, le couvrir de douceur, je tire sur la chaîne, je me tords pour poser un baiser sur son épaule. La voix calme de Sanji m'interpelle.

- Patiente un peu, Usopp. Tout va bien. Zoro gère très bien et ta présence dans ses bras est déjà une grande aide.
- Mais…
- Tu voudrais l'enlacer, je vois bien. Attends un peu, d'accord ?
- Oui, Maître.

Je me force à me détendre, me fonds dans l'étreinte de Zoro, me colle à lui autant que je peux. Il soupire contre moi et resserre ses prises. Un puissant gémissement passe ses lèvres dans l'objet quitte totalement son corps. Je n'ose même pas imaginer combien il se sent vide. Sanji empoigne la bouteille de lubrifiant et s'occupe rapidement de remplir Zoro de ses doigts, je le sens se détendre contre moi, il grogne contre ma peau et commence à onduler contre moi. J'ai un sursaut quand Sanji attrape mon érection pour la couvrir, elle aussi, de lubrifiant. Et brusquement je sens l'excitation de l'attente, l'impatience de la suite.

- Zoro, ta couleur.
- Vert.

Sa voix n'est qu'un souffle contre ma peau, mais je hoche doucement la tête comme pour confirmer à Sanji que je perçois Zoro plus détendu. Il me sourit et s'éloigne un peu.

- Dès que tu t'en sens capable, tu peux t'installer sur Usopp, Zoro.
- Merci, Maître.

Il ne bouge pas encore alors que je n'attends que ça, je frémis à l'idée qu'il va s'empaler sur moi, que je vais le pénétrer profondément. Mon souffle s'accélère, j'ai envie de lui. Les mains de Sanji glisse sur mes jambes et je sens qu'il détache la première entrave puis la seconde. Zoro ne bouge toujours pas. Je souffle.

- Zoro ? J'ai envie de toi…
- Moi aussi, Usopp… Moi aussi.

Il se redresse doucement et un beau sourire éclaire son visage quand nos yeux se croisent. Bon sang, je le veux ! Je donne un léger coup de rein et il hoche la tête, amusé.

- J'arrive, susurre-t-il.

Tranquillement, comme s'il jouait avec mes nerfs (ce qu'il fait sûrement), il se positionne au dessus de moi. Son regard plongé dans le mien, il s'empare de mon sexe et le guide vers son anus dilaté. La pénétration est très facile tellement il est détendu. Il grogne alors que je m'enfonce en lui et moi je m'impose l'immobilité. Je réalise à peine quand Sanji détache mon poignet droit et il accompagne doucement ma main jusqu'à la cuisse de Zoro. Le changement de position est douloureux mais je n'y prête aucune attention tellement je suis concentré sur Zoro. Ses fesses touchent mes cuisses, il soupire. Il n'a pas quitté mes yeux. Il souffle une ou deux fois et se redresse un peu et quand il amorce de nouveau la descente, je donne un puissant coup de rein.

- Oh putain ! Usopp !

Il s'immobilise en se mordant la lèvre alors que je ressors de son corps doucement. J'attends de lire son accord dans son regard et, les doigts enfoncés dans les muscles de sa cuisse, je m'enfonce fermement en lui. Il gémit et se laisse tomber contre moi alors que Sanji positionne mon autre main sur son corps. Instinctivement je le serre dans mes bras avant de le pilonner avec force. C'est bon d'être en lui, après tout ce plaisir avorté, m'emboîter dans son corps est comme une délivrance, mais c'est surtout son bien être qui m'importe, il est abandonné dans mes bras, gémissant à chacun de mes coups de reins, c'est tellement étonnant de voir cette montagne de muscles se laisser aller comme ça. Mais Zoro est un soumis bien plus que moi, je ne dois pas l'oublier. Alors je cherche son plaisir avant tout.

La voix de Sanji me stoppe dans mon élan.

- Arrête toi, Usopp.

Il me faut quelques instants pour reprendre contenance et m'immobiliser. Zoro se laisse totalement aller contre moi et s'accroche de nouveau à moi comme à une bouée. C'est le moment. Sanji va le prendre. Son sexe coincé entre nos deux corps perd de sa rigidité. Il a peur et pourtant, son souffle est rapide, je le sens fébrile, impatient. Je referme mes bras sur lui.

- Zoro, Couleur.
- Orange.

Encore une fois, il n'a pas hésité à exprimer son malaise. Il se redresse un peu et se tourne vers Sanji. Ils échangent un long regard et je devine un échange intime entre eux, une conversation dont je suis exclu. Finalement, la voix de Zoro, presque suppliante, s'adresse à son amant.

- S'il te plaît, viens en moi, Sanji, j'en ai envie, vraiment envie. Je veux vous sentir tous les deux.
- Détends toi, alors.

Sanji a les sourcils froncés et pourtant son regard est doux. Zoro acquiesce et revient vers moi. Ses doigts se perdent dans mes cheveux et il plonge ses yeux dans les miens, sérieux mais fébrile en même temps. Il murmure :

- Embrasse moi, Usopp.

Et sans attendre, il fond sur mes lèvres. Je le presse contre moi, me cambre pour rester profondément enfoncé en lui alors que Sanji s'empare de ses hanches et je réponds avec passion à son baiser. Je sens le sexe de Sanji frotter mes bourses, remonter doucement le long de la base de mon sexe jusqu'à l'endroit où il disparaît dans l'anus de Zoro. Il me regarde, surveille Zoro, il est totalement concentré. Et finalement, je le sens se presser contre ma hampe, forcer pour se glisser dans l'antre chaude de Zoro, glisser contre ma verge alors qu'il pénètre lentement Zoro. Celui-ci crispe ses doigts, rompt le baiser une demi-seconde pour reprendre son souffle puis m'embrasse à nouveau. Alors je sens Sanji progresser en lui lentement. La pression contre mon sexe est incroyable et soudain Zoro se cambre en gémissant. Je le vois grimacer, est-ce de la douleur ?

- T'arrête pas ! Continue, s'il te plaît, continue ! Oh putain !

Il retombe sur moi, accroché de toutes ses forces, tirant douloureusement mes cheveux. La sensation d'écrasement, d'étroitesse est intense pour moi, je n'ose même pas imaginer combien il doit se sentir étiré et rempli par nos deux verges. Les testicules de Sanji percutent les miennes et il râle de satisfaction.

- Putain c'est bon. Vous êtes divins. Zoro ?
- Vert… vert… c'est incroyable… donne moi un instant.

Sa respiration est hachée alors qu'il se tient à moi. Je le serre contre moi, lui montre que je suis là pour lui, l'embrasse. Et dans un râle, il se tourne à moitié vers Sanji et implore :

- Bouge. S'il te plaît.

Et Sanji bouge. Je sens son sexe frotter le mien comme il se retire et la pression est terrible. Je me sens brusquement plus à mon aise dans le cul de Zoro, j'aurai envie de bouger mais j'ai peur de ne pouvoir revenir. Et Sanji s'enfonce déjà de nouveau en lui, me compressant à nouveau et je gémis en même temps que Zoro. C'est une sensation incroyable !

Toujours accroché à Zoro, je ferme les yeux et me laisse aller en arrière tout en gardant la tension nécessaire pour rester enfoncé en lui. Je sens que je risque de glisser et d'être éjecté à chaque mouvement de Sanji mais je ne veux pas, je veux rester là, je veux sentir cette pression affolante, je veux savourer ce plaisir et celui de Zoro qui tremble contre moi. Sanji fait des mouvements de faible ampleur et chacun d'eux nous arrachent des gémissements et des grognements à Zoro et moi. Il accélère petit à petit et j'entends Zoro jurer contre mon oreille. Il tremble de plus en plus. La voix chargée de plaisir de Sanji couvre alors nos soupirs :

- Usopp, branle le. Zoro, jouis pour moi, mon amour.

Un profond gémissement lui réponds. Est-ce l'ordre ou le surnom qui fait cet effet à Zoro ? Je le sens partir et quand je glisse la main entre nos deux corps, je suis ravi d'y trouver une verge tendue et gonflée prête à exploser. Je commence à le branler vivement et j'attrape sa nuque pour l'embrasser férocement. Je donne un coup de rein en accord avec le mouvement de Sanji et Zoro grogne contre mes lèvres. La sensation me fait frissonner de plaisir et je recommence encore, et encore. Je me sens partir mais je perds le contrôle et d'un geste trop large je me retrouve expulsé du corps de Zoro. Il se redresse, se cambre, crie de surprise. J'accélère ma main et Sanji suit dans des coups de buttoir plus violents, écrasant mon gland entre leurs deux corps à chaque mouvement. C'est tellement intense !

Zoro jouit alors à grand traits sur mon ventre. Le visage rejeté en arrière, les yeux fermés, les mains crispées sur mes épaules, il crie le nom de notre Maître plusieurs fois avant de s'effondrer totalement sur moi. Son souffle est court, il donne même l'impression d'avoir du mal à respirer. Je le prends dans mes bras et passe mes mains dans ses cheveux et sur son dos. J'y trouve celles de Sanji qui le caresse aussi. Il s'est extrait de son corps et vient s'étendre près de nous.

- Tu as été incroyable, Zoro. Je suis tellement fier de toi, tu as été parfait. Je t'aime, Zoro. Tu es magnifique, c'était parfait, mon amour.

La litanie de compliments et de mots doux est sans fin et Zoro se laisse bercer. Lentement il glisse à mes côtés dans les bras de Sanji. Il a les yeux clos, abandonné aux caresses et aux baisers de notre Maître. Leurs lèvres se soudent et Zoro passe ses bras autour du cou de Sanji, fondant totalement sous les attentions et les douceurs. Quand il retombe sur le matelas, il soupire.

- Je t'aime… Merci… c'était… Merci.

Sanji rit doucement et l'installe confortablement sur le lit près de moi. Zoro se laisse totalement manipuler jusqu'à être étendu à mes côtés, tourné vers moi pour assister au spectacle. Alors les yeux bleus rencontrent les miens et je me sens chavirer.

- C'est ton tour, Usopp. Tu as été si patient, je suis fier de toi. Il est temps que je te donne l'orgasme que tu mérites, offre toi à moi, laisse moi prendre mon plaisir de ton corps.
- Je vous appartiens entièrement, Maître.

Les mots me semblent tellement fades pour exprimer à quel point je veux plaire à mon Maître. Mais il semble lire toute ma dévotion et mon adoration dans mes yeux. Il me sourit et caresse doucement mon corps. Il m'intime de ne pas bouger pendant qu'il m'inflige cette douce torture et je me fais un devoir (et un plaisir) de lui obéir. Je sens tout mon corps trembler d'envie. Ses touchers sont tantôt aériens, tantôt prononcés et je soupire de bonheur alors que je lui abandonne totalement mon corps. Il peut faire ce qu'il veut, je n'ai plus de volonté propre, je suis à lui, son jouet, son objet de plaisir. Et j'aime ça, je me sens bien dans ce rôle, tellement à l'aise et détendu.

Ses doigts effleurent mon aine sans toucher mon sexe et je gémis doucement sans me révolter, sans quémander davantage. Ce qu'il me donne est un trésor et je m'en contente, je suis tellement bien à cet instant que c'en est presque indécent. Je sens qu'il retire le gode de mon corps et je soupire de satisfaction. La frustration ne va pas tarder à se faire sentir mais je l'attends comme une vieille amie, je vais l'accueillir avec plaisir. Ma respiration accélère, il caresse mon sexe un court instant, très court, trop court, frustrant, agréable. Je gémis. Puis ses doigts, lubrifiés, s'assurent que je suis prêts à le recevoir et j'ouvre les yeux, sortant momentanément de mon abandon pour le regarder faire.

Il est sublime ainsi penché sur moi, concentré, le visage sérieux caché par quelques mèches de cheveux blonds. Si ça n'était pas déplacé en présence de Zoro, je lui déclarerais sûrement mon amour mais ça n'est pas exactement ça qui se joue entre nous. Il s'agit plutôt d'admiration, d'adoration. Je l'aime comme un Dieu, je l'aime comme un parent, je l'aime comme un amant. Il est tout. Il est mon monde, mon univers, ma raison d'être. C'est grâce à lui, pour lui, que je respire.

Il est mon Maître.

Et quand il relève la tête pour croiser mon regard, je vois combien il apprécie de me voir lui appartenir comme ça, combien il est satisfait de ma soumission. Et cela me réchauffe de l'intérieur comme si il était la source de ma vie. Avec des gestes incroyablement doux, il relève mes jambes et les écarte un peu plus. Il quitte mon regard pour observer mon anus dilaté prêt à le recevoir. Dans d'autres circonstances, j'en rougirais probablement de gêne. Mais là, je considère que c'est normal, il vérifie ce qui lui appartient, il s'assure que c'est à la hauteur de ses désirs. Et j'aspire ardemment à ne pas le décevoir, à ce que mon corps, aussi disgracieux soit-il, puisse lui apporter satisfaction. Je soupire de bien être et d'abandon en laissant ma tête s'enfoncer dans l'oreiller et je ferme les yeux.

Mon Maître peut disposer de moi comme il le désir. Je crève d'envie de le recevoir en moi et de lui apporter une délivrance, un orgasme puissant. Mais il ne le fera que quand l'envie lui en prendra et je ne suis personne pour lui demander quoi que ce soit, pour vouloir accélérer les choses, pour me prétendre capable de le satisfaire pleinement. Je ne suis qu'un corps à sa disposition. Et, justement, il dispose.

Lentement, je le sens pénétrer en moi et j'ouvre les yeux pour l'admirer. Il est sublime et il me regarde. J'ai l'impression de recevoir une grâce. Je gémis et le simple fait que mon Maître accepte de me prendre me semble suffisant pour jouir. Mais je n'ai pas le droit. Pas avant lui, pas avant de lui avoir apporté pleine satisfaction. Alors que ma main cherche les draps pour m'y agripper, elle rencontre celle de Zoro. Il enlace aussitôt ses doigts aux miens dans une prise ferme. Moi, j'écrase sa main pour me contenir et je gémis fortement en me tendant d'avantage vers la verge qui est enfin entièrement au fond de moi.

- Tu es vraiment incroyable, Usopp. Tu m'impressionnes à chaque fois davantage en te soumettant toujours plus à moi. Je suis fier de t'avoir comme soumis, tu es superbe.

L'émotion induite par sa déclaration me laisse sans voix. Je sais que je devrais le remercier pour ces mots, ces félicitations. Mais ma bouche s'ouvre sans qu'un son ne puisse en sortir alors je la referme. Il sourit, caresse mon visage, passe dans mes cheveux, explore rapidement mon torse puis empoigne fermement mes hanches.

- Mon Usopp, murmure-t-il.

Et je frissonne fortement. Alors qu'il se met à me prendre avec force. Ses coups de buttoirs sont exigeants, il s'impose à moi, me domine, me fait sien. Il me revendique enfin et je perds la tête. Je crie, je l'encourage, j'écrase la main de Zoro et je sens que je ne vais pas durer. J'ai trop frôlé l'orgasme ce soir, je suis monté trop haut avant de redescendre. Avoir l'honneur de recevoir mon Maître en moi m'achève.

- Zoro, aide le. Usopp, jouis avec moi.

Un ordre dur. Un encouragement tendre. J'ai à peine le temps de me demander comment Zoro est censé m'aider que sa main se referme sur ma verge et commence aussitôt à la branler avec force. Je crie, je vais jouir. Mais je ne veux pas. J'ai peur, je panique et je plonge mon regard dans celui de Sanji, noir de désir et voilé de plaisir.

- Vous d'abord… Maître… s'il vous plaît… vous d'abord, je vous en supplie.

Il se penche vers moi sans faiblir dans ses coups de rein et attrape ma nuque. Il s'approche encore, il va m'offrir ses lèvres. Mon cœur s'affole, j'en ai tellement envie. Il accroche mon regard et me sourit.

- Viens avec moi.

Puis il m'embrasse et tout disparaît. Zoro accélère et je sens que les mouvements de Sanji deviennent anarchique, plus puissants, plus profonds aussi. Il va jouir, il va me remplir de sa semence, il va m'offrir son orgasme. Et quand il s'immobilise après un dernier profond coup de rein et qu'il se cambre, lâchant mes lèvres, pour exhaler un râle de plaisir, quand je sens son sperme jaillir au fond de mon être, je me laisse enfin aller, guidé par la main de Zoro. Dans un profond cri de délivrance, de plaisir et d'abandon, je jouis longuement sur mon ventre. On dirait que l'orgasme ne va plus s'arrêter, que je ne vais jamais finir d'éjaculer. Mon corps tremble et se cambre, se tord pour exprimer la puissance du plaisir que je ressens. Je n'arrive pas à mettre fin au cri qui accompagne mon orgasme. Tout ce qui a été retenu tant de fois ce soir sort d'un coup et c'est dévastateur. Ma tête tourne, j'essaie d'ouvrir les yeux mais je ne vois que du noir piqué de blanc.

Et je perds conscience.


Merci d'avoir lu cet énorme OS. Je n'ai pas eu envie de le scinder en chapitres, ça n'était pas le but, mais du coup il est bien long. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à le lire que moi à l'écrire. Désolée pour la fin un peu brutale mais… bah, c'est comme ça que c'est venu alors j'ai laissé, j'avais pas envie de mettre une autre fin, un après, c'était pas nécessaire, j'ai trouvé. Et mieux comme ça.

Ainsi, la relation entre Sanji, Zoro et Usopp est bien mise en place et vous pouvez imaginer qu'ils vont continuer à prendre beaucoup de plaisir et à découvrir l'harmonie entre leurs trois corps.

Cet OS était une transition avant la seconde partie de un jeu particulier que je vais donc bientôt commencer à écrire et qui réunira de nouveau nos cinq amis avec un invité supplémentaire autours de la tablette du fameux jeu offert par Luffy à Zoro.

En attendant, je vais tenter de terminer d'écrire Capricorn que je ne veux pas abandonner même si j'ai du mal à m'y remettre.

Vos avis, pensées, ressentis concernant cet OS sont les bienvenus, j'aime savoir ce que les lecteurs pensent de mon travail, ça m'aide à poursuivre, ça me motive énormément… et c'est mon seul salaire. Alors, à vos reviews !

A bientôt.

Nitta.