Disclainer: L'univers et la majorité des personnages appartiennent à Rowling, à l'exception de l'histoire et de quelques personnages qui arriveront par la suite.
Merci à ceux qui me laissent des commentaires, c'est toujours un plaisir d'avoir vos retours, et merci également à tous ceux qui ont ajouté l'histoire en follow et/ou favori. N'hésitez pas à me laisser un message pour me dire ce que vous aimez où pas, mais également s'il y a des points que vous souhaiteriez me voir éclaircir dans la suite de l'histoire, ou une scène que j'ai mise en arrière plan sans la développer et que vous aimeriez voir en scène en off (je ne garantie pas de l'écrire mais qui sait...).
Bonne lecture
PS: j'ai remarqué que lorsque le site enregistre le document certaines phrases sont parfois en partie manquante, j'ai vérifié et donc normalement il ne devrait pas y avoir de problèmes, mais n'hésitez pas à me signaler si vous en voyez.
Merci à LoupSpell pour sa relecture :)
Petit rappel sur les Potter toujours en vie:
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Branche Princière
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Harry POTTER, 14 ans, Prince héritier (fils de James et Lily Potter, petit fils de Charlus et Dorea Potter)
Jasper POTTER, 84 ans, SecondPrince du prince Charlus (frère de Charlus Potter)
Jules POTTER, 51 ans (fils de Jasper, médicomage et musicien), et Emma LIVERDON 40 ans (médicomage et musicienne)
Marc POTTER, 19 ans , Second Prince de Harry (Fils de Jules et Emma, étudiant en psychologie)
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Branche secondaire
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James POTTER, 82 ans , et sa femme Isabella 82 ans
Julio POTTER, 61 ans (fils de James et Isabella,), et sa femme Alice 59 ans.
Antonn POTTER, 29 ans (fils de Julio et Alice, langue de plomb), et sa femme Léanne MAGICSTAR 28 ans
John POTTER-MAGICSTAR, 4 ans (fils de Antonn et Léanne)
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Arthur POTTER, 56 ans (neveu de James et Isabella), et sa femme Madelyn Bishop 56 ans
Hedwin POTTER-BISHOP, 35 ans (fils de Arthur et Madelyn, briseur de sorts).
Benedict POTTER-BISHOP, 33 ans (fils de Arthur et Madelyn, travail dans la finance), et sa femme EléanoreDE-MARCIN 31 ans.
Léo POTTER-BISHOP, 11 ans (fils de Bénédict et Eléanore, première année à Poudlard).
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Chris POTTER , 56 ans (neveu de James et Isabella) et sa femme Paige PERRY, 48 ans.
Jasper POTTER-PERRY, dit Jazz, 24 ans (fils de Chrys et Paige, auror).
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Branche "tertiaire"
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Perle POTTER, 64 ans
Vincent POTTER, 24 ans (petit-fils de Perle), et sa femme Sofia De SANTIGANA 23 ans (assistante sociale).
Jonathan POTTER-DE-SANTIGANA, 3 ans (fils de Vincent et Sofia)
Hedwin POTTER-DE-SANTIGANA, 8-9 mois (fils de Vincent et Sofia)
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Denbighshire , le vendredi 02 décembre 1994.
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Sirius, adossé à un arbre, regardait la bâtisse se situant face à lui. S'il n'avait pas su qu'il se trouvait sur le même lieu visité quelques mois plus tôt, jamais il n'aurait reconnu le bâtiment terne qu'il avait découvert avec Amélia et sa cousine. Les travaux étaient enfin terminés. La magie leur avait permis d'accélérer les choses dès qu'ils avaient réussi à bloquer l'accès aux moldus. Mais ils n'avaient pas pu le bloquer aux autres sorciers, sinon les ouvriers n'auraient jamais pu y accéder, ou cela aurait ralenti drastiquement les travaux. C'est pourquoi il se trouvait ici, il avait enfin pu terminer le renforcement de la sécurité autour du domaine, ayant pour but d'en limiter l'accès, et à partir de maintenant, seules les personnes autorisées pourront accéder au domaine.
L'héritier Black devait attendre l'arrivée d'un journaliste pour qu'il commence la rédaction d'un article sur l'orphelinat. Cependant, même si l'orphelinat était prêt, l'article, lui, ne le sera pas avant plusieurs rencontres. Et pour ce qui est de sa parution, il faudra encore attendre l'accord du conseil des chevaliers et du magenmagot. Le choix du journaliste avait été évident. Qui d'autre le journaliste désigné par Magia comme étant "son" messager pouvait rédiger un tel article. Il espérait tout de même que ce dernier ferait du bon travail sans qu'il n'ait trop à lui faire modifier ses planches.
- Héritier Black ? Je suis le journaliste envoyé par Lord Lovegood, Charles Austen.
- Un lien avec l'auteur… attendez, quel était son prénom exactement ? Mon épouse me parle d'elle et de ses romans romantiques depuis plusieurs jours, elle a été scandalisée que je ne la connaisse pas.
- Vous parlez sans doute de Jane Austen ? C'est une lointaine parente, je suis un des nombreux descendants de l'un de ses frères.
- Oui, c'est bien cela, Jane Austen. Elle m'a déposé tous ses livres sur ma table de nuit avec pour ordre de les lire.
- Et on ne contredis pas une femme enceinte n'est-ce pas ?
- A ce qu'il parait. Mais il parait aussi que les moldus vont réaliser une série basée sur l'un d'un des romans, pour l'année prochaine je crois, cela m'en fera un de moins.
- Loin de moi l'idée de vous offenser, mais à mon avis, rien ne vaut une bonne lecture et laisser l'imagination prendre place pour illustrer les écrits.
Charles sourit en voyant la grimace se former sur le visage de son interlocuteur.
- Au-delà de cette divergence de point de vue, je suis surpris Lord Black par votre connaissance des séries télévisées.
- En effet, en ce qui concerne les moldus, Lily s'était donné comme mission de nous mettre à niveau. Et j'ai repris tout seul lorsque je suis sortie de prison.
Le regard de Sirius se perdit dans le vague. Le journaliste préféra le laisser quelques secondes à ses souvenirs avant de reprendre la parole en recentrant la discussion sur l'objet de sa venue.
- Allez-vous introduire ces connaissances du monde moldue dans votre orphelinat ?
Sirius se tourna à nouveau vers son interlocuteur, arborant un sourire plein de fierté et de joie.
- Oui, il y a des salles spécifiques pour tout ce qui touche aux moldus, par thème généralement. Les bâtiments sont tellement vastes que nous avons pû aménager autant d'espaces que nous le désirions. Nous avons une salle de sciences, où un enseignant de sciences cracmols viendra une à deux fois par semaine. Il enseigne dans un collège privé de Londre, mais a accepté de venir en plus ici, étant orphelin lui-même. Nous avons également fait construire une salle de cinéma privée, une salle de jeux d'arcades, une salle de télévision, mais comme la plupart de nos salles d'activités, elles ne seront accessibles qu'à partir d'un certain âge, et à des horaires réglementés et surveillés. Nous ne souhaitons pas créer de dépendances. Il y a également plusieurs espaces spécifiques pour les sports moldus en plus du terrain de Quidditch. Mais plutôt que d'en discuter sur le pas de la porte, si nous visitions les lieux ? Vous pourrez ainsi constater tout ceci de vos propres yeux.
Charles se contenta d'acquiescer devant la proposition, si ce que venait de dire Lord Black était vrai, les Lords chevaliers et leur famille s'étaient dotés de nombreux moyens pour les orphelins du monde magique. Ils commencèrent la visite par la salle de restauration qui était composée de plusieurs tables de formes et de dimensions diverses.
La visite se poursuivit avec la salle d'étude, cette dernière était séparée en plusieurs zones de travail. Une zone classique, avec cinq tables pouvant chacune accueillir jusqu'à quatre personnes, dans cette zone, on pouvait également trouver une porte menant directement à une petite bibliothèque. Une seconde zone était à destination de ceux préférant travailler dans des conditions plus détendues, constitué de fauteuils, poufs, canapés agrémentés de petites tables basses à côté de chaque place. Un espace de cette zone était visiblement conçu tout spécialement pour les plus jeunes en apprentissage de l'alphabet, s'il se fiait aux objets disposés ça et là. Et enfin une dernière zone de travail moldu, avec des étagères comprenant cahiers, classeurs et même un coin aménagé de quelques ordinateurs dernier cri.
- Voilà pour l'espace de travail, indiqua Sirius, cela fait partie des espaces que vous pouvez prendre en photo si vous le souhaitez.
- Oui, je vais en prendre, mais je reviendrai pour en prendre avec des enfants, bien évidemment uniquement si j'ai l'autorisation.
- Nous en discuterons avec le département de l'enfance, répondit Sirius, ne voulant pas s'avancer sur le sujet.
- Hum…. je ne sais pas si on peut vraiment compter sur eux, marmonna pour lui-même le journaliste tout en prenant ses photos.
- Que voulez-vous dire ? demanda Sirius qui l'avait entendu grâce à son ouïe développée, avantage de sa forme canine.
- Ce n'est rien, peut-être que je me suis fait des idées à l'époque… tenta d'éluder Charles.
- Non, s'il vous plaît, poursuivez, insista Sirius en le regardant dans les yeux.
- Il faut que vous sachiez que mes parents, qui sont moldus, sont famille d'accueil pour les enfants étant retirés à la garde de leur famille. Depuis mon plus jeune âge j'ai donc été sensibilisé à détecter les signes de maltraitances qu'ils soient physiques ou psychologiques.
- Famille d'accueil ?
- Oui, chez les moldus, il y a tellement d'enfants qui sont retirés à leur famille que certains, plutôt que d'être placés dans des orphelinats, sont placés dans des familles d'accueil, la structure est plus petite, moins effrayante et plus rassurante pour ceux ayant vécu certains traumatismes. Enfin bref, quand j'étais en deuxième années, j'ai signalé un de mes camarades qui était revenu avec des traces de bleu. Je l'ai signalé au professeur Dumbledore, et j'ai envoyé un courrier au service de l'enfance, mais rien n'a été fait.
Charles se tut quelques secondes. Il déglutit et baissa les yeux avant de fixer à nouveau son regard dans ceux de Sirius. Il s'arrangea pour ne tenir son appareil photo que d'une seule main afin de pouvoir passer l'autre dans ses cheveux, le détendant légèrement, sachant que le Lord face à lui était personnellement concerné par ce qu'il allait dire ensuite.
- Et ce n'est pas le seul que j'ai fait….j'étais en sixième année quand Harry Potter est rentré à Poudlard. J'ai tout de suite vu que quelque chose n'allait pas. Alors j'ai fait un signalement et j'en ai parlé au professeur Dumbledore. Mais comme dans l'autre cas, rien n'a été fait. Alors je me suis dit que je m'étais fait de fausses idées, même si au fond de moi, je sais pertinemment que beaucoup de familles sont douées pour cacher les maltraitances.
En entendant cela, Sirius dut garder son calme. Il avait étudié le dossier de Harry, et aucun signalement n'avait été fait pendant sa scolarité. Après quelques minutes de silence lui ayant permis de reprendre le contrôle sur son timbre et sa gestuelle, il interrogea le journaliste lui faisant face. Il se dit que si Magia l'avait désigné lui c'était pour le remercier d'avoir essayer de sauver un des membres de sa famille.
- Aviez-vous dit au directeur que vous aviez fait un courrier ?
- Oui, bien sûr.
- Et avez-vous gardé une copie du courrier ?
- Oui, c'est un signalement officiel, et mon père m'a toujours appris à garder un double, mais cela doit être dans leur dossier. Après tout, ils sont tous les deux orphelins alors placés par les services de l'enfance. Et au vu de l'identité de Harry, je ne les imagine pas laisser place à la moindre erreur. Je n'étais peut-être pas moi-même, au courant à l'époque de son importance, mais eux devaient bien l'être .
- Je commence à comprendre pourquoi Magia vous a désigné pour être le porte parole de ses enfants. Vous devez savoir que Harry est mon filleul. Et en tant que tel, j'ai pu accéder à son dossier, et il n'y a aucune trace du courrier dont vous venez de me parler.
Charles resta deux minutes sans voix face à cette annonce, ne s'attendant pas à ce que le courrier ne figure pas dans le dossier de Harry. Il comprenait mieux les précautions de son père à toujours vouloir garder une trace de toute la paperasse.
- Je vous ferai parvenir une copie du courrier dès que possible.
- Bien, de plus, pensez-vous qu'il nous sera possible de rencontrer vos parents ?
- Je comptais vous poser la question, puisque eux aussi aimeraient vous rencontrer. Je leur ai un peu parlé de ce projet, de cet orphelinat. Et…, ils seraient…. intéressés. Il se trouve que l'un des enfants dont ils ont actuellement la garde est un petit sorcier. Nous avons réussi à le rassurer et je lui ai déjà fait découvrir le chemin de traverse. Mais…, comment dire…, il est difficile de garder l'information secrète des autres enfants, surtout à cet âge. On se demandait s'il ne serait pas plus heureux et plus libre de s'exprimer ici, ou dans une famille sorcière. Et d'après le peu que vous m'ayez dit et de ce que j'ai vu, je pense qu'il le sera ici. Il n'a que cinq ans, et cela fait déjà six mois qu'il a été placé chez mes parents sans droit de visite pour ses parents. Il doit y avoir un nouveau jugement au mois de juin pour savoir s'il peut revoir ses parents. Enfin, qu'en pensez-vous ?
- Je vais en discuter avec certains amis, mais il est sûr que je rencontrerai vos parents. Et je pense que certaines personnes souhaiteront vous rencontrer plus tôt que prévu. Comment s'appelle ce jeune homme ?
- Alec Winter, répondit simplement Charles.
- Bien, je ferais des recherches à son sujet. Et si nous terminions la visite ? demanda Sirius sachant que même s'il souhaitait poursuivre la conversation, son temps avec le journaliste était extrêmement limité.
Charles acquiesça, ils visitèrent alors le reste de l'orphelinat. Les enfants partageront leur chambre à quatre jusqu'à leur onze ans, uniquement avec des enfants du même sexe et de la même tranche d'âge. Après leur première année à Poudlard, ils auront le choix, soit de prendre une chambre individuelle, soit de rester avec les autres enfants avec qui ils partageaient leur dortoir. Il y avait soixante-douze chambres dans le bâtiment actuellement en état, et d'autres seront mises en état au fur et à mesure des années, ils dépasseront très certainement les cent cinquante chambres.
Ils se rendirent ensuite dans les pièces de loisir, avant de sortir visiter les zones extérieures. Le jardin était rempli de jeux d'enfants, balançoires, toboggans, parcours en bois, mais également de terrains de sports, moldus comme sorciers. Un gymnase, relié au bâtiment principal par une coursive, était quant à lui dédié aux sports intérieurs, et permettra aux enfants de se défouler même par temps de pluie. On pouvait également trouver deux piscines, une intérieure et une extérieure, toutes deux munies de systèmes de sécurité sorcier permettant d'éviter les accidents avec les enfants.
Le dernier bâtiment qu'ils visitèrent se trouva être les écuries avec un espace intérieur et un extérieur dédié à l'équitation.
- Vous avez même votre propre centre équestre ? s'étonna Charles.
- Oui, d'une part, certains enfants auront des traumatismes, et je pense que le contact des animaux ne pourra que les aider. Ils auront également des chiens et des chats, mais nous laisserons les premiers enfants choisir dans une animalerie ou dans des refuges. Mais surtout, tout sorcier doit être à l'aise sur un cheval, il y a certains rituels ancestraux qui le nécessitent.
- Les sortilèges ancestraux, oui, je suis en train de me renseigner dessus. Ils sont importants pour notre avenir magique, je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas enseigner à Poudlard, surtout aux né-moldus.
- Ils étaient enseignés, répondit Sirius dans un soupir en sortant du centre équestre, mais cela fait une trentaine d'années au moins, qu'ils ont été supprimés.
- Mais pourquoi ? demanda Charles, quel est l'intérêt de nous laisser dans l'ignorance ?
- Vous le découvrirez suffisamment tôt, mais rien ne vous empêche de creuser tant que vous restez discret et attendez l'autorisation de Magia pour publier.
- D'accord, consentit Charles.
Charles savait qu'il ne servait à rien d'insister. D'autant plus qu'il avait déjà plusieurs articles prêts à être publiés dès que Magia l'y autorisera. Il les avait protégés et des copies étaient dissimulées dans divers endroits, il avait bien compris la sensibilité du contenu. Un exemplaire se trouvait dans un coffre à Gringott, un autre dans un coffre chez lui, et un dernier chez ses parents.
Le reste du chemin vers l'entrée se déroula autour d'une discussion sur les règles de vie de l'internat et la date d'ouverture.
Une fois Charles parti après avoir convenu d'une rencontre entre ses parents et Sirius, ce dernier regarda sa montre et souffla de soulagement, ils étaient dans les temps. Il attendit à nouveau à l'entrée du portail. Sofia avait appris l'existence d'un petit garçon et d'une petite fille qui devaient être sortis de leur famille moldue le plus rapidement possible. Leur vie en dépendait. Il n'en savait pas beaucoup plus.
Narcissa et elle avaient donc embauché deux employés pour s'occuper des enfants à temps complet jusqu'après les fêtes, et qui resteront ici en tant qu'animateur, une fois tous les postes pourvu. Il leur fallait une directrice, même si Sofia semblait, d'après Sirius, être le meilleur choix, des nurses et assistants maternelles, du personnel médical, des enseignants, autre que celui de science qui commencera son service après les fêtes de fin d'années. Mais outre cela, ils devaient trouver les elfes de maisons qui s'occuperont de l'entretien du domaine, et ils ne pourront pas les embaucher tant que le magenmagot ne connaîtra pas l'existence de l'orphelinat. En attendant, les elfes de maisons Potter, Black, et Malfoy allaient se relayer pour l'entretien.
Si au début ils s'inquiétaient de savoir comment ils allaient faire pour retirer les enfants de leur famille, ils avaient déniché une loi qui n'avait jamais été abrogée. Les membres de la famille royale avaient toute autorité sur la garde d'enfant et pouvaient sans avoir à se justifier retirer des enfants de leur famille.
Sofia était alors passée dans la matinée récupérer les enfants à l'école. Ils avaient ensuite passé la journée au cabinet médical de Jules et Emma. Ils devaient maintenant arriver d'une minute à l'autre, accompagnés de Jules, Emma, Sofia, mais également Zoé et Declan, les deux encadrants qu'ils avaient embauchés. Ces deux derniers avaient accompagné Sofia pour les récupérer à l'école, accompagnés d'assistants sociaux moldus qui se sont chargés de prévenir les enseignants et leur famille, évitant ainsi une confrontation qui aurait pu être violente avec les parents devant les enfants.
Sirius réussit à cacher une grimace en voyant la petite Lilas arriver, accrochée à son frère, Raphaël. La petite avait un bras dans le plâtre et lui boitait. Quelle vie avaient-ils bien pu avoir pour que même les soins magiques ne leur permettent pas un rétablissement complet. Il poussa un soupir avant d'endosser son masque de maraudeur joyeux pour faire visiter à ces petits bouts leur nouveaux chez eux, et surtout, leur changer les idées.
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Poudlard, le vendredi 02 décembre 1994.
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- Mais que fait Harry ? s'agaça Marc en regardant tous les héritiers présents autour de lui.
- C'était à son tour de faire équipe avec Seamus en sortilège.
La réponse de Ron, qui paraissait être une évidence pour les élèves de Poudlard, souleva encore plus d'interrogation chez Marc et n'arrangea pas son agacement, bien au contraire. Il avait passé sa semaine à faire des aller-retour entre Poudlard et Avalon pour s'assurer de l'état de Jazz. Ce dernier avait mis bien plus de temps qu'ils ne l'auraient cru à se remettre, et au lieu de rester à Avalon, il avait tenu à venir lui aussi à Poudlard.
- Marc, pourrais-tu arrêter de tapoter la table s'il te plaît ? Tu me donnes mal à la tête. lui chuchota Jazz en se penchant vers lui.
- Toi, tu devrais être au fond de ton lit, je ne comprends pas pourquoi tu as refusé de prolonger ton arrêt comme te le proposait mon père.
- Tu sais très bien pourquoi… soupira Jazz toujours à mi-voix.
- Tu ne pourras pas échapper à tes parents bien longtemps tu sais ? Il faut que vous finissiez de mettre les choses à plat.
- Oui, oui, c'est au programme mais pour l'instant ils sont un peu trop étouffants…. Bon, s'exclama Jazz faisant sursauter l'assemblée, si vous nous expliquiez en quoi le fait de faire équipe avec ce Seamus explique le retard, et pourquoi vous vous mettez avec lui à tour de rôle ?
- Seamus a ce que l'on pourrait dire un don, commença Ron avant d'être coupé par Draco.
- Un don ? C'est un miracle pour Gryffondor que les professeurs aient arrêté de vous retirer des points. C'est plutôt un danger publique ! Et ne dites pas le contraire, sinon vous n'auriez pas eu à instaurer un roulement pour être avec lui dans les cours de travaux pratiques.
- Oh non, le roulement, c'est juste Dean qui l'a demandé, il en avait assez de toujours être celui qui se prenait les explosions dans la figure, rigola Neville.
- Les quoi ? s'exclama Marc.
- Seamus à le don de transformer le sort le plus inoffensif qui existe en sortilège explosif, répondit Harry qui venait d'entrer dans la salle. Ce qui fait que lorsque l'on pratique la magie avec lui, on doit obligatoirement se débarrasser de nombreuses traces de suies et autres. D'autant plus que nous avons remarqué que les sorts de réparations classique ne réparent pas nos vêtements ayant subi des dommages suites à ces sorts.
- Et vos professeurs n'ont pas cherché à comprendre pourquoi ces problèmes ?
- Ils ont essayé au début, mais ont vite arrêté, expliqua Hermione.
Jazz se redressa alors sur sa chaise et regarda Marc avec un sourire en coin. Ce dernier comprit vite où il voulait en venir.
- Non Jazz, s'exclama Marc alliant le geste à la parole en secouant vivement ses mains de gauche à droite, il n'en est pas question.
- Mais allez, s'il te plaît ? insista Jazz, ca pourrait être marrant !
- Non !
- Et si vous traduisiez ? On a pas tous le traducteur Jazz complet, et moi le mien doit être défaillant ce soir, demanda Léo au soulagement de tous les élèves présents bien que lui-même ait une petite idée du désir de son cousin.
- Je voulais juste faire un pari avec Marc, le premier à trouver une explication au problème explosif de votre ami.
- Si cela vous amuse, ricana Léo, je passe mon tour sur ce pari, je n'ai pas votre expérience. Mais je propose de parier sur lequel de vous deux parviendra à trouver une explication.
Marc retint un grognement avant d'abdiquer.
- Je suppose que je n'ai pas le choix en fait ?
- Non, pas du tout, sourit Jazz. Donc quel est l'enjeu ?
- Je te laisse décider, répondit Marc, n'ayant pas d'idée dans l'immédiat.
- Celui qui perd devra lancer une danse en ligne en plein milieu de la grande salle, sourit Jazz provoquant une grimace de la part de Marc.
- Eh ! s'exclama Léo, nous on a rien demandé !
- De quoi tu te plains ? demanda Marc, toi au moins, tu aimes ça. Bon, maintenant que nous sommes tous ici, et si on commençait cette réunion.
A ces mots, tous levèrent la tête vers lui, attentifs à ses paroles.
- Bien alors, où en êtes-vous dans les diffusions de l'enseignement de Magia ?
Ce fut Kevin qui prit la parole.
- Nous avons eu une idée pour accélérer les choses. Nous allons créer un feuillet qui sera déposé sur les tables de nuit de chaque élève. On pensait partir sur un rythme de un par semaine, et plutôt le week-end.
- C'est une bonne idée, mais que se passera-t-il si Dumbledore tombe dessus ? demanda Jazz
- Dumbledore ne s'intéresse en ce moment qu'à ce qui entoure Harry, répondit Luna, donc, si on ne parle pas directement de Harry dans les feuillets, il ne s'y intéressera pas. Et il nous suffit de donner les enseignements que nous avons eu enfants, c'est-à-dire, sous forme de conte ou de fables.
- D'accord, mais je veux les lire avant, indiqua Marc. Maintenant, qu'en est-il des élèves en qui nous pouvons faire confiance ?
- Pour les serpentards, peu sont ceux n'ayant pas reçu l'enseignement de Magia, expliqua Draco. Mais parmi ceux l'ayant reçu, beaucoup n'y croient plus. Leur croyance ayant été mise à mal par l'impunité de leurs parents. Ce sont des mangemorts et bien que la plupart de leurs agissements soient contraires à l'enseignement de Magia, ils n'ont pas été puni. Je pense qu'ils ne se rendront compte de la véracité de l'enseignement de Magia que lorsque les Mangemorts seront sanctionnés.
Marc et Jazz se regardèrent, les aînés étaient bien naïfs de croire qu'ils pourraient ne faire qu'un seul procès devant Magia, il y a eu beaucoup trop de traîtrise envers Magia pour qu'ils le permettent. Marc se concentra sur ce qui se disait, et globalement c'était la même chose dans les autres maisons. Beaucoup ne croient plus que Magia les protège au vu de la guerre précédente. Si les aînés avaient fait une promesse à un de leur ancêtre de ne pas faire de procès, ce n'était pas leur cas. Après avoir fait le tour, il reprit la parole.
- Bien, continuez vos efforts, il serait dommage qu'ils commettent un crime contre Magia et que nous devions les sanctionner. Il faut qu'ils comprennent que c'est Magia qui décide si un nouveau né est béni par la magie. Il se peut donc que suivant leurs actions, elle décide de retirer sa bénédiction ou de ne plus bénir leur descendant, et ce, même si elle considère qu'un enfant n'à pas à payer pour les crimes de ses parents. Les cas où elle sanctionne toute une lignée sont rares, mais bien existant. Mais, c'est surtout vrai lorsque l'on s'en prend à sa famille.
Les plus jeunes se regardèrent, comprenant la gravité de la situation. Après quelques minutes de silence, Marc reprit la parole.
- Il va bientôt être l'heure du couvre feu, regagnez vos dortoirs.
Les élèves de Poudlard se levèrent et sortirent. Marc retint Fleur pour lui poser quelques questions sur sa directrice. Il devait en savoir plus sur elle. Elle avait commis un crime envers Magia en entrant dans le jeu de Dumbledore. Mais au vu du nombre de personnes soumises à des sorts de contrôle de la part du directeur de Poudlard, il devait savoir s'il y avait eu un changement d'attitude de la part de la demi-géante ou si elle était totalement maître de ses actions.
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Couloir de Poudlard, le vendredi 02 décembre 1994.
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Harry regardait la carte du maraudeur lorsqu'il vit apparaître à quelques couloirs d'eux deux points qui retinrent son attention. Surprenant ses amis, il s'arrêta en attrapant le bras de sa meilleure amie.
- Hermione, c'est bien ce soir que le professeur Dumbledore n'est pas là ?
- Oui, c'est pour cela que nous nous sommes réunis aujourd'hui. Pourquoi ?
- Pour rien, répondit précipitamment Harry. Remontez au dortoir sans moi, je dois faire quelque chose avant, je vous rejoindrai plus tard.
Sans attendre plus de réponse de la part de ses camarades, Harry fit demi-tour et s'élança dans les couloirs en espérant arriver à temps pour les rattraper. Il entendit vaguement Hermione lui crier de faire attention et de ne pas s'attirer d'ennui.
Arrivé au bout du couloir, il put voir que les personnes qui l'intéressaient se tenaient contre le rebord d'une fenêtre, et semblaient regarder avec attention le jardin. Il avança discrètement, et ne put s'empêcher de sourire en entendant les paroles de l'une d'entre elles.
- Non mais tu peux me dire ce qu'il lui trouve à cette pimbêche, elle n'a rien pour elle.
- Ce n'est pas une pimbêche, elle est intelligente et à la tête sur les épaules, et en plus de ça, elle a aussi la beauté, en d'autres mots, elle a tout pour elle.
- Tu es de quel côté ? s'agaça la première en se tournant vivement vers celle qui était sans le moindre doute sa sœur.
- Ama, tu n'es pas objective. Quand vas-tu admettre que tu es jalouse et que tu es amoureuse d'Angelo ?
- Moi ? Jalouse…. ? Amoureuse de ce….. ? Tu dois avoir perdu la tête Ani, il est trop imbu de lui même, sa famille….enfin, je ne sais même pas pourquoi je me justifie auprès de toi.
Amarilys reporta alors son attention vers l'extérieur, et ne pu s'empêcher de reprendre en murmurant:
- De toute façon, je suis trop jeune pour lui, il me considère vraiment comme une gamine alors…
- Je te trouve bien défaitiste.
Ces mots, prononcés non pas par Anita, mais par Harry, firent sursauter les deux sœurs qui se retournèrent d'un bon.
- Harry, murmura Anita avant de lui sauter dessus, suivi d'Amarilys.
Cependant, ne s'attendant pas à cette réaction, le jeune homme bascula en arrière, se retrouvant au sol, ses deux petites sœurs sur lui. Il rigola tout en resserrant l'étreinte autour d'elles.
- Léo nous a dit qu'il n'était pas prudent de nous rencontrer, alors on n'osait pas t'approcher, expliqua Amarilys en se redressant.
Harry se releva en aidant Anita à faire de même. Leur conversation précédente qu'il avait écouté, lui avait permis de découvrir qui était qui. Et il pouvait maintenant les différencier, ne serait-ce que par leur style vestimentaire presque à l'opposé l'une de l'autre.
- Je ne m'attendais pas à un tel accueil. Il est vrai qu'il y a un risque en temps normal, mais pour ce soir, le danger est éloigné. Et ne vous en faites pas, avant la fin de l'année, tout le monde connaîtra notre lien, et vous n'aurez rien à craindre.
- C'est vrai ? demanda Anita en douceur. Tu…..
- Oui ? demanda Harry voyant qu'elle n'osait pas terminer sa question.
- Tu peux me reprendre dans tes bras s'il te plaît ? C'est…, je ne me suis jamais senti autant en sécurité avant.
Harry lui jeta un regard légèrement interrogateur, avant d'échanger un regard avec Amarilys. Il se rappela alors ce que lui avait dit Kevin qui les avait hébergé quelques jours. Anita était réservée au premier abord, et Amarilys paraissait sûre d'elle. Mais une fois qu'on apprenait à les connaître, on découvrait une vraie lionne protectrice derrière la timidité d'Anita, et un réel manque de confiance en soi derrière la carapace d'Amarilys. Il reprit alors la parole.
- Avec plaisir, mais pas ici, suivez-moi, on va se mettre à l'abri des oreilles indiscrètes.
Harry guida alors les filles vers une salle à l'écart, qu'il insonorisa et isola du reste de l'école.
- Je suis si content de vous rencontrer. Je suis désolé de ne pas vous avoir abordé plus tôt. J'en avais vraiment envie. Quand Kevin m'a parlé de vous le jour de la rentrée, je n'en revenais pas. Je venais déjà de découvrir beaucoup de choses sur notre famille.
- Et nous alors, ricana Amarilys, quand on s'est rencontré chez lui ! Je vivais ma petite vie tranquille en Italie, je reçois une bourse pour participer à un séjour linguistique, je me croyais une née moldue, et tout ça !
- Oui, reprit Anita, et de ce qu'on a compris de Léo, la famille est grande, mais tous se sont cachés pour se protéger. Quand pourra-t-on les rencontrer ?
Harry sourit face à leur envie de rencontrer leur famille.
- Vous ne pourrez pas tous les rencontrer tout de suite, il serait difficile d'expliquer votre sortie du collège pour vous rendre dans notre demeure familiale. Moi-même je ne suis pas censé avoir découvert l'existence de cette maison. J'en discuterai avec Marc et Jazz.
- Marc et Jazz ? souleva Anita ne comprenant pas. Tu parles des deux Américains ? Qu'est-ce qu'ils ont à voir avec cette histoire ?
- Léo ne vous a pas dit ? Ce sont nos cousins, mais soyez discrètes pour aller les voir, même s'ils ne sont pas autant surveillés que moi.
- Promis, on ne sera pas vu.
- D'ailleur j'ai quelque chose à vous prêter, vous allez en avoir plus besoin que moi. C'est une création de notre père et de ses amis.
Tout en parlant, Harry sortit de sa poche la carte du Maraudeur, et sourit devant la réaction d'Amarilys.
- Un vieux morceau de parchemin ? Tu m'excuseras, mais non seulement je préfère les cahiers moldus, mais en plus les….
Amarilys ne termina pas sa phrase et regarda - avec un étonnement fortement visible sur son visage, ne serait-ce que par sa bouche ouverte - le parchemin se modifier et une carte se dessiner dessus. Ce fut Anita qui brisa le silence.
- Qu'est ce que c'est ?
- Ceci est un secret bien gardé, et connu par de rares personnes. Je vous présente la carte du maraudeur, répondit Harry en souriant.
- Mais… commença Amarilys en sortant de sa torpeur, ces étiquettes, c'est nos noms.
- Oui, répondit simplement Harry.
- Et dans le couloir à côté, c'est….
- Ta directrice Amarilys, qui se dirige vers ici.
- Mais c'est génial ! s'écria Anita, Ama, tu te rends comptes ? Avec cette carte, on pourra se déplacer plus librement, et peut-être même assister au bal sans être vu par nos professeurs ! Il nous sera plus facile d'échapper à nos directrices avec ça !
- Oui, c'est l'idée, et vous pourrez venir me retrouver, mais uniquement lorsque le directeur Dumbledore ne sera pas présent dans le château d'accord ? avertit Harry de manière à la fois sérieuse et angoissée.
- Promis, lui répondit Amarilys, on sera prudente.
- Très bien, et surtout quand vous avez fini de l'utiliser vous dites "méfaits accompli" en tapotant la carte.
Les jumelles hochèrent la tête ravie avant de se regarder. Ce fut Anita qui osa lui poser une question qui leur tenait à cœur depuis qu'elles connaissaient leur véritable identité.
- Dis moi Harry, est-ce que…
Cependant elle ne réussit pas à terminer sa phrase. Harry, comprenant qu'elle avait besoin de temps pour formuler sa question, s'assit sur une table derrière lui et lui fit un signe de la main pour l'encourager à continuer.
- Est-ce que tu aurais des photos de nos parents ? Je veux dire, j'aimerai savoir si je ressemble plus à notre père ou notre mère.
- Alors, vous avez les cheveux de notre père, et les yeux de notre mère. Pour le reste des traits du visage, c'est un mélange des deux. Mais je vous ferai parvenir des photos le plus tôt possible. Il me semble que Léo arrive à vous rejoindre assez régulièrement non ?
- Oui, il est assez intrépide et n'a peur de rien.
- Je confirme, et parfois je me demande s'il n'a pas soudoyé le choixpeau pour atterrir à Serpentard, quand il agit comme ça il aurait plus sa place à Gryffondor. Enfin en attendant, je pense que je peux vous prêter autre chose, après tout ils vous reviennent autant à vous qu'à moi. Par contre, j'aimerai pouvoir les utiliser de temps en temps, alors il va nous falloir trouver un système de communication. Ce qui est sûr c'est que j'en aurai besoin pendant les fêtes, enfin un de nos cousins pour les rattacher à notre demeure familiale.
- Je veux bien accéder à tes demandes puisqu'elles te tiennent à cœur, mais pourrais-tu nous expliquer de quoi tu nous parles ? demanda Amarilys le ton légèrement moqueur.
- Ah oui, bien sûr, je vous parle de leur portrait miniature. Je les ai dans mon dortoir. Je vais les confier à Marc, je n'ai confiance en personne d'autre que notre famille à ce sujet. Je passerai le voir demain dans la journée.
- C'est vrai ? demanda Anita, mais tu parles bien de portrait mémoire ? Qui vont pouvoir nous parler et nous conseiller ?
- Ils sont même plus que cela, répondit Harry. Là où pour les autres portraits, ce n'est qu'un vague souvenir emprisonné au moment de la réalisation de l'œuvre. Pour notre famille, une porte entre le royaume des morts et celui des vivants leur permet de réellement communiquer avec nous. Apparemment, on serait aussi lié à Mort mais on ignore tous de quelle manière.
Anita se précipita alors dans les bras de Harry, rapidement suivi de sa sœur. Elles n'en revenaient pas. Jamais elles n'auraient pu imaginer pouvoir un jour se découvrir une telle famille. Harry sourit en les serrant contre lui, avant de se décider à changer de sujet pour un plus léger.
- Bon, Ama, tu permets que je t'appelle Ama ?
- Avec plaisir ! répondit la concernée.
- Alors Ama, a qui dois-je donner les avertissements de grand-frère ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Harry rigola avant de poursuivre la discussion vers des sujets légers, tels que les plats préférés, leur passe-temps préférés… Ils continuèrent ainsi leur discussion pendant plusieurs heures. Aucun ne se rendit compte du temps qui passait, et tous les trois furent surpris d'apercevoir par la fenêtre les premiers éclats du lever du soleil poindre à l'horizon
Harry regarda alors ses petites sœurs, un sentiment de tristesse mêlé à de la déception envahit son cœur. Il aurait voulu passer plus de temps pour apprendre à mieux les connaître, mais il devait partir, le professeur Dumbledore risquait de rentrer sous peu, et il valait mieux que les filles ne soient plus dans les couloirs à ce moment-là.
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Avalon , le vendredi 02 décembre 1994, 23h.
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- Bon tu es certain Jazz, que tu ne préfères pas profiter d'être ici pour régénérer ta magie ? Elle est encore un peu affaiblie je trouve.
- Marc, si tu me pause encore une fois cette question, il y aura une raison à mon épuisement magique, ce sera le nombre de sorts que je t'aurais lancé. Alors maintenant tu me donnes ces dossiers qu'on les étudie ensemble, si les seigneurs ont pris la peine de venir les déposer ici ce n'est pas pour rien.
Dans un soupir Marc accepta de tendre une copie d'un des dossiers qu'il avait devant lui à son cousin. Au moins ce dernier avait accepté de le suivre en Avalon ce qui lui permettait de régénérer sa magie naturellement. Heureusement qu'ils avaient trouvé l'accès menant à Avalon caché dans Poudlard. Et les absences de plus en plus répétées de Dumbledore les aidaient également dans leur déplacement. Marc prit lui-même un dossier en annonçant ses consignes de travail.
- Je vais classer les informations en plusieurs catégories, d'où les différentes couleurs, en jaune tout ce qui est sur Dumbledore, en vert sur Voldemort et ses disciples et enfin en rouge les Noxiens.
- Je propose qu'on le lise en entier, et ensuite on en discute. Je vois que tu as déjà fait une copie de tous les dossiers, sourit Jazz.
- Je ne l'imaginais pas autrement, répondit Marc avant de se plonger dans la lecture.
Le dossier venait du seigneur des elfes des bois Fëanor, ce dernier avait quitté Avalon pour analyser certains passages. Et ce qu'il contenait, confirmait ce qui leur avait été confié par le seigneur Dracula… Des rituels avaient été pratiqué proche des passages, tentant visiblement de réaliser une ouverture. Les textes écrits en Noxiens n'avaient pas encore été traduits intégralement mais laissaient à penser qu'une personne les avait pratiqué à plusieurs reprises, et sur plusieurs siècles.
- Marc, tu as vu le symbole qui est apparu lors du dernier essai ? Tu crois que c'est un hasard ?
- Je ne sais pas, mais si le symbole des reliques de Mort apparaît à cet emplacement, j'espère que cela ne signifie pas qu'elle nous a trahis pour rejoindre les noxiens.
- Non, je ne crois pas, lui répondit Jazz, sinon pourquoi m'aurait-elle guidé lundi ?
- Tu es vraiment sûr que c'était elle ?
- Certains, et tu as bien vu que l'objet vers lequel elle nous a guidé est en réalité précieux pour elle même si profané pour l'instant. Jamais elle ne nous l'aurait confié si elle nous avait trahi.
- D'accord…, alors…, nous ne pouvons que supposer que la personne a fait de nouveau essai.
Marc contempla le dossier qui lui faisait face plusieurs minutes avant de briser le silence qui s'était installé.
- J'ai bien peur qu'un des Noxiens ait survécu. Ils se nourrissent de haine, de peur, de rancœur, de souvenirs négatifs, en plus de magie, je pense que l'un d'entre eux était dans un hôte qui en était empli, et il a su ensuite profiter de l'entourage de son hôte pour se développer.
- Marc… Peux-tu répéter de quoi ils se nourrissent ?
- De haine, de peur, de rancœur, de souvenirs négatifs et de …
- Tout cela ne te dit rien ? le coupa Jazz, si tu n'avais jamais entendu parlé des Noxiens, à quoi penserais-tu ?
- Je ne vois p…. Non ? Les détraqueurs ? Mais ils ne se ressemblent pas du tout !
- Mais personne ne sait ni comment ni quand ils sont apparus. Je me demande s'ils ne sont pas le résultat d'un de ces rituels, ou des anciens hôtes que le Noxien aurait quitté quand il devait changer pour une raison ou une autre.
- Il y a un point qui ne correspond pas, ils se nourrissent de magie, mais sont repoussés par les Patronus qui sont empli de magie pure et positive.
- C'est juste une idée qui, je pense, pourrait être intéressante à creuser. Et pour le fait qu'ils ne se nourrissent pas de la magie des patronus…N'oublie pas que certains sont morts d'excès de magie, peut-être qu'ils sont allergiques à la magie pure. La magie des sorciers est souvent teintée par leurs intentions, la rendant moins pure, argumenta Jazz.
- Très bien, cela se tient. Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose. Je vais faire parvenir un message aux Seigneurs pour qu'ils enquêtent également sur les détraqueurs.
Jazz sourit avant de ranger le dossier, ils n'en savaient pas plus et devaient continuer à creuser, à analyser la magie présente proche des passages pour pouvoir avancer. Il attrapa le dossier suivant, Voldemort et ses fidèles.
- Nous sommes d'accord que tous devront être soumis à la magie de Magia ? Si ce n'est par un procès au moins par un serment ? demanda Jazz
- Oui, mais pour pouvoir convoquer le procès devant Magia de ce Voldemort, nous devons le trouver. Et de préférence avant qu'il ne s'en prenne à nouveau à Harry.
- Il ne manquerait plus qu'il l'atteigne une fois de plus alors qu'on est là pour le protéger, marmonna Jazz.
- Nous sommes entièrement d'accord, sourit Marc avant de reprendre un visage grave en attrapant le dernier dossier.
- Je n'arrive pas à croire que le dossier soit aussi épais, commenta Jazz.
- C'est parce que je l'ai déjà consulté et que j'y ai rajouté toutes les preuves que notre famille à récolté, répondit Marc en se massant la tempe.
- Harry est sûr de lui ? Il veut vraiment attendre la fin de ….
- Oui, il veut attendre ce moment-là.
- D'accord, alors on va commencer à préparer des bracelets pour le priver temporairement de sa magie, ou une autre technique, annonça Jazz. Il devra être privé de sa magie pendant le mois d'attente, comme c'était le cas dans l'ancien temps.
- Oui, il va nous falloir creuser là-dessus.
Suite à cette décision, un silence pesant prit place, aucun des deux ne voulait aborder la question. Ce fut Jazz qui choisit finalement de briser le silence.
- Marc, j'aimerai comparer les sorts étranges auxquels j'étais soumis, aux rituels du noxien, enfin comparer les magies utilisées.
- Jazz, tu crois vraiment que cela pourrait être lié ? demanda Marc.
- Ne me fais pas croire que tu n'y penses pas toi aussi.
Marc ne put qu'acquiescer face aux propos de son cousin.
- Très bien, je demanderai à Vincent de les comparer, en restant discret, je ne veux pas que les aînés se doutent de quelque chose tant qu'on n'est pas sûr.
- Oui, ils s'en veulent déjà suffisamment comme ça. Je n'ai jamais vu ton père me proposer autant d'arrêt, ou alors quand mon père et ton grand-père sont venus me présenter des excuses… Je n'y croyais pas….
- Oui, c'est vrai, tu pourrais leur demander ce que tu voudrais en ce moment ils te l'accorderaient sans soucis pour se faire pardonner, rigola Marc avant de jeter un coup d'œil à sa montre. Bon, ce n'est pas tout, mais il est minuit passé, et si on rejoignait nos chambres ?
- Ici ou à Poudlard ? demanda Jazz.
- Ici, c'est le seul endroit où j'arrive à me détendre complètement.
Les deux cousins se levèrent et rejoignirent leurs appartements respectifs, emportant avec eux les dossiers qu'ils préféraient ne pas laisser traîner, même s'ils étaient dans un lieu sacré.
