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Chapitre 7 : Vacaciones en el cuartel (Vacances au Quartier Général)

Parte 1 : La Llegada A La Biblioteca (Partie 1 : Arrivée à la bibliothèque)

Deja de llorar

por lo que un día perdiste,

deja ya de esperar

a que el tiempo te calme

la ausencia que causa un adiós.

(Deja de Llorar, Mago de Oz)

Arrête de pleurer

pour ce que tu as perdu un jour,

arrête d'attendre

le temps de te calmer

l'absence qui provoque un au revoir.

(Arrête de pleurer, Magicien d'Oz)

« Et la raison pour laquelle je ne peux pas rester à Poudlard est… ? »

« - Je ne pense pas que tu veuilles te croiser. »

Apparemment, Albus a décidé d'ignorer le détail selon lequel le siège de l'Ordre du Phénix est la résidence permanente de Sirius Black jusqu'à ce qu'il soit nécessaire de révéler cette information.

« - Alors tu veux que je vive avec Black ? » Severus proteste en retenant sa colère.

« Non, » répond simplement Albus, « J'espère juste que tu vives dans la maison de Sirius pendant que nous cherchons un autre endroit, ou une solution. »

« -J'ai fini par être un mangemort, tout comme Pettigrew, puis, la nounou du fils de Potter, maintenant, je serai l'invité d'une durée indéfinie de Black, s'il vous plaît Albus, dites-moi que je ne finirai pas amoureux de Lupin, » marmonne Severus sarcastiquement.

« -C'est comme ça que la vie est ironique, » répond le vieil homme en souriant « - les membres de l'Ordre ne savent pas qui tu es, presque tous sont des visiteurs occasionnels du quartier général, mais la famille Weasley avec tous ses enfants, Harry Potter et une de ses amies va rester au quartier général pendant les vacances, ils ne savent pas non plus qui tu es et j'aimerais mieux qu'ils ne le sachent pas. »

« - Si le fils Potter est aussi fouineur que son père, il te demandera qui je suis. »

« -Si quelqu'un demande, nous dirons que tu es un parent éloigné, que tu vas à Durmstrang et que tu as besoin d'un endroit où séjourner pendant les vacances. Nous ne donnerons pas beaucoup de détails. »

« -Je n'ai pas l'air d'un écolier, Dumbledore ! »

« -Severus, tu as à peine dix-neuf ans, ce n'est pas si grave. »

« -Est-ce que j'ai un nom ? » demande Severus avec dégoût.

« -Bien sûr ! » Dumbledore lui dit « - tu es Tobias Prince. »

Severus le fixe, il déteste ce nom, c'était le nom de son père.

« -Comme c'est original » murmure-t-il.

.o.O.o.

« C'est la première fois de sa vie qu'elle attend les vacances avec impatience, elle veut à tout prix quitter Poudlard, elle veut rentrer chez elle et s'enfermer dans sa chambre pour lire un bon livre et faire sortir hors de son esprit l'image de Ron et Lavande bavant l'un sur l'autre dans la salle commune, se collant l'un à l'autre comme des pieuvres dans un couloir, et partant dans des fous rires dans une salle de classe désaffectée.

Elle veut rentrer chez elle et oublier. Arrêter de se demander pourquoi Ronald se comporte de cette façon, elle croyait que tôt ou tard ils seraient ensemble, elle comprenait que Ron était timide et elle supposait que c'était la raison pour laquelle il ne lui avait jamais proposé de sortir avec elle, mais au fil des années, elle avait bêtement crû que ce temps viendrait.

Maintenant, elle comprend que la prétendue timidité de Ron est juste une excuse stupide, une personne timide ne passe pas sa vie à s'embrasser en public. Et elle, comme une idiote complète, rêvant d'une déclaration d'amour, rêvant qu'à la fin de l'école ils se fianceraient et qu'avec le temps ils se marieraient et qu'ainsi elle deviendrait une Weasley. Il serait Auror, elle travaillerait dans un département du Ministère, puis au fil des ans, ils auraient de beaux enfants aux cheveux roux. Ginny et Harry seraient ses gendres et parrains pour ses enfants, les Weasley passeraient du statut de deuxièmes parents à ses beaux-parents, et le terrier continuerait d'être comme une deuxième maison pour elle.

Mais apparemment, Ron a d'autres plans à l'avance, comme rouler avec Lavande dans tous les coins.

Au début elle choisit de se demander ce que Ron voyait à Lavande, ce qu'elle avait raté, elle comprit quand quelques jours plus tard les garçons allèrent s'entraîner sur le terrain de Quidditch et qu'elle resta dans la salle commune, elle avait demandé à Harry un de ses livres, ne le trouvant pas dans le coffre de l'homme aux cheveux noirs, a décidé de le chercher dans le coffre de Ronald, elle n'a pas trouvé le livre, mais elle a trouvé un magazine "Playwizard". Dans le magazine une fille de quelques années son aînée et maquillée comme si c'était le carnaval, exhibait ses seins de la taille de melons, tout en jetant à Hermione des regards lascifs et en glissant une de ses mains jusqu'à ce qu'elle la perde dans un minuscule bikini.

Hermione a jeté le magazine dans le coffre et est allée dans sa chambre, elle n'avait pas envie de pleurer, elle était juste déçue, elle s'est regardée dans le miroir et a compris pourquoi Ron marchait en tenant la main de Lavande au lieu de la sienne. Lavande est maquillée comme cette fille, elle s'habillait de manière provocante - le week-end - et sa jupe d'uniforme était plus courte de plusieurs centimètres que celle d'Hermione ; ses cheveux étaient toujours soigneusement peignés et surtout, Hermione se fichait le moins du monde de frimer dans toute l'école.

Certes, Hermione ne permettrait pas à Ron de la traiter en public comme il traite Lavande, mais cela ne l'a pas empêchée de se sentir triste.

Le pire de tout fut quand, un jour avant les vacances, ses parents lui avaient écrit pour lui dire que tante Mabel les avait invités chez elle au Pays de Galles pour Noël et que, puisqu'Hermione n'aimait pas beaucoup tante Mabel, peut-être voulait-elle aller chez les Weasley pour les fêtes.

Donc, elle avait l'intention de passer les vacances seule à Poudlard, du moins c'était son plan, jusqu'à ce qu'Harry le découvre et la force pratiquement à accepter d'aller avec lui et Ron au siège de l'Ordre.

Et maintenant elle s'éclipse, inaperçue à la bibliothèque de Place Grimmauld, elle ne manquera à personne, Harry et Ginny se tiennent compagnie, Ron supplie sa mère de le laisser sortir pour rendre visite à Lavande et elle, à ce moment-là, est le tiers restant, elle n'a pas de compagnie et elle n'en veut pas non plus.

Elle entre dans la bibliothèque en fermant la porte, se dirige lentement vers une étagère et commence à parcourir des yeux les titres de ces livres. Dans sa rêverie, il ne se rend pas compte que la bibliothèque n'est pas vide.

.o.O.o.

Il pleut dehors, les gouttes frappent les vitres et l'air sent la terre mouillée. Tobias arriva au quartier général et se réfugia à la bibliothèque pour éviter les regards meurtriers de Black, qui ne cessait de lui demander de quelle manière il était lié à Dumbledore puisque, selon lui, il ressemblait beaucoup à quelqu'un qu'il avait rencontré il y a des années ; et les regards curieux du reste de l'Ordre. N'ayant rien à faire et ne comprenant pas la moitié de ce dont parlent les membres de l'Ordre, il s'y enfuit pour constater que les Black avaient un goût exquis en matière de littérature sur les arts obscurs.

Il avait passé près d'une heure dans la solitude et le silence relatif lorsqu'une jeune femme entra dans la bibliothèque sans s'apercevoir qu'il était là, elle murmure à voix basse et se dirige sans hésiter vers l'étagère qui contient les livres de potions, ce qui l'intrigue. Elle commence à faire courir ses doigts le long du dos des livres.

Elle doit être l'amie de Potter dont Albus lui a parlé, ses cheveux bruns sont très touffus, elle doit avoir peut-être seize ans, probablement le même âge que le garçon, ou peut-être dix-sept ans.

Elle prend un livre qu'il reconnaît par la couverture, il l'avait lu de nombreuses fois "Thèmes choisis pour les Potions", lorsqu'elle tourne vers la table, elle trouve ses yeux la regardant par-dessus le bord du livre, souriant aux malédictions qu'il est en train de lire.

« -Désolé, » murmure-t-elle, surprise qu'elle ne soit pas seule « - personne ne vient ici, je pensais que j'étais seule. »

Il hoche la tête en signe d'accord. Hermione se sent mal à l'aise face à son silence.

« -Je suis Hermione Granger, tu dois être Tobias Prince, Dumbledore nous a dit que tu serais ici pour les vacances. »

Il hoche à nouveau la tête, mais reste silencieux, qu'attend-elle pour partir ?

« - Ça te dérange si je reste ? »

« - Ils sont tous dans la cuisine, » répond-il, il s'en fiche si elle reste mais il n'aime pas la compagnie.

« - Oui, excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger. »

Puis il remarque ses yeux légèrement irrités, elle avait pleuré.

« - Cela ne me dérange pas si vous restez. »

« -Merci. »

Elle s'assied sur un autre des canapés de la bibliothèque et tombe dans une lecture silencieuse.

.o.O.o.

Plusieurs heures se sont écoulées depuis qu'Hermione est venue chercher refuge à la Bibliothèque, tous deux restent silencieux. Tobias la regarde de temps en temps, se demandant ce qu'elle fuit ou qui. Il en déduit qu'elle cherche à éviter une personne, bien qu'il ne puisse imaginer qui, tant il y a de monde à cet endroit.

Elle lui jette également un coup d'œil par-dessus le livre de temps en temps, se demandant qui est cet étranger et quel genre de relation il entretient avec Dumbledore qu'il le laisse venir au siège de l'Ordre.

Il lui semble étrangement familier, comme quelqu'un de connu et d'oublié, son teint pâle et ses cheveux noirs raides, réunis en une queue de cheval d'où s'échappent quelques mèches, encadrant son visage.

Soudain, la voix de Mme Weasley les surprend en criant depuis le palier : « -Le dîner est prêt ! »

Tobias marque une page du livre qu'il est en train de lire et se lève prêt à aller à la cuisine, probablement pour voler quelque chose et retourner furtivement à la bibliothèque. Mais Hermione reste assise avec son livre dans les mains. Elle jette un coup d'œil à Tobias qui se l'attend mais décide qu'elle ne veut pas voir le visage de Ron, alors elle continue à lire.

« -Ce n'est pas mes affaires » dit Tobias depuis la porte « mais je doute fort que te cacher de ce qui t'a fait pleurer soit la meilleure façon de le résoudre le problème. » Et disant cela, il part.

Hermione fixe la porte par laquelle il vient de sortir. Puis, sans réfléchir à deux fois, elle se lève, d'un mouvement de baguette éteint la lumière et quitte l'obscurité de la bibliothèque pour se diriger vers la cuisine.